Massacre dans l'est du Congo: 29 morts, selon un nouveau bilan
KINSHASA, Congo (AP) - Le bilan du massacre perpétré dimanche par des rebelles rwandais armés de machettes, marteaux et bâtons dans des villages de l'extrême est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est alourdi lundi pour atteindre 29 morts, selon un responsable de l'ONU.
Dimanche, les corps de 17 villageois tués dans leur sommeil avaient été retrouvés dans la localité de Kanyola. Les villages de Nyabuluze, Muhungu et Dhihamba ont également été attaqués. Lundi, 12 autres corps ont été découverts dans une forêt voisine, a précisé Samuel Zungrana, porte-parole de l'Office de coordination des affaires humanitaire des Nations unies (OCHA) dans la ville de Bukavu, ville proche du village.
Peu après l'attaque, des villageois avaient dit aux employés humanitaires que les assaillants avaient pris 12 habitants en otages. On ignore s'il s'agit des 12 corps retrouvés lundi dans un sous-bois voisin.
Lundi, une équipe de casques bleus de l'ONU est arrivée à Walungu, ville située à 1.800km à l'est de la capitale Kinshasa. Ils ont trouvé des lettres laissées par les assaillants dans lesquelles ces derniers s'identifient comme membres d'une milice rwandaise, a souligné le commandant Gabriel de Brosses, porte-parole de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Congo. Cette milice opère sur le sol congolais depuis qu'elle a été chassée de son pays après le génocide de 1994.
En janvier, l'armée congolaise avait lancé une offensive contre des milices étrangères actives dans l'est de la RDC. Mais, d'après le bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu, l'armée est très peu présente à Kanyola.
Parmi les rebelles rwandais basés dans l'est du Congo-Kinshasa, figurent des membres de l'ancienne armée rwandaise et des miliciens extrémistes hutus. Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont l'un des principaux groupes rebelles. Elles sont composées de combattants accusés d'avoir joué un rôle actif dans le génocide de plus d'un demi-million de personnes au Rwanda en 1994. Ils opèrent en RDC depuis que l'armée de Paul Kagame, actuel président rwandais, élu aux dernières élections, les a chassés. AP
sop/v0347
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Ouverture à Kinshasa de "Journées des aires protégées d'Afrique centrale"
KINSHASA (AFP) - Les premières "Journées des aires protégées d'Afrique centrale" se sont ouvertes lundi à Kinshasa, où des représentants de huit pays de la région vont plaider pour la valorisation de ces espaces, "réservoirs de la biodiversité".
Ces journées (jusqu'au 30 mai) sont organisées par le Réseau des aires protégées d'Afrique centrale (Rapac), une association régionale à vocation scientifique et technique spécialisée dans l'aménagement de ces espaces dans huit pays: Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, République démocratique du Congo (RDC), Sao Tomé et Principe et Tchad.
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La réunion de Kinshasa vise notamment à "améliorer la perception de la valeur écologique, économique et sociale des aires protégées de la sous-région", à "susciter des financements durables pour la conservation" et à "échanger sur les modalités d'accès des communautés locales aux ressources et bénéfices" générés par ces aires, selon le Rapac.
Y participent notamment les ministres en charge des aires protégées des différents pays, les organes nationaux de conservation, ainsi que des représentants de l'Union européenne, qui a octroyé un appui de 4,3 millions d'euros au Rapac sur la période 2006-2009.
Le président du conseil d'administration du Rapac, Samy Mankoto, a souligné l'importance d'associer les populations riveraines des aires à la gestion durables de celles-ci.
"La faune fournit 40% des apports en protéine en milieu urbain et 60% en milieu rural", a-t-il indiqué, plaidant pour une gestion des aires protégées visant aussi à "la lutte pour la réduction de la pauvreté des populations vivant dans leur périphérie".
Créé en 2000, le Rapac travaille en étroite collaboration avec la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac), un organisme mis en place en 1999 pour piloter un plan de convergence sous-régional pour une meilleure gestion et conservation des 200 millions d'hectares de forêts dense et humide d'Afrique centrale.
Le Rapac compte actuellement 82 aires protégées - parcs nationaux, réserves et domaines de chasse - sur 116 recensées dans les huit pays membres (au total 50 millions d'hectares).
Trente-trois sites pilotes ont été sélectionnés par le Rapac, avec l'ambition d'en faire des "pôles de développement socio-économique".
Le Rapac a choisi d'organiser ces premières journées en RDC, qui abrite le plus ancien parc national de la région, le parc des Virunga, classé site du patrimoine mondial de l'Unesco et "symbole des défis auxquels sont confrontés les aires protégées".
Créé en 1925 sous le nom de parc Albert, à cheval entre trois Etats (RDC, Rwanda, Ouganda), ce parc abrite gorilles des montagnes, éléphants, hippopotames et buffles, autant d'espèces menacées par des groupes armés, des braconniers et par l'occupation illégale de centaines d'hectares par les populations locales.
Ces assises de Kinshasa, qui prévoient une série d'ateliers-débats, devraient déboucher sur une déclaration commune mercredi.
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Trafics présumés d'armes par des Casques bleus en RD Congo : le Pakistan dément
25 mai 2007 - AFP
L'armée du Pakistan a démenti vendredi les allégations "grotesques" de trafics présumés d'or et d'armes impliquant ses Casques bleus déployés en 2005 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
La Mission des Nations unies en RDC (Monuc) a annoncé mercredi que l'ONU enquêtait depuis 2006 sur ces accusations de trafics et que les investigations étaient "toujours en cours".
La télévision britannique BBC a diffusé cette semaine un reportage sur le rôle présumé de Casques bleus pakistanais dans un trafic d'or et d'armes avec des miliciens du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), un des cinq groupes armés alors actifs en Ituri.
La BBC affirme que le trafic a débuté en 2005 et cite des témoins de tractations entre d'une part des Casques bleus pakistanais et d'autre part des négociants locaux et des miliciens du FNI, en particulier les commandants "Kung-fu" et "Dragon", à Mongwalu, un site aurifère de l'Ituri.
Ces allégations sont "grotesques, malveillantes et sans fondement", a protesté le porte-parole de l'armée pakistanaise, le général Waheed Arshad.
"On nous dénigre sans preuve pour ternir notre image et dévaloriser nos très importantes contributions, dans le monde entier, aux forces de maintien de la paix de l'ONU", a-t-il déclaré à l'AFP.
"En dépit du fait que l'enquête de l'ONU ne pointe du doigt aucun pays en particulier, les médias se sont empressés d'accuser le Pakistan", a poursuivi l'officier. Mercredi, le ministère pakistanais des Affaires étrangères avait déjà dit "qu'à ce qu'à ce stade, il s'agissait de vulgaires allégations".
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Satisfaction du FMI au regard de l'amélioration de la situation en RDC
2007-05-29 10:51:45
KINSHASA, 28 mai (XINHUA) -- Le Fonds monétaires international (FMI) a exprimé lundi à Kinshasa sa satisfaction au regard de l'amélioration de la situation socio-économique sous l'impulsion du gouvernement, en termes d'inflation et du taux de change qui s'est raffermi.
Cyrille Briançon, chef de département Afrique au FMI, qui conduit depuis samedi une mission du FMI en RDC, a souligné avoir encouragé le gouvernement, à l'issue de sa rencontre avec le ministre du Budget, Adolphe Muzito, en lui demandant de poursuivre dans cette voie en vue de maintenir la stabilité macro-économique et de mettre en oeuvre un certain nombre de réformes dans le secteur de l'économie.
Il a aussi cité l'établissement du guichet unique et la réforme de la Banque centrale. Le ministre du Budget a plaidé pour un soutien continu du gouvernement de la part des partenaires nationaux et internationaux étant entendu que la RDC, un pays sorti de la guerre, est en proie aux nombreuses difficultés qui ne favorisent pas le redécollage de son économie.
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L'ambassadeur de Chine à Kinshasa plaide pour une coopération gagnant-gagnant avec la RDC
2007-05-26 09:23:43
KINSHASA, 25 mai (XINHUA) -- L'ambassadeur de Chine en République démocratique du Congo (RDC), Wu Zexian, a promis vendredi à Kinshasa de mobiliser des initiatives des entreprises chinoises pour mener une coopération gagnant-gagnant avec la RDC.
A l'issue d'un entretien avec le ministre congolais d'Etat en charge de l'Intérieur, Denis Kalume, M. WU a réaffirmé sa volonté de faire venir les entrepreneurs chinois en RDC non pour réaliser leur propre projet mais en tenant compte des intérêts du peuple congolais.
Il y a 30 ans la Chine a réussi une réforme économique, la RDC qui a des atouts majeurs et uniques peut développer sa propre économie, grâce à ses potentialités énormes, a indiqué M. Wu.
Les réalisations de la coopération sino-congolaise sont notamment la construction du Palais du peuple, du stade des Martyrs, des oeuvres industrielles et agricoles à travers le pays, et l'hôpital général de Ndiji, le plus grand et moderne hôpital en RDC.
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La Miba sous audit de la BM Des sources généralement bien informées annoncent l'arrivée imminente à Kinshasa d'une délégation d'experts de la Banque Mondiale. En compagnie de leurs collègues de la Copirep (Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques), ils devraient se livrer, à partir du mois de juin, à l'audit de la Minière de Bakwanga, dont l'état de santé financière laisse à désirer depuis des mois. Pendant un mois et demi sinon plus, ils auraient à faire l'état des lieux de cette société d'économie mixte spécialisée dans la production et la commercialisation du diamant en vue de déterminer la valeur réelle de l'ensemble de ses gisements ainsi que de son patrimoine logistique et immobilier.
On laisse entendre qu'au terme de la revisitation des comptes et de l'évaluation exhaustive du patrimoine minier de la Miba, celle-ci pourrait ouvrir son actionnariat aux privés. Et ce, dans le but de préserver l'emploi de ses 5.000 cadres et agents mais aussi de relancer définitivement sa production. Mais, en attendant d'en arriver là, la controverse reste vive autour du prêt de 11 millions de dollars américains consenti au géant congolais du diamant par Rawbank. Une opinion largement répandue soutient la thèse du bradage pur et simple de son espace minier pour une bouchée de pain.Les auteurs du montage financier ayant abouti à la disponibilisation, par Rawbank, de ce fonds affirment, la main sur le cœur, avoir choisi la bonne option. Ils signalent au passage que la décision de chercher un financement d'urgence pour sauver la Miba d'une catastrophe imminente, avait été arrêtée au niveau du conseil des ministres, après que le dossier ait été discuté au sein de la Commission Economique et Financière (Ecofin). Pour ce faire, cinq banques congolaises avaient été contactées, dont la Banque commerciale du Congo (BCDC), dépositaire attitrée des comptes Miba. Celle-ci n'a pas souscrit à l'option d'octroi du crédit sollicité. Quant aux quatre restantes, elles ont proposé de se mettre ensemble pour secourir la Minière de Bakwanga, offre que celle-ci a rejeté. C'est la première fois, insiste-t-on, dans l'histoire du système bancaire congolais, que des banquiers opérant au pays se sont portés spontanément au secours d'une société semi- étatique en difficulté.S'agissant de deux titres miniers hypothéqués par la Miba, ses gestionnaires estiment qu'ils ne menacent en rien sa survie, étant donné qu'ils ne concernent pas le domaine stratégique de cette société, à savoir le " Polygone Minier ". Ce qui pourrait au contraire mettre la vie de la Miba en danger, soutient-on, ce serait par exemple le prêt de 50 millions de dollars USD que la Sibeka, par le biais de Mwana Africa, avait proposé d'injecter dans la trésorerie de cette société où elle détient 20 % de parts.
Kinshasa, 28/05/2007 (Le Phare, via mediacongo.net)------------------------------------------------------------
Les Congolais révoltés : Non au budget de la pauvreté Les Congolais ne décolèrent plus depuis qu'ils ont pris connaissance, il y a une semaine, de la hauteur du projet du budget national pour l'exercice 2007, tel que ficelé au niveau du cabinet du Premier ministre Antoine Gizenga, par le biais de ses ministres du Budget et des Finances. En tablant sur des recettes et des dépenses appelées à s'équilibrer autour de 2 milliards de dollars américains, le gouvernement fait douter des millions de Congolais sur sa capacité à ramener le pays dans la voie de la prospérité, avec pour point de mire les cinq chantiers du Chef de l'Etat.
Le ministre Muzito du Budget a eu l'honnêteté d'avouer que comparativement aux moyens financiers dont se dotent certains pays d'Afrique aux dimensions géographiques dix fois ou plus inférieures à celles de la RDC, notre pays occupe le bas du palmarès. Chaque fois que doit intervenir un nouvel exercice budgétaire apparaît la rengaine de la modicité des ressources nationales, en matière de mobilisation des recettes douanières et fiscales ainsi que de la production industrielle, énergétique et agricole.Sous Mobutu, le pays fonctionnait avec un budget plafonné à moins d'un milliard de dollars américains. Certaines années, il se confinait même autour de 300 millions de dollars USD. L'idée généralement répandue jusqu'à ce jour est que la RDC est pauvre, tellement pauvre que ce serait rêver que tenter de porter ses prévisions budgétaires à 5 milliards de dollars américains par exemple.
Devoir de vigilance pour les députés
Une large portion de l'opinion nationale croit que la RDC n'a pas le droit de revendiquer le statut d'Etat financièrement démuni. Aussi en appelle-t-elle à la vigilance des députés nationaux pour identifier clairement toutes les sources des recettes et en apprécier correctement le volume réel. En effet, le sentiment général est que les potentialités nationales, une fois transformées en richesses réelles, ne profitent pas au grand nombre, car s'évaporant entre les lieux de production et les caisses de l'Etat.D'où, d'aucuns pensent qu'à côté du budget national visible et contrôlable par tous, il existerait des budgets parallèles uniquement profitables à quelques individus. Il a souvent été constaté, lors des débats parlementaires antérieurs consacrés aux finances publiques, que les députés dénichaient des recettes sciemment banalisées par les experts de l'exécutif pour des raisons inavouées. Mais, en dépit de leur claire identification par des experts des parlements, il se remarque un refus manifeste des membres des exécutifs nationaux de respecter les postes de dépenses tels que définis au niveau des organes législatifs. Afin de ne pas avoir à confirmer l'argumentaire selon lequel le pays serait en mesure de produire suffisamment de recettes conformes aux besoins de ses citoyens, ceux qui détiennent les commandes des centres d'ordonnancement des dépenses publiques versent automatiquement dans des dépassements budgétaires.Ainsi, l'Etat congolais traîne la réputation d'éternel nécessiteux qui ne peut survivre que grâce à l'aide extérieure.
On court après le diamant, l'or, le pétrole, le bois, le cuivre, le cobalt, le téléphone… congolais !Il y a des images que les Congolais ne s'expliquent pas. Il s'agit de celles présentant notamment des opérateurs économiques nationaux et étrangers qui fondent littéralement sur le diamant, l'or, le pétrole, le bois, le cuivre, le cobalt, le téléphone congolais. En temps de paix comme en période de conflit, l'on assiste à leur enrichissement rapide. En dépit de toutes les tracasseries administratives et pressions politiques qu'ils subissent de la part des fonctionnaires et décideurs véreux, ils trouvent leurs comptes dans la mise en valeur des ressources nationales. Aussi, il est permis de se poser des questions sur la pauvreté d'un pays où tous les investisseurs qui le fréquentent en repartent millionnaires au bout d'un laps de temps. Cela fait réfléchir de voir des dignitaires de tous les régimes qui se succèdent à la tête du pays depuis la chute de Mobutu se taper des fortunes en un clin d'oeil en termes d'avoirs financiers, d'empires immobiliers et de parcs automobiles. Une nouvelle bourgeoisie politique a pris corps en RDC dans un contexte dit d'extrême pauvreté pour les populations congolaises. Cela peut être interprété comme un indice de détournement d'importants revenus tirés du patrimoine communautaire.
Le Katanga et le Bas-Congo annoncent les couleursTout le monde vient d'apprendre, à la faveur du bras de fer entre les Assemblées provinciales et le ministère de l'Intérieur autour de la quotité de 40 % à prélever à la source par les gouvernements provinciaux sur les recettes nationales, que les provinces du Katanga et du Bas-Congo sont capables de mobiliser des recettes supérieures à deux milliards de dollars chacune sur trois ans. Si une seule province peut produire entre 700 et 800 millions de dollars USD par an, l'on peut en déduire que logiquement, le pouvoir central devrait miser sur un budget national au moins dix fois supérieur, c'est-à-dire entre 7 et 8 milliards de dollars USD, sinon plus. En tout cas, pince sans rire, Kimasi et Kyungu, respectivement présidents des assemblées provinciales du Bas-Congo et du Katanga, croient qu'avec un maximum d'imagination et de rigueur dans la création des richesses, il est possible de dépasser même le milliard de dollars.Or, aucune province congolaise n'est formellement pauvre. D'où, l'on peut se permettre de penser que le budget national de plus ou moins 2 milliards de dollars USD ne reflète pas la valeur réelle des richesses nationales.
L'Ofida : un cas d'école
En matière de douanes, l'actuel comité de gestion de l'Office des Douanes et Accises (Ofida), est en train de battre tous les records en matière d'entrées financières. Il a réussi à démontrer que cette régie financière peut produire deux à trois fois plus de fonds que ceux jusque-là déclarés par ses anciens gestionnaires, sous Mobutu comme sous Kabila père et fils. Du côté de la Direction Générale des Impôts (DGI), de la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD), de la Direction Générale de Migration (DGM) de l'Office National des Transports (Onatra), de la Régie des Voies Aériennes (RVA), de la Régie des Voies Maritimes (RVA) et d'autres entreprises publiques ou d'économie mixte, l'heure est à la hausse des recettes. Si l'on serrait davantage les boulons pour éviter les évasions des fonds ou leur mauvaise utilisation, il y aurait moyen de faire mieux.
Jacques Kimpozo MayalaKinshasa, 28/05/2007 (Le Phare, via mediacongo.net)--------------------------------------------------------------------------------------------
Avec le report de la Table ronde au Kivu, la « Stratégie de sécurité nationale » dans l’impasse Notes discordantes portant organisation de la Table ronde au Nord et Sud-Kivu. Table ronde consécutive à l’insécurité grandissante dans cette partie du pays. Notes discordantes d’autant plus qu’une quarantaine de députés des deux provinces ont refusé d’y prendre part. Plus grave, ils ont suspendu leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale. Ce qui ne présage pas de bons augures quant à la réussite de ces assises. Au-dela, c’est toute la stratégie sur la sécurité nationale qui risque d’en pâtir avec le report sine die de la Table ronde au Nord et Sud Kivu.
«Les travaux préliminaires relatifs à l’organisation de la Table ronde sur l’insécurité au Nord et Sud-Kivu ont débuté depuis hier dimanche au Centre Nganda. Mais la veille de cette rencontre, les députés originaires du Sud et Nord-Kivu ont décidé de ne pas y participer, parce qu’ en désaccord avec l’organisateur, à savoir le gouvernement. Bien avant cela, en début de semaine passée, ils avaient quitté la salle du Congrès du Palais du peuple, protestant contre la passivité du gouvernement à ne pas prendre des mesures draconiennes pour maîtriser la violence et l’insécurité au Nord et Sud Kivu.
«Plutôt que d’être écoutés, ils ont l’impression que le gouvernement fait la sourde oreille, s’obstinant à privilégier son approche de paix, de cohabitation pacifique. Raison pour laquelle il avait annoncé la tenue imminente de cette Table ronde baptisée «intercommunautaire ». Ainsi, toujours la semaine passée, une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur s’est rendue à Goma et Bukavu pour s’entretenir avec les représentants de différentes couches sociales locales de la pertinence de cette Table ronde.
«Aussi, dans le but de réunir le plus d’informations possibles, le gouvernement a entrepris des consultations préliminaires. Ce qui ne pla[it pas du tout à ces députés qui rejettent cette approche tendant à trouver « unilatéralement » des solutions durables sur l’insécurité et la violence dans les deux Kivu. Dans le but de mieux souligner leur colère et leur désaccord, ils ont décidé de surprendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale.
«NKUNDA EN TOILE DE FOND
«Evidemment, les avis sont partagés sur l’organisation de cette mini-conférence sur l’insécurité que l’on veut commencer à organiser à Kinshasa pour ensuite la terminer au Kivu. Premier désaccord.
«Certes, le problème, dans un premier temps, est sectoriel. Mais à la longue, il intéresse tout le pays pour autant qu’il s’agit de la « sécurité nationale ». Par conséquent, il ne peut être question de se lancer dans la précipitation au risque de bâcler la démarche dans la mesure où, par deux fois, c’est du Kivu, ventre mou de la République démocratique, d’où sont parties les deux guerres d’agression contre la RDC. Les raisons tant économiques que politiques sont connues de tous.
«Aussi, de nombreux ressortissants de deux provinces, voient dans la démarche du gouvernement, pour ne pas dire du ministre de l’Intérieur, un certain « diktat » à vouloir passer à côté du vrai problème. Deuxième désaccord.
«Partant, Ils ne reconnaissent pas l’efficacité de cette rencontre pour mettre fin à l’insécurité dans ces deux provinces. Se confiant à la presse, le député Mythhondeke Bakungu, coordonnateur de ce groupe s’expriment en ces termes : « Nous attendons des signaux forts, des actions concrètes du gouvernement. Il s’agit par exemple du mixage qui est à l’origine de tout le mal que connaissent les populations des deux Kivu. Nous avions des brigades brassées qui, un certain temps, ont essayé de sécuriser nos deux provinces, curieusement avec les mixés, les choses sont redevenues aujourd’hui plus graves : les tueries, les viols des femmes, des maisons incendiées. Ces mixés-là, le gouvernement nous a dit qu’ils étaient en instance de brassage. Nous avions le brassage, avec de militaires intégrés qui ont fait leur preuve. Pourquoi les a-t-on fait partir pour nous amener des bandits qui tuent, tout simplement parce qu’il y a un Nkunda qu’on ne peut pas sanctionner ? » Troisième désaccord.
«Comme on peut le constater, il y a le cas Nkunda qui demeure en toile de fond et divise toutes les parties sensées contribuer au succès de ces assises. Ce dernier venait d’ailleurs de dénoncer le mixage et le manque de respect des accords conclus avec les délégués de Kinshasa, menaçant de retirer « ses hommes » et d’en tirer toutes les conséquences.
«Entre-temps, les violences se poursuivent. Pas plus tard que le dernier week-end, l’on apprenait que douze personnes civiles venaient d’être tuées, égorgées comme des bêtes. La question maintenant est celle de savoir jusqu’où va-t-on privilégier la solution « politique » tant que l’autre partie n’entendra que le langage de l’intolérance, de la violence ? Ou encore, comment, avec plus d’efficacité, concilier les deux approches comme le soutiennent les partenaires extérieurs. Ceux-ci, on le sait, ont insisté sur le recours au dialogue tout en s’appuyant sur une initiative militaire dissuasive.
«EVITER TOUT ECHEC
«Au regard de ces notes discordantes, l’échec est prévisible pour cette Table ronde inter-communautaire dans les deux Kivu. La première tentative, les barza, n’avait pas donné de résultats escomptés. Parce qu’une fois de plus, il y avait toujours ces éléments dissidents de Nkunda et ces Interahamwe que l’on n’arrive pas encore à neutraliser. Comme si quelque part, il existerait un groupe de personnes qui trouvent leurs comptes dans cette violence et ces tueries.
«Dire qu’il faut craindre que l’échec de cette Table ronde puisse avoir des effets négatifs sur la « Stratégie de sécurité nationale ». En effet, outre le Kivu, il y a encore cette situation préoccupante en Ituri où l’on retrouve des situations identiques de violence avec l’existence des milices d’une rare cruauté. Les effets de contagion ne sont pas à écarter avec cette possibilité de voir l’Est de la RD demeurer dans un état permanent d’insécurité et de violence. Ce qui pourrait se répercuter sur la stabilité des institutions de la République avec des effets négatifs d’entraînement sur toute la région de l’Afrique des Grands Lacs.
«Aussi, revient-il au gouvernement d’éviter tout échec dans cette démarche qui concerne, dans un premier temps, les deux Kivu. Alors que l’on tend lentement et sûrement vers l’organisation d’une « Conférence nationale sur la sécurité » en République démocratique du Congo .
Report de la table ronde intercommunautaire
«La table ronde intercommunautaire sur la sécurité dans les deux Kivu n’aura plus lieu dimanche 27 mai à Kinshasa. Information livrée à radiookapi.net par le ministre de l’Intérieur. Denis Kalume a aussi annoncé la clôture samedi des consultations sur les préparatifs de cette rencontre.
«Nous avons pris tour à tour des contacts avec l’ensemble des communautés. Nous leur avons dit que ce sera une bonne occasion pour elles d’amener des cahiers des charges-solutions. C’est-à-dire que chaque communauté viendra présenter les problèmes qui, selon elle, bloquent la paix dans cette région », a déclaré le ministre. Ce dernier attend aussi de chacune des communautés des propositions de solution à l’insécurité dans les deux Kivu. C’est pourquoi le ministre Kalume leur a suggéré de choisir elles-mêmes un modérateur ainsi que le lieu de cette table ronde. Quatre jours ont été accordés à chaque communauté pour y réfléchir. Pour les communautés vivant à Kinshasa, le ministre a affirmé les avoir rencontrées samedi en vue de faire un tour d’horizon sur les préparatifs de cette rencontre. «Le gouvernement servira tout simplement de facilitateur. Donc, les participants seront enfermés quelque part pendant quatre jours. La rencontre se déroulera sous forme d’un déballage intercommunautaire. Ils en sortiront avec des résolutions. Ces résolutions seront ensuite vulgarisées auprès de chacune des communautés », a expliqué M. Kalume.
RADIOOKAPI.NET
Kinshasa, 28/05/2007 (Le Potentiel, via mediacongo.net)
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Franc congolais : l’appréciation ne profite pas aux consommateurs Des commentaires vont dans tous les sens dans le spectacle qu’offre aujourd’hui le Franc congolais sur le marché de change. De 530 Fc contre 1 Usd en début de la semaine passée, le Franc congolais se négocie actuellement autour de 480 Fc sur le marché parallèle. A la clôture des marchés hier lundi, la Banque centrale du Congo faisait d’une parité de 500,4288 Fc contre 1 Usd. A la BCC tout comme au gouvernement, chaque camp cherche à s’approprier cette forte embellie de la monnaie nationale. Entre-temps sur le marché, les prix des biens et services présentent une indifférence totale. Décidemment, cette appréciation n’est pas perçue de la même manière dans le camp des consommateurs.
C’est aujourd’hui mardi que le première ministre Antoine Gizenga se présentera devant l’Assemblée nationale pour le dépôt du projet de loi budgétaire pour l’exercice 2007. Document par excellence de politique économique du gouvernement, le budget revêt d’une importance capitale pour autant qu’il permet à différentes intéressées par la gestion de la chose publique de juger de manière objective la conduite des affaires par le gouvernement.
Pour l’année 2007, le budget est censé ouvrir la voie au demarrage effectif de « cinq chantiers » du président de la République.
Document censé centraliser toutes les opérations financières de l’Etat, c’est plus dans les actes posés que l’on peut facilement déduire la capacité de l’Etat à répondre aux attentes de la population. De cette manière, l’équilibre du cadre macro-économique influe sensiblement sur l’exécution du budget. Un cadre macro-économique assaini, c’est-à-dire une monnaie stable et un taux d’inflation contrôlable sont entre autres des facteurs qui peuvent à une bonne réalisation des objectifs de politique économique consignés dans le budget.
Et, les bonnes nouvelles ne manquent pas ces derniers jours pour le Premier ministre Antoine Gizenga.
En effet, après un passage à vide, le Franc congolais prend de plus en plus sa revanche sur la devise de référence, c’est-à-dire le dollar américain. De 530 Fc la semaine passée, le Franc congolais se change aujourd’hui sur le marché libre autour de 480 Fc pour 1 Usd. De son côté, la Banque centrale du Congo a fixé sa cotation à la clôture de la journée d’hier lundi à 500,4288 Fc pour 1 Usd, soit une appréciation, dit-elle, de 4,77% de la monnaie nationale par rapport à la devise américaine.
C’est donc spectaculaire. Car, il y a longtemps que tel phénomène a été observé dans l’espace économique congolais. Qu’est-ce qui justifie ce regain brusque de valeur de la monnaie nationale par rapport à la devise américaine ? Outre, ces interrogation d’ordre conceptuel, c’est sur le marché des biens et services où les prix affichent une indifférence totale que les consommateurs voient dans cette embellie du Franc congolais juste un épiphénomène, prédisant un renversement des tendances dans un bref avenir.
LE MINISTRE DE L’ECONOMIE MENACE
Le gouvernement par son ministre de l’Economie, se posait presque la même question. « Maintenant que l’appréciation de notre monnaie sur le marché est déjà chose faite, j’ai déjà initié un contrôle économique», a annoncé dimanche à Radio Okapi, le ministre de l’Economie, Sylvain Noël Bifwila Tchamwala. Le gouvernement est donc prêt à faire usage de la politique de gros bâton, en contraignant notamment les commerçants à intégrer dans leur structure de prix la dernière appréciation du Franc congolais. Or, sur ce point, l’on sait à partir de la théorie économique combien les prix sont généralement inélastiques à la baisse. Car, généralement, en cas d’une appréciation brusque de la monnaie nationale par rapport à la devise américaine, les commerçants se donnent le plus souvent un temps d’observation pour connaître des vraies raisons de cette embellie.
Mais, apparemment, le ministre de l’Economie est loin d’intégrer dans sa démarche tous ces calculs. Pour lui, la réaction doit être immédiate à défaut de l’usage des moyens de coercition. Dans son intervention, Sylvain Noël Bifwila Tchamwala a stigmatisé ce comportement des opérateurs économiques de la RDC qui sont toujours prompts à revoir automatiquement à la hausse leurs tarifs chaque fois que le taux du dollar monte, mais attendent longtemps lorsque la tendance est à l’inverse. Ce contrôle des prix devait commencer, selon lui, cette semaine d’abord à Kinshasa, avant de s’étendre aux provinces. « Tout opérateur économique, tout commerçant véreux, qui se hasarderait à ne pas revoir les prix de ses biens et services à la baisse, sera sanctionné sévèrement conformément à la loi », a prévenu le ministre de l’Economie.
Interrogé le même dimanche pour dire pourquoi les prix ne suivent pas le cours du dollar en baisse, un petit commerçant s’est expliqué en ces termes : «Dans notre pays, lorsque le taux du dollar chute, les prix des articles sur le marché chutent également. Mais, cette fois-ci, ce n’est pas le cas, puisque le transport a été revu à la hausse. Nos prix en dépendent aussi. Par ailleurs, la circulation du dollar et du franc n’est plus la même. Il n’y a pas d’argent sur le marché monétaire. Là où on s’approvisionne, si on pose la question de savoir pourquoi les articles ne baissent pas de prix, on avance la raison du transport qui a été revu à la hausse par le gouvernement. Même les opérateurs économiques étrangers le disent. Voilà pourquoi nous maintenons toujours les anciens prix ».
RARETE DE SIGNES MONETAIRES ET GEL DE DEPENSES PUBLIQUES
Le Franc congolais se fait de plus en plus rare sur le marché. Gel de certaines dépenses au niveau du gouvernement, rareté de billets de Franc congolais sur le marché. Beaucoup voit en ces deux éléments à côté d’autres non encore élucidés par la Banque centrale du Congo – responsable de la politique monétaire du pays - l’une des explications à cette appréciation spectaculaire du franc congolais sur le marché de change. Aussi par le jeu de la loi de l’offre et de la demande, le prix du Franc congolais par rapport à la devise américaine s’est appréciée, commente-t-on dans les milieux spécialisés.
Interrogé à ce sujet par Radio Okapi, l’ancien gouverneur du Kasaï Occidental, Claudel Lubaya, a, quant à lui émis des réserves sur la consolidation de la monnaie nationale congolaise. Economiste lui-même, il trouve les raisons de ce phénomène dans la structure même de l’économie congolaise. « Notre économie est une économie de sérum », c’est-à-dire, une économie essentiellement d’importation, a-t-il rappelé.
Aussi, selon lui, « si le gouvernement met à la disposition des banques commerciales une certaine quantité de devises, essentiellement le dollar américain, et que celles-ci les mettent à la disposition de nos commerçants importateurs, le marché de change peut abonder en devises et la monnaie nationale devient rare. En ce moment là, Il est tout à fait normal que la monnaie nationale puisse s’apprécier par rapport au dollar américain », a-t-il souligné.
Un autre avis vient d’un cambiste. « C’est juste la loi de l’offre et de la demande. La rareté des francs congolais entraîne toujours une baisse du dollar. Les grandes maisons avec lesquelles nous opérons nous disent que cette pénurie des billets du franc congolais est liée au fait que les gens ne vendent plus. Ainsi le peu de Francs congolais en leur possession est recherché par plusieurs personnes. Ils en fixent ainsi le taux à leur manière », a expliqué ce cambiste.
D’après cette source, ce dernier temps, un billet de 100 dollars perd chaque jour 1000 francs congolais. « Ceux qui vendent préfèrent garder le franc qu’ils avaient acheté au taux de 56. Maintenant, ils peuvent réaliser, sans acheter ni vendre, un bénéfice de 7000 francs par chaque billet de 100 dollars américains au moment où celui-ci se vend à 49000 Fc », a fait observer ce changeur de monnaie, contacté par Radio Okapi.
POUR UN FRANC STABLE
La forte appréciation du franc congolais soulève aujourd’hui une question de portée réelle de politique monétaire. Le Franc monte et redescend brusquement. Ce qui n’est pas de nature à sécuriser les opérateurs économiques et à donner une certaine visibilité à la conduite de la politique économique du pays. Le plus important reste avant tout la stabilité de la monnaie nationale sur une période relativement longue.
Dans un récent entretien au journal Le Potentiel, le gouverneur de la BCC est revenu sur cette question. « Ce que nous voulons c’est avoir un franc stable, durablement. Car, nous estimons que cela va permettre aux industries et aux ménages de mieux planifier leurs dépenses. Ils vont les planifier en franc congolais parce que la monnaie sera stable ».
Mais, pour le moment, les consommateurs congolais sont bien obligés d’accepter un Franc qui s’apprécie à côté des prix qui refusent catégoriquement d’emboîter le pas. Est-ce les menaces du gouvernement auront d’effet sur le comportement des opérateurs économiques ? C’est ce qui reste à observer dans les tout prochains jours.
Faustin KuediasalaKinshasa, 29/05/2007 (LP/MCN, via mediacongo.net)
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Massacre dans l'Est : 29 morts, selon un nouveau bilan Le bilan du massacre perpétré dimanche par des rebelles rwandais armés de machettes, marteaux et bâtons dans des villages de l'extrême est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est alourdi lundi pour atteindre 29 morts, selon un responsable de l'ONU.
Dimanche, les corps de 17 villageois tués dans leur sommeil avaient été retrouvés dans la localité de Kanyola. Les villages de Nyabuluze, Muhungu et Dhihamba ont également été attaqués. Lundi, 12 autres corps ont été découverts dans une forêt voisine, a précisé Samuel Zungrana, porte-parole de l'Office de coordination des affaires humanitaire des Nations unies (OCHA) dans la ville de Bukavu, ville proche du village.
Peu après l'attaque, des villageois avaient dit aux employés humanitaires que les assaillants avaient pris 12 habitants en otages. On ignore s'il s'agit des 12 corps retrouvés lundi dans un sous-bois voisin.
Lundi, une équipe de casques bleus de l'ONU est arrivée à Walungu, ville située à 1.800km à l'est de la capitale Kinshasa. Ils ont trouvé des lettres laissées par les assaillants dans lesquelles ces derniers s'identifient comme membres d'une milice rwandaise, a souligné le commandant Gabriel de Brosses, porte-parole de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Congo. Cette milice opère sur le sol congolais depuis qu'elle a été chassée de son pays après le génocide de 1994.
En janvier, l'armée congolaise avait lancé une offensive contre des milices étrangères actives dans l'est de la RDC. Mais, d'après le bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu, l'armée est très peu présente à Kanyola.
Parmi les rebelles rwandais basés dans l'est du Congo-Kinshasa, figurent des membres de l'ancienne armée rwandaise et des miliciens extrémistes hutus. Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont l'un des principaux groupes rebelles. Elles sont composées de combattants accusés d'avoir joué un rôle actif dans le génocide de plus d'un demi-million de personnes au Rwanda en 1994. Ils opèrent en RDC depuis que l'armée de Paul Kagame, actuel président rwandais, élu aux dernières élections, les a chassés.
Kinshasa, 29/05/2007 (AP/LP, via mediacongo.net)
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Le gouvernement Gizenga affiche complet : le ministre du Commerce extérieur a été nommé lundi
Kinshasa, 29/05/2007 / Politique
Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange a nommé, le lundi 28 mai 2007, le ministre du Commerce extérieur, M. Dénis Mbuyu Manga. Depuis l’affaire Kasongo Ilunga qui a tant fait couler l’encre et la salive dans l’affaire « Yandi ve » et « Yandi kaka », beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont. Et la mesure du dégât de ce feuilleton ne pourrait se mesurer qu’au vide créé au Gouvernement pendant environ trois mois par l’absence au gouvernement d’un ministre du Commerce extérieur.Heureusement qu’avec l’ordonnance signée hier par le président de la République, Joseph Kabila Kabange, cet épisode ne reste qu’un souvenir. Ci-dessous, le texte de l’ordonnance présidentielle.Ordonnance n°07/019 du 28 mai 2007, modifiant et complétant l’ordonnance n°07/001 du 05 février 2007 portant nomination des ministres d’Etat, ministres et vice-ministres.Le président de la République, Vu la Constitution, spécialement en ses articles 78 alinéas 4, 79 alinéas 3, 4 et 90, revue l’ordonnance n°07/001 du 20 février portant nomination des ministres d’Etat, ministres et vice-ministres, sur proposition du Premier ministre, ordonne :Article premier : Est nommé ministre du Commerce extérieur, M. Dénis Mbuyu Manga.Article 2 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.Article 3 : Le Premier ministre est chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.Fait à Kinshasa, le 28 mai 2007.Joseph Kabila Kabange, Le Premier ministre Antoine Gizenga.Pour copie certifiée conforme à l’original, Le 28 mai 2007, Le cabinet du président de la République, Raymond Tshibanda Tunga Mulongu, Directeur de cabinet.Le Palmarès
Last edited: 29/05/2007 12:32:58
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Gizenga est prêt à défendre le projet de budget 2007 ce mardi à l’Assemblée nationale
Kinshasa, 29/05/2007 / Politique
La loi des finances n’étant ni de la Majorité, ni de l’Opposition, ministres et députés invités à privilégier l’intérêt national. C’est en principe ce mardi que le Premier ministre Antoine Gizenga va présenter le projet de budget 2007 devant la chambre basse du Parlement. Ce budget est particulièrement attendu par la population, car c’est le tout premier du Gouvernement de la troisième République. Sa composition, en termes d’affectation, pourra donner les orientations du nouveau pouvoir. Et les Congolais longtemps clochardisés aimeraient voir ce budget faire la part belle au social notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la paie des fonctionnaires et de la réhabilitation des Infrastructures de base.Certes, pour ce premier budget post-élection, il serait illusoire de s’attendre à des recettes miracles tant le Gouvernement Gizenga a hérité d’une situation catastrophique comme l’avait si bien reconnu le ministre du Budget , Adolphe Muzito, lors de sa prestation relative à la présentation des grandes lignes du budget.En dehors de tout esprit polémiste, le ministre Muzito avait révélé que le Gouvernement précédent avait laissé un déficit de 3 milliards de FC qu’il fallait à tout prix combler. Plus fondamentalement, l’exercice auquel va se livrer le Premier ministre, ce mardi, relève de l’intérêt national. C’est pour quoi de plus en plus des voix s’élèvent dans l’opinion pour suggérer que l’Assemblée nationale, autorité budgétaire- et l’Exécutif privilégient l’intérêt général de la Nation. Le débat autour de ce budget ne devrait avoir qu’un seul objectif, à savoir : doter le pays d’un budget à la fois ambitieux et réaliste. Et ce budget, comme l’avait si bien dit le Premier ministre, ne sera ni de l’Opposition ni de la Majorité. C’est le budget du peuple congolais. Du reste, conscient de l’enjeu que revêt le débat sur la loi des finances, le chef du Gouvernement congolais avait convié les présidents et membres des bureaux des groupes parlementaires, sans exception aucune, à des échanges préliminaires autour du projet de budget.C’est cet esprit de conciliation sur l’essentiel qui devrait animer députés et membres du Gouvernement. Cette posture,somme toute républicaine comme l’avait aussi rappelé le Premier ministre Antoine Gizenga, ne doit pas faire passer par pertes et profits les critiques constructives inhérentes à tout débat démocratique. Mais d’ores et déjà l’Assemblée nationale s’engage dans un exercice qui conditionne l’avenir même du Congo en tant que jeune démocratie. Et cela, sur le front extérieur et au plan intérieur.Par rapport à l’extérieur, un débat responsable sur le projet de budget 2007 sera un signal fort à l’endroit des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Au plan intérieur, les Congolais longtemps sevrés du bien-être attendent que ce budget amorce le processus de requalification de leur vécu social.Certes, dans l’état actuel des ressources du pays, le miracle ne sera pas au rendez-vous dans l’immédiat. Mais on peut noter que le projet de budget 2007 traduit la volonté politique du Gouvernement Gizenga de remettre le pays sous la rampe du lancement de l’essor social. On peut en juger d’abord par l’augmentation des ressources intérieures dans ce budget (56%). Autre illustration de la volonté politique de l’équipe Gizenga, c’est toute une série d’innovations que comporte le projet de budget 2007. Il s’agit notamment de la bourse à verser aux étudiants finalistes des universités et instituts supérieurs publics à hauteur de 30 dollars par finaliste; d’un fonds créé en faveur des artistes dont le montant de départ est de 1.500 millions Usd; de l’aide en faveur de la presse.Il est vrai que pour un pays aussi vaste et potentiellement riche, un budget estimé à plus ou moins 2,137 milliards de dollars américains ne saurait répondre aux attentes de la population. Mais avec toutes les restructurations en cours au niveau des régies financières et des entreprises de l’Etat, il est à espérer que les ressources de l’Etat iront crescendo. Pourvu, toutefois, que la lutte contre les antivaleurs, au premier rang desquelles la corruption et le détournement des deniers publics puissent être de stricte observance comme le prône le tandem Kabila -Gizenga.Quelques Chiffres repèresProjet de budget 2007 : 2,137 milliards $ Ressources propres : 1,200 milliards ( 56% ) Ressources extérieures : 850 millions $ (Plus ou moins)Budget : La réduction de la pauvreté au Centre des entretiens entre le Ministre et le FMIArrivée a Kinshasa le samedi 26 mai 2007, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Cyrille Briançon, chef de Division du département Afrique a rencontré, lundi, le ministre du Budget, Adolphe Muzito.La délégation du FMI dont le séjour en République démocratique du Congo est de dix jours, entame une consultation avec les autorités congolaises en rapport avec l’article 4 des statuts de cette institution de Bretton Woods. Avec les membres du Gouvernement, les opérateurs économiques, la société civile.... Cyrille Briançon et sa suite aborderont trois volets ou thèmes.Le ministre Adolphe Muzito et la délégation du FMI ont discuté des politiques que le Gouvernement congolais doit mettre en oeuvre pour réussir la réduction de la pauvreté. Au sortir de l’audience, Cyrille Briançon a expliqué que « c’est une première réunion avec le ministre du Budget, mais maintenant nous allons continuer les discussions au niveau technique ». Cet entretien a aussi permis aux deux parties d’évaluer les indicateurs macroéconomiques, de passer au peigne fin la mouture du budget 2007 et voir dans quelles modalités il faudrait prendre des mesures des réformes structurelles.Le premier point sera celui et à la réduction de la pauvreté. Ici, le FMI et la partie congolaise examineront le rôle du Gouvernement dans la croissance et la réduction de la pauvreté. La stratégie budgétaire à moyen terme, la stratégie financière seront le second et le troisième point inscrit à l’ordre du jour de la visite du FMI en RDC.José Nawej -Rachidi MABANDU/ Forum des As
Last edited: 29/05/2007 13:11:02
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Mesures d’encadrement du Budget 2007 : Adolphe Muzito annonce de grandes réformes à la DGI, DGRAD et à l’OFIDA
Kinshasa, 28/05/2007 / Politique
L’OFIDA va bientôt perdre son statut d’entreprise publique pour se muer en Direction Générale. La DGRAD sera restructurée et ses différents services déployés sur l’ensemble du territoire. La DGI devra rendre opérationnels les centres des impôts de Lubumbashi, Matadi et Goma. Lorsqu’un ministre ou mandataire se mettra à dépenser de l’argent, l’utilisation du bon d’engagement comme support unique est obligatoire.C’est demain mardi 29 mai que le Premier ministre sera devant les Députés à l’Assemblée Nationale pour présenter le Budget d’Etat 2007. La séance aurait eu lieu le samedi dernier si Antoine Gizenga n’était pas pris au Conseil des Ministres, débuté un jour plutôt, avec le Président Joseph Kabila. Gizenga s’était, ainsi, retrouvé dans l’obligation de reporter à mardi sa descente au Palais du Peuple, le temps pour lui de mettre la dernière main sur le dossier et, pourquoi pas, de faire une dernière mise en bouche. Le temps effectivement a été mis à profit. Puisque le ministre du Budget, Adolphe Muzito, a peaufiné et annoncé les mesures d’accompagnement du Projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2007.Ces mesures sont recoupées en trois sous-ensembles : mesures d’ordre général, mesures sur les recettes et mesures sur les dépenses. Adolphe Muzito a aussi rentabilisé son temps en tenant une réunion de clarification avec les représentants des Assemblées Provinciales sur la question conflictogène de 40% des recettes à rétrocéder aux provinces.Le Bas-Congo, le Kasaï Oriental, le Sud-Kivu et le Nord Kivu ont pris part à cette réunion organisée, samedi 26 mai, au ministère du Budget. L’une des résolutions a été que la mise en application de la disposition constitutionnelle autorisant les provinces de retenir à la source 40% de leurs recettes est subordonnée au vote de la Loi sur la décentralisation, d’une part, et de l’autre, à la prochaine Loi des finances. Il a été convenu que d’ici-là, le principe de quotité au prorata sera d’application pour faire fonctionner l’administration dans les provinces.Ce qu’il faut faire pour accroître les recettesD’une manière générale, Adolphe Muzito recommande trois choses pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés : une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques sur base caisse ; le non recours au financement bancaire sur base annuelle ; et finalement, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.La Direction Générale des ImpôtsQuatre mesures d’accompagnement pour faire jouer pleinement à la Direction Générale des Impôts (DGI) son rôle. La généralisation de l’identifiant fiscal unique, c’est-à-dire, le numéro impôt, l’opérationnalisation des centres des Impôts de Lubumbashi, Matadi et Goma ; le relèvement du taux de l’impôt sur le chiffre d’affaires à l’intérieur sur les ventes de 13% à 15%, et la réalisation des préalables pour l’instauration de la TVA.La DGRADPour la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et Participatives (DGRAD), Kinshasa ne sera plus la seule assiette géographique des taxes spécifiques dont les taux de prélèvement, dépassés au jour d’aujourd’hui sont fixés par des ministères sectoriels. Il faudra revaloriser et élargir. La DGRAD sera restructurée et ses services déployés sur l’ensemble du territoire.Le statut d’entreprise publique de l’OFIDA suppriméL’OFIDA va se transformer en Direction Générale. Son statut d’entreprise publique sera supprimé, le guichet unique de Matadi renforcé, les guichets uniques de Kasumbalesa et de Kinshasa-Est seront opérationnels.Ce qu’il faut faire pour dépenserToutes les fois qu’il sera question de dépenser, il faudra respecter les crédits budgétaires et interdire des engagements sans crédit budgétaire. Pour tout dossier de dépense, l’usage obligatoire du bon d’engagement comme support unique.(Yes)La Prospérité
Last edited: 28/05/2007 14:10:13
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Gouvernement : loi sur la décentralisation, l'avant-projet est là
Kinshasa Politique et Citoyen 28 Mai 2007 à 11:31:19
Ce texte est subdivisé en cinq chapitres et délimite 1015 entités territoriales décentralisées. Présenté dimanche à la presse, il sera déposé au Parlement incessamment, après celui de la loi budgétaire, a indiqué le ministre de l’Intérieur, rapporte radiookapi.net
Le premier chapitre de cet avant-projet parle de la subdivision territoriale, politique et administrative des 26 provinces ainsi que de leurs limites. Le deuxième situe les acteurs principaux, en l’occurrence, l’Etat central, les provinces ainsi que les entités décentralisées, et détermine aussi leurs compétences respectives. Dans la troisième partie, le projet parle des moyens financiers accordés à chaque acteur. Pour les provinces, a précisé le ministre Denis Kalume, outre les taxes qu’elles peuvent avoir elles-mêmes, la loi prévoit la rétrocession de 40%. « Répartis au prorata de production de chacune des provinces », a ajouté le ministre de l’Intérieur. Dans la quatrième partie, il est fait mention de ressources humaines. Ici, la règle, a-t-il dit, c’est que la fonction publique doit être détachée de la politique. Enfin, le cinquième chapitre est consacré aux rapports entre les différents acteurs. « Evidemment, il y a autonomie, mais nous avons un seul objectif : le développement de ce pays. Il faut de bons mécanismes de coordination », a déclaré Denis Kalume, ajoutant que cet avant-projet prévoit aussi les élections locales en janvier et février 2008.
Par Redacteur Web
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La ministre Lukiana met la pression sur le respect du code du travail par les employeurs expatriés du secteur du commerce
Kinshasa, 28/05/2007 / Politique
Remarquable action de sensibilisation menée le week-end dernier par la ministre Lukiana sur le strict respect du code du travail par les employeurs expatriés du secteur commercial à la réputation de saboteurs invétérés de la sécurité sociale. Les milieux du commerce du bouillant quartier des affaires au marché central de Kinshasa où pullulent des expatriés de tous les horizons tenanciers d’innombrables magasins ont bougé samedi dernier au passage de la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Mme Marie-Ange Lukiana, effectuant une descente sur terrain en vue de la sensibilisation des concernés sur le respect de la législation du travail congolais. Il s’agit d’une action menée dans le cadre des Journées portes ouvertes lancées par le ministère en prévision de la tenue prochaine du premier Forum national sur l’emploi en Rdc avec pour objectif de valoriser le travailleur congolais.La communauté d’expatriés exerçant le commerce que la ministre a tenu de rencontrer est réputée pour ses pratiques d’exploitation sans scrupule d’une main d’œuvre congolaise sous payée et totalement déconsidérée en matière de sécurité sociale. Beaucoup de Libanais, d’Hindous, de Pakistanais, des ouest-africains et même de plus en plus de Chinois se retrouvent parmi ces exploitants expatriés. Ceux-ci sont reconnus de notoriété publique comme les prototypes des saboteurs de la législation du travail.Employeurs immigrés clandestinsD’abord la plupart d’entre eux apparaissent généralement en immigrés clandestins en Rdc. Hors des normes en la matière, ils usent souvent de corruption auprès des agents de l’immigration pour se faire délivrer des titres provisoires d’établissement. Rarement ils régularisent ces documents, mais, au contraire ils préfèrent se complaire dans ce laxisme avec la complicité de leurs frères établis avant eux dans les centres de la Rdc, principalement à Kinshasa. Souvent ils recourent à la protection des officiels congolais, généralement dans les rangs de la hiérarchie militaire, pour monter les affaires commerciales. Ils recrutent alors un personnel congolais en imposant leurs propres conditions de travail.Les travailleurs et travailleuses congolais ainsi engagés auprès de ces expatriés ne signent généralement pas de contrat de travail et son contraints d’accepter des salaires minables à prendre ou à laisser que leur proposent ces patrons libano-indo-pakistanais-chinois. Le chômage récurrent dans le pays contraint la grande masse laborieuse éperdue des Congolais à accepter les conditions de la scandaleuse exploitation humaine où ils sont soumis. Les salaires représentent une maigre pitance pour ces manœuvres, magasiniers, caissiers et petits comptables. Le milieu du travail dans lequel ils évoluent est un autre chapitre de scandale social. Souvent les réduits des magasins et boutiques où ils évoluent le plus clair des leurs longues heures de travail sont peu éclairés. Ils y suffoquent pratiquement au milieu des stocks de diverses marchandises. La ministre du Travail a souvent évoqué le manque même de sanitaires qui caractérisent ces milieux professionnels.Distribution d’exemplaires du code de travail L’occasion de la descente sur terrain de la ministre Lukiana était belle pour elle d’aller tâter du doigt les cruciales réalités qu’elle dénonce et pour lesquelles elle appelle un urgent assainissement. Aussitôt qu’elle est effectivement descendue visiter les innombrables magasins qui entourent le célèbre marché central de la capitale congolaise, la ministre s’est rendue compte d’une déplorable situation.Chaque fois qu’elle a eu à aborder un de ces tenanciers des maisons de commerce visitées, la ministre était sidérée par le spectacle qui s’offrait devant elle. Aux comptoirs se retrouvent les patrons expatriés, tandis que dans les antres sans fenêtres où suffoquent les magasiniers, ceux-ci s’activent sans répit à servir une clientèle excités dans les négoces en côtoyant un monde tout aussi excités d’enfants de rue prêts à toutes les opérations de pickpocket.Quand la ministre interroge par exemple les occasionnels expatriés visités sur leur état d’établissement dans le pays, plus d’un d’entre eux se dérobent en s’en remettant chaque fois à un patron haut-placé évidemment absent. Il va sans dire que les interpellés n’arrivaient jamais à exhiber un document officiel pour étranger attestant leurs propres activités. S’agissant de l’embauche de leur personnel congolais, très peu ont assuré de la disposition des contrats de travail définissant clairement les conditions salariales et de la sécurité sociale en faveur de leurs employés. La ministre se mettait alors en devoir de rappeler à ses interlocuteurs leur obligation de respect de la législation congolaise du travail en leur signifiant la fin de la récréation et que désormais le ministère de tutelle ne tolérerait plus les abus de négligence de cette législation. La ministre annoncera aux intéressés que les nouvelles autorités congolaises allaient veiller à la revalorisation de l’emploi dans le pays et que dans ce contexte les services compétents du ministère allaient s’atteler à faire respecter toutes les dispositions en cette matière. A l’occasion de sa visite dans le cadre des journées portes ouvertes lancées en préludes à l’organisation prochaine du Forum national du Travail, Mme la ministre a signifié à chaque employeur expatrié rencontré qu’un ultimatum lui était accordé pour se mettre en ordre avant que ne soit entamé très bientôt le contrôle approprié par les inspecteurs du travail qui pourront entamer leurs missions dans ce cadre dès le début du mois de juin dans quelques jours.Le numéro 1 congolais du secteur du Travail engageant un dialogue serein avec ses interlocuteurs remettait chaque fois à ce dernier le code du travail pour leur permettre d’en prendre connaissance et de s’imprégner de ses prescrits afin de s’y conformer résolument. Quelques employeurs étaient visiblement atterrés d’être surpris dans la scandaleuse promiscuité où ils font évoluer leurs travailleurs tandis que d’autres étaient plus sereins dans les vastes espaces commerciaux mieux aménagés où ils accueillaient leur hôte ministre. Tous s’empressaient de s’exécuter pour répondre aux recommandations leur faites.Indéniable note d’espoirSur un passage devant un chantier de construction de nouveaux magasins par une entreprise du nom de Sogic, Mme la ministre s’est enquise des conditions de sécurité sociale des ouvriers vus évoluer au premier niveau de la bâtisse. Le chef de chantier et l’ingénieur s’en expliqueront en indiquant que cette sécurité était assurée. Le public qui s’agglutinait de plus en plus autour de la ministre et de sa suite protestait en disant que cela n’était pas vrai. Pour preuve on rapportait que des accidents de travail étaient souvent signalés dans ce chantier avec des chutes des maçons et autres manœuvres. Le chef de chantier soutiendra pour sa part qu’un seul cas de chute d’un travailleur avait été relevé et que l’ouvrier concerné avait eu tous les soins, ainsi que la ministre avait tenu à le savoir.La vérité était chaque fois difficile à décanter. Les employeurs assurant qu’ils s’acquittent de leurs obligations, tandis que les employés craignant manifestement des représailles parlaient de bon traitement, alors que l’opinion générale sait que les travailleurs congolais du commerce sont considérés comme des intouchables parias de l’Inde ne pouvant même pas revendiquer u droit social. Ainsi en était-il pratiquement à travers toute la ronde effectuée par la ministre obligée à des moments de marcher même sur la boue polluant les artères séparant les maisons de commerce visitées. Cette première descente de la ministre du travail dans ce monde à problèmes du secteur commercial dominé par les employeurs expatriés d’origine libanaise, indo-pakistanaise et chinoise a constitué un véritable événement. Une foule nombreuse des jeunes en ont fait un spectacle en acclamant le ministre dont la venue parmi eux a été considérée comme un signe d’espoir d’assainissement de leur milieu du travail. Il y a de quoi prédire que les prochaines étapes envisagées dans le même cadre ne manqueront pas une note supplémentaire d’espoir.DN/MMC
Last edited: 28/05/2007 17:22:17
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Lualaba : situation humanitaire, une mission onusienne pour un état de lieu
Katanga Politique et Citoyen 28 Mai 2007 à 15:53:29
La première séance de travail de cette mission a eu lieu ce lundi à Kasaji, chef-lieu du district. La population a répondu massivement à l’invitation des représentants des agences des Nations Unies, rapporte radiookapi.net
C’est une grande première dans cette contrée katangaise située à la frontière avec l’Angola. Depuis deux jours, la population de Kasaji voit circuler dans ses rues des jeeps des Nations Unies. La délégation a foulé le sol de ce district vendredi dernier. Dans un communiqué diffusé par la radio locale, le commissaire de ce district a invité pour ce lundi des représentants de différentes couches de sa population à une séance de travail. Ceux-ci ont répondu massivement à l’appel. Ils étaient là, dès 8h, heure locale, près de deux cents personnes, hommes et femmes. Dans son mot de circonstance, le commissaire du district a remercié ses hôtes des agences onusiennes d’avoir songé à sa juridiction. D’après lui, celle-ci est reléguée aux oubliettes depuis toujours. Kasaji est le seul chef-lieu d’un district de la province non électrifié et sans eau de la Regideso, a dit l’autorité territoriale de Lualaba. Immédiatement après, huit groupes de travail ont été constitués. Ce qui donne la possibilité à la population de présenter l’état de lieu et les différents problèmes auxquels elle est confrontée.
Par Redacteur Web
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Bukavu : des infiltrations signalées dans les hauts plateaux de Minembwe, selon le gouverneur de province
Sud Kivu Politique et Citoyen 28 Mai 2007 à 15:55:23
Le dernier cas en date est celui d’un ressortissant burundais. Il a été présenté le week-end dernier au gouverneur de province par le commandant de la 10e région militaire, le général Sylvain Tshikwej, rapporte radiookapi.net
L’homme dit avoir été contacté à Bujumbura dans son club des sports pour participer à une compétition sous-régionale à Uvira, au Sud-Kivu. Une fois arrivé sur le territoire congolais, il aurait été conduit avec deux autres Burundais dans les hauts plateaux de Minembwe sous la menace d’armes. Après s’être échappé, il est tombé entre les mains des éléments de la 10e région militaire. Le gouverneur du Sud-Kivu, Célestin Cibalonza se dit préoccupé par cette situation. Il s’agit, selon lui, d’un recrutement continu pour déstabiliser sa province. « Je demande à la population d’être très vigilante. Nous demandons à la 10e région militaire de continuer dans les hauts plateaux. Ce sont les 47 insurgés qui ont refusé le brassage. Il y a donc, un plan qui est monté pour qu’il y ait une autre guerre dans cette province. Je pense qu’il est important que nous prenions des dispositions nécessaires, et nous allons nous mettre de nouveau en contact avec ceux qui sont en train d’armer ces gens, ils sont connus », a déclaré le gouverneur Cibalonza. Et d’ajouter : « C’est pour cette raison que je rejoinds mes frères du Nord-Kivu qui ne sont pas d’accord avec la fameuse table ronde intercommunautaire. Il n’y a pas que ça. Vous comprenez que le problème de l’insécurité dans le Sud-Kivu est ailleurs ».
Par Redacteur Web
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Gouvernement provincial, investiture ce mercredi
Kinshasa Politique et Citoyen 28 Mai 2007 à 17:33:47
C’est ce qui ressort de la plénière de l’assemblée provinciale de Kinshasa tenue lundi 28 mai. Cette investiture sera précédée par l'approbation du programme de gouvernement provincial, rapporte radiookapi.net
En attendant, les députés provinciaux ont 48 heures pour s’imprégner de son contenu. La question des députés provinciaux invalidés a été aussi évoquée. La plénière a décidé de surseoir ce dossier et attendre la publication de la liste définitive des députés provinciaux par la Cour suprême de justice. Cette question était à la base du blocage des travaux à l'assemblée provinciale de Kinshasa, rappelle radiookapi.net La plénière a également examiné les matières inscrites au calendrier de sa session ordinaire. Elle a adopté les points relatifs au projet de loi budgétaire pour l’exercice 2007. Les députés provinciaux ont aussi résolu de créer, dès ce mardi, les commissions permanentes et celle des sages. Cinq groupes parlementaires ont été constitués, en attendant la mise en place complète des organes statutaires de l’assemblée provinciale. Ces groupes sont : le MLC (22 députés), le PPRD (8 députés), des Centristes (7 députés), les Nationalistes (5 députés) et les députés Progressistes républicains, plus un non inscrit.
Par Redacteur Web
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Massacre de Kanyola : la Monuc demande au gouvernement de protéger les populations congolaises
Kinshasa Politique et Citoyen 29 Mai 2007 à 10:07:52
18 civils ont été massacrés pendant leur sommeil dans les villages de Nyabuluze et de Muhungu, à 7 km au sud de Kanyola, au Sud-Kivu, dans la nuit du 26 au 27 mai dernier. La Monuc condamne ce massacre perpétré par des miliciens des FDLR/Rasta et invite le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre pour protéger ses populations, rapporte radiookapi.net
Dans un communiqué publié lundi soir, la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc) affirme que le bilan aurait été plus lourd encore si ses forces n’étaient pas intervenues. Les assaillants avaient opéré au moyen d’armes blanches. Une façon pour eux de ne pas attirer l’attention. « L’intervention de la patrouille de la Monuc de la brigade pakistanaise a empêché que d’autres atrocités ne soient commises », a indiqué le porte-parole de la Monuc. Selon Kemal Saiki, 9 enfants étaient parmi les victimes. « S’il n’y avait eu la présence des casques bleus dans les environs, on aurait déploré encore plus de morts que nous n’en avons maintenant », a-t-il poursuivi. « Nous disons que la principale responsabilité de la protection de la population et de la défense du territoire national est du ressort de l’autorité congolaise et des services de sécurité congolaise, c’est-à-dire, les forces armées ainsi que la police nationale », a encore enchaîné Kemal Saiki. Ainsi, autant son organisation est disposée à apporter son appui à l’armée et à la police congolaises, autant elle ne peut se substituer à celles-ci et se battre à leur place. Cependant, Kemal Saiki a réaffirmé la volonté de la Monuc d’être toujours aux côtés du peuple congolais ainsi que des autorités congolaise légales pour combattre ceux qui commettent des telles atrocités. Selon la même source, en fuyant dans la forêt, les assaillants ont laissé des notes sur les cadavres, déclarant que ces violences étaient faites en représailles aux opérations menées contre eux par les FARDC.
Par Redacteur Web
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Goma : Le comité provincial de sécurité condamne la résidence au Rwanda des certaines autorités locales
Nord Kivu Politique et Citoyen 29 Mai 2007 à 10:10:00
Des responsables des services comme ceux de l’ANR (Agence Nationale de Renseignements) et de la DGM (Direction Générale des Migrations) figurent parmi ces fonctionnaires. Bien que travaillant à Goma, au Nord-Kivu, ces derniers rentrent chaque soir passer la nuit à Gisenyi, au Rwanda, rapporte radiookapi.net
Le comité provincial de sécurité condamne cette situation. Il l'a déclaré à l'issue de sa dernière réunion hebdomadaire tenue vendredi. Certains services sont trop stratégiques pour que leurs responsables puissent résider en dehors des frontières nationales, ont estimé les membres dudit comité de sécurité. « Il y a des services sensibles comme le service de sécurité, les services de l’ordre, le service des renseignements, le service de la garde des frontières…Ce sont des services qui sont rattachés à des attributs de l’Etat ! Et le comité provincial de sécurité a considéré que les fonctionnaires qui travaillent au sein de ces services- là devraient résider à l’intérieur des frontières nationales », a expliqué le vice gouverneur Feller Lutaichirwa. Contacté à ce sujet, le responsable de l’ANR a reconnu que 14 agents de son service et 19 de la DGM ont leurs résidences au Rwanda. D’après lui, il leur a déjà demandé de prendre des dispositions afin de revenir s’installer sur le territoire congolais dans les plus brefs délais. La mesure concerne les fonctionnaires congolais d’autres services se trouvant dans la même situation. Mais aucune précision n’est donnée quant au délai d’exécution. Dès sa prise de fonction, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku avait exprimé au cours d’une conférence de presse le 13 mars sa désapprobation de voir des agents de l’Etat congolais travaillant sur le territoire national résider en dehors des frontières du pays.
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Congo-Kinshasa: Quid des alternatives à l'exploitation forestière en RDC
Le Potentiel (Kinshasa)
29 Mai 2007Publié sur le web le 29 Mai 2007
Kinshasa
Les communiquées sur les forêts tropicales pleuvent. Les conférences internationales se succèdent. Le point de mire: la relance des activités forestières en RDC. Certaines ONG nous annoncent un pillage programmé de la forêt de ce pays à l'instar de ce qui se passerait ailleurs dans le Bassin du Congo.
On évoque des leviers alternatifs à explorer, l'exploitation de produits forestiers non- ligneux, les concessions de conservation générant des revenus tirés de paiements pour services environnementaux. Il y a sûrement des voies à explorer et des projets pilote à mener. Sont -ce pour autant des alternatives à la mesure des enjeux de développement, peuvent-elles remplacer rapidement le poids actuel occupé par l'industrie du bois qui doit générer dans le Bassin du Congo pas loin d'un milliard d'- de valeur ajoutée? Il n'y a d'ailleurs aucune contradiction à développer des usages alternatifs avec l'exploitation forestière! Tout est affaire d'échange, de collaboration et de reconnaissance de l'apport de chacun.
Les routes que construisent les forestiers sont également dépeintes comme amenant le braconnage industriel et tous les vices de la civilisation. Il y a sûrement beaucoup à faire pour empêcher les déviations et les excès. Mais pourtant les populations enclavées sont souvent les premières à réclamer leur construction et leur entretien!
L'exploitation forestière laisse t-elle les populations locales dans leur pauvreté ?
Quand la question de la légitimité de l'exploitation forestière est tranchée, c'est la mauvaise répartition de la richesse qui est invoquée pour faire cesser l'exploitation forestière. IFIA (Association Interafricaine des Industries Forestières) comprend que l'on s'attache particulièrement au sort des populations démunies et vulnérables. Elles doivent être protégées. Il faut néanmoins encore rappeler que l'on sort en RDC de 15 ans de guerre civile qui a laissé l'immense majorité de la population dans le dénuement le plus complet. Il serait miraculeux que les entreprises aient pu en si peu de temps alors même que leur titre de concession n'est pas encore validé, réalisé tous les investissements sociaux nécessaires dans un tel contexte. Il faut aussi évoquer le problème des taxes forestières, qui selon des dispositions communes à tous les pays du Bassin du Congo, doivent être reversées aux populations locales et dans la pratique ne le sont que rarement. Des énoncés comme « l'exploitation forestière n'a pas fait reculé la pauvreté » ne sont pas honnêtes. Les entreprises forestières payent ces taxes! (4) Les montants ainsi reversés au fisc sont impressionnants et seraient suffisants pour faire reculer la pauvreté. Seulement les populations locales n'en voient pas la couleur. Ce n'est pas pareil! Si effectivement le système de redistribution du produit de ces taxes vers les populations locales ne fonctionne pas, c'est lui qu'il faut incriminer et non par un curieux court-circuit intellectuel, accuser les entreprises forestières. Il est intéressant de consulter à ce titre diverses études menées par la Banque Mondiale dans d'autres pays du Bassin du Congo et qui démontrent l'excellent taux de recouvrement des taxes forestières.
La mauvaise gouvernance freine le développement. Il n'y a pas d'exemple de pays, ou de régime où les entreprises aient pu se développer et contribuer au bien-être général sur le long terme lorsque sévit la corruption à grande échelle. Les entreprises n'en profitent pas. Elles en sont victimes et a fortiori les populations locales.
LA COEXISTENCE DES CONCESSIONS ET DES VILLAGES
La difficulté des entreprises à entretenir des relations harmonieuses avec les populations avoisinantes n'en est pas moins exacte. Ce problème n'est pas propre à la RDC. L'arrivée d'une exploitation forestière suscite souvent bien des espoirs de changement. L'état se désintéresse de ses populations enclavées et le problème des taxes non reversées aux populations a été évoqué. Lorsque l'amélioration des conditions de vie n'accompagne pas le développement, la frustration est grande.
Nonobstant, élaborer un dialogue équilibré avec les populations locales est difficile. Le monde rural dans le Bassin du Congo est en pleine évolution. Les chefferies traditionnelles ne sont plus toujours reconnues par les jeunes plus attirés par les biens matériels. Parce qu'il n'existe pas de formules magiques en la matière, l' ATIBT lance un projet dont l'objet est précisément l'étude des conditions nécessaires à l'établissement de bonnes relations avec ces populations avoisinantes. Les résultats ne manqueront pas d'être publiés et diffusés pour compléter les « meilleures pratiques ».
LES VRAIES CAUSES DE LA DEFORESTATION
Les vrais problèmes, injustement imputés à l'industrie forestière, sont ailleurs. Une entreprise forestière bien gérée, certifiée est au contraire une garantie pour la ressource forestière, la protection de la faune et le bien-être des populations locales. Le problème c'est qu'étant donné le peu d'attractivité de ces pays, peu d'investisseurs sérieux peuvent s'y déployer et ceux qui s' y efforcent ne sont nullement encouragés et leurs exploitations souvent peu rentables.
Il faut d'abord soulever l'impact écologique de ces dizaines de milliers de scieurs de long, qui ont toujours exploité la forêt, ces villageois qui n'ont accès à aucune source d'énergie et qui fabriquent du charbon du bois à partir de la forêt, qu'ils considèrent comme leur forêt. La pression démographique palpable tant elle est forte à la sortie des villes pousse à l'exploitation du bois sous toutes ses formes à partir de pratiques d'exploitation qui sont peu durables et auxquelles les populations ne sont pas disposées à renoncer tant elles considèrent la forêt comme la leur.
Les politiques européennes (Flegt) prennent le problème sous l'angle de la lutte contre l'abattage illégal. Elles pressent les Etats à la conclusion d'accords interdisant ces pratiques souvent séculaires qui apportent un revenu aux petites entreprises et aux villages associés. Or rejeter ces pratiques dans l'illégalité ne les fait pas disparaître pour autant. Les réduire suppose des campagnes d'éducation importantes, des financements directs bien supérieurs vers l'Afrique qui ont d'ailleurs été promis (Johannesburg 2002) et ne sont jamais arrivés. Il faut travailler le mal à la racine et non comme le disent certains Africains transformer l'Europe en « forteresse de vertu » bloquant à ses frontières toute importation de bois tropical douteuse et par là même ériger une barrière supplémentaire contre les producteurs nationaux.
Cependant l'Afrique doit d'abord prendre conscience elle-même des ravages causés par la corruption. C'est aussi une des causes de la déforestation. Les contrôles doivent être mis en place par l'administration elle-même. Le terme pudique de mauvaise gouvernance cache mal l'étendue d'un mal dont il faut encourager la prise de conscience rapide parmi les administrations.
L'arrivée d'entreprises asiatiques est une nouvelle donne. Elles ne sont pas toutes à mettre dans le même sac. Certaines ont des pratiques de gestion durable au même niveau que les meilleures entreprises européennes. Mais c'est encore l'exception. D'autres coupent sans préoccupation de la régénération. Elles contrôlent directement ou indirectement des millions d'hectares et se cachent derrière bien des petits exploitants nationaux ou étrangers. Elles recherchent les entreprises à vendre. La période est propice: étant donné la très faible rentabilité du secteur et les problèmes que rencontrent les exploitations, beaucoup sont à vendre. Le cas du Gabon est typique puisqu'on peut estimer qu'environ 60% des surfaces sont maintenant exploitées directement ou indirectement par des entreprises asiatiques. On ne peut naturellement pas généraliser et on peut espérer qu'un jour ces entreprises adapteront les mêmes règles de bonne gestion de la forêt que les autres. Mais à l'heure actuelle ce n'est pas souvent le cas et malgré les dispositions précises des législations nationales des différents pays du Basin du Congo où elles sont installées, certaines freinent le moment où elles devront mettre en place des plans d'aménagement, bases essentielles pour une gestion forestière durable. C'est plus frappant dans certains pays que dans d'autres mais l'on constate un double standard des administrations forestières qui d'une part veillent strictement au respect de la loi nationale par les entreprises européennes et n'exercent pas toujours le même contrôle des entreprises asiatiques.
UNE VISION EUROPEO CENTREE
Pour autant, faut-il renoncer à toute exploitation forestière? Une solution particulièrement européo centrée, est souvent avancée: la mise sous cloche des forêts du Bassin du Congo. Pour lutter contre la pauvreté et préserver la biodiversité ainsi que les fonctions essentielles de la forêt, l'idée est souvent émise de remplacer les concessions forestières par des concessions de conservation. La préservation intégrale des forêts par les Africains serait « récompensée » par des subsides versés par les nations les plus développées qui compenseraient le manque à gagner des taxes forestières au budget de l'état et offriraient un revenu aux populations rurales. Outre le problème de savoir à quel niveau fixer les revenus rémunérant la conservation, (comment peut-on estimer ce que rapportera la forêt dans le futur?), encore faut-il que la transformation des Africains en garde forestier soit légitime. Ce n'est pas seulement un problème de ressources budgétaires à compenser. A-t-on le droit de figer ainsi l'avenir des Africains dans un rôle qui arrange les pays développés? Les Africains ont droit à trouver leur épanouissement dans une palette d'activités la plus large possible sans être « pré- déterminés » par le nord. Ils ont droit à gérer leur avenir, gérer des projets de développement économique, créer des sociétés forestières, au même titre que les autres nations du monde pourvu que celles-ci soient gérées durablement.
Ce n'est pas si fréquent que le secteur privé ait l'occasion d'exprimer son point de vue. Le secteur privé est pourtant un acteur incontournable. IFIA remercie la Banque Mondiale de lui avoir donné cette opportunité. Pour sauver les forêts du Basin du Congo et notamment celles de RDC, beaucoup de conseils « avisés » ont été lancés sans qu'en soient pesées les conséquences. Il est vrai que bien rares sont les experts qui maîtrisent la totalité de la problématique des forêts tant au plan environnemental, sociétal, macro-économique que du point de vue de l'économie des entreprises.
IFIA lance un appel à toutes les parties prenantes pour qu'ait lieu cette concertation, celles concernées par les aspects environnementaux, les ONGs, les Organismes Multilatéraux, les Etats et Administrations concernés. IFIA est convaincu qu'il est possible d'atteindre 10 millions d'hectares de forêts certifiées selon les meilleurs standards internationaux à l'horizon 2012. Pour atteindre cet objectif, la participation de tous est nécessaire.
LES VRAIES CAUSES DE LA DEFORESTATION
Les vrais problèmes, injustement imputés à l'industrie forestière, sont ailleurs. Une entreprise forestière bien gérée, certifiée est au contraire une garantie pour la ressource forestière, la protection de la faune et le bien-être des populations locales. Le problème c'est qu'étant donné le peu d'attractivité de ces pays, peu d'investisseurs sérieux peuvent s'y déployer et ceux qui s' y efforcent ne sont nullement encouragés et leurs exploitations souvent peu rentables.
Il faut d'abord soulever l'impact écologique de ces dizaines de milliers de scieurs de long, qui ont toujours exploité la forêt, ces villageois qui n'ont accès à aucune source d'énergie et qui fabriquent du charbon du bois à partir de la forêt, qu'ils considèrent comme leur forêt. La pression démographique palpable tant elle est forte à la sortie des villes pousse à l'exploitation du bois sous toutes ses formes à partir de pratiques d'exploitation qui sont peu durables et auxquelles les populations ne sont pas disposées à renoncer tant elles considèrent la forêt comme la leur.
Les politiques européennes (Flegt) prennent le problème sous l'angle de la lutte contre l'abattage illégal. Elles pressent les Etats à la conclusion d'accords interdisant ces pratiques souvent séculaires qui apportent un revenu aux petites entreprises et aux villages associés. Or rejeter ces pratiques dans l'illégalité ne les fait pas disparaître pour autant. Les réduire suppose des campagnes d'éducation importantes, des financements directs bien supérieurs vers l'Afrique qui ont d'ailleurs été promis (Johannesburg 2002) et ne sont jamais arrivés. Il faut travailler le mal à la racine et non comme le disent certains Africains transformer l'Europe en « forteresse de vertu » bloquant à ses frontières toute importation de bois tropical douteuse et par là même ériger une barrière supplémentaire contre les producteurs nationaux.
Cependant l'Afrique doit d'abord prendre conscience elle-même des ravages causés par la corruption. C'est aussi une des causes de la déforestation. Les contrôles doivent être mis en place par l'administration elle-même. Le terme pudique de mauvaise gouvernance cache mal l'étendue d'un mal dont il faut encourager la prise de conscience rapide parmi les administrations.
L'arrivée d'entreprises asiatiques est une nouvelle donne. Elles ne sont pas toutes à mettre dans le même sac. Certaines ont des pratiques de gestion durable au même niveau que les meilleures entreprises européennes. Mais c'est encore l'exception. D'autres coupent sans préoccupation de la régénération. Elles contrôlent directement ou indirectement des millions d'hectares et se cachent derrière bien des petits exploitants nationaux ou étrangers. Elles recherchent les entreprises à vendre. La période est propice: étant donné la très faible rentabilité du secteur et les problèmes que rencontrent les exploitations, beaucoup sont à vendre. Le cas du Gabon est typique puisqu'on peut estimer qu'environ 60% des surfaces sont maintenant exploitées directement ou indirectement par des entreprises asiatiques. On ne peut naturellement pas généraliser et on peut espérer qu'un jour ces entreprises adapteront les mêmes règles de bonne gestion de la forêt que les autres. Mais à l'heure actuelle ce n'est pas souvent le cas et malgré les dispositions précises des législations nationales des différents pays du Basin du Congo où elles sont installées, certaines freinent le moment où elles devront mettre en place des plans d'aménagement, bases essentielles pour une gestion forestière durable. C'est plus frappant dans certains pays que dans d'autres mais l'on constate un double standard des administrations forestières qui d'une part veillent strictement au respect de la loi nationale par les entreprises européennes et n'exercent pas toujours le même contrôle des entreprises asiatiques.
UNE VISION EUROPEO CENTREE
Pour autant, faut-il renoncer à toute exploitation forestière? Une solution particulièrement européo centrée, est souvent avancée: la mise sous cloche des forêts du Bassin du Congo. Pour lutter contre la pauvreté et préserver la biodiversité ainsi que les fonctions essentielles de la forêt, l'idée est souvent émise de remplacer les concessions forestières par des concessions de conservation. La préservation intégrale des forêts par les Africains serait « récompensée » par des subsides versés par les nations les plus développées qui compenseraient le manque à gagner des taxes forestières au budget de l'état et offriraient un revenu aux populations rurales. Outre le problème de savoir à quel niveau fixer les revenus rémunérant la conservation, (comment peut-on estimer ce que rapportera la forêt dans le futur?), encore faut-il que la transformation des Africains en garde forestier soit légitime. Ce n'est pas seulement un problème de ressources budgétaires à compenser. A-t-on le droit de figer ainsi l'avenir des Africains dans un rôle qui arrange les pays développés? Les Africains ont droit à trouver leur épanouissement dans une palette d'activités la plus large possible sans être « pré- déterminés » par le nord. Ils ont droit à gérer leur avenir, gérer des projets de développement économique, créer des sociétés forestières, au même titre que les autres nations du monde pourvu que celles-ci soient gérées durablement.
Ce n'est pas si fréquent que le secteur privé ait l'occasion d'exprimer son point de vue. Le secteur privé est pourtant un acteur incontournable. IFIA remercie la Banque Mondiale de lui avoir donné cette opportunité. Pour sauver les forêts du Basin du Congo et notamment celles de RDC, beaucoup de conseils « avisés » ont été lancés sans qu'en soient pesées les conséquences. Il est vrai que bien rares sont les experts qui maîtrisent la totalité de la problématique des forêts tant au plan environnemental, sociétal, macro-économique que du point de vue de l'économie des entreprises.
IFIA lance un appel à toutes les parties prenantes pour qu'ait lieu cette concertation, celles concernées par les aspects environnementaux, les ONGs, les Organismes Multilatéraux, les Etats et Administrations concernés. IFIA est convaincu qu'il est possible d'atteindre 10 millions d'hectares de forêts certifiées selon les meilleurs standards internationaux à l'horizon 2012. Pour atteindre cet objectif, la participation de tous est nécessaire.
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Malemba Nkulu : la rougeole fait rage, 10 à 15 décès par jour
Katanga Développement 29 Mai 2007 à 11:21:01
Le ministre provincial de la Santé a confirmé cette information. D’après le Docteur Ilunga Ndjoloko, cette situation est celle du chef-lieu du territoire. Dans la périphérie, on enregistre jusqu’à 20 cas de morts quotidiennement, rapporte radiookapi.net
Dimanche le 27 mai dernier, le ministre Ilunga a acheminé une aide médicale d’urgence sur place à Malemba Nkulu. Cette aide comprend notamment des antibiotiques, du sérum et des pharyngites. Elle sera distribuée gratuitement, a-t-il indiqué. Dans sa suite, le ministre provincial était accompagné de Mme Micheline Mabiala, médecin inspecteur provincial du Katanga. Cette dernière a été instruite de réunir un certain nombre de vaccins pour amorcer une campagne de vaccination massive dans cette contrée, a ajouté la même source. Actuellement, une équipe de l’ONG MSF (Médecins sans frontières) et des médecins belges sillonnent Malemba Nkulu, un territoire situé à près de 600 kilomètres au nord de Lubumbashi.
Par Redacteur Web
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Congo-Kinshasa: La France promet son concours à la réorganisation des FARDC
Le Potentiel (Kinshasa)
29 Mai 2007Publié sur le web le 29 Mai 2007
Stephane EtingaKinshasa
L'ambassadeur de France en RDC a clôturé vendredi sa visite dans les territoires d'Uvira et de Fizi, dans la province du Sud-Kivu. Bernard Prévost a réitéré l'appui de la France et de l'Union européenne à la formation d'une armée bien organisée et efficace en RDC, rapporte radiookapi.net.
«Si vous avez une armée forte, bien organisée, formée et efficace, vous n'aurez pas de tentation des groupes armés qui développent l'insécurité ici ou là», a déclaré le diplomate français à l'issue de sa visite à Uvira. Pour Bernard Prévost, le souci d'avoir une armée bien formée habite tant le président Joseph Kabila que le gouvernement congolais. C'est pourquoi la France veut apporter tout son concours à la réorganisation le plus tôt possible de l'armée congolaise, une armée bien intégrée dans la population, efficace et respectueuse des lois et règlements de ce pays, a-t-il ajouté.
L'ambassadeur de France a aussi promis d'envoyer un attaché de coopération à Bukavu dès le mois de septembre prochain. Celui-ci sera chargé d'examiner ensemble avec la population et les Ong locales, l'aboutissement des projets financés par la France. Ces projets concernent entre autres l'assistance aux déplacés de guerre. Ils sont évalués à deux millions d'euros. Il convient de rappeler que la RDC qui vient à peine de sortir de la guerre qui a duré près d'une décennie, a besoin d'une armée républicaine et disciplinée. Etant donné l'étendue du territoire national avec plus de deux millions de km carrés, la tâche s'avère difficile à réaliser à court terme.
Par ailleurs le pays vit sous l'embargo décrété par la communauté internationale et ne peut de ce fait s'approvisionner en armes comme ses voisins. La fusion de l'armée nationale avec des éléments venus de la rébellion du MLC et du RCD n'a pas du tout faciliter la tâche. D'où la difficulté pour former une armée homogène. Des sessions de formation des officiers et soldats s'organisent régulièrement, sans oublier le brassage et le mixage, mais l'insécurité est toujours de mise surtout dans la partie Est du pays.
Le concours des pays partenaires et amis est donc indispensable à tous égards afin de réorganiser et équiper les FARDC. Parmi les pays amis et les partenaires incontournables de la RDC figurent en bonne place la France, les Etats-Unis, l'Union européenne et bien d'autres qui pensent que l'avenir d'un Congo uni, riche et paisible dépend de la qualité de son armée. Et leur soutien multisectoriel est toujours le bienvenu.
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Congo-Kinshasa: A l'issue de l'atelier organisé par l'UNFPA et l'IPPF
Le Potentiel (Kinshasa)
29 Mai 2007Publié sur le web le 29 Mai 2007
R.s.kKinshasa
Les pays des Grands Lacs s'unissent pour le droit de la santé sexuelle des populations affectées par les conflits
Dans le but de trouver une réponse efficace à la problématique de la santé sexuelle des populations affectées par les conflits dans la région des Grands Lacs, la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) veulent mener une initiative régionale sur l'intégration de la santé sexuelle et reproductive dans le paquet d'activités fournies aux populations affectées par les conflits. Voilà pourquoi, ils ont organisé du 21 au 25 mai 2007 un atelier de concertation à Kinshasa. Lequel a regroupé les délégués des associations membres de l'IPPF, venus de dix pays de la région des Grands Lacs et d'autres agences des Nations unies ainsi que d'autres organisations oeuvrant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive (SSR).
La région des Grands Lacs africains, à cause de différents conflits qui y ont lieu, est aujourd'hui, le théâtre d'une crise humanitaire dont l'ampleur et les conséquences ne permettent pas aux populations affectées de jouir, notamment de leur droit en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR).L'insuffisance d'accès à des services de santé adéquats entraîne une mortalité maternelle et infantile élevée dans les camps, une prévalence élevée du Vih/Sida et des IST. Dans cette même ligne s'inscrivent, l'ignorance de la planification familiale et le nombre élevé de cas de violence sexuelle.
Après cinq jours de réflexion, d'analyse et d'échange d'expériences la situation des populations affectées par les conflits, les participants ont formulé des recommandations à l'intention des gouvernements des pays respectifs, de l'IPPF, du HCR et des associations membres de l'IPPF.
Aux gouvernements des pays des Grands Lacs, les participants ont recommandé de mettre en place une politique visant l'intégration affective des droits à SSR des personnes affectées par les conflits, des mécanismes de coordination inter-pays en faveur des populations affectées qui intègrent la dimension SSR ainsi que des politiques visant la mobilisation des ressources internes et externes pour la SSR de ces populations. Les participants ont aussi demandé l'application effective des législations nationales en matière de violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes, aux adolescentes et aux enfants ainsi que la facilitation des activités transfrontalières en rapports.
DES ACTIONS D'ENVERGURE
Les participants ont également demandé à l'IPPF de faire le plaidoyer au niveau des gouvernements des pays concernés sur la problématique des droits en SSR dans les camps des populations affectées par les conflits, de faciliter l'accès aux Kits du paquet minimum d'activités(MISP) aux associations et organisations à base communautaire ; de faire le lancement de l'initiative pour la santé de la reproduction de ces populations, de mobiliser les ressources à allouer aux programmes de promotion de leurs droits en SSR et de mettre en place un observatoire de la SSR des populations affectées par les conflits.
Pour les participants à l'atelier, le HCR devra, de son côté, accompagner l'initiative pour une meilleure prise en compte de la SSR en situation d'urgence et faciliter la participation des associations membres de l'IPPF en collaboration avec l'UNFPA comme acteur pour la prise en charge de la dimension SSR.
Les associations membres devront, quant à eux, améliorer la visibilité de leurs interventions dans les camps des populations affectées, faire le plaidoyer au niveau de leurs gouvernements et des autres intervenants sur à la problématique des droits en SSR dans ces camps, mobiliser des ressources à allouer aux programmes de promotion des droits en SSR de ces populations et se rapprocher du groupe de travail inter-agences au niveau de chaque pays et au niveau de la région.
UN PAS EN AVANT
L'Association de bien-être familiale et naissances désirables de la RDC(Abef/Nd) qui est monté au créneau pour faciliter la tenue de l'atelier a, par le canal de son président, représenté lors de la clôture, félicité les participants du travail abattu souhaitant les voir mettre en oeuvre les recommandations qu'ils ont formulées à travers les actions de plaidoyer et de mobilisation des fonds.
Mme Odette Cossa a invité les participants à la répercussion de cette initiative dans leurs pays respectifs en rappelant que l'IPPF a pour mandat de servir les populations pauvres et marginalisées. Les participants devront donc travailler de manière à faire comprendre à ces populations le bien-fondé des actions de l'initiative.
Soulignons que la clôture de l'atelier a été faite par la secrétaire générale du ministère des Affaires humanitaires, Mme Marie-Colette Ikondojoko. Elle a, à cette occasion leur rassuré de l'appui du ministère à toute initiative susceptible d'améliorer les conditions de vie des populations réfugiées et déplacées internes des conflits de la région des Grands Lacs.
Pour sa part, M. Cheik Tidiane Cissé, représentant adjoint de l'UNFPA, a apprécié le travail abattu pendant cinq jours ainsi que sa pertinence. Mais il a invité les participants à reconsidérer la situation au-delà des camps des réfugiés parce que la SSR pose de sérieux problèmes au niveau même des communautés appelées à prendre en charge les réfugiés.
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Congo-Kinshasa: Incendie dans le bâtiment de la chancellerie de la RDC à Londres
Le Potentiel (Kinshasa)
29 Mai 2007Publié sur le web le 29 Mai 2007
Freddy Monsa Iyaka DukuKinshasa
Un feu d'origine non encore identifiée a consumé dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mai 2007, aux environs de minuit, tout le rez-de-chaussée de l'immeuble abritant l'ambassade de la République démocratique du Congo à Londres.
Cet incendie qui n'a épargné que le bureau de l'ambassadeur ainsi que le secrétariat a, selon les premières informations, détruit tout le hall central ainsi que l'entrée principale. Heureusement, craignant déjà le pire, eu égard à la position suspecte de l'emplacement actuel de la chancellerie à Londres, son Excellence Mme l'ambassadrice de la RDC à Londres, Eugénie Compton Tshiela, avait dès son installation pris soin d'acheter un coffre-fort anti-incendie pour mettre à l'abri du danger tous les documents importants ainsi que les imprimés de valeur. Grâce à cette précaution, ces documents ont échappé au feu.
Pour rappel, depuis que l'ancien immeuble de l'ambassade de la RDC situé à Belgrave, un des quartiers les plus prestigieux de l'Angleterre, a été vendu par le prédécesseur de l'actuelle Représentante diplomatique en Grande-Bretagne, la chancellerie de la République démocratique du Congo a été installée à Kingscross, un des quartiers les plus malfamés de Londres, fréquentés essentiellement par des drogués, des prostitués et autres voyous, devant un arrêt de bus.
En effet, comme tous ces shégués qui s'étalent sur les entrées des grands immeubles au centre-ville, des personnages très peu recommandables envahissent les abords de l'ambassade dès que celle-ci ferme ses portes.
Et pendant la journée, elle est exposée aux incursions, voire des intrusions de tout énergumène qui pour un motif ou un autre veut y faire tour, la proximité aidant.
C'est dans ce quartier qu'il y avait eu en juillet 2005 un des attentats terroristes les plus meurtriers de l'histoire de l'Angleterre. Comme en douter, cela s'est passé à quelques mètres de l'actuelle ambassade.
Depuis son arrivée à la tête de l'ambassade de la RDC à Londres, Eugénie Compton Tshiela a toujours tiré la sonnette d'alarme sur le danger que représentait cet endroit pour une représentation diplomatique.
Tous les ministres des Affaires étrangères, de M. Ramazani Baya à Mbusa Nyamuisi, ont déjà reçu des rapports faisant état de l'urgence de la délocalisation de l'ambassade de ce lieu qui ne bénéficie officiellement plus de la protection de la police diplomatique londonienne, laquelle a déjà sans détours décliné sa responsabilité si un problème arrivait à l'ambassade ou aux membres de son personnel.
En effet, cet organe a bel et bien signifié aux autorités congolaises son incapacité à sécuriser cette mission diplomatique tant qu'elle sera située à un endroit à haut risque comme Kingscross, à cause de sa proximité des lieux fréquentés par les marginaux de tout acabit de la capitale anglaise. Une de raisons de la présence de Son Excellence Mme Eugénie Compton Tshiela depuis huit semaines à Kinshasa pour trouver des solutions adéquates en vue d'aménager les locaux de l'ambassade à un endroit plus approprié à ses missions.
Aujourd'hui que la réalité nous a rattrapés et ce qui devait tôt ou tard arrivé est arrivé avec cet incendie qui a bloqué toute l'entrée de l'immeuble, il est clair que les autorités congolaises réagiront rapidement pour délocaliser l' ambassade vers un lieu approprié digne d'une représentation diplomatique. En attendant, une enquête a été initiée pour connaître les causes exactes de cet incendie.
Interrogée à ce sujet, Eugénie Tshiela Compton, avec sa réserve diplomatique habituelle, s'est gardée de tout commentaire avant le rapport officiel de la police, lequel va statuer sur l'ampleur des dégâts ainsi que les responsabilités éventuelles. Un rapport substantiel, dont la primeur sera réservée à son autorité de tutelle, va préciser ses avis à ce sujet, a-t-elle renchéri.
Mais il ressort des commentaires entendus ici et là que cette entreprise de pyromanie pourrait être l'oeuvre d'un drogué ou d'un alcoolique qui aurait jeté un mégot de cigarette non éteint ou une tige d'allumette enflammée dans la boîte aux lettres de l'ambassade, et ce qui a déclenché l'incendie.
D'aucuns pensent que cet incident devra faire réfléchir les autorités congolaises et les décider à déménager notre ambassade au pays de la Reine Elisabeth II à un lieu plus conforme aux us et coutumes diplomatiques. Heureusement que cette fois-ci, les documents importants ainsi que les imprimés de valeur ont été épargnés de la destruction grâce aux précautions prises par Mme Eugénie Compton Tshiela. Mais, à force de jouer avec le feu, le pire est à venir.
Car si ce «pyromane de minuit » faisait des émules parmi tous ces drôles de cocos asociaux de Kings Cross, il ne faut pas être un grand prophète pour deviner que notre ambassade de Londres pourrait dans les prochains jours être le théâtre d'incidents plus dramatiques que l'incendie qui vient de s'y produire le week-end passé.
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mardi 29 mai 2007
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