Appel des pays d'Afrique centrale à renforcer le statut des aires protégées
KINSHASA (AFP) - Les pays membres de la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac) ont appelé mercredi à Kinshasa à un renforcement du statut des aires protégées, "réservoirs de biodiversité" et "sites témoins" du changement climatique, dans une déclaration commune.
Cet "appel de Kinshasa" a clôturé les premières Journées des aires protégées en Afrique centrale, ouvertes lundi dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) à l'initiative du Réseau des aires protégées de la sous-région (Rapac) et avec l'appui de la Comifac.
Les représentants du Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, RDC, Sao Tome et Principe, Tchad, des partenaires techniques et financiers, des organisations impliquées dans la gestion des aires protégées ont rappelé le rôle fondamental de ces espaces "comme réservoirs de la biodiversité et de carbone pour la régulation du climat et le maintien des équilibres écologiques".
Il ont appelé les gouvernements et parlements des pays membres de la Comifac à "harmoniser et réviser les cadres légaux des zones affectées à la conservation" et à "accroître significativement les ressources humaines et financières affectées à la gestion des aires protégées".
Ces Etats sont notamment appelés à "institutionnaliser les mécanismes de financement autonomes" des organes chargés de la mise en oeuvre du plan de convergence de la Comifac.
Le budget de ce plan d'action commun, approuvé en 2005 à Brazzaville pour une meilleure gestion et conservation des 200 millions d'hectares de forêts dense et humide d'Afrique centrale, est évalué à environ 1,3 milliard d'euros sur la période 2004-2013.
Les "partenaires au développement" - publics et privés - ont été appelés à renforcer l'appui au Rapac, auquel l'Union européenne a d'ores et déjà octroyé 4,3 millions d'euros sur la période 2006-2009, et aux institutions sous-régionales partenaires dans la mise en place du plan de convergence.
Enfin, les gestionnaires des aires protégées sont appelés à "consulter et impliquer" les collectivités locales et populations vivant dans la périphérie de ces espaces "dans les processus de classement, de zonage et de partage des retombées de la valorisation de la biodiversité".
La déclaration de Kinshasa, qui reconnaît "le lien intime" entre "le défi de la pauvreté" et "celui de la conservation du patrimoine biologique exceptionnel du bassin du Congo", recommande de mener périodiquement des évaluations sur "l'efficacité de la gestion des aires", encore très largement victimes du braconnage et d'une déforestation liée à l'occupation humaine.
Ce dernier point avait été souligné à plusieurs reprises par le président du conseil d'administration du Rapac, Samy Mankoto, au cours de ces assises.
"La conservation ne doit pas être vue comme l'ennemi de l'Homme. Nous devons sensibiliser et associer les populations riveraines des aires à leur gestion, et aussi leur faire profiter à terme des bénéfices de leur valorisation", a-t-il déclaré à l'AFP.
Créé en 2000, le Rapac travaille en étroite collaboration avec la Comifac (mise en place en 1999) et compte actuellement 82 aires protégées - parcs nationaux, réserves et domaines de chasse - sur 116 recensées dans les huit pays membres (au total 50 millions d'hectares).
Trente-trois "sites pilotes" ont été sélectionnés par le Rapac, avec l'ambition d'en faire des "pôles de développement socio-économique", qui serviront de "modèle" pour la valorisation des autres espaces.
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Kanyiola : environ 500 ménages déplacés de leurs villages
Nord Kivu Politique et Citoyen 30 Mai 2007 à 15:25:35
C’est depuis les tueries dans la nuit de samedi à dimanche derniers que ces déplacements ont lieu dans le groupement de Kaniola, selon la société civile, noyau de Kaniola. Aucun de ces déplacés ne reçoit assistance humanitaire jusqu'à présent, rapporte radiookapi.net
Le président de la société civile locale, Mastaki Bayeka, affirme que la population se déplace pendant la soirée vers les endroits où il y a quelques militaires. Précisément au niveau de la paroisse près des écoles primaires Kanyiola et Mudodo. Toujours selon lui, ils se déplacent quelque fois vers les positions de la Monuc au niveau de Karuliza 1er à Mbuba. « Ces gens qui ont des frères au niveau de Walungu s’étaient encore déplacés vers le chef lieu du territoire. Ceux qui restent à Walungu ont toujours l’habitude de venir faire leurs champs et rentrer le soir à Walungu dans des conditions très difficiles. A leur retour, on peut totaliser une affaire de 25 kilomètres. Surtout ce dernier temps, il y a une très grande famine chez nous ». Mastaki Bayeka ajoute que les travaux champêtres n'ont pas encore repris. La population de Kaniola pleure encore les siens. L’agriculture est pourtant la principale activité de cette population. Les rebelles hutus rwandais, rappelle radiookapi.net, ont tué 18 personnes la nuit de samedi à dimanche derniers. C’était dans un raid sur 3 villages dans les groupements de Walungu et de Kaniola. 27 autres personnes avaient été blessées et 4 emportées dans la forêt.
Par Redacteur Web
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RD CONGO - Massacres au Sud-Kivu : L’ONU empêchée d’atteindre les lieux du drame
Une équipe d’évaluation de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a été empêchée mardi d’atteindre les villages du Sud-Kivu (est), où 18 civils ont été tués ce week-end par des rebelles, a affirmé mercredi, le porte-parole de la Monuc à Kinshasa.
KINSHASA - "Hier, la Monuc a envoyé une mission d’évaluation, mais celle-ci n’a pu atteindre les villages affectés car empêchée de le faire par la population qui voulait exprimer son mécontentement", a déclaré Kemal Saïki, au cours d’un point de presse. Selon des témoignages d’habitants recueillis par l’AFP, des barrières avaient été érigées sur les routes et les véhicules de la mission ont essuyé des jets de pierres de villageois qui ne comprennent pas que de telles tueries puissent être perpétrées dans une zone théoriquement sous contrôle de l’armée congolaise et où patrouillent des Casques bleus. "Bien que cette réaction soit compréhensible, il est regrettable que cette mission n’ait pu accomplir son travail", a ajouté M. Saïki. Dans la nuit de samedi à dimanche, des assaillants identifiés par les villageois comme étant des rebelles hutus rwandais des Forces armées de libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué successivement les villages de Nyabuluze et de Muhungu, dans le groupement de Kanyola, à environ 50 km à l’ouest de Bukavu (capitale du Sud-Kivu). Dix-huit personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées à l’arme blanche "dans leur sommeil", 27 blessées et 18 autres ont été "enlevées", a indiqué M. Saïki, précisant n’avoir, hier, aucune nouvelle des villageois pris en otage. Les rebelles hutus rwandais, estimés actuellement à plus de 10.000 par l’ONU, sont présents depuis 13 ans dans l’est de la RDC.
Certains de ces rebelles sont accusés par Kigali d’avoir activement participé au génocide de 1994 au Rwanda qui a fait au moins 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
AFP
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André Kimbuta soumet son programme à l'Assemblée provinciale
Kinshasa Politique et Citoyen 30 Mai 2007 à 15:49:33
C’est ce mercredi 30 mai 2007 que l’assemblée provinciale de Kinshasa se réunit en plénière. L’occasion pour le gouverneur de la ville de Kinshasa de présenter le budget de la ville capitale. La plénière a lieu à Cinépolis, sur le boulevard du 30 juin, rapporte radiookapi.net
Le programme que André Kimbuta présente a été élaboré après les états généraux de Kinshasa. Les bourgmestres, chefs de quartier et représentants des couches sociales de la ville ont soumis les problèmes majeurs de la capitale congolaise au cours de ces réunions. Ce programme est regroupé, entre autres, autour des questions de salubrité, infrastructures, ou encore de l’électricité. L’entrée du gouverneur Kimbuta au Cinépolis a été saluée par de nombreux groupes d’animations. Le bureau de l’assemblée provinciale est entré ensuite. La séance s’est enfin ouverte. Le programme devra d’abord être approuvé par l’Assemblée provinciale. Le gouverneur et son gouvernement seront investis ensuite.
Par Redacteur Web
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1 milliard 500 millions US, projet de budget du gouvernement provincial
Kinshasa Politique et Citoyen 30 Mai 2007 à 18:39:35
Ce budget a été présenté mercredi 30 mai par le gouverneur de la ville de Kinshasa. André Kimbuta a axé le programme quinquennal de son gouvernement autour de 7 priorités, rapporte radiookapi.net
La salubrité, l’accès à l’eau potable, l’appui à l’enseignement, la santé et la réhabilitation des infrastructures figurent parmi ces priorités. Plus de 75% de ce budget devront provenir des ressources internes. Pour y arriver, le gouverneur Kimbuta compte sur la rétrocession et la maximisation des recettes fiscales. Ce programme s’appuie aussi sur la bonne gouvernance, le partenariat privé et la maîtrise de l’administration, a dit le gouverneur de la ville de Kinshasa. Aussi le gouverneur a-t-il montré sa détermination d’améliorer les conditions sociales de la population à travers ce programme et de faire de Kinshasa, une ville propre et prospère. Les députés de l’AMP pensent que ce programme doit être approuvé moyennant quelques amendements. Par contre, l’opposition le juge irréaliste. Car André Kimbuta n’explique pas comment il augmentera les recettes de la ville de plus de 800 % sans lutter contre la corruption, pense-t-on au sein de l’opposition. Ce budget doit être rejeté, soutient elle. A cet effet, un député de l'opposition a déposé une motion de censure au bureau de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
Par Redacteur Web
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Uvira : les Etats-Unis s’opposent au mixage, selon un attaché militaire américain
Sud-Kivu Politique et Citoyen 30 Mai 2007 à 19:17:13
Christopher Brown, attaché politique et militaire des Etats-Unis en RDC, a précisé que son pays ne soutenait pas le mixage des insurgés réfractaires au brassage dans les deux Kivu, à l’issue de sa tournée à Uvira et Fizi, rapporte radiokapi.net
« Je suis conscient de la situation au Nord-Kivu en ce qui concerne le soit disant mixage et aussi la possibilité d’avoir le mixage ici au Sud-Kivu. Je vous assure que les Etats-Unis sont contre l’idée d’un mixage tel que prévu au Nord-Kivu », a déclaré M. Brown au cours d’un point de presse. L’attaché politique et militaire américain a affirmé par ailleurs qu’il a reçu les assurances du gouverneur de province et du commandant de la 10e région militaire quant à leur opposition au mixage des insurgés réfractaires au brassage. «Nous souhaitons que cela ne passe pas au Sud-Kivu », a-t-il ajouté. Christopher Brown a exhorté les leaders des pays des Grands Lacs à oeuvrer ensemble pour mettre fin à l’insécurité dans la région. Car a-t-il martelé, personne, surtout pas aux Etats Unis, ne veut revivre la situation de guerre qui a prévalu dans cette partie de la RDC.
Par Redacteur Web
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Médias : un journaliste de Raga échappe à la mort
Kinshasa Politique et Citoyen 30 Mai 2007 à 20:00:57
Une balle a pénétré dans la chambre de Fabien Lumbala, journaliste de Raga, une station de radio-télévision émettant à Kinshasa. Mais le journaliste n’a pas été touché. Des coups de feu ont été entendus, dans la nuit de mardi à mercredi vers 02 heures du matin, autour de sa maison la nuit dernière, dans la commune de Bandalungwa, selon des témoins, rapporte radiookapi.net
«… J’ai été réveillé par des coups de feu dans la parcelle. Pendant que ces coups tiraient, j’ai été surpris d’entendre un coup de balle à côté de la chambre, et puis quelques morceaux de briques me sont tombés sur la tête. Et j’ai vu même les restes de la balle.» Le journaliste estime qu’il y a quelques similitudes entre des gens (peut-être commissionnés selon lui) qui sèment la terreur et la situation de grève que connaît son entreprise. «Le champ d’action pour moi n’a pas été un hasard », a-t-il conclu. Alertée, la police s’est dépêchée une heure plus tard sur le lieu. Elle a pu mettre la main sur une voiture volée. Il faut rappeler que le journaliste Fabien Lumbala, en même temps syndicaliste à Raga, fait partie des agents qui ont été licenciés par leur patron lundi dernier.
Par Redacteur Web
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Les Pays-Bas envisagent de rapatrier des Congolais sans papiers !
Kinshasa, 30/05/2007 / Société
Le gouvernement hollandais promet de rapatrier dans la dignité des Congolais sans papiers vivant aux Pays-Bas. Les Congolais « sans papiers » vivant aux Pays-Bas, dont le nombre n’a pas été révélé vendredi dernier à la presse, vont être rapatriés prochainement en République Démocratique du Congo, a-t-on appris à l’issue d’une visite de travail que le chef de mission adjoint aux services hollandais de migration, André Dellevoet, a rendue au vice-ministre des Affaires étrangères, Alain Lubamba.Le chef de mission adjoint qui conduit une délégation des Services de Migration composée de quatre personnes en RDC, a indiqué avoir discuté avec son hôte les modalités de leur rapatriement. « Nous voulons une bonne coopération dans ce domaine avec la RDC », a dit André Dellevoect, ajoutant que « le vice-ministre a eu des sentiments de gratitude à notre pays qui a décidé de rapatrier ces Congolais dans la dignité ».Deillevoet qui a salué la dernière mise en place des institutions démocratiques issues des élections en RDC, a souligné que les Pays-Bas vont renforcer leur coopération avec Kinshasa afin d’aider les dirigeants congolais à avoir de bons services de sécurité, de justice et de bonne gouvernance. Il a précisé que son entretien avec le vice-ministre Alain Lubamba permettra à son pays de prendre beaucoup de résolutions dans le cadre de renforcement des liens entre la Hollande et la RDC. (Ern.)LP/Acp
Last edited: 30/05/2007 16:58:38
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Une délégation d'experts de l'Union européenne à Kisangani Une délégation des experts de l'Union européenne (UE) chargée du projet "Pro route" a été reçue mercredi par le gouverneur de la province Orientale, Médard Autsai Asenga. Cette délégation est venue l'informer du projet de la réhabilitation imminente du tronçon routier Kisangani-Gemena, dans la province de l'Equateur en passant par Banalia, Buta, Aketi, Akula, Lisala sur une distance de 1.393km. L'équipe des experts de l'UE a été conduite auprès du gouverneur de province par le directeur provincial de l'Office des routes, M. Jean de Dieu Mikwari. M. Emmanuel Ntonga, chef de mission et expert de l'Union Européenne (UE) a révélé à l'autorité provinciale que l'UE s'active pour la mise en place d'un fonds commun en vue de réhabiliter les deux axes routiers du pays notamment, outre Kisangani-Gemena; l'axe routier Kananga Tshikapa Pont Luange long de 466 km. Le gouverneur de province Médard Autsai Asenga, a pour sa part, remercié l'UE pour l'attention particulière qu'elle accorde à la République Démocratique du Congo, plus précisément à la province Orientale, avant d'exprimer sa satisfaction pour la réhabilitation imminente de cette principale voie de communication reliant les deux provinces soeurs (province Orientale et Equateur) de la République.Kisangani, 31/05/2007 (ACP, via mediacongo.net)
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Un milliard Usd de Pékin pour des palmeraies à huile en République démocratique du Congo
Kinshasa, 30/05/2007 / Politique
A en croire les représentants de ZTE International, ce projet aura comme effet immédiat la création de cent mille emplois. Dans le cadre de la coopération bilatérale entre la Chine et la RDC, le pays de Mao par le biais de la firme ZTE, international, compte venir à la rescousse du secteur agricole congolais, principalement dans l’industrie des palmeraies à huile.En effet, un protocole d’accord a été signé hier entre le ministre d’Etat à l’Agriculture, Pêche et Elevage, François Joseph Mobutu Nzanga, et des délégués de ZTE International conduits par le président de son conseil d’administration, Hou. Ce protocole d’accord vise la production et l’exploitation de l’huile de palme.D’un coût d’un milliard de dollars américains, ce projet compte s’étendre sur une superficie de trois millions d’hectares à travers les régions palmicoles du pays. Il s’agit de l’Equateur, du Bandundu, de la Province Orientale et d’une partie du Kasaï Occidental. A en croire les représentants de ZTE International, ce projet aura comme effet immédiat la création de cent mille emplois. Mobutu Nzanga a salué la signature de cet accord, soulignant que le secteur agricole est par essence un secteur primaire dans notre pays.« Je suis fermement convaincu que cet accord va promouvoir non seulement le secteur agricole, mais aussi l’économie du pays en ce qu’il permettra la création d’emplois qui figure parmi les cinq chantiers du chef de l’Etat », a-t-il déclaré. Conscient du potentiel agricole dont regorge la RDC, son climat et ses espaces verts, Mobutu Nzanga est de ceux qui sont convaincus que l’agriculture constitue le moteur du développement économique de la RDC. Et ce, à l’ère du biocarburant.Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs remercié la délégation de ZTE International pour cet investissement, espérant que les deux parties accompliront de grandes réalisations. Pour sa part, le président du conseil d’administration de l’entreprise chinoise, Hou, s’est dit confiant car son investissement a reçu des garanties juridiques de la part du président de la République et du ministre de l’Agriculture. Le PCA de l’entreprise chinoise a brièvement présenté au ministre Nzanga la santé économique de son entreprise.« Nous sommes une société dont le capital boursier s’élève à six milliards de dollars américains. Nous jouissons d’une fiabilité très élevée à la bourse de Shanghai », a-t-il indiqué. Pour Hou, ce projet est non seulement très important pour les relations entre les deux pays, mais aussi et surtout pour le développement économique du Congo. « Notre souhait est de voir le Congo se développer. Ce n’est pas un slogan mais plutôt un sentiment réel que nous éprouvons », a-t-il conclu.Freddy Kilubi/Le Phare
Last edited: 30/05/2007 14:42:26
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Budget 2007 : A. Gizenga - un sursis de trois mois Les députés viennent de passer au peigne fin le projet de Budget 2007. Des critiques, des observations et des propositions ont été enregistrées religieusement par les membres du gouvernement. A la lumière des interventions des députés, il est fort possible que ce budget soit déclaré recevable mais susceptible d’être requalifié. Mais il ne s’agira que d’un sursis jusqu’au mois de septembre prochain, pour un troisième test lors de la présentation du budget réajusté.
Pendant deux jours durant les députés nationaux ont examiné le projet de Budget 2007 soumis à leur approbation par le Premier ministre Gizenga. De l’enveloppe réservée au social à la capacité des régies financières à mobiliser des recettes en passant par la répartition des subventions de l’Etat à travers le territoire national, et surtout l’amorce des cinq chantiers du chef de l’Etat, les députés ont exprimé des doutes, fait des propositions, suggéré des rectificatifs nécessaires, relevé des lacunes et fait des recommandations.
En effet, les interventions des députés ont eu le mérite de révéler certaines incohérences, quelques insuffisances et même des oublis manifestes du projet de Budget 2007. Désormais, c’est de la réponse du chef du gouvernement, attendue le samedi 2 juin prochain, aux membres de l’Assemblée générale que dépendra l’adoption, en âme et conscience, ou le rejet de ce projet de Budget. Quoi qu’il en soit, il y a des faiblesses qu’il convient de réajuster. Et la tendance se dégage que ce projet de Budget 2007 sera déclaré recevable. Mais il s’agit d’un sursis dans la mesure où le Premier ministre est attendu en septembre prochain après les négociations avec les institutions de Bretton Woods et le Club de Paris. Mais surtout après les efforts à fournir pendant ce temps sur la mobilisation des ressources financières propres. Un troisième test pour Gizenga se pointe à l’ horizon.
NECESSITE DE MOBILISER LES RECETTES
L’impératif de mobiliser les recettes publiques est un paramètre déterminant dans la réalisation de ce budget. Des assignations aux régies financières ont été augmentées de recettes additionnelles à réaliser en vue de permettre la majoration des salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat.
La réalisation de cet objectif implique des réformes drastiques, encourageantes pour rendre les régies financières performantes, à même d’atteindre les assignations. Ici, par exemple, il est inexplicable que le projet de guichet unique, qui a produit des résultats satisfaisants notamment à l’aéroport international de N’Djili et au port de Matadi, ne soit pas à ce jour étendu à tous les postes frontaliers du pays.
Par rapport à la mobilisation des recettes, les députés ont noté le manque d’ambition du gouvernement à mobiliser suffisamment des recettes pour avoir les moyens de sa politique. Pour ce faire, des propositions sont allées dans le sens d’élargir l’assiette fiscale, le contrôle rigoureux des recettes pétrolières, l’encadrement des mesures budgétaires, la vente régulière des plaques d’immatriculation des voitures et des vignettes. Ceci aurait comme gain l’augmentation des recettes dont l’Etat a tant besoin. Il en est de même des recettes issues des taxes foncières et immobilières notamment l’impôt sur les revenus locatifs.
Sans cette maximisation des recettes, il devient difficile non seulement d’amorcer les cinq chantiers du président de la République, mais aussi de trouver des moyens susceptibles d’honorer les dépenses inscrites au Budget 2007. Ici, faut-il le souligner au regard de redditions des comptes des années antérieures, la leçon démontre qu’en cas de non maximisation des recettes, ce sont plus les dépenses d’investissements et autres ressources prévues pour les besoins sociaux qui en souffriraient. Auquel cas, les 441 milliards Fc prévus au titre de financement des investissements au Budget 2007 risquent d’être faiblement affectés aux projets programmés.
KINSHASA – KATANGA : LA PART DU LION
Dans le lot de recommandations, les députés attendent du gouvernement l’amélioration du cadre macroéconomique soumis périodiquement aux instabilités et particulièrement aux pressions inflationnistes ; la mise en place de grandes réformes dans les secteurs minier et du portefeuille ; le recours à la parafiscalité pour accroître les recettes publiques ; la canalisation des recettes issues de représentations diplomatiques.
En termes de réaménagements nécessaires, le gouvernement devra veiller à une redistribution équitable des projets d’investissements. Ici, il a été relevé une attribution sélective des projets d’investissements à travers les provinces du pays, Kinshasa et le Katanga s’adjugeant la part du lion. Ce qui provoquerait un déséquilibre dans le développement de provinces. La lutte contre les érosions est aussi une autre lacune contre laquelle les députés attendent des aménagements du gouvernement. Les villes du Kasaï et Kinshasa sont menacées par des têtes d’érosions sans que le Budget 2007 prévoie des fonds pour endiguer ces menaces.
En outre des craintes sur les déficits chroniques à la Banque centrale du Congo ont été formulées, de même que la discordance entre le programme économique du gouvernement et le projet de Budget 2007 qui est loin de le traduire en action. Tout autant des innovations notables font défaut dans la conception de ce budget.
Des remarques aussi pertinentes qui laissent supposer que même si le projet de budget était déclaré recevable, les discussions au niveau de la Commission Economique et financière de l’Assemblée nationale complèterait le travail pour conduire à un réajustement de ce budget. Disons, à sa requalification.
Assemblée nationale : le débat
Au second jour des débats sur l’examen de la loi portant projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2007, sur 50 députés inscrits pour prendre la parole, 37 députés ont défilé au prétoire pour se répéter, comme l’a observé le président de la Chambre basse, M Vital Kamerhe. La modicité des crédits et l’inadéquation du budget qu’il faut requalifier au lieu de le rejeter, tels sont les aspects sous lesquels peuvent être rangées les interventions des députés.
Les réactions divergent selon les tendances politiques. Les députés de l’AMP se sont opposés au rejet pur et simple du document relatif au budget. Pour Mme Kayinda du PPRD, « il faut l’amender et l’améliorer en vue d’accroître les recettes internes ». Justin Kulumba du PDD a abondé dans le même sens étant donné que « le budget 2007 n’est pas différent de celui de l’année dernière et qu’il y a une faible pression fiscale». Le député Kembukuswa s’est appesanti sur les recettes pétrolières que le gouvernement a négligées.
Les députés de l’opposition ont affiché leur ferme volonté de rejeter simplement ce budget qui, à leurs yeux, est à refaire, selon les termes de l’honorable Mukonkole qui a rejoint dans son analyse Lisanga Bonganga.
Pour Jean-Claude Vuemba, ce budget est « anti-social et par conséquent requiert un nettoyage approprié. Il est à rejeter », conclut-il. Un autre député de l’opposition est revenu à la charge pour soutenir que « le budget pour l’exercice 2007 est anti-constitutionnel et calqué sur les documents antérieurs ». Il y a « péril est en la demeure puisque le gouvernement n’a pas pris en compte le processus de la décentralisation », a-t-il indiqué par ailleurs. Demain, il y a risque que les provinces puissent engager un bras de fer avec le gouvernement central.
L’honorable Kyaviro du RCD/KML, allié de l’AMP, a proposé des correctifs allant dans le sens de réaligner les priorités sociales en associant les syndicalistes qui ont proposé les pistes de solutions. L’Intersyndicale a, en effet, déclaré que le gouvernement peut faire des recettes pour un budget de 9 milliards de dollars. Cette approche permettra d’amélioration les conditions sociales des fonctionnaires et agents de l’Etat, des militaires des FARDC, les agents de la Police nationale et de s’attaquer aux 5 chantiers du chef de l’Etat. Il a suggéré d’innover au lieu de rejeter le projet de loi financière.
Comme on a pu remarquer hier mercredi, les discussions autour du projet de loi portant budget de l’Etat se sont poursuivies jusqu’à l’épuisement des intervenants inscrits. Toutefois, le président de l’Assemblée nationale a demandé que 48 heures soient accordées au gouvernement afin de préparer les moyens de sa défense. Ainsi, l’équipe du Premier ministre reviendra probablement le samedi 2 juin prochain pour sa réplique.
EYENGA SANAKinshasa, 31/05/2007 (LP/MCN, via mediacongo.net)
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La ministre Lukiana échange avec la tripartite syndicat-patronat-gouvernement sur les consultations du Forum national de l’emploi
Kinshasa, 30/05/2007 / Politique
Nouveau virage dans les préparatifs du prochain Forum national sur l’emploi en Rdc : après les partenaires des organes onusiens, la ministre du Travail a dialogué avec les ténors de la tripartite syndicat-patronat-gouvernement sur les consultations nationales préalables au forum. Les préparatifs du Forum national sur l’emploi en Rdc ont pris la vitesse de croisière avec l’intensification de la campagne de sensibilisation menée autour de cet événement par la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Mme Marie-Ange Lukiana, qui est allé au début de la semaine à la rencontre des ténors de la tripartite syndicat-patronat-gouvernement pour échanger sur les pré-rapport des consultations nationales organisées en vue de la tenue efficace du forum.Une récente rencontre du genre a concerné les partenaires des organismes du système des Nations Unies conduits par leur Coordonnateur, M. Ross Mountain, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu en Rdc. La consultation de ces partenaires internationaux préalablement informés des préparatifs des assises visées avait abouti à leur prise d’engagement à soutenir l’action d’assainissement du monde du travail congolais tel qu’envisagé par les autorités à travers le programme du ministère.Sensibilisation pareille à celle des partenaires onusiensS’agissant de la consultation cette fois de la tripartite, c’est dans le cadre du cercle de l’Alliance Belgo-congolaise (ABA) que leur rencontre avec la ministre a été organisée. L’occasion a permis à la ministre Lukiana d’expliquer à ses interlocuteurs l’avancement des préparatifs du forum, notamment avec les consultations nationales qui se mène auprès des forces vives à travers tout le territoire de la Rdc. Comme dans le cas de la rencontre avec les partenaires onusiens, les échanges ont été centrés autour du pré-rapport du forum dans lequel sont présentés les grands axes du programme d’assainissement poursuivi.Introduite par le Secrétaire général du ministère, le numéro 1 du secteur de l’emploi au Congo, a insisté sur la détermination du gouvernement à impliquer toutes les parties prenantes dans l’enjeu en cause, afin de parvenir à la prise en compte des préoccupations de tout le du monde. Il est question en effet de recueillir les desiderata des uns et des autres pour les couler dans le rapport final, de manière à parvenir à l’élaboration d’un programme contenant les solutions appropriées et conformes aux aspirations de tous.Eclaircissement de la coordination techniqueLe coordonnateur du secrétariat technique du Forum, le Professeur Monga, a expliqué à l’assistance de la tripartite la démarche globale de l’organisation du Forum, les axes et contours de la problématique à débattre, de même que le processus même des consultations. L’expert a brossé un tableau sans complaisance de la situation du monde du travail congolais caractérisé par de multiples tracasseries auxquelles font face même les employeurs du fait du laxisme général autour du code du travail et de la législation sociale.Le secrétariat technique entend dès lors organiser des réflexions autour des thèmes précis, tel le lien entre emploi et réduction de la pauvreté qui est un objectif de développement préconisé par des programmes des forums internationaux mêmes. Il y a aussi à débattre de la crise de l’emploi au Congo où est notamment relevé un scandaleux taux de chômage de plus de 90 % de la population active. L’importance d’un échange franc sur les opportunités de la création des emplois ainsi que les financements des structures y concourant constitueront également une matière de réflexion, de même que toute la restructuration de la sécurité sociale.Des propositions concrètes en huit points sont même suggérées. Il s’agit de huit programmes cadres appelés à valoriser notamment l’emploi des jeunes et des femmes, l’amélioration du cadre juridique pour combattre les fléaux tels le travail des enfants, bref la mise en place d’une politique de l’emploi tenant en compte la mobilisation des ressources extérieures et internes et toute la coopération internationale autour de cette matière.Le débat qui s’en est suivi a relevé de pertinentes préoccupations des représentants de la tripartite. Un délégué de la partie syndicat a fait remarquer que l’échantillon d’un millier de personnes déjà consultées comme le renseignait le pré-rapport ne pouvait pas être représentative de toute la population congolaise intéressée, et qu’il fallait étendre à un plus vaste champ de consultations.Syndicats et patronat assurent de leur contributionUn deuxième intervenant fera remarquer à son tour une notoire difficulté d’organisation des consultations à travers le pays dans la mesure où, a-t-il révélé en citant le cas de l’attente des forces vives de Matadi dans la province du Bas-Congo, que les documents de travail préparés par le secrétariat technique parviennent avec retard aux destinataires.La ministre a pris acte des préoccupations exprimées en reconnaissant leur pertinence, mais en indiquant aussi que toute la démarche menée procédait d’un processus encore en cours et que l’important était le maintien du dialogue avec toutes les parties concernées, parce que, a-t-elle conclu, pour résoudre les problèmes au mieux des intérêts de tous, le dialogue qui s’instaure sera désormais privilégié. Il ne sera plus question d’imposer des mesures sans tenir compte des avis des parties.L’échange du cercle de l’Alliance belgo-congolaise a été appréciée à sa juste valeur non seulement par la partie gouvernementale initiative de la nouvelle méthodologie mise en exergue, mais aussi par les représentants aussi bien des syndicats que du patronat. Le délégué des employeurs à travers la Fédération des entreprises du Congo (Fec) a rassuré la ministre des dispositions de sa corporation à s’impliquer dans la préparation du Forum suivant les attentes lui exprimées en ce sens par le ministère de tutelle. Il en a été de même du président de l’Intersyndicale, M. Dunia, qui s’est déclaré avoir trouvé une occasion de plus d’exprimer à la ministre que les milieux syndicaux ne failliront pas à leur part de contribution également attendue.DN/MMC
Last edited: 30/05/2007 18:26:58
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Congo-Kinshasa: Kasaï Occidental, reprise de la coopération avec l'Unicef
Le Potentiel (Kinshasa)
31 Mai 2007Publié sur le web le 31 Mai 2007
Tshiala DavidKinshasa
Le gouverneur de la province du Kasaï Occidental, Trésor Kapuku, s'est réjoui de la reprise de la coopération entre le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et sa province, après une longue période de suspension.
Cette suspension était due aux irrégularités dans la gestion par ses prédécesseurs d'un montant de 1.309 dollars américains destinés à la réfection d'une école de la place. Selon lui, cette situation a entraîné pour le Kasaï Occidental un manque à gagner de près de 1.200.000 dollars américains d'intervention de cette agence du système des Nations unies au profit de masses provinciales.
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Congo-Kinshasa: Le salaire des agents et fonctionnaires de l'Etat va davantage faire jaser
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Le Potentiel (Kinshasa)
31 Mai 2007Publié sur le web le 31 Mai 2007
Amedee Mwarabu KibokoKinshasa
Le sort du budget 2007 reste entre les mains des parlementaires. En dépit des observations objectives, parfois très sévères, des députés nationaux sur la modicité de cette loi financière pour l'exercice 2007, elle sera tout de même votée.
Et la dure réalité va rester intacte : c'est un « petit » budget, « antisocial », incapable d'amorcer des grands travaux de reconstruction prônés par les cinq chantiers du président de la République et loin d'améliorer notamment les salaires des fonctionnaires de l'Etat. Ceci ne va que davantage faire couler beaucoup d'encre et de salive dans l'opinion nationale.
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LES FAITS
En effet, les salaires de fonctionnaires de l'Administration publique ne vont pas connaître une sensible augmentation avec le budget 2007. L'enveloppe des rémunérations pour l'exercice 2007 s'élève à 274 milliards 314 millions FC. Comparé au budget 2006 où l'enveloppe des rémunérations effectivement payées était de 249 milliards 724 millions Fc, il se dégage un taux d'accroissement de l'enveloppe salariale de 9,97%. Cet accroissement évalué à 24 milliards 724 millions Fc est destiné à la majoration des salaires des agents et fonctionnaires de l'Etat à partir du troisième trimestre de l'exercice 2007. Plus concrètement, l'accroissement sera porté seulement à la majoration des indemnités de logement des fonctionnaires de Kinshasa et de transport de ceux des provinces.
De cette façon, l'indemnité de logement des fonctionnaires de Kinshasa passe de 2.500 Fc à 14.500 Fc, soit une augmentation de 12.000 Fc. L'indemnité de transport en province passe de 1.000 Fc à 7.000 Fc ; soit une augmentation de 6000 Fc. Dès lors, le net à payer à l'huissier de Kinshasa atteindra 32.500 Fc contre 20.500 Fc en 2006 et celui de province 13.798 Fc contre 7.798 Fc en 2006.
En ce qui concerne la situation de l'armée, à ce jour, son enveloppe s'élève à 41 milliards Fc. En réalité, la légère augmentation qui sera perçue relèvera des économies tirées de la réduction des effectifs après recensement. Pour la Police, l'enveloppe de 24 milliards 500 millions Fc de l'année passée a été reconduite en 2007. Ici aussi, c'est de la maîtrise des effectifs de la Police, grâce au recensement, que dépendra l'amélioration salariale de ce corps.
DES PROBLEMES EN SUSPENS
En dépit de la maigre majoration des rémunérations des agents et fonctionnaires de l'Etat en règle, plusieurs d'entre eux, notamment les nouvelles unités, ne vont bénéficier d'aucun de ces « avantages ». En effet, le budget 2007, tel qu'il sera voté incessamment par le Parlement, laisse persister tout un chapelet de problèmes.
Dans le lot, citons les inégalités de traitement entre les fonctionnaires de Kinshasa et ceux de l'intérieur, en ce qui concerne la prime de recensement ; la non-extension en provinces des primes de risques allouées aux autres professionnels de santé, pourtant payées à Kinshasa depuis février 2005 ; les nouvelles écoles ne seront pas mécanisées, soit un effectif de près de 25.000 unités qui demeureront impayés ; les nouveaux établissements d'enseignement supérieur et leur personnel ne seront pas pris en considération. Il en est de même de la non correction, dans ce budget 2007, des indices des professionnels de santé de l'armée, de la police et du Service national.
C'est aussi le cas du traitement inéquitable dans le secteur Secope/EPSP, où les primes sont payées par zone géographique, à savoir un taux pour Kinshasa, un pour Lubumbashi et un autre pour le reste de province. Dans le même chapitre, il faut noter que tous les services annexes impayés à ce jour vont demeurer dans cet état en 2007. Tout autant, les textes accordant des avantages aux médecins et aux magistrats, en vertu de leur statut, ne seront pas d'application en 2007.
QUEL GAIN ATT
jeudi 31 mai 2007
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