Insécurité à Mont-Ngafula et ses environs
La population de ce coin de la capitale ne sait plus comment résoudre le chapelet de leurs problèmes qui ne fait que s'accroître sans lendemain meilleur. En effet, en plus des difficultés d'approvisionnement en eau potable, en courant électrique permanent, du coût de transport, des érosions, d'absence de route ou d'enclavement, du vol de câbles électriques, le problème d'insécurité de vols en mains armées qui était cyclique devient permanent et vient d'alourdir leur peine.
Les attaques dont la population de Mont/Ngafula et des environs sont victimes illustrent de quelle manière elles sont à la fois cycliques et permanentes présentement. Le lundi 11 juin 2OO6 il y a eu braquage de la station Shell du triangle de la cité Verte au quartier Dumez vers 19h30 heureusement il y a eu réaction immédiate de la Police qui a échangé les coups de feu avec les bandits. La nuit du 29 au 3O mai 2OO7 vers 3h15' du matin, 2 habitations dont l'un d'un professeur de Lycée de Kimwenza et l'autre d'un ancien Inspecteur de l'Enseignement Primaire et Secondaire du quartier Ngansele ont été visitées par les bandits armés qui ont crépité leurs armes et ont cisaillé les antivols en tube en quelques secondes de la manière dont un couteau tranche un fromage fondu. La deuxième famille bien que l'un des assaillants étaient déjà au salon, a eu la vie sauve par le fait d'avoir appelé le secours de l'extérieur par téléphone de la Police locale et de militaires de garde d'une autorité militaire, et le fait d'avoir coupé l'énergie électrique. La nuit du 11 juin au 12 juin ils ont dévalisé un intendant de l'Institut Supérieur Vétérinaire (ISAV) dans le quartier Bianda à travers la fenêtre entrouverte vers 1h°°' du matin après avoir échoué de couper l'antivol doublé en tube et barre de 12 incorporée.
Le 13 juin les hommes armés jusqu'aux dents entre 19h40' et 2Oh00' ont tenté de dévaliser le couvant des sœurs Sainte Marie de Kimwenza(institut Mg Kimbondo) au quartier Ngansele avec des tirs et ont été détournés de leur objectif en voulant extorquer la jeep des pères Lazaristes qui sont venus les ravitailler en eau. Heureusement l'intervention des éléments commis à la garde d'une autorité militaire de la place et ceux d'une autorité gouvernementale vont les dissuader en répondant à leurs tirs. Ils vont réessayer la même opération deux avenues plus loin chez un chirurgien dentiste sans succès parce que la même réaction était rapide.
La nuit du 18 au 19 juin 2007 vers 3h00' du matin, ils vont s'introduire dans l'habitation d'un architecte sur l'avenue Ponzi au quartier Ngansele toujours en sectionnant les antivols. Cette famille a eu la vie sauve du fait que le courant électrique était parti pendant leur opération et les gens du quartier étaient sortis pour veiller qu'on ne vole pas le câble électrique. Ils ont opéré pendant au moins 20 minutes et pourtant une position de la Police d'Intervention Rapide (PIR) est à 700 mètres du lieu d'attaqué sur l'avenue avant et n'a pas réagi. Le secours de la PIR motorisée est venu vers 6h00' du matin et a été accueilli par la huée de la population.
Et pourtant sur la même avenue Ponzi, le feu MASSAMBA, ancien Directeur de l'école salutiste de l'avenue Kasaï à Gombe fut assassiné en décembre 2005 par erreur à la recherche d'un autre MASSAMBA qui avait reçu une somme importante au niveau de son service. Ce dernier a quitté le quartier après cet événement malheureux pour ne pas subir le même sort. Il n'est pas le seul à le faire pour être à l'abri de l'insécurité, beaucoup de propriétaires de maisons préfèrent quitter la commune de Mont-Ngafula pour aller se confiner dans la promiscuité, la saleté des anciens quartiers de la capitale chez les parentés ou louer avec une garantie de 10 mois exigée tout en laissant leur maison aux locataires ignorant la situation de l'insécurité ou qui n'ont pas le choix. Parmi ces gens il y a un cadre de la RTGA qui a été visité en l'espace de deux semaines deux fois, les autres habitants traumatisés souffrent de la tension et de la peur de la nuit ou du noir, de la phobie des hommes en uniforme ou de coups de feu.
La population déplore lors de la dernière mesure du Ministre de la Justice de décongestionner les prisons de détenus et inculpés en situation irrégulière, on a libéré les jeunes du quartier suspectés et arrêtés par les services spécialisés et le sous-ciat de Mabanga (Kindele) lors du ratissage après l'assassinat du Directeur MASSAMBA. Le signalement donné par les dernières victimes des malfaiteurs correspond à ces suspects libérés. Cette situation décourage les victimes qui se retrouvent quelques jours ou mois après en face de leurs bourreaux d'hier. La justice doit faire aussi son travail en respectant la procédure d'incarcération de suspects, éviter de saper les efforts de la police et de services de la sécurité pour ne pas assurer l'impunité de hors la loi. Car il y a risque d'instaurer un régime de se faire justice soi-même ou de la terreur qui a élu domicile à Mont-Ngafula, ou encore des expéditions punitives en forme de représailles.
Ne dit-on pas que nul n'est censé ignorer la loi, la population de Mont-Ngafula doit faire siens les propos de feu Laurent Désiré KABILA qui a dit de s'organiser et de se prendre en charge. Les leçons à tirer de ces braquages sont que ces bandits ont les relais ou les informateurs parmi les jeunes désoeuvrés du quartier, ils bénéficient aussi de l'inertie des éléments du coin et savent que les gardes commis à la protection des autorités militaires que civiles habitants la contrée ne peuvent pas abandonner leur poste ou position pour assister les personnes en danger. Ils utilisent la cisaille ou la meuleuse électrique si il y a du courant en la connectant à la prise extérieure de leur habitation pour sectionner les antivols surtout en tube qui sont moins résistants parce que creux à l'intérieur. La première chose qu'ils demandent est le portable cellulaire pour vous empêcher d'appeler le secours. Ils tirent pour vous intimider ou vous pousser à remettre soit l'argent, soit les bijoux. Si vous n'en avez pas, ils peuvent vous exécuter. Ils viennent souvent la nuit pour prospecter le terrain et se droguent ou s'enivrent en vue d'opérer dans un état d'ébriété, sans crainte la nuit.
Etant donné que la population se trouve les mains vides devant les fusils et des mitraillettes, la seule arme a sa disposition est l'organisation et la mobilisation. Ceci est faisable soit par la redynamisation des forces d'autodéfense des quartiers, par le recours aux services privés de sécurité ou de la police pour ceux qui ont de moyens, par l'éclairage des avenues, par la taille des arbres, par la réservation des unités pour appeler le secours la nuit, par l'utilisation de sifflets et tambourins, par l'obtention légale des armes d'autodéfense. Le maniement des armes n'est pas le seul monopole de forces armées et forces de la police. Les personnes comme les magistrats (article 19, point 5 de la loi organique n°06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats), les inspecteurs et agents de la police judiciaire, les personnes désireuses d'utiliser les armes à feu de chasse, de sport ou d'autodéfense moyennant l'obtention du permis de port d'armes ou de détention d'armes et munitions au près du Ministère de l'intérieur conformément aux ordonnances n° 05-100 du 3 mars 1959 sur le contrôle des armes à feu et de leurs munitions, et l'ordonnance n° 86-079 du 7 mars 1986 déterminant les caractéristiques des armes à feu admises sur le territoire national. Soit envisager le ramassage des armes pour ne pas provoquer un flux supplémentaire d'armes. Cependant, on déplore l'opération de bouclage car les agents de l'ordre en profitent pour s'en flouer les poches. Cette opération était bien faite par les troupes de l'AFDL à l'époque où Mont-Ngafula était pollué d'armes et les bandits réfléchissaient deux fois avant de violer les domiciles de paisibles citoyens.
En somme, la sécurisation des personnes et des biens d'une façon continue, préventive et répressive est de l'apanage de la police nationale congolaise (articles 5 et 6 du Décret-loi n°002 du 26 janvier 2002), et la défense du territoire par les forces armées de la RDC (article 1 du Décret-loi n°001 du 26 janvier 2002). Ces deux forces qui ont perdu la confiance de la population depuis belles lurettes (voir journal potentiel n°4049 du 18 juin 2007 p.9 et n°4052 du 21 juin 2007 p.10, et palmarès n°3956 du 18 juin 2007 p.24, le massacre du Bas-Congo…) doivent s'amender pour coopérer avec celle-ci qui est son premier agent de renseignement et doit être prise en considération dans le système de la sécurité et de la défense. Les autorités politico-militaires et surtout de tutelles et de la justice doivent réinstaurer la discipline, la bonne gouvernance, la transparence dans les deux corps pour les aider à accomplir leur mission et les services judiciaires doivent cesser avec les enquêtes interminables. On doit savoir qui approvisionnent les bandits en munitions ? Il suffit d'un peu de volonté pour réussir comme le démontre aujourd'hui la police spéciale de roulage qui assainit de plus en plus la circulation routière à la satisfaction des usagers de la route. Les nouvelles autorités récemment nommées ont du pain sur la planche et doivent démentir les propos de feu MUNGUL DIAKA qui a dit qu'on a changé le chauffeur mais c'est la même voiture en panne. Cette fois ci ce se sont de chauffeurs mécaniciens ou de chauffeurs simples?
Alain NSIMBA NKUNGA
Kinshasa, 27/06/2007 (CP(A. NSIMBA NKUNGA ), via mediacongo.net)
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Le lien entre ressources naturelles et conflits en débat à l'ONU
NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a affirmé lundi la nécessité de contrôles internationaux plus efficaces pour empêcher que l'exploitation illégale des ressources naturelles n'alimente les conflits dans les zones instables de la planète.
Lors d'un débat présidé par le ministre des Affaires étrangères belge, Karel de Gucht, dont le pays assume en juin la présidence tournante du Conseil, 34 orateurs ont mis en lumière le lien entre ressources naturelles et conflits armés, notamment en Afrique.
La lutte pour le contrôle de richesses naturelles comme les diamants, le pétrole, l'eau, le bois et bien d'autres a joué un rôle fondamental dans les guerres civiles au Liberia, en Sierra Leone, en République démocratique du Congo (RDC), en Côte d'Ivoire, en Angola et dans la province soudanaise du Darfour.
Le Conseil a ensuite adopté une déclaration soulignant le rôle que les missions de maintien de la paix de l'ONU peuvent jouer dans ces pays pour aider les gouvernements à "empêcher que l'exploitation illégale de ces ressources n'alimente les conflits".
Le Conseil a également évoqué le "rôle essentiel" que la Commission de consolidation de la paix, créée en 2006, peut jouer, avec d'autres organes de l'ONU, pour aider ces gouvernements "à leur demande, à assurer que les ressources naturelles deviennent un moteur de développement durable" après les conflits.
Il a aussi souligné que le secteur privé devait assumer ses responsabilités en adoptant "un comportement responsable" tel que défini par les directives de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
M. de Gucht a affirmé que la nécessité d'une bonne gestion des ressources naturelles était particulièrement grande en RDC, ancienne colonie belge au coeur de l'Afrique dont le sous-sol recèle des millions de tonnes de minéraux précieux: diamants, or, zinc, manganèse, uranium et niobium.
La RDC possède également les plus importantes réserves de cuivre du monde, ainsi que 80%, selon les estimations, des réserves mondiales de tantale -aussi appelé coltan- un métal utilisé dans de nombreuses technologies de pointe, et plus de 60% des réserves de cobalt.
Le pays a été ravagé de 1998 à 2003 par un conflit dans lequel sept armées étrangères ont été impliquées et qui a fait plus de 2,5 millions de morts.
M. de Gucht a suggéré de "renforcer la responsabilité des autorités des Etats pour éviter que l'exploitation des ressources n'échappe à leur contrôle et soit utilisée contre elles", a-t-il dit.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques, Lynn Pascoe, a souligné que d'importants enseignements pour combattre de telles pratiques avaient été tirés de l'imposition de sanctions ciblées en Angola, en Sierra Leone, au Liberia, en Côte d'Ivoire, au Soudan et en RDC.
L'ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo, a mis en relief le rôle de mouvements rebelles "qui ont pu obtenir l'accès aux marchés du monde développé" pour écouler ces ressources.
"Les courtiers, transitaires, banques internationales et entreprises multinationales sont donc un élément essentiel de ce débat", a-t-il affirmé, "les gouvernements de ceux qui commercent avec les rebelles, les trafiquants et les marchands d'armes doivent aussi être tenus responsables des actes de leurs entreprises à l'étranger."
Son homologue américain, Zalmay Khalilzad, a estimé que "la gestion équitable des ressources (était) un aspect essentiel de toute reconstruction d'après-conflit" dans ces pays.
Plusieurs orateurs se sont félicités de la mise en place à l'instigation de l'ONU du processus de Kimberley, qui regroupe plus de 70 pays et exige qu'ils certifient que leurs exportations de diamants bruts ne contiennent pas de pierres de contrebande provenant de zones de conflit.
Tout en saluant le succès du processus de Kimberley, l'ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière, a souligné qu'il restait "fragile" et nécessitait la mise en oeuvre de "contrôles internes plus rigoureux".
(c) AFP
Kinshasa, 27/06/2007 (AF/MCN, via mediacongo.net)
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Les entreprises minières face à la gestion des rejets des mines
Les anciennes sociétés minières de la RDC, notamment la Gecamines, ont amassé au plus fort de leurs activités de grandes quantités des rejets. Si la législation minière d’avant 2002 a été muette sur le traitement, le Code minier actuel a posé des bases formelles pour son exploitation. Avec ce dernier, ces rejets sont de plus en plus sollicités.
L’actuel Code minier règlemente la gestion des rejets des mines. Cette réglementation fait suite au désordre observé dans ce domaine dans les différentes carrières des sociétés opérant en RDC. Le Code minier de juillet 2002 souligne dans son exposé des motifs que « les sociétés minières installées à travers le territoire national ont eu à exploiter les gisements à teneurs relativement élevées sans avoir une technologie performante. » C’est cet état de choses et la vétusté des installations métallurgiques qui ont conduit à des taux de récupération très faibles. Il s’est, dès lors, constitué avec le temps, d’énormes parcs de rejets ou de taillings pour la Gecamines contenant 4.016.714 tonnes de cuivre, 603.703 tonnes de cobalt et 1.542.182 tonnes de zinc, 6.720.000 m3 de rejets pour la MIBA avec 9.503.000 carats de diamants ; 1.476.000 tonnes pour l’OKIMO avec 4.4481 kg d’or et 64.364.000 m3 de terrils et sable de décantation avec 14.676 tonnes de cassitérite stockées.
Avec l’évolution de nouvelles technologies, le retraitement de tous ces rejets qui constituent en fait, de véritables gisements artificiels, est devenu possible. C’est ainsi que depuis la fin de la dernière décennie, les sociétés minières internationales s’intéressent de plus en plus à l’exploitation des substances minérales contenues dans les rejets solides ou liquides résultant des traitements minéralogiques et métallurgiques d’anciennes sociétés minières du pays. C’est ce qui fait qu’on dénombre plusieurs partenariats ou joint-ventures conclus entre ces anciennes sociétés et les investisseurs étrangers pour l’exploitation de ces gisements artificiels.
CONDITIONS D’EXPLOITATION DES REJETS
Cependant, l’ordonnance-loi n° 81-013 du 02 avril 1981 n’organisait pas de droit minier pouvant permettre l’exploration et l’exploitation légales de ces gisements artificiels. Cette lacune a entraîné des blocages, étant donné que les bailleurs de fonds ou les institutions bancaires subordonnaient le financement des projets d’exploitation des rejets en cours, à la production par les sociétés de joint-ventures des titres miniers légaux. Conscient de cette nécessité, l’actuel Code minier a innové en ce qu’il régit l’exploitation des substances minérales contenues dans les rejets au moyen d’un droit minier dénommé Permis d’exploitation des rejets.
Ce droit est constaté par un titre minier appelé Certificat d’exploitation des Rejets. L’accès à l’exploitation des rejets est ouvert au titulaire d’un Permis d’Exploitation dont le gisement artificiel résulte de ses travaux minéralogiques ou métallurgiques antérieurs. Il est également ouvert au cessionnaire partiel d’un Permis d’exploitation pour la surface sur laquelle se trouvent les rejets et à toute personne requérante des droits d’exploitation des gisements artificiels qui ne font plus l’objet d’un Permis d’exploitation en cours de validité, selon la législation minière en vigueur.
Au fait, le Permis d’exploitation des rejets confère à son titulaire les mêmes droits que ceux d’un titulaire de Permis d’exploitation, selon l’actuel Code minier. Toutefois, ce droit porte sur la surface sur laquelle sont entassés les rejets et s’étend à la superficie nécessaire à l’installation des usines de traitement ou d’exploitation et leurs dépendances.
Il ne s’étend pas en profondeur. A noter que la durée du Permis d’exploitation des rejets est déterminée en fonction de l’étude de faisabilité présentée par son requérant et ne peut dépasser 30 ans, mais peut faire l’objet de plusieurs renouvellements jusqu’à l’épuisement du gisement.
L’établissement, le dépôt, la recevabilité et l’instruction d’une demande de Permis d’exploitation des rejets, les conditions d’octroi ou de refus d’octroi, l’expiration, le renouvellement et la renonciation du Permis d’exploitations des rejets sont identiques à celles du Permis d’exploitation.
AMEDEE MWARABU KIBOKO
Kinshasa, 27/06/2007 (LP/MCN, via mediacongo.net)
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L’Unesco aide la RDC à relever les défis de la relance du tourisme
Les responsables de l’Unesco tiennent à apporter leur soutien au secteur du tourisme en RDC. Ce qui justifie la présence, depuis quelques jours dans la capitale congolaise, d’une délégation de cette agence du système des Nations-Unies. Conduite par le chargé de missions au Département Afrique, président du groupe de travail Unesco-RDC et Grands Lacs, M. Komlavi Francisco Seedoh, cette délégation a été reçue dernièrement par le ministre du Tourisme, Elias Kakule Mbahingana.
Avec le ministre du Tourisme, les membres de la délégation de l’Unesco ont évoqué les défis à relever dans le secteur du tourisme en RDC. Ces défis concernent les infrastructures, les sites et les hommes oeuvrant dans ce secteur. Le professeur Komlavi Francisco Seedoh a reconnu que le Congo démocratique recèle de potentialités énormes. Et que le moment est opportun pour poser les jalons de la relance du Tourisme. «La relance de ce secteur permettra de créer des emplois et des richesses», a t-il souligné.
Aussi, les responsables de cette délégation situent cette rencontre dans le cadre de prendre les contacts avec les membres du nouveau gouvernement issu des élections démocratiques, libres et transparentes de 2006. L’Unesco, comme les institutions de la communauté internationale, pense apporter son soutien dans cet autre secteur qui regorge une grande potentialité et capable de donner une impulsion à l’économie nationale.
L’émissaire de l’Unesco a rencontré un ministre du Tourisme très confiant et plein d’idées et de projets. Elias Kakule est décidé de faire aboutir bon nombre de projets pour un tourisme radieux.
Dans le même cadre, le ministre du Tourisme dispose de beaucoup de projets qui attendent concrétisation. Deux sujets expatriés, opérateurs économiques, ont été reçus par le ministre Kakule. Il s’agit de M. Michel Van Roten et de Mme Ida Borrelmans du tour Operator cro-Congo et spécialisé de randonnée sur le fleur Congo. Ils sont allés solliciter l’appui du ministre du Tourisme pour la relance de leurs activités.
Mme Ida Borrelmans compte ainsi investir au Maï-Ndombe dans la province de Bandundu. Elle entend réhabiliter et achever l’hôtel de Maï-Ndombe.
Lucien K.Tshibambe
Kinshasa, 28/06/2007 (LP/MCN, via mediacongo.net)
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1,3 milliard de dollars pour redresser la RDC
La manne des bailleurs de fonds financera le Plan d’actions prioritaires
Le gouvernement de la République démocratique du Congo peut se frotter les mains. Il vient d’obtenir un appui financier important de la communauté internationale. Les bailleurs internationaux acceptent de décaisser 1,3 milliard de dollars pour l’aide au développement d’ici la fin 2008. Cette aide consiste à appuyer le Plan d’actions prioritaires, présenté lundi 26 juin par le gouvernement congolais.
De notre correspondant à Kinshasa, Désiré Baere
« Les engagements financiers à décaisser jusqu’à fin 2008 devront atteindre un total de 1,3 milliard de dollars, à l’exclusion de l’aide humanitaire et du rééchelonnement et de l’annulation de la dette extérieure », a déclaré l’ambassadeur de la Commission européenne en RDC. Carlo De Filippi s’exprimait au nom de tous les « partenaires au développement » en RDC. Cette annonce a été faite au cours d’un séminaire de présentation et validation d’un plan d’action à court et moyen terme du gouvernement, élaboré avec le concours des partenaires au développement et coordonné par le ministère congolais du Plan.
Selon le diplomate européen, cette somme est destinée à soutenir le Plan d’actions prioritaires (PAP) dans les domaines de la « gouvernance », la « croissance pro-pauvre », les « secteurs sociaux », la « lutte contre le VIH/sida » ainsi que la « dynamique communautaire ». La mise en route de ce PAP, a commenté l’ambassadeur De Filippi, est « cruciale dans le cadre de la préparation de la mission du Fonds monétaire international et du Groupe consultatif attendus en RDC, en automne prochain ».
« Fournir aux Congolais des dividendes de la paix »
Pour sa part, le ministre congolais du Plan, Olivier Kamitatu, a présenté le PAP comme « une étape sur la voie du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE), qui ouvrirait la voie à un important allègement de la dette extérieure congolaise, de plus de 12 milliards de dollars américains ». Il a ajouté que « l’amélioration du cadre macroéconomique congolais devrait favoriser la croissance, du taux actuel de 5,5% jusqu’à atteindre les 6,5% d’ici la fin 2008 ».
Les représentants des bailleurs ont tous plaidé pour une étroite coordination entre partenaires et gouvernement pour garantir la mise en oeuvre de ce plan, qui vise à « fournir à la population congolaise des dividendes tangibles de la paix », a rappelé Ross Mountain, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC.
En attendant l’adoption du PAP par le conseil d’administration conjoint FMI et Banque Mondiale, Kinshasa a lancé des initiatives tendant à assurer une mise en oeuvre coordonnée et harmonisée du Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP). C’est dans ce contexte que dix huit partenaires au développement de la RDC [1] ont préparé un cadre d’Assistance Pays, dénommé CAF (Country Assistance Framework). Ce document trace une vision à moyen terme pour la mise en oeuvre coordonnée et harmonisée du DSCRP.
[1] Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Pays Bas, Union Européenne, Canada, Etats-Unis d’Amérique, Italie, France, Belgique, Espagne, Japon, Nations Unies, Allemagne, Suède, Grande Bretagne, le Fonds Monétaire International, Norvège et Chine
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L’Union européenne accorde une rallonge de 30 millions d’euros à la République démocratique du Congo
Kinshasa, 27/06/2007 / Politique
L’Union européenne vient d’accorder une enveloppe supplémentaire de l’ordre de 30 millions d’euros à la République démocratique du Congo. La signa¬ture de cette annonce a eu lieu mardi au ministère des Finances. La partie congolaise était représentée par le ministre des Finances Athanase Matenda et l’Union euro¬péenne par Carlo de Filipi, les ambassadeurs de Grande Bretagne et de France, Andy Sparks et Bernard Prévost.
Ce montant servira à com¬pléter les autres fonds en cours dans le secteur d’assai-nissement de la ville de Kins¬hasa, la sécurité et la réforme de la police. L’enveloppe ini¬tiale de la coopération de l’EU à la RDC était de 205 millions d’euros qui ont été annoncés une première fois avec une enveloppe de l’ordre de 175 millions d’euros.
Le ministre des Finances Athanase Matenda a, au nom du Gouvernement congolais, remercié l’Union européenne pour « cette participation de plus qui vient s’ajouter à tous les événements heureux que la RDC a connus ». Le ministre des Finances fait allusion à une série des accords signés avec les partenaires. Il s’agit entre autre de deux accords signés dernièrement avec la République fédérale d’Allema¬gne dont l’un sur le financement et l’autre sur l’annulation et la consolidation de la dette de la RDC d’une part, et d’autre part, la rencontre le lundi dernier avec les parte¬naires au développement de la RDC dans le cadre de Pro-gramme d’action prioritaire (PAP) où des facilités signifi¬catives ont été accordées à la RDC.
Et mardi, dans le cadre du programme que la RDC a avec l’Union européenne et ce pour faire face aux besoins du fonc¬tionnement de la cellule d’appui à l’ordonnateur national qu’est le ministère des Finan¬ces, la RDC se retrouve avec une rallonge de 30 millions d’euros. Il a émis le vœu de voir la RDC adopter un com¬portement qui attire le plus possible les partenaires à pouvoir accompagner davantage la RDC.
(Yes)
Dina BuhakeForum des As
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Dans une interview à Jeune Afrique : Voici les vérités crues de Joseph Kabila !
Kinshasa, 27/06/2007 / Politique
« Bemba voulait m’éliminer physiquement. Il disait à tout le monde : « Aujourd’hui, on va le tuer ». Sur le rapatriement de la dépouille du maréchal, posez la question à son fils… » Cité de l’Union africaine, quartier du mont Ngaliema, Kinshasa, mardi l2 juin en début de matinée. Joseph Kabila, 36 ans, reçoit jeune Afrique pour sa première grande interview depuis le début de l’année. La veille encore, il portait au menton la barbe naissante des jeunes sages, qu’il lui arrive de laisser pousser. Mais c’est rasé de près, en costume taillé sur mesure ; qu’apparaît le Président congolais. Lisse, net, presque impénétrable. Sur son bureau, qui fut celui de son père assassiné en 2001, un ordinateur, un dictionnaire anglais-français, des dossiers aux couleurs de la République, un livre d’art sur la Turquie et, derrière, posée sur une étagère, une photo de lui-même avec Jacques Chirac sur le perron de l’Elysée. Fauteuils de cuir moutarde, tapis orientaux. L’ensemble est clair, impersonnel, un rien kitsch.
A l’écouter parler de sa voix à la fois adolescente et métallique, dans un français impeccable - que de progrès en ce domaine depuis six ans ! -, on se demande comment le fils du très autoritaire et tonitruant Laurent ¬Désiré Kabila peut porter sur ses épaules le poids d’un pays continent aussi peuplé que la France. Elu en octobre 2006 avec 58 % des voix, cet homme secret, introverti et énigmatique recèle en vérité une grande habileté politique, une évidente force de caractère, un vrai courage physique, et cette sorte d’aura ambiguë que projettent autour d’elles les personnalités indéchiffrables aux réactions imprévisibles.
De son père omnipotent et écrasant, Joseph Kabila a hérité une tendance à se méfier de ses congénères - il n’a, parmi ses pairs chefs d’Etat, aucun véritable ami, mais aussi un sens exacerbé du patriotisme et de la puissance potentielle du Congo. L’apprenti maladroit et mutique des premières années, que l’on disait manipulé par le « clan des Katangais » et que les présidents recevaient avec condescendance et paternalisme, a cédé la place à un homme sûr de lui, à l’humour acide et dont la réserve naturelle ne passe plus, désormais pour de la timidité.
Chez lui, il le sait, la situation reste mouvante. Du Bas-Congo aux deux Kivus, les tensions sont toujours vives. Alors que le riche Katanga rêve d’autonomie les yeux rivés sur l’Afrique australe, Kinshasa, mégapole polluée, vibrante et anarchique de sept millions d’habitants, peine à se relever. Partout, les fruits de la paix et de la démocratie se font attendre pour une population exsangue, prompte à fustiger les lenteurs et les lourdeurs d’un gouvernement obèse. Quant à l’état de grâce, Il est mort les 22 et 23 mars dernier, lorsque la Garde républicaine a taillé en pièces les miliciens du sénateur Jean-Pierre Bemba, en plein cœur de la capitale. En quasi-exil au Portugal depuis deux mois et demi, celui qui fut le principal adversaire de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, recueillant 42 % des voix au second tour, ne semble pas près de rentrer à Kinshasa, tant son éloignement arrange tout le monde - y compris ses propres lieutenants et le président du Sénat, l’ex-¬dinosaure mobutiste Kengo wa Dondo.
De tout cela et de bien d’autres choses, Kabila parle ici sans détour, caries sur table. A l’issue de notre entretien, dans une grande salle voisine, face à soixante ministres et vice-ministres, sagement assis avec, à sa droite, Antoine Gizenga, 82 ans, Premier ministre aux allures de patriarche, le Chef de l’Etat congolais a présidé le Conseil de gouvernement. Lorsque, après avoir scanné la salle de ses yeux perçants, il a pris la parole d’une voix douce pour nous demander de bien vouloir respecter le huis clos des débats, on aurait pu entendre les mouches voler. Qui a dit que Joseph, fils de Mzee, n’avait pas de charisme ?
JEUNE AFRIQUE : Au lendemain de votre élection, il y a huit mois, vous avez défini cinq chantiers prioritaires. Cinq défis que vous avez promis de relever pendant votre mandat: les infrastructures, la santé, l’éducation, l’habitat, l’eau et l’électricité. D’ici à 2011, en si peu de temps, la tâche paraît gigantesque. Vous n’avez pas vu trop grand?
JOSEPH KABILA: Le mandat de cinq ans, ce n’est pas moi qui en a défini la durée, c’est la Constitution. Mais n’ayez crainte : en 2011, chacun de ces cinq chantiers aura considérablement évolué. Il y faut, certes, des moyens, bien au-delà des 180 millions de dollars octroyés par la Banque mondiale ou des malheureux 25 millions du FMI. Le gouvernement et moi, nous nous battons pour cela. C’est l’étape actuelle.
JEUNE AFRIQUE: Il y faut aussi des conditions. La bonne gouvernance en est une. Dans vos discours, vous ne cessez de fustiger ce que vous appelez « les anti-valeurs » corruption, gabegie, détournements, etc. Fort bien. Sauf que ce terme « d’antivaleurs » a été forgé par un certain Mobutu Sese Seko, qui prétendait lutter contre, avec les résultats que l’on connaît. Quelles garanties ont les Congolais que l’Histoire ne se répétera pas?
JOSEPH KABILA: Mobutu pouvait effectivement faire ce genre de promesses sans que cela soit suivi d’effets. Mais le gouvernement d’aujourd’hui n’est pas celui de Mobutu. Il est issu d’élections démocratiques qui se renouvelleront à l’avenir et il a donc tout intérêt à tenir ses obligations de résultats. Deux exemples la réforme en cours de la justice et la Commission de révision des contrats miniers. Et puis, c’est une affaire de conviction. La bonne gouvernance est une exigence des Congolais, je me dois d’y répondre.
JEUNE AFRIQUE: Les Congolais semblent déçus tout de même par les lenteurs du gouvernement. L’état de grâce est terminé, et le désenchantement pointe. En avez-vous conscience ?
Nul n’est plus pressé dans ce pays que le Président de la République. Nul n’est plus impatient que moi de voir des résultats. Mais le Congo est un géant endormi depuis quarante ans et qui commence tout juste à se réveiller. Ce n’est pas une mince affaire, en tout cas pas une affaire de huit mois. Nous sortons de plusieurs années de guerre, ne l’oubliez pas. Cela dit, je comprends la frustration des gens, elle est légitime. Mais qu’on nous laisse travailler un peu avant de juger ce gouvernement. En septembre prochain, il sera possible de tirer un premier bilan.
JEUNE AFRIQUE: Votre premier ministre Antoine Gizenga est une personnalité éminemment respectable. Un monument historique, dit-on. Mais il a 82 ans et derrière lui une vie éprouvante. Son âge n’est-il pas un handicap?
Je ne le pense pas et je me garderai bien d’émettre sur son action un jugement prématuré. Je vois plutôt qu’il travaille et que son gouvernement travaille. Pour le reste, je vous l’ai dit, attendons septembre.
JEUNE AFRIQUE : Jean-Pierre Bemba, votre principal adversaire politique, qui a recueilli 42 % des voix lors de l’élection présidentielle, vit depuis plus de deux mois au Portugal dans une sorte d’exil qui ne dit pas son nom. N’est-ce pas là un raté de taille dans le fonctionnement de la toute jeune démocratie congolaise?
Ecoutez. Ségolène Royal a obtenu 47 % à la présidentielle française. Est-¬elle partie se cacher ou se soigner en Nouvelle Zélande ? Non. Elle est restée à Paris pour se battre sur le terrain politique. Le dysfonctionnement est ailleurs. Si M. Bemba est parti, c’est que le terrain sur lequel il a voulu jouer le troisième tour des élections - et sur lequel il a perdu - n’avait rien de politique. Les événements des 22 et 23 mars dernier ont été très graves.
Il est indispensable d’en identifier les responsables et de les traduire en justice, sinon on risque de ne jamais en finir avec l’impunité dans ce pays. Ce que je dis là est également valable pour les événements du Bas-Congo, fin janvier, et pour ceux de l’Ituri. Le sénateur Bemba est, certes, parti de Kinshasa le 11 avril avec l’autorisation du président du Sénat. Mais la justice congolaise, elle, réclame son dû. Le procureur général de la République a ouvert une enquête et demandé la levée de l’immunité de M. Bemba. Laissons donc la justice faire son travail.
JEUNE AFRIQUE : Quelle est votre analyse des événements de mars ? Certains, dans votre entourage, assurent que Jean-Pierre Bemba voulait s’emparer du pouvoir par la force - ce que ce dernier dément formellement. D’autres avancent la thèse de la panique: Bemba refusait de désarmer sa garde parce qu’il craignait pour sa sécurité...
JOSEPH KABILA: Il y a un peu de tout cela. De l’affolement sans doute, mais aussi une volonté de porter atteinte aux institutions élues de ce pays. Le résultat, vous le connaissez. Vingt-quatre heures de combat à Kinshasa et beaucoup de vies fauchées.
JEUNE AFRIQUE: Combien ? Un ambassadeur européen a parlé de deux cents à six cents morts.
JOSEPH KABILA: C’est exagéré. Plus d’une centaine, sans doute, dont les militaires et les policiers. Mais une centaine de trop.
JEUNE AFRIQUE : Avez-vous reçu l’aide de troupes angolaises?
JOSEPH KABILA: Non, absolument pas.
JEUNE AFRIQUE: Pourtant, cela se dit et se publie, toujours.
JOSEPH KABILA : Vous savez, la rumeur, ici, c’est comme une maladie grave. Elle emporte toujours ceux qui la propagent.
JEUNE AFRIQUE: La communauté internationale vous a accusé d’avoir fait à cette occasion un usage disproportionné de la force. Que répondez-vous ?
JOSEPH KABILA : Lorsque l’armée libanaise utilise ses chars lourds et ses hélicoptères de combat pour venir à bout de deux à trois cents miliciens islamistes terrés dans un camp de réfugiés, tout le monde trouve cela normal. A Kinshasa, nous avions six cents rebelles en face de nous. Aucun hélicoptère n’est entré en action et très peu de blindés. J’ai privilégié l’usage de l’infanterie sur celui des chars, afin de réduire le nombre des victimes. A cause de cela, nous avons perdu plus de quarante hommes. Soyons sérieux l’usage de la force a été tout a fait proportionnel à la menace, voire en deçà.
(Th)
Le Potentiel
Last edited: 27/06/2007 15:53:20
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Interview : Pensez-vous que Laurent Nkundabatware bénéficie du soutien du Rwanda ?
Kinshasa, 27/06/2007 / Politique
J’espère bien que non. Mais, dans la région des Grands Lacs, tout est possible. Jeune Afrique : Pourquoi n’y a-t-il toujours pas eu d’échange d’ambassadeurs entre Kinshasa et Kigali ?
Joseph Kabila : La réouverture des ambassades, c’est l’étape ultime. Si cela intervient dans six mois, un an ou cinq ans. je veux que ce soit sur des bases solides et sans aucune suspicion réciproque. Auparavant, nous devons régler une fois pour tous ce casse-tête des groupes armés entretenus par l’un ou l’autre pays contre son voisin. Vous avez évoqué le cas Nkunda, mais il y a d’autres groupes jusqu’en Ituri.
Jeune Afrique : Avec l’Angola, un différend frontalier vous oppose à propos d’une demi-douzaine de villages de la région de Kahemba, dans le Bandundu. Ne craignez-vous pas que cela dégénère en conflit ouvert?
Joseph Kabila : Absolument pas. Nous avons de très bonnes relations avec les autorités de Luanda. Cette affaire est simple : dans cette zone comme tout le long de notre frontière avec l’Angola et la Zambie, il existe des endroits mal délimités, d’autant que nous avons de part et d’autre des populations à la fois identiques et mouvantes.
D’où des contradictions. En l’occurrence, il s’agit de villages congolais à la population mixte. Des commissions conjointes ont travaillé, des enquêtes ont eu lieu. Il faut maintenant avoir recours à une technologie moderne afin de fixer une fois pour tout, le trace commun tout le long de la frontière -soit 2.500 kilomètres.
Jeune Afrique : Vous vous êtes rendu début juin au Congo-Brazza. A l’issue de cette visite officielle, vous avez eu une petite phrase qui prête à interprétation: « J’ai passé la nuit à Brazzaville et je suis toujours vivant » C’était de l’humour ?
Joseph Kabila : A votre avis? Bien sûr. Je faisais référence à la rumeur, toujours la rumeur selon laquelle les autorités de Brazzaville seraient nos ennemies jurées, alors que mes rapports avec le Président Sassou Nguesso sont excellents. Il faut parfois savoir sourire de la rumeur.
Jeune Afrique : Regrettez-vous Jacques Chirac ?
Joseph Kabila : C’est un homme bien. Il a, je crois, puisqu’il me l’a dit, une affection particulière pour l’Afrique et aussi pour moi. Un monsieur bien, donc...
Jeune Afrique : Vous avez encore un problème, disons de visibilité, à l’égard des Congolais. Ils se plaignent de ne pas vous voir, de ne pas vous entendre. Seriez--vous fâché avec la communication?
Joseph Kabila : Et, pourtant, le Président est là! Et il travaille, sans repos ni vacances. Cela fait plus de dix ans que je mène cette vie quasi monacale, sans compter les années au maquis. J’ai beau être encore jeune, il arrive que le corps se fatigue. Devrais-je communiquer sur cela ? Je vais bientôt commencer de longues tournées à l’intérieur du pays, comme je l’avais promis. Là, vous me verrez, vous m’entendrez. Mais si c’est du culte de la personnalité que vous recherchez, vous risquez d’attendre longtemps.
Jeune Afrique : Avez-vous changé?
Joseph Kabila : Oui, et mon pays aussi. Lorsque je regarde en arrière, je me dis que j’ai acquis, en termes d’expérience et de sagesse, ces six dernières années, ce que d’autres accumulent pendant toute une vie. Quant au Congo, il est de retour dans la cour des grands de ce continent. On ne tardera pas à s’en apercevoir.
Jeune Afrique : La Constitution vous donne droit à deux mandats de cinq ans. Vous devrez donc, si vous êtes réélu, quitter le pouvoir au plus tard en 2016, à l’âge de 45 ans. Ne serez-vous pas tenté de faire modifier cette disposition pour demeurer aux affaires?
Joseph Kabila : La Constitution, c’est sacré...
Jeune Afrique : Certains de vos pairs l’ont dit. Avant de changer d’avis.
Joseph Kabila : Mais Joseph Kabila n’est pas comme les autres. J’ai, donné ma parole d’honneur en promulguant cette Constitution, je n’y toucherai donc pas. Le pouvoir use. II faut savoir s’arrêter.
Jeune Afrique : Doit-on vraiment vous croire ?
Joseph Kabila : Je vous donne ma parole d’officier. Que voulez-vous de plus ?
Jeune Afrique : La révision en cours d’une soixantaine de contrats miniers signés pendant la période de transition ne risque-t-elle pas de gêner certains membres de votre entourage ?
Joseph Kabila : Cela ne me gêne pas à titre personnel, ni aucun de mes proches. De quoi s’agit¬-il? D’une évaluation de la situation, cinq ans après l’adoption du code minier en 2002: qu’est-ce qui n’a pas marché? Comment corriger les erreurs? Comment mieux profiter des réussites? C’est une démarche responsable qui n’a qu’un seul but: la réappropriation par le Congo de son patrimoine minier. Il ne s’agit pas de régler des comptes avec tel ou tel partenaire étranger ou congolais, mais de se dire, les yeux dans les yeux, ses quatre vérités.
Jeune Afrique : Votre gouvernement compte soixante ministres et vice¬-ministres. Etes-vous sûr qu’aucun d’entre eux ne songe à profiter de son poste pour s’enrichir ?
Joseph Kabila : Je l’ai clairement dit en Conseil des ministres: ce type de mentalité est désormais banni.
Jeune Afrique : Et si l’un d’entre eux est attrapé la main dans le sac ?
Joseph Kabila : Sa destination est toute trouvée: la prison de Makala.
Jeune Afrique : A qui pensez-vous ?
Joseph Kabila : Je ne vous le dirai pas ! Une chose est sure quand on fera le bilan en septembre prochain, il y aura beaucoup de candidats pour Makala.
Jeune Afrique : Manifestement, le mois de septembre sera décisif...
Joseph Kabila : Ce gouvernement aura six mois d’exercice plein. Il faudra faire le point, redresser ce qui doit l’être et planifier la suite. L’année 2008 devra être celle de la vraie relance économique: Les équipements ont été commandés, les chantiers sont définis, place au décollage.
Jeune Afrique : Avec une dette publique de 14 milliards de dollars, que vous traînez comme un boulet...
Joseph Kabila : Jusqu’à quand traînerons-nous, ce boulet? Si j’avais l’argent pour rembourser ces milliards, croyez-moi, je n’hésiterais pas. Le simple service de cette dette nous coûte 30 à 50 millions de dollars par mois! Rien qu’avec cette somme nous pourrions transformer Kinshasa. Notre objectif est donc clair atteindre le plus vite possible le point d’achèvement de l’initiative PPTE.
Jeune Afrique : Lors de notre dernier entretien, en avril 2006, vous aviez confessé votre admiration pour Che Guevara. Mais on me dit qu’en réalité votre vraie référence, c’est Thomas Sankara, le président burkinabé assassiné en 1987. Exact ?
Joseph Kabila : Qui vous l’a dit? Et puis, peu importe. C’est vrai.
Jeune Afrique : Pourquoi?
Joseph Kabila : Comment le dire sans heurter qui que ce soit ? Sankara était un visionnaire. J’avais 16 ans quand il est mort. Je crois qu’il s’est sacrifié pour nous. Il nous manque beaucoup, voilà tout.
Jeune Afrique : Quelle leçon vous a-t-il apprise?
Joseph Kabila : La fierté. Si les Congolais retrouvent le sens de la fierté et si j’ai pu contribuer à réunir les conditions pour que mon pays soit un jour la Chine de l’Afrique, j’aurais accompli ma mission.
Jeune Afrique : Au Congo, comme ailleurs, l’activisme des Chinois inquiète les Occidentaux...
Joseph Kabila : Mais pas les Congolais ! Lorsqu’il s’agit de refaire le grand boulevard Lumumba qui relie Kinshasa à l’aéroport de N’Djili, l’Union européenne renâcle et la Chine offre ses services. Si c’est notre bien et notre développement que veulent nos amis occidentaux, ils devraient donc s’en réjouir.
Jeune Afrique : Votre épouse, Marie Olive Kabange, s’est démenée pendant la campagne électorale. La première dame ferait-elle de la politique ?
Joseph Kabila : Non, je ne le pense pas. C’est une personne tout à fait déterminée, c’est vrai, et qui m’a beaucoup aidé. Mais elle a aussi ses activités propres dans les domaines caritatif et humanitaire.
Jeune Afrique : C’est un atout pour vous ?
Joseph Kabila : Un atout et une chance. La femme est l’avenir de l’homme, dit-on. Et les Congolaises sont l’avenir du Congo.
(Th)
Jeune Afrique/Le Palmarès
Last edited: 27/06/2007 17:47:35
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Bukavu: rejet du projet de budget par l'Assemblée provinciale
Sud-Kivu | Politique et Citoyen | 27 Juin 2007 à 11:43:52
13 milliards de francs congolais, soit 27 millions de dollars, telle est la hauteur de ce projet. Le gouverneur Célestin Cibalonza l’a défendu mardi devant les députés provinciaux, rapporte radiookapi.net
60% de ce budget sont consacrés aux problèmes sécuritaires. Mais les députés estiment que ce budget est en deçà des potentialités que recèle le Sud-Kivu. Ils affirment en outre qu’il ne prend pas en compte le fonctionnement du gouvernement provincial, ni celui de l’Assemblée provinciale elle-même. Selon le député Rubota, élu d’Uvira, Célestin Cibalonza a 48 heures pour revenir devant leur institution avec un projet révisé. Le gouverneur du Sud-Kivu trouve pour sa part ce délai trop court.
Pour le vice-président de l'Assemblée provinciale qui a présidé la plénière, si le gouverneur n'arrivait pas à faire passer son projet de budget, les députés pourront être amenés à adopter une motion de défiance à l'endroit du gouverneur.
Par Redacteur Web
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Kolwezi : négociants et creuseurs contestent la fermeture des dépôts de minerais
Katanga | Développement | 27 Juin 2007 à 17:01:42
Près de 1 500 négociants et creuseurs artisanaux sont descendus dans la rue. Ils objectaient contre la fermeture de plusieurs dépôts de minerais. La police a tiré en l’air pour disperser les manifestants. Le ministre provincial des mines est arrivé de Lubumbashi pour tenter de dénouer la crise, constate radiookapi.net
Le ton a commencé à monter depuis hier mardi. Des manifestants venus de plusieurs coins de la ville s’étaient massés devant la mairie de Kolwezi. Ils exigeaient la réouverture des maisons de ventes et achats des produits miniers.
Les manifestants sont repartis avec la promesse des autorités de ne pas fermer ces dépôts dans l’immédiat. Ce mercredi matin, les creuseurs artisanaux ont constaté que les dépôts étaient toujours fermés. Les manifestants ont alors barricadés les principales artères du centre ville.
Pour rétablir l’ordre, la police a tiré plusieurs coups de feu en l’air .Une personne considérée comme meneur a été arrêtée par la police. Barthelemy Mumba Gama, ministre provincial des mines, est arrivé ce mercredi à Kolwezi pour calmer la tension. Il a tenu une réunion, cet après midi, avec les autorités de la ville de Kolwezi, ainsi que les négociants et les creuseurs artisanaux.
La ville de Kolwezi est située à près de 300 kilomètres de Lubumbashi.
Par Redacteur Web
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Butembo : gestion commune, RDC-Ouganda, des ressources des lacs Edouard et Albert
Nord-Kivu | Développement | 27 Juin 2007 à 17:03:44
Le projet « Pêche-pilote » est dans sa 1ère phase depuis la semaine dernière. Cette 1ère étape consistera en l'évaluation des espèces et des stocks disponibles. Selon le chef du projet, Tembo N'suela, elle aboutira à l'élaboration d'une loi sur la gestion et le financement du projet, rapporte radiookapi.net
En cette 1ère phase du projet, Tembo N'suela, chef du projet, affirme qu’une équipe composée de biologistes procède à l'inventaire des espèces de poissons. Ils évaluent aussi la production potentielle des lacs Edouard et Albert.
Tembo N'suela déclare que ce projet régional entre dans le cadre de la protection de l'environnement. Notamment celle du bassin du Nil. Mais surtout la lutte contre la pauvreté de la population. Tembo N'suela souligne qu’il faudrait sensibiliser la population riveraine à l'utilisation de filets conformes à la pêche, ainsi qu’au respect des frontières communes.
A titre de rappel, les eaux des lacs Edouard et Albert sont partagées entre l’Ouganda et la RDC. Cette dernière dispose de plus de 70 % de la superficie totale de ces deux lacs.
Par Redacteur Web
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Kemal Saïki, « nos troupes ont joué leur rôle et l’ont fait avec engagement »
Kinshasa | Politique et Citoyen | 27 Juin 2007 à 17:16:20
Le porte-parole de la Monuc l’a déclaré ce mercredi à la conférence hebdomadaire de la mission. Kemal Saiki réagissait aux critiques du chef de l’Etat congolais publiées dans Jeune Afrique. Joseph Kabila a critiqué l’action des troupes de la Monuc. Il dit se poser lui-même des questions sur la raison de leur présence, surtout dans l’Est du pays, rapporte radiookapi.net
Kemal Saiki estime que la charge de la défense de l’intégrité territoriale revient en tout premier lieu à l’Etat. « Nos troupes ont toujours joué leur rôle et l’ont fait avec engagement. Ainsi que le démontrent les 35 casques bleus qui ont donné leur vie dans ce pays. Pour ce qui est de leur raison d’être, les populations de Sake, par exemple, n’ont pas ce genre d’interrogation ; les troupes dissidentes de Laurent Nkunda, qui ont essayé de s’emparer de Sake, n’ont -enfin, ceux qui ont survécu- pas d’interrogations non plus quant à la raison d’être des forces de la Monuc dans cette partie du pays ».
Le porte-parole de la Monuc ajoute que la Missions des Nations Unies au Congo essaie d’accomplir son rôle aussi efficacement que possible avec compétence, engagement et sacrifice. Il renvoie la balle à l’Etat congolais en ce qui concerne la défense des frontières. « Et finalement, je voudrais quand même rappeler que la défense de l’intégrité territoriale d’un pays, d’une nation souveraine ainsi que de sa population est la responsabilité première, principale, primordiale, cruciale, incontournable d’un Etat et je la renvoie à la question de la raison d’être de l’Etat et de son autorité ».
Par Redacteur Web
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Mbuji-Mayi : la société civile conteste la nomination du nouveau maire
Kasaï Oriental | Politique et Citoyen | 27 Juin 2007 à 19:35:06
La société civile du Kasaï-Oriental exige le respect des règles sur cette nomination. Les élections n’ont pas encore été organisées dans les entités administratives décentralisées. Selon la société civile, le nouveau maire doit provenir de cette structure comme à l’accoutumée, rapporte radiookapi.net
Liévin Tshimanga, secrétaire général de la société civile, insiste sur le fait que le poste de maire revient à la société civile du kasaï-Oriental. « Le maire de la ville, sort de la composante société civile. Quand il y a suspension, la société civile, qui est sa composante, devrait aussi en être informé. Ça c’est de un. De deux, quant à son remplacement, il fallait que la société civile se réunisse encore pour pouvoir désigner quelqu’un au même poste. Parce que ce poste, jusqu’à preuve du contraire, jusqu’à ce jour, revient à la société civile. Il y a que, lors du partage de pouvoir, la mairie du Kasaï-Oriental a été confiée à la société civile ».
Le gouverneur de province, Ngoy Kasanji, estime que le maire désigné de la ville de Mbuji-Mayi n’assume que l’intérim. Pour lui, le partage du pouvoir n’est plus à l’ordre du jour après les élections des gouverneurs de province. « Il doivent savoir que celui qui est là, le maire actuel, il fait l’intérim, en attendant de nouvelles dispositions. Parce que, celui qui est suspendu, on a ouvert un dossier disciplinaire à sa charge. Il a le droit de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Donc, il ne s’agit pas d’une nomination mais il s’agit de l’intérim qu’assume madame le maire actuel. Et puis, ici, nous ne sommes pas dans la logique des composantes. Ils n’ont qu’à voir les nominations qui se font maintenant au niveau de l’armée et au niveau de la police. Maintenant, on ne tient pas compte des composantes ».
Par Redacteur Web
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Mukuandianga : 2 morts et un blessé, bilan d’un braquage
Kasaï Occidental | Politique et Citoyen | 27 Juin 2007 à 19:36:25
Le braquage a eu lieu mardi dans ce village, à 25 kilomètres de Tshikapa. Un diamantaire et son chauffeur ont été interceptés en pleine journée par des hommes armés. Selon un témoin, le diamantaire a pu relater les faits quelques minutes avant de mourir, rapporte radiookapi.net
Sur place à Tshikapa, un témoin, qui a requit l’anonymat, relate les circonstances de l’incident. « On a trouvé le chauffeur déjà mort. C’est le trafiquant qui nous a relaté la scène, comment elle s’est passée. Ils venaient de Tshikapa vers Mukuandianga. Ils ont croisé deux policiers qui les ont arrêtés. Et sur place, l’un des policiers a tiré 2 coups. Et le chauffeur est mort sur le champ. Ils ont pris 4 000 dollars US qui étaient avec le patron et une somme de 200 000 francs congolais. Ils lui ont juste logé 2 balles dans les jambes. Et non loin de là, les policiers ont tiré sur une villageoise qui sortait d’une rivière juste à côté. C’est ce que le patron nous a relaté quelques minutes avant sa mort ».
Albert Mutombo, maire de la ville de Tshikapa, dit avoir pris des mesures pour renforcer la sécurité sur ce tronçon. Pendant ce temps, les enquêtes se poursuivent pour trouver les auteurs du forfait.
Par Redacteur Web
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Congo-Kinshasa: Mont-Ngaful, des érosions menacent la route de Kimwenza
Le Potentiel (Kinshasa)
27 Juin 2007
Publié sur le web le 27 Juin 2007
Acp/Lp
Kinshasa
Plusieurs têtes d'érosions menacent de couper la route de Kimwenza qui relie le rond-point Ngaba à la cité de Kimwenza dans la commune de Mont-Ngafula.
Les têtes d'érosions sont dues principalement aux eaux des pluies en divagation qui proviennent du quartier «Plateau» des professeurs de l'Université de Kinshasa et au déboisement du site par la population. La progression de ces érosions a emporté des sections entières de la chaussée rendant le trafic très difficile pour les véhicules sur le tronçon Université de Kinshasa - cité de Kimwenza. La population, qui assiste passivement à la dégradation continue de la route, a lancé un cri d'alarme au gouvernement en vue de prendre des dispositions pour sauver des milliers de familles qui résident au quartier Kindele, menacées de disparaître.
La population a déploré le fait que les tronçons délabrés constituent des sites de prédilection des voleurs à main armée pour racketter les paisibles citoyens lorsqu'ils regagnent leurs domiciles
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Congo-Kinshasa: Pour protester contre les assassinats de leurs confrères, les journalistes font un sit-in au Mont-Ngaliema
Le Potentiel (Kinshasa)
27 Juin 2007
Publié sur le web le 27 Juin 2007
E.s.
Kinshasa
Tous les professionnels des médias de Kinshasa organise aujourd'hui mercredi 27 juin, une marche de protestation suivie d'un sit-in au Mont-Ngaliema, siège de l'Etat-major général des FARDC et du ministère de la Défense nationale et Anciens combattants.
L'Union nationale de la presse du Congo, qui la patronne en synergie avec d'autres organisations professionnelles des médias, a publié un communiqué en vue de sensibiliser les chevaliers de la plume.
Le communiqué signé par la présidente de l'UNPC, Mme Chantal Kanyimbo, a précisé que le rassemblement des journalistes aura lieu aujourd'hui à 8 heures 30' au Rond-point Socimat, près du Petit Pont, dans la commune de la Gombe, d'où partira « la procession » jusqu'au Mont-Ngaliema.
Les journalistes vont marcher pour « protester contre les assassinats des journalistes ».
L'UNPC en appelle à une mobilisation générale de tous les professionnels des médias présents à Kinshasa et les organisations de défense de la liberté d'expression pour que cette manifestation soit couronnée de succès.
Il y a une quinzaine de jours, journaliste et secrétaire de rédaction à Radio Okapi, Serge Maheshe était assassiné à Bukavu, par des hommes en uniforme alors qu'il s'apprêtait à regagner son domicile. Ce meurtre a soulevé un tollé général de la part des organisations des médias et celles de droits de l'homme ainsi que des Nations unies. Un procès se déroule au chef-lieu du Sud-Kivu va, assurément, apporter un éclairage sur les circonstances de la mort de ce confrère.
Une journaliste de la RNTC, a été également victime d'une agression pendant la même période dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa. Elle a était attaquée par des personnes non identifiées et les enquêtes sont en cours.
LES RAISONS DU SIT IN
En organisant ce sit-in, les journalistes rappellent qu'il incombe, au gouvernement d'assurer la sécurité sur le territoire national, de tout citoyen et du journaliste dans l'exercice de sa profession afin de le protéger dans le respect de l'Etat de droit, des droits de l'homme et de la liberté de presse.
Les hommes des médias insistent pour que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice en toute transparence, d'autant que le chef de l'Etat s'était engagé à lutter contre l'impunité. La persistance de violations des droits de l'homme en général et ceux des journalistes en particulier, ne date pas d'aujourd'hui.
Il y a une année, le couple Franck Ngykie dont le mari travaillait en qualité de journaliste à « La Référence Plus » et Bapuwa Mwamba, un « free lance » de Kinshasa ont été tués par les hommes en uniforme. Leurs procès se poursuivent jusqu'à présent.
La marche d'aujourd'hui, pense-t-on dans les milieux de la presse, va rappeller au gouvernement ses engagements pris de rassurer les médias qui évoluent dans un environnement peu rassurant.
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Congo-Kinshasa: Barumbu, lancement de la brigade d'assainissement et d'hygiène
Le Potentiel (Kinshasa)
27 Juin 2007
Publié sur le web le 27 Juin 2007
Acp/Lp
Kinshasa
Le bourgmestre de la commune de Barumbu, Roger Nganika, a présidé dernièrement la cérémonie du lancement de l'opération «Brigade d'assainissement et d'hygiène» sur chaque avenue de cette municipalité.
C'était à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de cette commune à son siège sur l'avenue Kabambare. Cette opération, lancée devant les agents et cadres de cette commune, a pour objectif de lutter contre l'insalubrité et la délinquance juvénile. Pour le bourgmestre Nganika, c'est suite aux affrontements des 22 et 23 mars derniers entre les éléments de la Police nationale congolaise et ceux commis à la garde du Jean-Pierre Bemba que la cérémonie commémorative du cinquantenaire de Barumb, prévue pour le 26 mars dernier, avait été reportée. Il a, par ailleurs, affirmé que les bacs à ordures sont déjà exposées sur chaque avenue en vue de permettre à la population de déverser les immondices.
A travers cette initiative, les autorités municipales attendent la contribution des citoyens et des Ong oeuvrant à Barumbu pour la vulgarisation de ce dispositif auprès des couches sociales de Barumbu. Deux journées portes ouvertes seront lancées pour l'applicabilité de cette action initiée par le bourgmestre de Barumbu.
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jeudi 28 juin 2007
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