vendredi 29 juin 2007

coupures 29 juin 2007 (fr)

La fête du 30 juin livre ses secrets : Kabila à Kisangani, Gizenga à Kinshasa, Kengo à Bandundu
Kinshasa, 28/06/2007 / Politique
On en sait un peu plus sur les festivités marquant la date du 30 juin 2007 en République démocratique du Congo. A en croire le programme officiel émanant du protocole d’Etat, les différentes autorités congolaises, à commencer par le Chef de l’Etat, seront dé¬ployées sur l’ensemble des provinces de ma¬nière à obtenir le même impact sur toute l’éten¬due du territoire natio¬nal. On se souviendra, qu’il y a peu, « Forum des As » en faisait mention jusqu’à étaler les prévisions chiffrées pour cette fête.

A en croire un document of¬ficiel émis par le protocole d’Etat et remis mercredi aux diffé¬rentes autorités congolaises, il y a toute une répartition pour les responsables congolais qui seront déployés dans tous les chefs-lieux des provinces à l’occasion des festivités marquant le 47ème anniversaire, ce samedi 30 juin 2007, de l’ac-cession du Congo-Kinshasa à la souveraineté nationale et in¬ternationale. Cette initiative vise à ce que l’ensemble des Congolais, toutes provinces confondues et pratiquement au même moment, commémo¬rent de façon uniforme la fête de l’indépendance de la RDC.

Quand les différentes autorités congolaises sont reparties dans les provinces

Selon cette répartition, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, présidera person-nellement cette fête dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. Pendant ce temps, le Premier ministre congolais, M. Antoine Gizenga Fundji, gardera la capitale congolaise pour fêter avec les Kinois. Pour sa part, le prési¬dent du bureau du Sénat, M. Léon Kengo wa Dondo, re¬trouvera dans la ville de Bandundu, chef-lieu de la pro¬vince qui porte le même nom.

Une autre autorité à signaler dans cette répartition. Il s’agit du président du bureau de l’Assemblée nationale, M. Vital Kamerhe. Le Secrétaire général du PPRD était, lui, jus¬que mercredi soir prévu dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, là où d’autres sources l’annon¬çaient, par contre, dans la ville de Lubumbashi, province du Katanga.

Mais, selon le programme conçu mercredi, c’est plutôt au mi¬nistre d’Etat en chargé de l’Agriculture, Pêche et Ele¬vage, M. Nzanga Mobutu, qu’il revient de présider la fête du 30 juin 2007 à Lubumbashi, dans la province du Katanga. Pour sa part, le ministre d’Etat Pierre Lumbi, en charge des Infrastructures, Travaux pu¬blics et Reconstruction, fêtera la date du 30 juin à Mbandaka pendant que le ministre du Portefeuille, Mme Jeannine Mabunda, sera dans la ville de Matadi, chef-lieu de la pro¬vince du Bas-Congo. En ce qui la concerne, la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, accueillera le minis¬tre de la Justice, M. Minsay Booka, pour la fête du 30 juin.

Des ministres et vice-ministres dans la suite des chefs des délégations

Outre les chefs des délé¬gations ci-haut cités et ceux qui se retrouveront dans des provinces ayant échappé à notre vigilance, les ministres et vice-ministres du Gouvernement central constitueront les différentes délégations que l’on retrouvera dans la suite des autres représentants du pouvoir central en provinces.

On aura ainsi, dans cha¬que chef-lieu des provinces, une délégation des ministres et vice-ministres du Gouvernement central qui seront aux côtés des ministres provin¬ciaux. Une occasion pour tous ces ministres, qui n’ont pas encore eu l’occasion de faire connaissance parce qu’évo¬luant dans des sphères diffé¬rentes d’échanger sur la mar¬che et la reconstruction du pays à l’heure de cinq chan¬tiers promis par Joseph Kabila.

Cela fera donc un bon pa¬quet d’autorités tant nationales que provinciales qui seront impliquées, aux côtés des populations là où des défilés sont également prévus, dans la commémoration des festivi¬tés marquant le 47ème anniver¬saire de l’indépendance de la RDC. Car, s’il y a une fête na¬tionale qu’aucun pays au monde ne minimise, c’est d’abord celle de l’indépen¬dance. C’est de la sorte que les Etats-Unis d’Amérique ont leur 04 juillet, la France son 14 juillet. La fête de l’indépendance ou de la constitution d’une République constitue la fête nationale par excellence.

Des ressources qui auraient pu servir à la réalisation des Cinq chantiers

Si on peut se féliciter de la représentation du pouvoir central en provinces, parce que Kinshasa n’étant pas le Congo et que cette initiative œuvre pour la consolidation de l’unité nationale, néanmoins il y a lieu de relever que ce déploiement occasionnera beaucoup de sorties en terme des finances au moment où le pays a besoin des ressources pour réaliser les cinq chantiers promis par le Chef de l’Etat.

Car, même s’il sera heu¬reux le 30 juin 2007, pour sa¬luer l’accession du Congo à l’indépendance, le peuple demeure préoccupé par l’amélio¬ration de ses conditions de vie, par son bien-être. Ce qui était, comme par hasard, le souci majeur des pionniers de l’indépendance même si, 47 ans après cette victoire, le Congo éprouve toutes les pei¬nes du monde pour se remet¬tre réellement sur l’orbite nationale et internationale.

En son temps, « Forum des As » avait estimé qu’au lieu de dépenser beaucoup de mil¬lions pour la fête du 30 juin 2007, on pouvait affecter ces ressources à la réfection des infrastructures telles que les hôpitaux, les routes, les éco¬les… Ce serait certainement la meilleure façon pour les Congolais d’honorer les pion¬niers de l’indépendance qui s’étaient justement tant inves¬tis pour permettre aux Congo¬laises et aux Congolais, une fois sortis du joug colonial, de prendre leur destin en mains et profiter des richesses de leur pays.

(Yes)

Marcellin Manduakila/Forum des As
Last edited: 28/06/2007 13:47:16
-------------------------------------
Antoine Gizenga de retour à Kinshasa après un séjour médical en Belgique
Kinshasa, 28/06/2007 / Politique
Regaillardi après son repos médical, le Premier ministre Antoine Gizenga revient au pays pour faire face à plusieurs défis. Après un séjour d’une dizai¬ne de jours passé en Belgique pour des raisons médicales, le 1er ministre Antoine Gizenga Fundji rentre ce jeudi 28 juin 2007 à Kinshasa dans la soirée, selon des sources proches de la prima¬ture.

Le patriarche s’est sans nul doute arrangé pour célébrer la 1ère fête de l’Indépendance de la 3ème République qui aura une connotation particulière. Gizenga, selon des sources, était en Belgique pour répondre à un rendez-vous médical de son ophtalmologue.

Mais une poudre s’est répandue à travers toute la ville de Kinshasa. Selon laquelle le pre¬mier ministre allait très mal. Im¬médiatement des sources pro¬ches du Royaume de Belgique ont réagi pour dire plutôt que la santé physique de « Yandi ve » était excellente et qu’il aurait même profité de son rendez-¬vous médical pour multiplier des contacts publiques et économi¬ques avec certaines autorités.

Par conséquent, affirment, ces sources, Antoine Gizenga ne re¬tourne pas à Kinshasa mains vi¬des. Aussi sur le plan sécuritaire, la presse nationale a parlé d’une agression à laquelle aurait échapp¬ée le secrétaire Général du Palu. Cette autorité du pays, serait la cible des « Bana Congo », une bande de Congolais de l’étranger qui s’attaquent aux détenteurs de pouvoir de Kinshasa une fois en séjour en Europe.

Ces fils du pays; étaient à un pas de faire subir Gizenga le sort de Christophe Muzungu, She Okituhdu Apollinaire Malu Malu, Vital Kamerhe lynchés à cause de leur opinions politiques. Antoine Gizenga devra, dès son retour au pays, être informé sur le travail abattu par le gouver¬nement pendant son absence.

Son intérimaire, le ministre d’Etat Joseph François Mobutu Nzanga, lui fera le point sur, par exemple, le séjour à Kinshasa de la délégation du Conseil de Sécuri¬té de l’ONU conduite par le Fran¬çais Jean Marc de la Sablière, de la tripartite Monuc-Gouvemement-Cei par rapport à l’organi¬sation, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo des élections locales.

(Th)

Lefils MATADY/La Tempête des Tropiques
Last edited: 28/06/2007 14:12:35
---------------------------------
Gbadolite : saisie d'une tonne de mitrailles de cuivre
Équateur | Développement | 29 Juin 2007 à 09:42:36
La cargaison était destinée à être vendue en République centrafricaine, selon la police. Son propriétaire, un commerçant Sierra léonais, est gardé pour raison d’enquête, rapporte radiookapi.net
Dans ce lot des mitrailles exposées au bureau de la police, se trouvent principalement des câbles de la SNEL (Société nationale d’électricité). Le directeur local de cette entreprise a salué ce coup de filet. Nous nous plaignons toujours de la recrudescence de vols de câbles. « Nous insistons pour que les autorités prennent des dispositions requises afin d’anéantir cette bande de malfaiteurs », a déclaré le cadre de la SNEL. Sinon, c’est tout le réseau de distribution de l’entreprise qui va s’écrouler, a-t-il prévenu. Ce lot comprend également des compteurs de robinets en cuivre de la Regideso, des douilles de munitions non encore utilisées, ainsi que des oeuvres d’art du même métal jaune récupérées sur la tombe de la défunte Mama Antoinette Mobutu.

M. Moussa Keita, l’acheteur de ces mitrailles a brandi plusieurs documents obtenus notamment de l’ANR, la DGM et de la municipalité de Gbadolite, qui l’autoriseraient à sortir de la ville avec la cargaison.
Par Redacteur Web
---------------------
Mbuji-Mayi : audit dans les divisions provinciales de l’administration publique
Kasaï Oriental | Politique et Citoyen | 28 Juin 2007 à 16:52:07
Un audit diligenté par le gouvernorat de province. Selon les termes de références, les concernés doivent fournir les listes déclaratives, les documents d’affectation et notification du personnel. Pour l’autorité provinciale, il s’agit d’assainir le secteur de l’Administration publique, rapporte radiookapi.net
Un auditeur principal provincial est à la tête de cette mission. Il sera secondé de trois auditeurs provinciaux. Conformément à l’ordre de mission, tous les chefs de division doivent, sans exception, fournir à la commission d’audit, les listes déclaratives, les documents d’affectations. C'est-à-dire, les décrets ou ordonnances, les arrêtés, les commissions d’affectation et notifications, les états de paie pour le mois de mars, avril, et mai 2007. Les chefs de division doivent, enfin, passer au contrôle physique des effectifs du personne.

Le Gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, affirme qu’il dispose de nombreuses plaintes de personnel qui ne sont pas payés. Cet audit a suscité des réactions dans les camps des chefs de divisions provinciales.

A l'issue de la rencontre extraordinaire de tous les chefs de divisions ce jeudi après midi, la mutuelle accepte d’accueillir la commission d’audit. Cependant, elle précise que la fonction publique nationale avait procédé au contrôle des effectifs du personnel l’année dernière. Elle prévoit une opération similaire au mois d'août prochain.
Par Redacteur Web
--------------------
Likasi : pour venger la mort d’un collègue, les employés pillent une entreprise minière
Katanga | Développement | 28 Juin 2007 à 16:42:37
L’entreprise minière appartient à un sujet indien. Elle a été pillée ce jeudi par ses travailleurs. Ils voulaient venger la mort de leur collègue. Celui-ci est décédé suite à sa chute, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un bassin d’eau chaude servant au refroidissement des lingots de cuivre, rapporte radiookapi.net
Ce journalier est tombé dans un bassin d’eau portée à ébullition à plus de 100 degrés Celsius vers une heure du matin. C’est ce qu’indiquent les premiers éléments d’enquête du service des mines de Likasi.

Didier Djungu, chef de service urbain des mines, affirme que le journalier a subtilisé un lingot de cuivre. Il a ensuite résolu de passer vers les 2 bassins d’eau servant à refroidir les lingots de cuivre, pour ne pas être aperçu des responsables de l’entreprise.

Les travailleurs de Scaw processing mining ont pillé et cassé plusieurs biens de l’entreprise le mercredi matin. Ils étaient accompagnés de badeaux. Ils n’ont toutefois pas endommagé les structures de l’usine.

Le service urbain des mines de Likasi a porté plainte contre l’entreprise Scaw processing mining. Selon ce service, il est obligatoire d’ériger des parapets de protection autour des bassins de refroidissement des métaux ferreux ou non. Alex Masengo, chargé des relations publiques de Scaw processing mining, affirme que son entreprise n’a pas encore terminé tous les aménagements de l’usine.

L’enterrement du journalier de Scaw procesing mining s’est déroulé dans le calme. Il était entouré d’un léger dispositif sécuritaire de la police locale.
--------------------------------
De Goma, William Swing appelle les troupes mixées à aller au brassage
Nord-Kivu | Politique et Citoyen | 28 Juin 2007 à 15:55:49
Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC se dit préoccupé par par la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Il l’a déclaré à Goma où il séjourne depuis mercredi, rapporte radiookapi.net
Au cours de sa mission, William Swing a rencontré les autorités civiles et militaires du Nord-Kivu pour étudier ensemble les voies et moyens de mettre fin à l’insécurité qui ronge cette partie du pays. Parmi les points évoqués, le mixage et ses implications sur la sécurité de la région. « Je crois qu’on a eu de très bonnes intentions avec le mixage », a déclaré d’emblée l’ambassadeur Swing. L’esprit de cette démarche consistait, a-t-il expliqué, d’ encourager les personnes qui n’étaient pas encore brassées à s’impliquer dans un processus allant vers une armée républicaine, intégrée, bien formée et bien soutenue. « Mais les résultats étaient très négatifs : il y a eu une augmentation d’insécurité, des tensions ethniques, du nombre des déplacés ainsi que des violations des droits humain », a regretté le chef de la Monuc. « Tout cela doit être redressé maintenant. Donc, à cause de mauvais résultats, c’est aux gens de trouver des moyens pour que les troupes non brassées aillent maintenant vers le centre de brassage. Et on ne peut que faire appel, encore une fois, pour que tout le monde rentre dans le processus », a-t-il souligné en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de place pour ceux qui ne veulent pas coopérer. »

Ce jeudi matin, William Swing a décoré des militaires de la brigade de la Monuc au terme de leur service au sein des Nations Unies.
Par Redacteur Web
------------------------------------------
Bukavu : 10e personne tuée par les hommes armés depuis début juin
Sud-Kivu | Politique et Citoyen | 28 Juin 2007 à 12:19:05
Une personne a été tuée la nuit de mercredi à jeudi par balle à son domicile à Bukavu dans un quartier populaire de la commune de Kadutu. Tôt ce matin, la population en colère a mis la main sur un présumé assassin et l’a par la suite lynché. L’autorité urbaine invite les habitants à éviter de se rendre justice, rapporte radiookapi.net
Ce sont des hommes en armes qui ont attaqué tard dans la nuit une habitation dans la commune de Kadutu.
Selon Enoch Katando, bourgmestre de cette commune, les assaillants ont ensuite tiré à bout portant sur le propriétaire de la maison. La même source précise qu’ils ont également emporté une somme importante d’argent ainsi que plusieurs effets de la maison.
Peu après le crépitement des balles autour de l’habitation de la victime, les jeunes du quartier ont suivi les traces des assaillants. Ces derniers se seraient cachés dans une boite de nuit de la place.
Le bar a été quadrillé tôt ce matin par la population et une personne supposée avoir participé à l’attaque a été retrouvée dans le plafond. La population s’est ensuite saisi d’elle et l’a tabassé à mort. C’est le 2e cas de justice populaire est enregistré à Bukavu en l’espace d’un mois.
La police a, par la suite arrêté une femme supposée propriétaire du bar pour raison d’enquête.
Depuis le début de ce mois de juin près de 10 personnes ont été tuées par balles et à chaque fois les hommes en armes et en tenue militaire ou civile ont été indexés par la population.
Noter aussi qu’un conseil de sécurité au sujet des cas d’assassinat à répétition a été vite convoqué ce matin à la mairie de bukavu.
Par Redacteur Web
-----------------------------------------
Le syndrome de l'Ituri signalé au Bandundu : Une rébellion en gestation à Bulungu !

Pendant que le Gouvernement Gizenga est en train de se battre pour faire revenir le calme à l'Est de la RDC, un autre foyer de tension est en train de prendre forme dans le secteur Nkara, territoire de Bulungu, dans la province du Bandundu. La situation risque d'empirer si les autorités congolaises ne prennent pas leurs responsabilités en main. A en croire les éléments d'information en notre possession, un conflit terrien oppose depuis quelques semaines, les habitants du groupement Longo à ceux du groupement Mpene, dans le secteur Nkara.

Selon Mambu Nkono, représentant du groupement Mpene à Kinshasa (qui a conféré le lundi 25 juin dernier avec Isidore Ngila, le représentant du groupement Longo à Kinshasa), le conflit est parti de la dispute d'une partie de terre entre M. Ndondolo du village Nkara (groupement Longo) et M. Tatina du village Mpene. Au lieu de recourir à la sagesse coutumière, M. Ndondolo a préféré saisi le Tribunal de paix de Bulungu. Selon nos sources, l'affaire a été tranchée par défaut, donnant ainsi raison à l'accusateur, et cela, à l'absence du chef de groupement Mpene.

Mécontent, ce dernier va aller en appel. Il obtiendra des autorités judiciaires de Bulungu la mise sur pied d'une équipe d'enquête qui descendra sur terrain pour vérifier les limites entre les deux groupements. Contacté, le chef du groupement Longo, a indiqué Mambu Nkono, affirmera que son groupement n'a pas des limites avec le groupement Mpene, mais plutôt avec le groupement Eyana.

Contacté sur le même dossier par le Tribunal de paix de Bulungu, le chef de secteur Nkara méconnaîtra carrément l'existence du groupement Mpene parmi les 14 que compte sa juridiction. Cependant, carte géographique à l'appui, les enquêteurs prouveront que le groupement Mpene fait bel et bien partie du secteur Nkara et que les informations données par son chef étaient vérifiées et vérifiables.
Mais le jour où devrait être rendu le jugement sur cette affaire, Ndondolo, l'homme qui est à l'origine du conflit, quittera la salle et ira chercher des policiers qui vont procéder à des arrestations jugées arbitraires au village Mpene. Fâchés, les villageois vont s'attaquer aux cinq policiers venus de Bulungu. L'un des cinq policiers, a affirmé M. Mambu Nkono, a tiré pour disperser la foule. Dans la confusion, une arme sera confisquée par les villageois.

Un missionnaire protestant américain entre dans la danse

Vu l'ampleur prise par cette affaire, les notables de deux groupements vont s'employer pour tenter de trouver une solution à l'amiable. Au même moment, Monsieur Jim, un Missionnaire américain, qui dirige la Mission protestante Nkara-Ewa, on ne sait au nom de quel pouvoir, va appeler Bulungu pour demander un renfort d'un contingent important de policiers (le représentant du groupement Mpene à Kinshasa parle de 50 policiers).
Une expédition punitive sera effectuée à Mpene par les policiers venus de Bulungu. Pris de panique, les villageois, après avoir remis l'arme récupérée auprès des policiers, vont vider le village pour gagner soit la forêt, soit les villages environnants (Matu, Eto…). Des vaches, des chèvres et de l'argent seront réclamés aux villageois en guise d'amende.
Ce n'est pas tout, explique M. Mambu Nkono, M. Jim va placer des policiers à la frontière entre les deux groupements en vue d'empêcher les habitants de Mpene de venir s'approvisionner au centre commercial Nkara qui se trouve dans le groupement Longo. Un autre groupe des policiers, ajoute notre source, a été placé à l'entrée de la Mission protestante Nkara-Ewa. Conséquence : les enseignants et les élèves originaires des villages faisant partie du groupement Mpene auraient été contraints de quitter Nkara-Ewa. Les élèves finalistes auraient raté de passer les examens d'Etat. L'information donc à vérifier.

Le silence des autorités provinciales

Comme on peut le constater, telle que relatée par le représentant du groupement, qui avoue être en contact permanent avec les autorités politiques et policières de Bulungu, et qui a eu rencontré le représentant du groupement Longo à Kinshasa, la situation paraît grave et inquiétante. S'il faut comprendre les habitants de Mpene ont été contraints de quitter leurs maisons pour gagner les villages voisins ou la brousse et que les élèves finalistes du groupement Mpene, eux, ont été poussés à ne pas passer les épreuves des examens d'Etat, il y a lieu de parler d'une " rébellion ".
La question que l'on peut se poser est celle de savoir ce qui a déjà été fait les autorités politico-policières de Bulungu pour éviter ce conflit entre les deux groupements. En plus, quel pouvoir dispose M. Jim, le missionnaire américain, pour faire venir un contingent des policiers de Bulungu ? Quel rôle joue-t-il dans cette affaire ? Des réponses précises devraient être trouvées par rapport à ces questions.

Se souvenir du conflit Hema-Lendu en Ituri

Aujourd'hui d'aucuns peuvent minimiser l'affaire pour dire que c'est un petit problème qui peut se régler facilement. La même réflexion était faite lorsque le conflit entre les Hema et les Lendu naissait en Ituri sous le couvert des disputent entre les éleveurs de deux groupes ethniques. Par négligence, la guerre d'Ituri a occupé les Unes de tous les médias du monde.

Qu'arriverait-il, par exemple, si les habitants de Mpene avaient utilisé l'arme récupérée auprès des policiers pour mener une expédition pour attaquer Nkara, le village de Ndondolo qui est allé chercher les cinq premiers policiers à Bulungu. Il y aurait certainement mort d'hommes et, peut-être, une insurrection incontrôlée. Une dispute entre deux villages entraînerait celle qui opposerait deux groupements. Le groupement Longo comprend 11 villages. Devinez la suite.
Olivier Kamitatu, le ministre du Plan, qui passe aujourd'hui pour le leader du territoire est donc interpellé pour tenter de ramener la paix dans cette partie de la province du Bandundu. Le même appel est lancé en direction du député Zima-Zima, l'élu de la circonscription de Nkara. Il faut battre le fer maintenant qu'il est chaud. Sinon, ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre auront le temps de gagner du terrain.


Rombaut Kasongo
Bandundu, 28/06/2007 (La Référence Plus, via mediacongo.net)


----------------------------------------------------------------
Les hommes d'affaires canadiens au chevet de la RDC


Les hommes d'affaires canadiens sont déterminés à apporter leur pierre à la reconstruction de la République Démocratique du Congo. Ils l'ont exprimé avant-hier au cours d'un séminaire d'information organisé à l'Hôtel Memling par l'ambassade du Canada à Kinshasa. Ce séminaire ouvert et clôturé par le ministre d'Etat pour l'Agriculture, François Joseph Nzanga Mobutu Ngbangawe, s'inscrit dans le cadre d'une mission d'affaires du Conseil canadien pour l'Afrique (CCAfrique) qui séjourne à Kinshasa depuis le 24 juin dernier. Le Conseil canadien pour l'Afrique est le chef de file des entreprises du Canada engagées dans le développement économique d'une Afrique moderne et concurrentielle sur le marché mondial. En effet, cette structure a pour mission de favoriser et de promouvoir des échanges commerciaux et des investissements durables entre les secteurs privé et public canadiens et africains dans le respect des normes en matière de responsabilité sociale des entreprises et à l'avantage de toutes les parties. C'est dans cette optique que des hommes d'affaires canadiens ont longuement avant-hier avec les acteurs politiques et économiques congolaise sur les opportunités d'investissement en RDC et les possibilités d'ouvrir les opérateurs économiques congolais au marché canadien.

La partie canadienne a été représentée par l'Ambassadeur du Canada à Kinshasa, Jean Bolduc, le président du CCAfrique, Lucien Bradet, les responsables des dix plus importantes firmes canadiennes notamment la Banro Corporation spécialisée dans l'exploitation aurifère, le Bureau de Promotion du Commerce Canda(BPCC) qui facilité les africains à exporter au Canada, MagEnergie spécialisée en énergie, la Coopérative de Solidarité Canaf, le CPCS Transcom, Exploitation et Développement Canada(EDC)qui appuie des transactions chiffrées à 57,5 milliards de dollars sur le marché mondial, Laboratoiries Azeus,spécialistes en médicaments naturels, MAg Industries, Pharma African, œuvre de BDA Foundation et Tecsult, une entreprise d'experts-conseils. Par contre la partie congolaise était représentée par une panoplie d'instituions et personnalités notamment le ministre d'Etat Nzanga Mobutu, les ministres du Plan et du Commerce Extérieur, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les agences d'exécution du gouvernement (UCOP, COPIREP, BCECO, ANAPI, BCMI) et la Chargée d'affaires de la RDC au Canada, Mem Louise Nzanga Ramazani.

L'ambassadeur du Canada a fait remarquer les similarités qui existent entre la RDC et le Canada et ce, dans plusieurs domaines. Il estime en effet que son pays possède une expertise qu'il peut mettre au service de la RDC. Mme Marie Louise Nzanga s'est dit heureuse de compter le Canada parmi les amis de la RDC par que cette mission d'affaires du CCA met l'accent sur le secteur privé qui apparaît à ses yeux comme fondamental pour la relance de l'économie congolaise.
Nécessité d'exporter au Canada
Dans la même optique, le ministre du Commerce Extérieur s'est dit heureux d'être associé à cette rencontre pour parler redynamisation des échanges économiques Canada- RDC à un moment où ce dernier est en pleine période de la refondation socioéconomique. Il s'est attardé que le problème crucial de l'exportation pour la RDC. Pour le ministre " produire c'est bien mais exporter c'est mieux". C'est pourquoi il a exalté les potentialités de la RDC ainsi que les multiples opportunités que présente ce pays dans touts les secteurs pour les investisseurs. Le ministre du Commerce Extérieur a terminé par lancer une invitation aux sommités canadiennes des affaires à venir nombreux investir au Congo.
Kamitatu met le cap sur le point d'achèvement
Pour sa part le ministre du Plan Oliver Kamitatu a fait remarquer aux canadiens qu'ils trouvent un Congo qui a fortement changé après les élections. Il a rappelé aussi la situation socioéconomique peu heureuse de la dernière décennie caractérisée par l'hyperinflation, la rupture puis le retour de la coopération structurelle, le report de l'initiative du PPTE, etc. Avec la récente adoption du Programme d'actions prioritaires (PAP) du gouvernement, le ministre a souligné que l'objectif ultime du gouvernement est l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE qui doit entraîner l'effacement de 90% de la dette extérieure du pays. Sur ce, le gouvernement s'est engagé dans la voie des réformes de la sécurité, des finances publiques de l'administration, du secteur minier et forestier, de l'amélioration du climat des affaires et de la stabilité macroéconomique. Les quatre secteurs prioritaires retenus par le gouvernement dans son " PAP " et dans lesquels les investissements canadiens sont les bienvenus restent les mines, le transport, l'agriculture et l'industrie ainsi que l'énergie, a souligné Olivier Kamitatu. Par ailleurs les représentants de différentes agences d'exécution, de la FEC, ANAPI et la Snel ont pris tour à tour la parole pour étaler auprès de la délégation canadienne les multiples opportunités d'investissement que regorge le pays de Lumumba. Jean Marie Mwamba, Assitant au Directeur des Opérations à l'UCoP, a présenté les trois grands projets exécutés par cette agence avec le financement de la banque Mondiale à savoir le PUSPRES, le PUAACV et le PURUS. Ces de ces projets comportent dans certaines de leurs composantes des opportunités d'investissement que pourront saisir les entreprises canadiennes. Il a annoncé à cette occasion le démarrage dès le 10 juillet prochain du Programme d'urgence pour la réhabilitation urbaine et sociale (PURUS) à Kinshasa.
Les canadiens convaincus
Edifiés sur ces informations concernant l'économie, les canadiens se sont livrés à un même exercice pour présenter leurs entreprises, leurs missions et leurs activités dans le monde. Certaines d'entre elles sont déjà opérationnelles en RDC entre autres MAgEnergie, un grand partenaire de la Snel et EDC qui a un actif de plus de 50 millions de dollars dans des projets à l'Est de la RDC. EDC finance également le projet d'électricité En conclusion, ils ont exprimé une si grande satisfaction qu'ils ont décidé d'ouvrir à l'ambassade du Canada à Kinshasa une section de Commerce pour appuyer, faciliter les échanges entre le CCA et les entreprises congolaises. Les discussions ont été sanctionnées par la signature d'une entente mutuelle entre les deux parties.
Martinez Ngyaluka
Kinshasa, 28/06/2007 (La Référence Plus, via mediacongo.net)

------------------------------------
Afrique: En 2008, la moitié de la population mondiale vivra dans les villes

United Nations (New York)
27 Juin 2007
Publié sur le web le 28 Juin 2007
« En 2008, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, plus de la moitié de la population de notre planète vivra en milieu urbain. D'ici 2030, le nombre de citadins devrait avoisiner les 5 milliards, soit 60 % de la population mondiale », affirme le dernier rapport de l'agence des Nations Unies pour la population, publié aujourd'hui.
« La croissance démographique future aura lieu entièrement dans les villes du monde, grandes et petites, et, pour sa quasi-totalité, dans les villes des pays en développement d'aujourd'hui », a souligné la directrice du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Thoraya Obaid, lors de sa présentation du 30ème Etat de la population mondiale, consacré cette année à l'urbanisation, intitulé « Libérer le potentiel de la croissance urbaine ».
Le rapport contient aussi un Supplément Jeunesse du rapport, Grandir en milieu urbain, « qui contient d'incroyables récits de jeunes des villes du monde entier et qui présente les défis de l'urbanisation perçus du point des jeunes », a-t-elle fait observer.
« En 2008, le monde parviendra à un point d'inflexion d'une importance majeure, quelle que soit sa visibilité immédiate : pour la première fois de son histoire, plus de la moitié de la population du globe, soit 3,3 milliards d'habitants, vivra en milieu urbain. D'ici 2030, ce chiffre devrait avoisiner les 5 milliards. D'ici 2030, les villes du monde en développement, grandes et petites, abriteront 81 % de la population urbaine de la planète, souligne le rapport.
« Beaucoup de ces villes font déjà face à des problèmes pressants : pauvreté, manque d'eau potable et d'assainissement et expansion non planifiée des zones de taudis. Mais ces problèmes sont minimes au regard de ceux que pourrait susciter la croissance à venir », a souligné Thoraya Obaid.
L'UNFPA précise que le rapport de cette année se concentre sur l'Afrique et l'Asie.
« En effet, en l'espace d'une seule génération, la population urbaine de ces deux continents est appelée à doubler. De 2000 à 2030, la population urbaine de l'Asie sera passée de 1,4 milliard d'habitants à 2,6 milliards, celle de l'Afrique de près de 300 millions à 740 millions, et celle de l'Amérique latine et des Caraïbes de près 400 millions à plus de 600 millions. »
« Une telle croissance urbaine est, par sa vitesse ainsi que par ses dimensions, sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Et cependant, le public ne semble pas avoir saisi l'importance de son impact », a insisté Thoraya Obaid, qui a souligné que très peu de mesures ont été prises pour profiter de cette croissance ou réduire son impact négatif.
« La plupart des villes s'efforcent à grand mal de répondre aux besoins actuels et sont très peu préparées à faire face aux impacts de la croissance d'une immense envergure qui s'annonce », a-t-elle souligné.
L'État de la population mondiale de cette année lance un appel à l'action. L'immense expansion urbaine qui attend les pays en développement aura des répercussions sur le monde entier et elle exige une riposte mondiale.
L'urbanisation est inévitable : le phénomène est en marche et nous devons, ensemble, veiller à l'orienter sur la bonne voie. Elle peut en effet être une force positive et elle doit l'être. On notera qu'aucun pays, à l'ère industrielle, n'est jamais parvenu à une croissance économique significative sans urbanisation.
Les villes concentrent la pauvreté mais elles représentent également le meilleur espoir que puissent avoir les pauvres d'y échapper. Les villes créent des problèmes environnementaux, mais elles peuvent également y apporter des solutions.
En premier lieu, nous savons que les pauvres occuperont une place importante dans la croissance urbaine future, et il faut donc impérativement qu'ils occupent une place dans la solution. Une planification réaliste exige la prise en considération des besoins, des droits et de la participation des habitants des taudis et des pauvres urbains.
La population des taudis s'élève actuellement à un milliard de personnes, dont 90 % vivent dans les pays en développement. C'est donc dans les taudis du monde que se livrera la bataille visant à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier celui de la réduction de moitié de l'extrême pauvreté d'ici 2015. L'une des grandes questions à prendre en considération est celle du logement : « la mise à disposition de parcelles minimalement viabilisées pour les pauvres contribue à répondre aux besoins présents et à venir. Assurés de leur droit de propriété, avec des rues, alimentés en eau et en électricité, avec des systèmes d'assainissement et d'enlèvement des ordures, les pauvres se chargent de construire leurs logements. Une adresse fixe constitue pour eux la première étape de la libération de la pauvreté ».
Par ailleurs, il convient de concentrer l'action sur les lieux où la croissance est la plus forte.
Or, l'attention s'est portée jusqu'ici en grande partie sur les mégalopoles, mais la croissance se produira principalement dans les agglomérations de 500 000 habitants ou moins. Il faut donc corriger le tir et apporter des appuis, sous forme de ressources, d'information et de capacités techniques, adaptés aux villes de cette catégorie.
L'État de la population mondiale s'inscrit aussi en faux contre un mythe commun.
« Contrairement à l'idée reçue, la croissance urbaine n'est pas due principalement à la migration mais à l'augmentation naturelle de la population ».
À quelques exceptions près, en Chine et au Viet Nam par exemple, la plupart des villes grandissent de l'intérieur. En conséquence, les décideurs devraient s'employer non plus à essayer d'endiguer la migration mais à fournir les services sociaux aux populations urbaines et à investir en leur faveur, notamment en faveur des femmes, ainsi qu'en faveur des jeunes.
Les investissements dans l'éducation et la santé, en particulier la santé reproductive et la planification familiale volontaire, et l'autonomisation des femmes sont les meilleurs moyens de faire face à la croissance démographique urbaine, affirme l'UNFPA.
--------------------------------------------------
Congo-Kinshasa: Mbuji-Mayi, la rareté de diamant et la multiplicité des taxes nuisent aux affaires

Le Potentiel (Kinshasa)
28 Juin 2007
Publié sur le web le 28 Juin 2007
Kinshasa
A Mbuji-Mayi, les affairent tournent mal. Les commerçants délocalisent petit-à-petit leurs affaires vers Lubumbashi ou Kinshasa. Car, la principale source de revenus de la ville, le diamant, se fait rare tandis que les taxes de plus en plus nombreuses découragent les entreprises.
Plus rien ne semble sourire aux commerçants et diamantaires de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. En effet, cette ville traverse une crise sans précédent. «A cause des taxes qui se multiplient, les commerçants préfèrent délocaliser leurs affaires pour s'installer ailleurs», explique Josué, un travailleur qui a perdu son emploi après que son entreprise ait fermé à Mbuji-Mayi. Par ailleurs, le diamant, qui a longtemps fait la fortune et la renommée des hommes d'affaires de la région, se fait de plus en plus rare. «Vu le nombre très élevé des exploitants, le diamant s'épuise. D'ici dix ans, il n'y aura plus rien !», avise un diamantaire.
PARTIR AILLEURS
La crise a frappé même la toute puissante Minière de Bakwanga (Miba), entreprise para-étatique d'exploitation du minerai dans le Kasaï. En quasi-faillite, ses agents se sont mis en grève au mois de mai 2007 pour réclamer huit mois d'arriérés de salaires.
Sur les différentes places où se négocie la petite pierre précieuse à Mbuji-Mayi, certains comptoirs ferment. Zecké Mabanga, un négociant, atteste que les carrières se sont beaucoup appauvries ces dernières années. «Même le polygone minier de la Miba qui était notre principal fournisseur est devenu peu rentable », affirme-t-il.
Au centre de toutes les affaires, la rareté du diamant paralyse presque toutes les activités, jusqu'aux plus petites. Du coup, l'argent se fait tout aussi rare. Lubanda Mutombo, un ex-cambiste s'est converti en vendeur de cartes de téléphone prépayées, l'un des rares secteurs en plein boum dans tout le pays, «depuis que la plupart des négociants de diamant, nos principaux clients, ont fermé » Quant aux petits commerçants, leurs ventes n'arrêtent pas de chuter. «En 2006, je vendais dix valises par jour. Maintenant, je n'en écoule plus que deux en moyenne», explique Grégoire Mukendi du marché Bakwadinanga.
Par ailleurs, la multiplication et la surfacturation des taxes n'arrangent pas les choses. Les grands commerçants, qui se sentent asphyxiés, préfèrent, dès lors, s'en aller ailleurs. A Lubumbashi ou à Kinshasa notamment, des villes plus favorables, à leurs yeux, au développement de leurs commerces. «Pour une même marchandise taxée à tel prix à Lubumbashi, on nous fait payer plus cher à Mbuji-Mayi. La taxe payée à l'Office congolais de contrôle (OCC) est à 40 $ à Lubumbashi mais il revient à 300 $ à Mbuji-Mayi. Tandis que, pour un même prix, vous dédouanez trois conteneurs de marchandises à Lubumbashi contre deux seulement ici», récuse l'un d'eux, Kadima Tshoni qui a déjà délocalisé ses affaires. Et de noter qu'» à Lubumbashi, dès que vous dédouanez votre marchandise, c'est terminé. Ici, une multitude de services vous suit et vous oblige de payer toutes sortes de taxes».
CHOMAGE, MANQUE A GAGNER
Les différents services de l'Etat se rejettent la responsabilité de cette situation confuse. D'après le chef de division provinciale de l'Economie, Faustin Tshibaka Mulungu, le Kasaï-Oriental souffre d'un régime de taxation différent de celui d'autres provinces. «Il y a des taxes qui existent à Mbuji-Mayi qu'on ne trouve pas ailleurs», dit-il. Les commerçants citent en exemple la «taxe du gouvernorat». Et le directeur provincial de la Direction générale des Impôts (DGI), Charles Mukwanga, de se défendre: «Nous percevons nos taxes selon la loi. C'est peut-être à la douane que les choses se compliquent »
A la direction provinciale de l'Office des douanes et accises (Ofida), personne ne pipe un mot à ce sujet. Le départ sous des cieux plus cléments de certains commerçants a entraîné de nombreuses pertes d'emplois dans le commerce. «Notre patron avait deux boutiques d'habillement. Il s'est installé à Lubumbashi et, maintenant, nous sommes réduits au chômage», regrette Jean Sature, un vendeur. Dans les agences de fret, la baisse des activités est très perceptible. «Depuis que les grands commerçants ont commencé à quitter la ville, il n'y a plus que deux rotations d'avions par semaine. Avant, il y en avait quatre. Les frets aériens ont chuté de 12 à 13 t par semaine à 8 t actuellement», s'inquiète Jean Kalala, qui travaille dans une agence locale.
«C'est un manque à gagner pour nous», note le directeur provincial des impôts, qui avoue que la province du Kasaï-Oriental est à l'échelle nationale parmi les dernières en matière de collecte des recettes de l'Etat. Malgré le diamant et tout le reste
------------------------------------------------
Congo-Kinshasa: Financé par l'U.E. à la hauteur de 7.995.000 euros, le Programme de relance de la recherche agricole et forestière en phase d'exécution

Le Potentiel (Kinshasa)
29 Juin 2007
Publié sur le web le 29 Juin 2007
Lucien K. Tshibambe
Kinshasa
L'Union européenne vient d'accorder un financement de près de 8 millions d'euros pour l'opérationalisation du Programme de relance de la recherche agricole et forestière en RDC.
Un atelier de deux jours a suffi pour revoir en détail le cadre logique d'intervention du projet afin d'en faire un outil de programmation précis et pratique.
Le Programme de relance de la recherche agricole et forestière de la République démocratique du Congo, financé à la hauteur de 7.995.000 euros par la Commission européenne (CE), vient de démarrer. Le lancement et la programmation de ce projet ont été l'objet d'un atelier organisé du 26 au 27 juin dernier au restaurant. Cassiopée dans la commune de la Gombe. Cet atelier a permis aux partenaires de ce projet de procéder au démarrage effectif des activités sur le terrain.
Tout au long de ces travaux, les partenaires ont examiné, discuté et validé les deux propositions du programme prioritaire de recherche préparées, respectivement, par le «Cifor», pour la composante forestière et l'«Iita» pour la composante agricole. Ils ont aussi revu, en détails, le cadre logique d'intervention du projet, pour en faire un outil de programmation précis et pratique afin qu'il devienne efficace pour le suivi de l'exécution du projet. Les partenaires ont, outre, arrêté le premier plan d'action semestriel détaillé du projet et les modalités de sa mise en oeuvre. Ils ont enfin préparé la tenue de la première session du Comité de pilotage du projet.
A l'issue des travaux en commissions, plusieurs recommandations ont été formulées. En ce qui concerne la composante agricole, il a été recommandé, pour la cohérence du programme prioritaire, un accent particulier sur le volet recyclage du personnel scientifique, technique et administratif. Au sujet de l'énergie électrique dans les stations, compte tenu du coût élevé du carburant à l'intérieur du pays, il a été suggéré d'équiper les différentes stations en panneaux solaires. Aussi, la nécessité pour la plupart des stations d'être équipées d'un laboratoires avec un minimum d'équipement pour certaines analyses jugées indispensables conformément au document du projet.
Dans les stations où il y a cohabitation entre les partenaires, une certaine complémentarité doit exister dans la réhabilitation de infrastructures. Il a été recommandé, enfin, que la coordination puisse intégrer l'aspect après. Ainsi que les activités ponctuelles proposées dans le cadre de ce projet doivent s'intégrer dans une vision à long terme pour l'Inera. Il a été jugé important d'organiser dans le meilleur délai un atelier de programmation après ces assises.
Cependant, du côté de la composante forestière, la proposition de programme a été globalement cohérente. Sur la discussion de chaque opération de recherche, la commission, après avoir passé en revue les activités proposées dans le cadre du programme prioritaire de recherche forestière, a validé toutes ces activités avec modifications mineures. Une activité spécifique a toutefois été ajoutée dans le volet «interactions homme-forêt».
En ce qui concerne les aspects opérationnels, la coordination et la mise en oeuvre de la composante forestière (y compris les actions prévues et menées hors de Kisangani) sera assurée par l'Unikis. L'Inera mettra à profit le projet pour reconstruire ses capacités en recherche forestière. L'Unikis s'occupera aussi de l'organisation en deux laboratoires en botanique (avec jardin botanique et herbarium didactique) et en foresterie. Les deux autres recommandations sont la réhabilitation des infrastructures et l'établissement d'un calendrier de finalisation du document.
La dernière commission a abordé l'examen du cadre logique du projet pour sa cohérence. Elle a ainsi procédé à des ajouts, formulations et recommandations à de divers niveaux. La convention de financement a été signée en octobre 2006 entre la CE et l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). C'est depuis décembre 2006 que le projet convention a été déclaré opérationnel.
----------------------------------------------
Congo-Kinshasa: Lutte contre le banditisme, la Police d'intervention rapide aux trousses de bandits

Le Potentiel (Kinshasa)
29 Juin 2007
Publié sur le web le 29 Juin 2007
Kinshasa
La Police d'intervention rapide (Pir) est en train de procéder à l'arrestation des bandits dans les différentes communes de la capitale. Cette opération vise à démanteler les réseaux de gangsters qui se multiplient à travers la ville et qui causent troubles et désolations.
L'opinion, assiste, pour la énième fois, aux opérations de ce genre, demeure encore sceptique quant à l'issue heureuse de la présente opération.
Car, le calme et la tranquillité, le jour comme la nuit, sont devenues des denrées rares à Kinshasa. Jeunes gens au look bizarre et autres garnements désoeuvrés à la carrure et aux allures de «sportifs» sont interpellés. Ceux qui ne présentent pas d'arguments justifiant le look adopté (musiciens, footballeurs ou autres sportifs munis d'une carte d'identification) sont mis aux arrêts.
Depuis le mercredi 27 juin dernier, les jeeps de la Police d'intervention rapide (PIR) circulent dans les rues des communes de la capitale. Notamment dans celles ciblées telles que Makala, Kalamu, Ngaba, Matete. Le but de cette opération est de mettre hors d'état de nuire les gangsters et autres bandes de voyous qui sèment panique et terreur dans les différentes communes. Plusieurs arrestations ont été opérées tant sur la voie publique que par la technique de porte-à-porte pour capturer les fugitifs. Malgré cette procédure, beaucoup d'«hommes forts», entendez les gangsters, ayant eu vent de la nouvelle de ce «ratissage» qui s'est répandue comme une traînée de poudre, se sont réfugiés dans les communes environnantes.
Seulement, plus d'un observateur est sceptique sur la réussite de cette opération. Certains pensent que c'est une aubaine pour les éléments de la police pour se faire de l'argent en agissant avec complaisance. D'autres attendent le résultat qu'ils espèrent, cette fois-ci, satisfaisant au regard d'un certain sérieux observé jusque-là dans le chef des autorités urbaines tant civiles que militaires concernant la sécurité et le changement des mentalités.
Par ailleurs, les mêmes observateurs font remarquer que le démantèlement des réseaux de malfrats a toujours été un casse-tête. En effet, les opérations semblables effectuées maintes fois dans les différentes communes ne donnent jamais de résultats escomptés car, le suivi a toujours fait défaut, les délinquants revenant à la charge quelque temps après. «Il suffit qu'un bandit arrêté offre un certain montant négocié avec les policiers, il est sur le champ libéré. Ceux qui sont acheminés aux bureaux sont pour la plupart des innocents ou des gens issus de familles démunies», déplore un habitant de la commune de Makala, justifiant la poursuite du banditisme. Et de poursuivre: «C'est ce qui est à la base de nombreux cas des récidivistes qui ne se sentent nullement menacés et qui n'ont jamais purgé une quelconque peine».
Par contre, un agent de la commune, sous le coup de l'anonymat, regrette le fait que parmi les policiers affectés dans les communes figurent certains qui sont en intelligence avec les bandits. «Je me rappelle qu'une opération analogue avait été organisée. Sur le terrain tous les bandits ciblés étaient introuvables. Ils étaient informés par certains agents de la police communale. Mais lorsqu'on appréhende quelques-uns, ils sont si vite relâchés au niveau de parquets. Chose grave, certains viennent défier les responsables civiles et policiers de la commune», a-t-il laissé entendre. Qu'à cela ne tienne. A en croire plusieurs habitants de la commune de Makala interrogés, les éléments de la PIR dépêchés sur terrain les encouragent à dénoncer tous les bandits qu'ils connaissent.
Dans la commune de Kalamu, aux quartiers Yolo-Sud et Yolo-Nord précisément, la Police d'intervention rapide est également entrée en action, le même mercredi 27 juin, pour appréhender les malfrats qui y font la loi.
O.D. ET D.T.
------------------------------------------------------------------------------

Nord-Kivu (RDC): Urgence de la réforme de l`armée, pour le chef de la Monuc
Kinshasa, 28/06 - Le chef de la Mission de l`ONU en République démocratique du Congo (Monuc), William Swing, a appelé jeudi, à Goma, capitale du Nord-Kivu (est), les nombreux soldats encore non réformés à rejoindre des camps militaires en vue de leur intégration à de nouvelles brigades.

Au micro de la radio Okapi, parrainée par l`ONU, M. Swing a déploré l`échec du "mixage", un processus entamé en janvier au Nord-Kivu pour intégrer rapidement à l`armée régulière, sur place et sans aucune formation, des soldats insurgés répondant aux ordres du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda.

Ce processus est distinct de celui de la réforme de l`armée nationale, dit de "brassage", dans le cadre duquel sont formées depuis 2004 de nouvelles brigades, déployées à travers le pays après une période de formation.

Ces brigades "brassées" intègrent des combattants issus de toutes les anciennes factions belligérantes de la dernière guerre en RDC (1998-2003).

"Je crois qu`on a eu de très bonnes intentions avec le mixage, c`est-à-dire encourager les personnes qui n`étaient pas encore brassées à (rejoindre) un processus qui va vers une armée républicaine (...), mais le résultat est (...) très négatif", a déclaré M. Swing.
--------------------------------------
/06/2007 17:43:23 - LUBUMBASHI (AFP)



Crimes de guerre en RDC: perpétuité pour 2 officiers, nombreux acquittements
Un tribunal militaire de République démocratique du Congo (RDC) a condamné jeudi deux militaires à la prison à vie et acquitté la plupart des autres accusés, jugés pour des crimes de guerre ou complicité de ces crimes commis en 2004 au Katanga (sud-est).
Ce tribunal, siégeant à Lubumbashi, capitale du Katanga, juge depuis le 12 décembre 2006 neuf militaires des Forces armées de RDC (FARDC) - dont deux par contumace - pour le massacre de plusieurs dizaines de civils en octobre 2004, lors de la répression d'une insurrection dans la cité minière de Kilwa, à 300 kilomètres au nord de Lubumbashi.
La juridiction a acquitté trois employés étrangers - deux Sud-africains et un Canadien - de la compagnie canadienne Anvil Mining - qui exploitait un gisement de cuivre à Kilwa -, accusés d'avoir "facilité" ces crimes en mettant des véhicules de la société à la disposition des FARDC dans le cadre de la répression.
Se conformant aux réquisitions de l'auditeur (procureur) militaire, le tribunal a estimé que la responsabilité d'Anvil Mining ne pouvait être engagée car la société ne pouvait se soustraire à une réquisition de l'armée en pleine opération contre une rébellion.
Le principal accusé, le colonel Ilunga Ademar, qui commandait l'offensive de Kilwa, et un de ses lieutenants, Sadiaka Sampanda, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour plusieurs meurtres de civils, le tribunal abandonnant toutefois le qualificatif de "crimes de guerre".
Deux autres militaires ont été condamnés à des peines de un an et cinq ans d'emprisonnement, notamment pour des arrestations et détentions arbitraires.
Les cinq autres militaires accusés ont été acquittés "faute de preuve".
La cour militaire a été nettement plus clémente que l'auditeur, qui avait requis la perpétuité contre le colonel Ademar et des peines allant de 5 à 20 ans d'emprisonnement contre cinq militaires accusés, à divers degrés de responsabilité, de violations de consigne, d'arrestations arbitraires, de pillages, viols ou d'homicides volontaires.
Les avocats des employés d'Anvil Mining se sont félicité de ce jugement, estimant que la justice avait "triomphé".
En revanche, les avocats du collectif qui défend les familles de 122 victimes ont fait part de leur "déception" après un procès "complaisant".
"Nous voyons bien que ce procès a été organisé pour blanchir Anvil Mining et faire acquitter la plupart des militaires. Le tribunal a parlé de +réquisition verbale+ des camions d'Anvil par l'armée, mais personne n'est venu à la barre confirmer cela, il n'y a aucune preuve", a déclaré à l'AFP Me Freddy Kitoko.
"La cour s'est déclarée incompétente, sans aucune justification, par rapport à la demande d'indemnisation des parties civiles. C'est le droit des victimes qui a été bafoué", a poursuivi Me Kitoko.
De son côté, l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (Asadho), une ONG locale, considère dans un communiqué que l'arrêt de la cour militaire "traduit fidèlement la volonté du gouvernement de la RDCongo d'assurer l'impunité aux auteurs et complices des crimes de guerre commis à Kilwa pour des raisons politiques et économiques".
L'ONG appelle le gouvernement congolais à "cesser toute interférence dans le travail des cours et tribunaux". Elle recommande aux victimes de faire appel et "de résister aux pressions qui tendent à les convaincre d'abandonner leur droit à l'indemnisation", et appelle les ONG congolaises à "ne pas céder aux intimidations des autorités politiques et judiciaires".
Depuis le début du procès, les avocats des parties civiles ainsi que des ONG locales et internationales ont dénoncé des "manoeuvres" visant à protéger la réputation d'une grande compagnie minière et les intérêts de personnalités proches du président Joseph Kabila, dont le Katanga est la province d'origine.
-----------------------------------------------------------------------------------------

Aucun commentaire: