La victoire de Kengo : prémices de grandes manœuvres politiques Le Sénat a, depuis vendredi 11 mai 2007, son bureau définitif. Il est présidé par Léon Kengo wa Dongo, candidat indépendant mais proche de l’Union pour la Nation, UN. La particularité de cette victoire, c’est qu’elle n’était pas attendue au regard de la majorité numérique au Sénat des membres de l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP. Mais le coup de théâtre a, bel et bien, eu lieu à telle enseigne que cette victoire surprenante suscite plusieurs commentaires et interrogations. Qui a trahi au sein de l’AMP ? Pourquoi la consigne n’a-t-elle pas été respectée ? Serait-ce une victoire longtemps envisagée et d’une grande habilité politique ? Autant d’interrogations qui suscitent déjà un grand débat politique. Mais ce qui est vrai, cette victoire de Kengo constitue incontestablement les prémices de grandes manoeuvres politiques.
L’élection du bureau définitif du Sénat constitue le fait marquant de l’activité nationale. Mais c’est l’élection inattendue de Léon Kengo wa Dondo au poste de président du Sénat, au détriment de Léonard She Okitundu, très proche du président de la République, qui suscite déjà de nombreux commentaires.
Candidat indépendant, mais proche de Jean-Pierre Bemba, leader de l’Union pour la Nation, Kengo wa Dondo est une vieille mais emblématique figure de la politique congolaise. Plusieurs fois ministres, Premier ministre dans le régime de Mobutu, il fut un ancien président du Conseil judiciaire. Mais aussi président d’un parti politique, Union des démocrates indépendants, UDI. On ne le donnait pas favori devant She Okitundu qui bénéficiait des faveurs de pronostics au regard de la majorité numérique de l’AMP au sein du Sénat. Mais c’est le contraire qui s’est produit. Kengo a été élu président du Sénat. Il devient ainsi la deuxième personnalité de la République, signant, de façon remarquable, son retour sur la scène politique congolaise.
Mais qui a facilité ce retour ? Ou qu’est-ce qui a fait que la machine de l’AMP n’ait pas fonctionné pour une réussite totale sur toutes les institutions depuis l’organisation des élections ? Autant d’interrogations qui continueront à susciter des débats et Le Potentiel essaie d’apporter des réponses dans son titre manchette.
DES MANŒUVRES POLITIQUES
Ce qui est vrai, c’est que cette victoire de Kengo va susciter une nouvelle impulsion politique. L’on va assister dans les prochaines semaines à de grandes manœuvres politiques susceptibles d’aboutir à la renaissance de nouveaux courants politiques. Pourquoi pas des formations politiques en prenant exemple sur ce qui vient de se passer en France avec cette percée de François Bayrou. Il a créé officiellement le Mouvement des démocrates.
Incontestablement, le premier signal pourrait venir de l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP. Elle n’a pas réussi à terminer en beauté la série de mises en place des animateurs des institutions nationales. C’est qu’au sein de cette alliance, il existe d’une part, des alliés naturels et de l’autre des opportunistes. Il faudrait alors s’imposer une réflexion profonde pour évaluer des voies et moyens à même de préserver cette majorité pendant toute cette législature. Il revient donc au chef de file, le président de la République, de voir comment maintenir la cohésion au sein de cette plate-forme de manière à éviter qu’elle ne vole en éclats. Cette manoeuvre politique s’inscrirait également dans cette hypothèse d’éloigner et d’isoler davantage le leader naturel de l’Union pour la Nation, Jean-Pierre Bemba. Certes, si Kengo s’affiche opposant, il a le sens raffiné d’analyser vite les choses et de savoir comment tirer profit. Sa victoire démontre amplement qu’il est capable de renverser les tendances et peut composer avec certains alliés de l’AMP dans le but de garantir la stabilité des institutions de manière à faire avancer le pays dans la bonne direction.
Enfin, manoeuvre politique, Kengo, avec l’absence de Bemba, pourrait tirer profit de cette vacance dans la perspective de devenir le « nouveau leader » de l’Union pour la Nation. Il a de la personnalité et sait comment séduire. Surtout que l’homme ne manque pas d’ambitions.
L’EQUILIBRE
Autant de manoeuvres politiques qui s’annoncent déjà à l’horizon au risque de changer le paysage politique de la République démocratique du Congo. En fait, ces prémices pourraient accélérer la confirmation d’un « leadership fort » en RDC. Car, ces manœuvres politiques, loin d’être des éléments perturbateurs, susciteraient de l’émulation vers une excellence politique.
En fait, il y a là des indices d’un certain équilibre politique entre le Pouvoir et l’Opposition. Le problème fondamental est celui de savoir comment maintenir cet équilibre politique indispensable à tout processus démocratique. D’ailleurs, les partenaires extérieurs qui tiennent à ce que la RDC dispose d’un espace démocratique, source de progrès, suivent de très près l’évolution de la situation.
Au demeurant, il y a là une nouvelle étape qui vient de commencer pour la République démocratique du Congo. L’essentiel consiste à bien gérer la nouvelle situation dans l’intérêt supérieur de la Nation. Et que cette nouvelle donne ne soit pas source de mauvaises inspirations pour amener les « faucons » à se radicaliser ou signer le retour des « vieux démons ».
Freddy Monsa Iyaka DukuKinshasa, 14/05/2007 (Le Potentiel, via mediacongo.net)
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Revisitation des contrats miniers et forestiers : les parrains en émoi !
Kinshasa, 12/05/2007 / Politique
Plusieurs contrats miniers et forestiers particulièrement ont été signés sous la supervision des parrains. La démarche de revisiter ces contrats n’enchante donc pas ces derniers. L’annonce faite par le gouvernement Gizenga de revisiter certains contrats miniers, forestiers et autres a crée la panique dans le chef des parties intéressées. Les investisseurs étrangers les facilitateurs congolais ou partenaires locaux se posent de multiples questions : est-ce la revisitation des dits contrats ? S’agit-il plutôt dune simple résiliation le ceux-ci ? Le gouvernement veut-il corriger certaines clauses de ces contrats? se demandent les responsables des syndicats professionnels et interprofessionnels de la République démocratique du Congo se réunissent du 10 au 11 mai 2007 au centre Kimbanguiste dans la commune de Kasa-Vubu Kinshasa pour réfléchir sur des défis majeurs auxquels les ouvriers sont confrontés. Cette conférence qui a démarrée hier jeudi 10 mal 2007 à un double objectif à savoir: promouvoir l’éducation civique des travailleurs en initiant des programmes de formation qui mettent en exergue leur responsabilité et participation citoyenne ; créer un cadre de collaboration entre leaders syndicaux en dehors de l’intersyndicale et des plates-formes de la Fonction publique.Avec l’appui de Solidarity center, les responsables syndicaux ont élaboré des travaux préparatoires des Etats généraux des syndicats des travailleurs du Congo qui sont planchés sur la problématique de la prolifération des syndicats en RDC la politique économique et salariale, la protection sociale sur la lutte contre le vih/sida en milieu du travail, l’éducation et la formation syndicale des travailleurs et enfin sur la subvention des programmes socio- économique des travailleurs.Dans son mot d’ouverture, le vice-président de l’intersyndical du Congo, M. Jean Mayombe Masungi, a axé son intervention sur le rôle des travailleurs de la RDC et sur la volonté sensé de prendre toutes les dispositions utiles pour faire participer les travailleurs à toute les commissions sociales, économiques et même politiques. Il a souhaité, pour cette nouvelle ère, voir un syndicalisme qui prône pour le développement et la justice sociale afin d’assurer au peuple congolais en général et les travailleurs en particulier.Mme Marie-Ange Lukiana, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, a exhorté les participants à être franc durant ces assises. Selon elle, l’emploi est capital dans le monde et en RDC du fait qu’il figure parmi les chantiers prioritaires du quinquennat du Chef de l’Etat. « La 3ème République est l’ère du changement et cela doit commencer dans le monde du travail a indiqué Madame Lukiana. Le travailleur est celui qui peut faire avancer où reculer le monde », a-t-elle poursuivi. Elle a invité les ouvriers à privilégier le dialogue comme une stratégie fondamentale pour le changement.Le représentant de Solidarity Center, M. Anthony Jones, a remercié le gouvernement congolais et le ministère du travail et de la prévoyance sociale pour l’aboutissement de cette conférence. Selon lui, les syndicats à travers le monde font face à des défis majeurs. Il a invité les participants à travailler ensemble sans complaisance. « Quand les unions travaillent ensemble l’impossibible devient possible », a dit M.Antony Joses.(Ern.)M. Antony Jones&Cathy Wakombe/La Référence Plus
Last edited: 12/05/2007 12:27:29
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Réajustement à la hausse des prix du carburant à Kinshasa
Kinshasa, 12/05/2007 / Economie
Les prix du carburant ont pris, depuis vendredi 11 mai, de l’ascenseur dans les différentes stations de service de la capitale. Désormais, l’essence et le gasoil se vendent respectivement à 580 Fc et 575Fc, alors qu’ils se vendaient à 510 Fc pour le premier produit et 500 Fc pour le second. Une surprise pour les conducteurs qui n’ont pas été informés de cette majoration des prix du carburant.La conséquence immédiate de cette hausse des prix du carburant est tout naturellement le coût de transport. Dès hier vendredi matin, les chauffeurs des taxis et taxis-bus menaçaient de revoir aussi à la hausse le prix de la course. Du côté de la commune de Lemba par exemple, les chauffeurs ont hésité à mettre en circulation leurs véhicules, protestant contre cette hausse. Ce qui a justifié encore des foules agglutinées dans les arrêts de bus dans la matinée. Or, la rareté crée souvent la hausse des prix suivant la loi de l’offre et de la demande.Raisons de cet ajustement à la hausse des prix des carburantsPar arrêté ministériel N° 0001/CAB/MIN-ECO/2007 du 11 mai 2007, le ministre de l’Economie nationale a rendu public les nouveaux tarifs du litre des carburants terrestres.Il sied de rappeler que trois paramètres sont importants dans la fixation des prix des carburants terrestres. Il s’agit de : 1. Taux de change structure;2. Valeurs de prix moyen frontière Commercial (PMFc);3. Volume structure.L’ajustement des prix à la hausse dont il est question à ce jour est principalement aux effets conjugués de la variation à la hausse du taux de change 520,51 Fc à 567,93 Fc pour 1$ US (paramètre interne), des valeurs du PMFc (paramètre externe) et à la baisse du volume Structure (47.135 m3 a 43.722 m3).Au regard de cette situation, il s’est avéré nécessaire de procéder à la révision des prix à la pompe. Car l’écart entre le coût de remplacement et la valeur de stock se creusant d’avantage du fait de la dépréciation du taux de change, d’une part et de la hausse des cours mondiaux du pétrole, d’autre part, le risque de rupture de stock et d’approvisionnement du pays en produits pétroliers devenait imminent.Le maintien de la structure du prix du 08 novembre 2006 en vigueur jusque là, non adaptée à l’évolution de marché de change et des cours mondiaux allait donc entraîner des pertes importantes aussi bien pour l’Etat que pour les sociétés commerciales pétrolières, lesquelles sociétés ne seraient plus en mesure de garantir l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Cela aurait eu pour conséquences, entre autre, la perturbation de l’activité économique dans le pays.(Ern.)Inayitanga Odolienne/Le Potentiel
Last edited: 12/05/2007 15:01:24
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RDC : l’Union européenne plaide pour qu’une place soit faite à l’opposition L’ambassadeur de l’Union européenne s’est exprimé à l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe L’ambassadeur de l’Union européenne en République Démocratique du Congo (RDC) a plaidé pour que l’opposition ait une place dans la vie démocratique. M. Carlo de Filippi, qui s’exprimait, mercredi 9 mai 2007, à l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe, a invité les autorités congolaises à « garantir un espace à l’opposition dans un pays sortant de la guerre et en cours de reconstruction ».
samedi 12 mai 2007, par Désiré Baere
Par notre correspondant à Kinshasa Selon M. Carlo de Filippi, "l’opposition doit trouver sa juste place dans cette démocratie naissante qui ne le serait que de nom sans sa participation active". Le représentant de la Commission européenne en RDC a également plaidé pour "un judicieux dosage de compromis et d’exigence" qui doit se retrouver "dans la loi sur le statut de l’opposition que le Parlement devrait, entre autres, examiner en priorité". M. di Filippi a ajouté qu’ « il revient aux autorités congolaises de garantir cet espace à l’opposition", tout en saluant "le démarrage satisfaisant de l’Assemblée nationale", où l’opposition a obtenu par consensus deux de sept commissions permanentes. "Les élections, que nous avons largement soutenues et qui ont constitué un succès, n’ont pas tout résolu, loin s’en faut", a-t-il insisté, rappelant que les autorités congolaises étaient désormais "seules responsables devant la population qui les a élues".
Nécessité de la réforme de l’armée
Au sujet des chantiers du "contrat de gouvernance" présenté par le chef du gouvernement, le diplomate européen a souligné que la réforme du secteur de sécurité restait "un objectif prioritaire pour l’Union européenne". "Cette réforme des secteurs clés constitués par l’armée, la police et la Justice devra non seulement consolider la stabilité du pays et la paix mais aussi contribuer puissamment à en faire un Etat de droit", a affirmé M. de Filippi.
Ne pas rééditer les événements malheureux
L’Union européenne ne voudrait plus que la RDC connaisse des incidents du début cette année, notamment au Bas-Congo (ouest) où la répression de manifestations parfois violentes a fait plus d’une centaine de morts, dans l’est du pays où milices et militaires congolais sont accusés de crimes contre les civils, et à Kinshasa, secouée en mars par des affrontements sanglants. Pour rappel, ces combats entre l’armée régulière du président Joseph Kabila et la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba, adversaire malheureux du chef de l’Etat à la présidentielle de 2006, ont fait, selon l’Union européenne, entre 200 et 500 morts et suscité l’indignation des ambassadeurs européens à Kinshasa.
Maintenir la présence de la communauté internationale
L’Ambassadeur di Filippi a estimé que les Nations unies, dont la Mission en RDC (Monuc) voit son mandat actuel arriver à échéance le 15 mai, avaient "encore un rôle à jouer" en RDC. Il a, par ailleurs a affirmé que l’UE resterait aux côtés de la RDC pour lancer les grands chantiers de la reconstruction, rappelant « l’augmentation très substantielle de son aide au développement entre 2008 et 2013", qui passe à 411 millions d’euros alors que l’enveloppe initiale était de 220 millions.
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Une Majorité présidentielle brouillonne et difficilement identifiable
Kinshasa, 12/05/2007 / Politique
L’opinion a eu difficile à cerner les personnalités qui ont représenté l’Amp tant par leur cursus que par leur véritable obédience politique. Si ce ne sont pas des acteurs politiques ralliés récemment à cette famille politique, ce sont du moins, des gens sur lesquels il est permis de douter un peu. La preuve c’est que beaucoup d’entre eux ont voté pour l’adversaire de She Okitundu. En outre ils se sont présentés aux urnes sans avoir au préalable consulter leurs bases respectives. La question n’est pas aussi académique qu’on aurait tendance à le croire. Elle entraîne une autre, beaucoup trop cruciale, à savoir si le tonnerre qui s’est abattu au Palais du peuple ne risque pas de produire aujourd’hui ou demain, un effet « boule de neige ».Dans les cercles du pouvoir aussi bien que au sein de la population, on se met à échafauder l’hypothèse qu’à l’allure où vont les choses, la majorité présidentielle tant célébrée ne sera qu’un rêve lointain avant longtemps. Les honorables sénateurs se sont présentés en véritables bandes éparpillées, sans aucune solidarité de groupe. Certes, leurs motivations ne sont pas vraiment connues, mais c’est justement là où le bât blesse.Demain il peut se présenter un autre cas de figure similaire à celui de ce vendredi, et alors cette majorité risque de voler en éclats. Certains ont affirmé au vu des résultats de la bagarre électorale entre She Okitundu et Kengo Wa Dondo, que c’est un vote sanction à l’encontre de l’ancien Dircab du Chef de l’Etat.En clair, la candidature de Léonard Okitundu aura-t-il été boudée dès le départ, en dépit des directives de sa famille politique, si bien qu’on peut dire que Kengo Wa Dondo n’a pas gagné le combat, mais que c’est Okitundu qui a tout perdu. Cela démontre qu’on ne peut pas raisonnablement se recroqueviller dans sa tour d’ivoire, et réussir en politique. Cet Okitundu serait à la base de son propre fiasco, car il a fait écran de son corps pour empêcher les autres voix de se faire entendre par le président de la République. On ne peut pas passer sa vie à se méfier des autres et prétendre gagner toutes les batailles électorales.Si cette part de responsabilité des protagonistes locaux est indiscutable, il reste néanmoins une hypothèse classique qui ne s’est presque jamais démentie lorsqu’on en parle en République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’implication d’une main étrangère dans l’univers politique congolais depuis des lustres.Faire perdre la tête du Sénat à l’Amp et sauver la démocratie congolaiseDepuis un certain temps des accusations se succèdent sur la dérive totalitaire que prendrait la démocratie congolaise. Dans toutes les étapes franchies par cette démocratie naissante au moyen d’élection, toutes les places à pourvoir, ont été prises par les partisans de l’Amp. Les bailleurs de fonds occidentaux eux sont comme chacun le sait, les parrains du processus démocratique en RDC, en ont fait quasiment un moyen de pression quotidienne sur le gouvernement de la troisième République. Le matraquage médiatique était devenu à ce point insupportable qu’une réaction négative imminente sous la forme d’un blocage de fonds, devait finir par être effectif si l’Exécutif congolais ne donnait pas rapidement des gages de consolidation de démocratie.L’arrivée à la tête du sénat congolais de Léon Lobitch Kengo Wa Dondo peut à juste titre se définir comme la rançon de la survie de la jeune démocratie congolaise. Personne en dehors du cercle restreint du pouvoir congolais ne peut donner la preuve de telles affirmations, canon n’est pas au courant des messages qui passent sur le téléphone rouge du Palais des princes, mais la réalité est souvent sous tendue par des phénomènes de coulisses plus que par l’iceberg qui émerge malgré lui à la surface de l’océan. Quoi qu’il en soit de cette évidence, personne ne pleurera longtemps le fiasco de She Okitundu, à part peut-être l’intéressé lui-même. L’ultime leçon de toute démocratie est que il faut soigner son image plus que tout autre chose, car bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée.L’Avenir
Last edited: 12/05/2007 14:51:46
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Joseph Kabila a présidé vendredi la réunion du Conseil des ministres !
Kinshasa, 12/05/2007 / Politique
Conseil des ministres extraordinaires. Il se tiendra du 16 au 18 mai 2007 avec à l’ordre du jour, l’accompagnement de la loi budgétaire, l’organisation de la CENI et de la Police nationale. C’est ce qui ressort du compte rendu de la réunion de vendredi présidée par le Chef de l’Etat. Sous la haute direction de son Excellence Joseph Kabila Kabange, Président de la République, Chef de l’Etat, s’est tenu ce vendredi 11 mai 2007 à la Cité de l’Union Africaine, la réunion du conseil des ministres. A l’ordre du jour deux points à savoir : 1. Point d’information de son Excellence, Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement, Antoine Gizenga ; 2. Examen et adoption du projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2007. Concernant le point d’information de son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement, ce dernier a rappelé aux membres du conseil des ministres, les directives du Chef de l’Etat relatives : à la réforme de l’entreprise du Portefeuille de l’Etat ; à l’harmonisation et la finalisation du projet d’ordonnances relatives aux attributions ministérielles et à l’état du territoire.A ce sujet, le Premier ministre, chef du gouvernement, a souligné l’importance que revêtent les entreprises du Portefeuille dans le programme du gouvernement en cours. Il a été constaté qu’à l’état actuel, celles-ci sont moins performantes et nécessitent une réforme en profondeur.Pour y parvenir, la mise en place des mandataires publics s’avère nécessaire. Mais celle-ci tiendra compte des études du Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques, « Copirep » en sigle, et des compétences et probité morale pour éviter la politisation.Le conseil des ministres a décidé de la mise en place d’une commission composée du ministre près le Premier ministre, du ministre du Portefeuille et d’un délégué de la Présidence de la République.Relayant le Premier ministre, le ministre de la Justice a informé les membres du conseil de la nécessité d’apporter des modifications au projet d’ordonnance portant attribution des ministères spécialement en ce qui concerne les ministères de la Recherche scientifique et des Postes et télécommunications.A leur tour, les ministres d’Etat en charge de l’Intérieur, décentralisation et sécurité et celui de la Défense nationale ont fait l’état du territoire.A l’exception de quelques foyers de tension à l’Est de la République et de quelques résurgences de criminalités urbaines à Kinshasa, Lubumbashi et Mbuji-Mayi, la situation sécuritaire est calme sur l’ensemble du territoire national.De ce qui précède, un conseil des ministres extraordinaire va se tenir du 16 au 18 mai prochain pour examiner les projets de loi à soumettre à l’Assemblée nationale notamment sur : 1. le financement des partis politiques ; 2. les statuts des partis politiques ; 3. La loi organique sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni en sigle) et celle relative à la police nationale.Ce conseil des ministres extraordinaire examinera aussi la situation sécuritaire du territoire national et les mesures d’accompagnement de la loi budgétaire en terme d’encadrement de recettes.Au 2ème point inscrit à l’ordre du jour, le ministre du Budget a présenté aux membres du gouvernement le projet de loi contenant le budget de l’Etat pour l’exercice 2007. Après débats et délibérations, le conseil a adopté ce projet qui sera déposé en urgence au Parlement.Commencé 13h00’, la réunion du conseil des ministres a pris fin à 16 heures.Je vous remercie.Toussaint Tshilombo Send, Ministre de l’Information, Presse et Communication nationale, Porte-parole du gouvernement.(Yes)Le Palmarès
Last edited: 12/05/2007 11:11:13
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Les enfants du Kasaï ciblés par la campagne de la vitamine A
Kinshasa, 13/05 - La campagne de supplémentation en vitamine A et de déparasitage en mébendazole en cours dans le Kasaï occidental, devra toucher 1.331.537 enfants dont l`âge varie entre 6 et 59 mois et 1.005.810 autres de 12 à 59 mois, annonce l`Inspection provinciale médicale de Kananga. Cette campagne de 3 jours (du 10 au 12 mai 2007) a mis à contribution les médias sollicités pour mobiliser les parents, afin que le nombre d`enfants récensés soit pris en compte. Selon la coordonatrice provinciale du Programme national de la nutri tion (PRONANUT), Mme Germaine Mbuyi-Bungi, la vitamine A, une fois administrée à chaque enfant de cette catégorie d`âge, renforce la protection contre les infections, stimule la croissance, améliore la vision et assure une prévention de la malnutrition.
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SNCC : des produits agricoles pourrissent dans la gare de Kamina
Katanga Développement 12 May 2007 à 15:10:40
La situation dure, pour certains cas, depuis juin de l’année dernière. Faute d’un nombre suffisant de wagons, la SNCC (Société nationale de chemins de fer du Congo) ne sait pas évacuer les produits agricoles de ses clients gardés dans la gare de Kamina, rapporte radiookapi.net
Symphorien Lukumbi Ngoy, beaucoup de commerçants propriétaires de ces produits ont tout perdu. Certains jusqu’à leur capital du fait de cette situation. Exposés aux intempéries, faute d’entrepôts dignes de ce nom, beaucoup de ces produits se sont détériorés. Cette situation risque d’avoir des répercussions sur la prochaine campagne agricole dans cette région, prévient le président de la Fec/Kamina. D’après lui, les effets se font déjà sentir avec, notamment la chute du prix du maïs dans le territoire de Kabongo, faute d’acheteurs. « Les commerçants n’ont plus d’argent. Nous courons le risque de la famine. Si les récoltes de cette année ne sont pas écoulées, il y a risque que l’année prochaine les agriculteurs ne cultivent pas, parce qu’il n’y aura pas d’acheteurs », a averti Symphorien Lukumbi Ngoy.
Par Radiookapi.net
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L'opposante Marie-Thérèse N'Landu à Bruxelles
Une opposante congolaise qui a passé plus de cinq mois en prison à Kinshasa avant d'être acquittée fin avril, Marie-Thérèse N'Landu Néné, est arrivée ce matin en Belgique « pour se refaire une santé », tout en promettant de poursuivre son combat politique.
Visiblement éprouvée, Mme N'Landu, une ex-candidate à la présidentielle de 2006 en République démocratique du Congo (RDC), a été accueillie à sa descente d'avion à Zaventem par une partie de sa famille, qui vit en Belgique, a constaté l'agence BELGA.
« Vive la liberté, la lutte continue », lançaient certains de ses proches, alors qu'un sympathisant de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba scandait « Kaliba, terroriste, assassin ».
Chef du petit Parti pour la paix au Congo (Congo Pax, opposition) et avocate, Mme N'Landu s'était ensuite ralliée à M.
Bemba, le rival malheureux du président Joseph Kabila au second tour de scrutin. Elle avait été accusée de « prise de commandement à la tête d'un mouvement insurrectionnel » lors d'une manifestation qui avait abouti le 21 novembre 2006 à l'incendie partiel de la Cour suprême de Justice (CSJ) à Kinshasa.
La CSJ examinait alors un recours de M. Bemba contre les résultats du second tour de la présidentielle, qui donnaient le chef de l'État sortant Joseph Kabila vainqueur du scrutin avec 58 % des voix.
Lors de son procès, le ministère public avait requis une peine de vingt ans de prison à l'encontre de Me N'Landu, membre du collectif d'avocats de M. Bemba, et de sept autres prévenus, d'anciens militaires affectés à la protection de l'avocate.
Le tribunal militaire de la Gombe l'avait toutefois acquittée le 30 avril après plus de quatre mois de procès, tout comme neuf autres prévenus, déclarant les chefs d'inculpation « non-établis ».
Mme N'Landu a affirmé vendredi à l'agence BELGA qu'elle allait poursuivre son combat. « Je dois avancer. Je ne peux pas ne pas me rappeler les souffrances de mon peuple », a-t-elle dit, tout en remerciant les pays et les organisations des droits de l'homme qui sont intervenus en sa faveur durant sa détention.
Elle a notamment cité le commissaire européen Louis Michel, les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Karel de Gucht et Armand De Decker, la présidente du Sénat, Anne-Marie Lizin, plusieurs chefs d'État africains, mais également M. Kabila « qui a accepté mon acquittement ».
L'État congolais n'a en effet pas fait appel de la décision rendue par le tribunal militaire, alors que la défense de l'avocate avait dénoncé un « procès politique ».
Elle a quant à elle dénoncé vendredi ses conditions de détention. « J'ai été traité comme un chien », a-t-elle dit, alors que ses proches évoquaient la torture « physique et morale » dont elle a fait l'objet durant ces mois passés en prison.
Dès sa libération, Me N'Landu avait réclamé la libération des « détenus politiques » emprisonnés au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala).
« Les détenus politiques, cela est inconcevable dans une démocratie », avait-elle affirmé à la radio onusienne Okapi. Selon elle, parmi ces détenus politiques se trouvent essentiellement des membres du MLC (Mouvement de Libération du Congo) de M. Bemba qui sont « soumis à des tortures ».
M. Bemba, désormais sénateur et chef de l'opposition parlementaire, a quitté la RDC dans la nuit du 10 au 11 avril à destination du Portugal, officiellement pour y recevoir des soins médicaux durant une période de 60 jours.
Mme N'Landu a pour sa part précisé qu'elle ignorait la durée de son séjour en Belgique, où elle se sent « en liberté ».
Selon ces proches, elle devrait s'y faire soigner et « se refaire une santé ».
(D'après Belga)
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Kalemie: 66 cas d'une suspecte épidémie de rougeole à Kyenge, déjà 1 mort
Katanga Développement 13 May 2007 à 10:50:13
autres nouveaux cas viennent d’être signalés à Nyunzu. Ces cas sont actuellement admis à l’hôpital de cette localité, à 137 kilomètres de Kyenge. Une équipe médicale de Nyunzu est dépêchée dans ce village, rapporte radiookapi.net
Ces informations sont confirmées par le bureau de l’OMS Kalemie. Un cas de décès est déjà enregistré parmi les dizaines de malades identifiés dans le secteur du groupement de Kitenge-Tenge. Des témoins en provenance des villages attaqués affirment que les malades sont soumis à un traitement indigène faute de médicaments. La même suspecte épidémie de rougeole aurait aussi atteint des villages du territoire de Kabalo, à 230 kilomètres, à l’ouest de Kalemie. Par ailleurs, en dehors de ces cas suspects, d’autres enfants présentent plutôt des symptômes de coqueluche, ajoute le point focal de l’OMS Kalemie. Des échantillons de sérum de sang de tous ces cas suspects ont été prélevés et envoyés dans les laboratoires de Kinshasa. Les médecins de Kalemie attendent les résultats pour voir quelle attitude prendre. Entre-temps, à l’OMS Kalemie, on envisage une mission conjointe MDM - Inspection médicale dans la région concernée pour des investigations.
Par Radiookapi.net
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De Gucht plaide la position belge à Washington Mise en ligne le 12-5-2007 7:06
Karel De Gucht s'est entretenu près d'une heure à Washington hier en fin de journée avec Condoleeza Rice. L'occasion pour le ministre des Affaires étrangères de plaider la position de la Belgique dans plusieurs dossiers internationaux auprès de la secrétaire d'Etat américaine. Il a parlé de contacts "francs, ouverts et soutenus".
Revenant sur la République démocratique du Congo et le Soudan, deux pays qu'il a visités ces dernières semaines, il a appelé les Etats-Unis à davantage de multilatéralisme dans le dossier du bouclier antimissile et a dit soutenir l'effort américain en vue d'une indépendance rapide du Kosovo, a-t-il indiqué en substance à l'issue de la rencontre.
Comme il l'avait déclaré à la mi-avril au président congolais Joseph Kabila, Karel De Gucht a plaidé à Washington pour la réinstauration d'un mécanisme de dialogue politique entre la communauté internationale et la RDC pour succéder au Comité international d'accompagnement à la Transition (CIAT).Une consultation devrait ainsi être prévue dans la résolution sur la MONUC que le Conseil de sécurité de l'ONU a programmé d'adopter mardi prochain. "Nous avons fourni un gros effort pour convaincre les Etats-Unis", a commenté M. De Gucht. L'idée d'un tel mécanisme était rejetée par nombre de dirigeants au nom de la souveraineté retrouvée de la RDC.
Autre pays dans lequel s'est rendu récemment le chef de la diplomatie belge, le Soudan fera l'objet de nouvelles discussions en juin au Conseil de sécurité de l'ONU, qui sera alors sous présidence mensuelle belge. Pour le ministre, il existe actuellement une "fenêtre d'opportunités" permettant d'arriver à un accord politique, une nécessité à ses yeux avant toute étape supplémentaire concernant une force de paix.
Quant au projet des Etats-Unis d'installer en Pologne et en République tchèque des éléments de leur bouclier antimissile, Karel De Gucht a critiqué l'approche bilatérale des Etats-Unis. Il réclame avant tout un accord multilatéral sur ce qu'il considère comme une affaire engageant l'Union européenne, les Etats-Unis et l'OTAN.
Sur le Kosovo, après les déclarations du sous-secrétaire d'Etat américain Nicholas Burns affirmant que la province serbe devrait obtenir avant la fin mai son indépendance (surveillée initialement par une mission internationale chapeautée par l'UE), Karel De Gucht a dit soutenir l'espoir des Etats-Unis d'arriver à une résolution onusienne en ce sens avant la fin mai. "La seule solution est l'indépendance", a-t-il affirmé.
Et si certains considèrent que les relations entre Moscou et Washington ont des relents de guerre froide depuis quelques semaines au vu des tensions autour du bouclier antimissile américain ou du Kosovo, M. De Gucht affirme ne pas être parmi "ces pessimistes-là".
La discussion a été ajoutée au programme du ministre qui accompagnera demain et lundi la visite du roi Albert II et de la reine Paola au siège des Nations unies. Le couple royal se déplace à New York pour consacrer la présence de la Belgique au sein du Conseil de sécurité, en tant que membre non-permanent, pour la période 2007-2008.
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Kananga: micro entreprises, des crédits à une quarantaine des femmes
Ces crédits vont de 50 à 200 dollars américains. Ils sont remboursables en quatre mensualités, rapporte radiookapi.net
L’œuvre est de l’ONG italienne Comité international pour le développement des peuples. Les bénéficiaires sont toutes des femmes, chefs de micro entreprises. Avant l’obtention des crédits, elles ont suivi une formation organisée à leur intention. L’objectif de la formation était de renforcer leurs capacités à l’épargne et à l’activation d’initiatives des micro finances pour le développement. « Avec cette formation, nous avons appris à gérer notre argent. Jusque là, on travaillait et on faisait des dépenses inutiles. Maintenant, nous savons comment gérer notre argent, comment faire des dépenses », a déclaré Thérèse Mbuyamba, l’une des participantes. Celle-ci espère agrandir sa boutique et même avoir un jour un magasin, a-t-elle dit.
Par Radiookapi.net
Visite de Louise Arbour en RDC : les ONG locales des droits de l'homme attendent des résultats concrets
Kinshasa Politique et Citoyen 14 May 2007 à 11:25:32
Les organisations congolaises de défense des droits de l’homme attendent de la visite de Mme Louise Arbour des solutions réelles aux problèmes de violations des droits humains en RDC. Elles exigent notamment la libération des personnes arrêtées arbitrairement, selon elles, lors des événements malheureux du 22 et du 23 mars dernier, rapporte radiookapi.net
Selon Amigo Ngonde, le président de l’ASADHO (Association Africaine de Défense des droits de l’Homme), plus de 150 personnes croupissent au CPRK (Centre pénitencier et de rééducation de Kinshasa). Ces personnes avaient été arrêtées arbitrairement, affirme la même source, lors des affrontements les 22 et 23 mars dernier entre les FARDC et la garde rapprochée de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. La suite du dossier de Laurent Nkunda préoccupe aussi les ONG congolaises. D’après Amigo Ngonde, Louise Arbour devrait faire pression pour que cesse la menace du général déchu et qu’aboutisse le mandat d’arrêt lancé contre ce dernier.
Par Radiookapi.net
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Portefeuille de l’Etat : Jeanine Mabunda contre la politisation des mises en place Les mises en place dans les entreprises publiques évoquées lors de la dernière réunion du gouvernement seront bientôt rendues publiques.Jeanine Mabunda, ministre du Portefeuille, y veille et rassure. S’agissant des mandataires en fonction comme de ceux qui seront appelés aux affaires, conformément à l’art. 81 de la Constitution, nul ne peut être inquiété pour ses opinions en public.L’appartenance politique ne constituera pas un critère d’exclusion ni de sélection de qui que ce soit.
Pour redresser la situation actuelle de notre pays comme l’ont souhaité le chef de l’Etat et le premier ministre, la ministre du Portefeuille estime qu’il faut des mesures courageuses, non partisanes sur base des critères qui privilégient la compétence, la bonne gouvernance et la gestion axée sur les résultats à impact visible pour la population. Elle l’avait du reste recommandé lors de sa dernière rencontre avec les mandataires publics le 3/5/2007.Les mandataires devront retenir que les mises en place seront opérées dans la cohérence et la continuité comme à la SNEL, la Régideso et la Miba où seuls des critères objectifs ont été pris en compte.Celles-ci s’inscrivent dans la logique des cinq chantiers du Chef de l’Etat. Les entreprises publiques doivent contribuer activement au relèvement de la situation de la population.
Joseph KankaKinshasa, 14/05/2007 (Le Phare, via mediacongo.net)
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Congo-Kinshasa: Kasaï Oriental, création de 2.000 emplois rémunérateurs
Le Potentiel (Kinshasa)
14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Acp/LpKinshasa
Plus de deux mille emplois rémunérateurs modernes seront produits au cours du deuxième semestre de l'année en cours, en vue de stimuler un envol économique réel, source de bonheur de la population.
Ces propos sont du gouverneur de province du Kasaï Oriental, Trésor Kapuku Ngoy, prononcés lors de la commémoration du 106ème anniversaire de la Journée internationale du travail. Le gouverneur de province, rapporte l'ACP, a expliqué à ses administrés que l'assainissement de l'environnement légal, juridique, fiscal, financier, administratif et douanier à travers les incitations assorties du code des investissements, est une stratégie dont les résultats seront liés à la volonté et au travail de tous. La création d'emplois est l'occasion donnée pour lutter efficacement contre la pauvreté. Elle permettra, par ailleurs, à la province d'atteindre la croissance indispensable au développement harmonieux et durable de sa population estimée à 7 millions d'habitants. Trésor Kapuku a exhorté les uns et les autres à aimer chacun son métier, estimant que «travailler avec courage et abnégation équivaut à apporter sa pierre à la reconstruction de cette entité sinistrée».
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Ce, après avoir reconnu l'état déplorable dans lequel se trouve son entité au plan socio-économique, caractérisé par le manque d'infrastructures de base, l'impraticabilité des routes, l'absence d'eau potable et d'énergie électrique ainsi que la pénurie de médicaments dans les hôpitaux et le marasme économique de la population.
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Mouvements suspects au Nord-Kivu : f orte concentration d’hommes armés à Nyabiondo Les nouvelles en provenance de l’Est du pays sont alarmantes. Après les déclarations de Nkundabatware qui nargue (NDLR : le mot est bien à sa place!) le Gouvernement et les FARDC, un autre feuilleton, et non des moindres, vient de créer la psychose à Nyabiondo, une bourgade située à 90 Km au Sud-Ouest de Goma, dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu.
Il y est fait état d’une forte concentration d’hommes armés depuis des semaines à Nyabiondo et dans les villages voisins. Selon des sources crédibles, ces hommes armés sont constitués d’anciens éléments Mai-Mai démobilisés et des déserteurs des brigades intégrées dans l’Ituri, dans le Sud-Kivu et dans d’autres localités des territoires de Walikale et Masisi. Ils veulent empêcher le déploiement des éléments de la brigade mixée Charly. Interrogées à ce sujet, les autorités de la 8ème région militaire ont confirmé cette présence. Elles disent être «sur le point de régler la situation». Regroupement La présence de ces hommes armés incontrôlés inquiète la population, indique nos sources qui précisent, par ailleurs, que pour plusieurs habitants de Masisi, ce groupe est présent non seulement dans le Nord-Kivu mais aussi dans certaines localités du Sud-Kivu. «Ces hommes ne sont pas sous contrôle des FARDC. C’est depuis le 27 avril dernier qu’un regroupement de ces hommes a été observé. Deux cents parmi les nouveaux venus se sont ralliés aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) basées dans la même région. Leur objectif serait de s’attaquer aux éléments de la brigade mixée Charly. Celle-ci est positionnée à environ 4 kilomètres à l’Est de Nyabiondo», a affirmé la source, sans ajouter d’autres détails à radiookapi.net qui livre cette information. Cité par la source, Muhima Baibika, administrateur adjoint de Masisi a aussi confirmé la nouvelle. Pour lui, une partie de ces hommes s’est déjà repliée, depuis mardi 8 mai dernier, en direction de Kilambo, dans le territoire de Walikale. L’autre partie commandée par un certain Colonel Darius, s’est alliée aux Fdlr et reste jusqu’à présent dans la localité de Nyabiondo, dans le Masisi. Cependant, l’administrateur adjoint de Masisi n’a pas donné le nombre exact de ces éléments armés «incontrôlés». De son coté, le colonel Delphin Kahimbi, commandant adjoint de la 8ème région militaire, a confirmé les mêmes informations, parle aussi de la présence d’hommes armés non identifiés dans le secteur de Nyabiondo. Il n’en donne pas d’autres détails. Selon lui, leur dossier est géré « de manière responsable ». Nyabiondo est situé à environ 90 kilomètres au sud-ouest de Goma.Attaques précédentes Il sied de rappeler que les FDLR ne sont pas à leur première expérience d’attaques contre les positions des FARDC dans cette partie du pays. La semaine dernière déjà, une attaque a été perpétrée par des éléments des FDLR contre les positions des FARDC basés dans leur quartier général, près de Rutshuru. Cette attaque a donné lieu à une riposte de la brigade Charly appuyée par les éléments de la Monuc dans le village de Kalengera. D’où, le déplacement des milliers de populations qui fuient les affrontements et les pertes en vie humaines que l’on déplore parmi les populations civiles. La situation sécuritaire est donc préoccupante dans l’Est du pays. Il est temps que le Gouvernement prenne des mesures draconiennes, pour mettre fin à cette «aventure». Au lieu de s’offrir en spectacle à la télévision pour fournir des explications à une population qui n’a que trop souffert.
WKKinshasa, 14/05/2007 (L’Observateur, via mediacongo.net)
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Va-t-il arriver jusqu’au bout ?: Le ministre des Hydrocarbures veut revisiter les clauses des contrats signés pendant la transition Sous d’autres cieux, c’est-à-dire, dans des pays dits développés ou des vieilles démocraties, si le principe de la continuité de l’Etat est érigé en règle d’or pour assoire le concept de la bonne gouvernance, en République démocratique du Congo par contre, ce principe est simplement bafoué. On fait table rase des initiatives prises avant par les prédécesseurs. Si c’est dans le sens d’améliorer ou de faire prévaloir les intérêts de la communauté nationale, c’est tout à fait normal. Mais, ça devient marrant au cas où la démarche se prête gratuitement dans des suspicions parce qu’on veut soi-même goutter à la sauce avant de procéder à la signature d’un contrat qui engage le devenir de la nation congolaise.Nous pensons que tel n’est pas le cas pour le ministre des Hydrocarbures M. Lambert Mende Omalanga qui adhère au vœu formulé par les honorables députés originaires de la province Orientale. Un vœu selon lequel, les honorables députés demandent au ministre précité de réexaminer ensemble les clauses de différents accords signés pendant la transition entre la RDC et les sociétés pétrolières qui veulent investir au pays. Concrètement, ils cherchent à connaître la part de la province Orientale sur l’exploitation du pétrole dans le lac Albert. Au cours de leurs, Lambert Mende a rassuré ses interlocuteurs de sa ferme volonté de veiller aux intérêts des populations locales. Jamais, précise-t-il « on ne laissera personne violer les intérêts sociaux des populations qui accueillent des projets pétroliers auxquels, elles doivent être les premiers bénéficiaires ». Ira-t-il oui ou non jusqu’au bout de sa logique ?Il n’est un secret pour personne, le secteur des hydrocarbures est un secteur stratégique et glissant. Si bien que s’il n’est pas bien maîtriser, on peut avoir des faits d’entraînements négatifs qui peuvent nuire au pays sur le plan économique. Les multinationales qui ont acquis le monopole dans la zone côtière travaillent quelque peu en vase clos ou à circuit presque fermé. Les congolais sont souvent loin des plates-formes où se déroule le processus d’extraction du pétrole. C’est ce qui crée continuellement des suspicions et des doutes du gouvernent sur ces entreprises sur lesquelles l’Etat donne l’air d’être floué. Il n’a pas vraiment la main mise.Comment comprendre que ce soit la RDC, le Cabinda, l’Angola et le Congo Brazzaville, nous exploitons tous sur la même nappe pétrolière ou roche mais curieusement, l’ont dit que notre brut qu’il est trop lourd et trop salé. Il contient trop des déchets (60%) par rapport au carburant lui-même (40%). Aussi, nos entreprises au Congo ont une faible production. En moyenne 15 à 20.000 barils par jour. Cependant, l’Angola produit environ 500.000 milles barils par jour et le Nigeria 1 millions de barils par Jour.Ainsi, le ministre Mende Omalanga a la lourde tache d’éclairer l’opinion pour savoir combien existe-t-il des prévisions des réserves dans la mer et quelle quantité produit-on exactement par jour ? Enfin, pourquoi il ne revient pas à la Socir qui a coûté une fortune à l’Etat congolais de raffiner le brut congolais ?That is the question!Kinshasa, 14/05/2007 (La Prospérité, via mediacongo.net)
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Nations unies - Visite royale
Le dynamisme de la diplomatie belgePhilippe Paquet
Mis en ligne le 15/05/2007
C'est un moment particulièrement opportun qu'Albert II avait choisi pour effectuer, lundi, une visite officielle au siège des Nations unies à New York, alors que la Belgique siège, pour deux ans, au Conseil de sécurité. Celui-ci doit, en effet, voter ce mardi une résolution qui prolongera jusqu'au 31 décembre 2007 le mandat de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc). Par ailleurs, le Conseil pourrait adopter, avant la fin du mois, une résolution qui, en suivant les recommandations du plan Ahtisaari, doit mener le Kosovo à l'indépendance.
C'est un moment particulièrement opportun qu'Albert II avait choisi pour effectuer, lundi, une visite officielle au siège des Nations unies à New York, alors que la Belgique siège, pour deux ans, au Conseil de sécurité. Celui-ci doit, en effet, voter ce mardi une résolution qui prolongera jusqu'au 31 décembre 2007 le mandat de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc). Par ailleurs, le Conseil pourrait adopter, avant la fin du mois, une résolution qui, en suivant les recommandations du plan Ahtisaari, doit mener le Kosovo à l'indépendance.
Chef du protocole belge
Le Roi a été accueilli, lundi matin, aux Nations unies par une compatriote : chef du protocole, Alice Hecht, est sans doute la personnalité belge qui a approché le plus grand nombre de chefs d'Etat et de gouvernement étrangers puisque c'est elle qui les introduit, chaque année, à la tribune des Assemblées générales de l'Onu. Elle a guidé Albert II à travers le dédale de couloirs et de bureaux qui forment la coulisse de ce que de Gaulle appelait "le Grand Machin". Présence belge oblige, la visite eut pour point d'orgue la salle du Conseil de sécurité où, de l'environnement à la justice sociale et au développement, se débattent et se règlent - idéalement - bien plus de problèmes internationaux que les seules questions de paix et de sécurité qui formaient le mandat du Conseil quand l'Onu fut fondée à San Francisco, en 1945.
Avant d'être reçu par le nouveau secrétaire général, Ban Ki-Moon, le Roi a pu conférer avec le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur américain Zalmay Khalilzad. Le Roi, qui est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, s'est réjoui de l'inclusion, dans la résolution sur le Congo, d'un mécanisme d'accompagnement politique, une revendication centrale de la diplomatie belge. Interrogé après la rencontre, M. De Gucht a précisé qu'en tête des priorités de la Monuc, figurait l'instabilité dans l'Est du Congo, mais aussi la sécurité à Kinshasa et dans l'Ouest du pays "qu'il ne faut pas sous-estimer". Quant aux effectifs de la Mission au-delà du 31 décembre, le ministre se propose d'évaluer la situation le moment venu.
Le Kosovo a été également discuté avec Ban Ki-Moon, tout comme la situation au Darfour et l'avenir du Kosovo. M. De Gucht a estimé que de nouvelles discussions avec la Russie seront indispensables pour éviter un veto russe à la résolution que les Etats-Unis voudraient voir voter sous leur présidence, ce mois-ci, mais qui, à défaut, sera confiée aux bons soins de notre pays, qui présidera les travaux du Conseil de sécurité en juin. Tous les efforts visent à obtenir des Russes une abstention, à défaut de les voir soutenir un plan qui arrache la province du Kosovo à leur traditionnel allié serbe.
Cinq diplomates en renfort
Au gré de ses entretiens, le Roi aura pu apprécier le dynamisme de la diplomatie belge. La représentation permanente auprès de l'Onu accueille cinq diplomates supplémentaires durant les deux années de présence au Conseil de sécurité, tandis que la direction Nations unies au ministère, à Bruxelles, est également renforcée. "C'est tout à fait suffisant", commente l'ambassadeur Johan Verbeke, en expliquant que la Belgique ne pouvait pas fournir un effort comparable à celui de l'Italie, l'autre nouveau membre européen du Conseil, qui a ajouté dix-sept diplomates à son effectif habituel. "Certes, nous travaillons beaucoup, mais nous avons encore des week-ends à peu près convenables. Le plus souvent..."
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La localité de Minembwe désormais sous l'autorité administrative de Fizi
Sud Kivu Politique et Citoyen 14 May 2007 à 16:49:51
Le ministre de l’Agriculture du gouvernement provincial du Sud-Kivu, Kibibi Kamanzi a annoncé cette nouvelle vendredi dernier à Minembwe même. C’était en présence de l’administrateur du territoire de Fizi Tabu Emedi Zocko, qui effectuait pour la première fois le voyage dans cette entité, rapporte radiookapi.net
La priorité de son action dans cette entité, a déclaré l’administrateur de Fizi, sera de canaliser toutes les recettes de Minembwe pour son développement. Actuellement, Il n’existe aucune infrastructure routière dans cette localité hormis l’unique voie encore en construction grâce à une ONG internationale. Minembwe avait été érigé au statut d’un territoire à l’époque de la guerre par les autorités de l’ancien mouvement politico-militaire le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie). Le gouvernement provincial du Sud-Kivu ne s’est pas exprimé sur le futur rôle des anciennes autorités administratives.
Par Radiookapi.net
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Lubumbashi : massacre de Kilwa, le procès a repris
Katanga Politique et Citoyen 14 May 2007 à 17:26:46
La séance de ce lundi a été consacrée à l'audition du principal accusé, le colonel Ilunga Ademard. Celui-ci avait en face de lui le ministère public et la partie civile, rapporte radiookapi.net
Dix de onze prévenus étaient présents à l’audience de ce jour. Après lecture des faits portés à leur charge, le premier président de la cour a invité le colonel Ilunga à répondre aux questions des juges. A la question de savoir où se trouvait-il lorsque la cité de Kilwa est tombée entre les mains des insurgés, il a répondu qu’il était à Pweto, à 135 kilomètres de Kilwa. Ensuite, pour arriver à Kilwa, ils ont réquisitionné des camions de l’entreprise Anvil Mining, a poursuivi l’officier, avant d’affirmer qu’ils avaient lancé deux bombes sur Kilwa. D’après le colonel Ilunga Ademard, l’une des bombes était tombée dans la rivière, et l’autre à l’état-major de la police où se trouvaient, selon lui, les insurgés. « Il n’y avait eu aucune maison brûlée », s’est-il défendu. La séance s’est poursuivie avec les avocats de l’officier et ceux de la partie officielle. Les deux camps ont pris tour à tour la parole pour défendre leurs clients ou poser telle ou telle question d’éclaircissement. Le colonel Ilunga et consorts sont poursuivis entre autres pour crimes de guerre.
Par Radiookapi.net
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Kengo wa Dondo pour la paix et la justice, supports de développement
Kinshasa Politique et Citoyen 14 May 2007 à 19:13:55
C’est la quintessence du discours prononcé par le tout nouveau président du Sénat ce lundi 14 mai, à l’occasion de l’installation officielle du bureau définitif de cette institution. Léon Kengo wa Dondo a mis l’accent sur la paix et la justice, supports, selon lui, de tout développement, rapporte radiookapi.net
« La charge que vous venez de me confier est nouvelle. Je vais m’en acquitter avec humilité. Je serai donc à l’écoute de tous et de chacun… », a déclaré Kengo wa Dondo. Pour lui, sa victoire est le triomphe de la démocratie. Elle n’est pas la victoire d’un camp contre un autre. Auquel cas elle ne doit pas susciter d’inquiétude. Elu indépendant, le nouveau président du Sénat se dit centriste. Cette position lui permet, poursuit-il, de rapprocher voire de concilier le contraire et pas de diviser. Kengo wa Dongo reconnaît la place et le rôle de l’opposition : «Conformément à l’article 8 de la constitution, la démocratie ne se conçoit pas sans l’opposition. Par conséquent, elle (Ndlr : l’opposition) doit disposer de droits liés à son existence. Sinon, elle serait tentée de s’exprimer hors du parlement avec toutes les conséquences que cela comporte » Quant à l’article 75 de la même constitution, la rumeur publique lui confère une portée politique, alors qu’il s’agit d’une disposition éminemment mécanique, a indiqué M. Kengo. « Je suis élu président du Sénat et non vice-président de la République avec droit de succession », a-t-il conclu.
Par Radiookapi.net
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Congo-Kinshasa: L'OIF pour la promotion des productions des télévisions nationales africaines
Le Potentiel (Kinshasa)
12 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Kinshasa
Les télévisions nationales du Burkina Faso et du Sénégal et une dizaine de sociétés de production de télévision privées (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Maurice, République démocratique du Congo, Tunisie) ont été invitées par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à promouvoir leurs productions les plus récentes au Marché international des programmes de télévision (MIP TV) qui s'est tenu à Cannes (France) du 16 au 20 avril 2007.
Le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), partenaire de l'OIF, a présenté pour sa part « Femmes battantes », une collection de 8 documentaires de 26 minutes chacun réalisés par des femmes de divers pays d'Afrique subsaharienne ainsi qu'une série de 8 documentaires regroupés sous le titre « Alter métier », produits par sept télévisions de pays francophones : Bénin, République centrafricaine, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Seychelles, Vietnam.
L'OIF participe au MIP-TV de Cannes régulièrement depuis 1997. Elle a ainsi assuré la promotion et la diffusion d'environ 500 productions audiovisuelles de nombreux pays francophones du Sud, leur permettant une meilleure visibilité sur le marché international. Avec son programme « Image », l'OIF aide les producteurs et créateurs du secteur audiovisuel - cinéma et télévision - des pays francophones du Sud à réunir les moyens financiers de production (dans le cadre de son Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud) à parfaire leurs talents et à distribuer leurs produits notamment en assurant leur promotion au Marché international du Films de Cannes et au Marché international de télévision et du cinéma africain de Ouagadougou (Burkina Faso). Elle consacre à ce programme, chaque année, plus de 2 millions d'euros.
--------------------------------------------------Congo-Kinshasa: Alors qu'elle vaut 7 millions USD, la concession de la société Bata bradée à 800 mille dollars Us
Le Potentiel (Kinshasa)
12 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Diosso OlivierKinshasa
La société Bata, installée, depuis 1936, en République démocratique du Congo, alors Congo-Belge, est rayée de la liste des entreprises congolaises. Son certificat de décès a été signé hier vendredi 11 mai par le Tribunal de grande instance (Tgi) de Kinshasa/Gombe avec son déguerpissement de la concession où est implantée son usine sise avenue des Poids lourds dans la commune de Limete. Car, cette société a été vendue « aux enchères » au plus offrant, un sujet libanais, un certain Ashour Satar, qui l'a acquise à 800 mille dollars US, à la suite d'une décision judiciaire.
La société Bata va cesser d'exister en République démocratique du Congo. Son patrimoine mobilier et autres matériels de travail se retrouvent, depuis hier vendredi 11 mai 2007, dans la rue. Sur décision de justice. Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe ayant ordonné le déguerpissement. Même les machines doivent être démantelées.
Abordé par la presse, l'Administrateur-délégué (AD) de la société Bata, Yaya Désiré Tuluka, qui s'est refusé à tout commentaire en attendant son point de presse qu'il tient aujourd'hui samedi 12 mai, a simplement déploré la spoliation dont fait l'objet Bata. Même si cette société devait effectivement être vendue, il ne comprend pas comment une concession expertisée officiellement à 7 millions de dollars US puisse être aliénée à 800 mille dollars. Une vente aux enchères pour laquelle il n'y a eu, curieusement, qu'un seul acheteur, déplore l'AD de Bata.
En outre, il a fait remarquer que le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a déjà été dessaisi de ce dossier, qui oppose Bata à la société Canari, au profit de celui de Kinshasa/Kalamu. Alors que le dossier court encore dans une autre juridiction, le Tgi de Kinshasa/Gombe a pris cette grave décision. En effet, cette juridiction a dépêché un huissier de justice exécuter la décision condamnant Bata au paiement de 87 mille dollars US représentant les chaussures de la société Canari mise en consignation dans les points de vente de la société Bata. Seulement, cette dernière ne sera pas épargnée par les pillages de septembre 1991 et de janvier 1992. En 1993, Canari saisira la justice pour que la marchandise lui soit restituée en espèces. Se trouvant dans l'incapacité de payer cette « dette », parce que elle-même victime de pillages, le règlement de ce litige a donc pris du temps, jusqu'à ce que le Tribunal ait décidée la vente de la société. L'AD Yaya Désiré Tuluka va fixer l'opinion sur cette affaire.
Par ailleurs, voulant connaître son point de vue, l'acheteur a laissé entendre qu'il n'avait pas de déclaration à faire à la presse. Il en est de même de l'huissier de justice
A noter que le mobilier, le matériel et autres biens de la société sont entassés de l'autre côté de la route.
Les agents, empêchés d'accéder dans les installations de la société, exprimaient, à qui voulait les entendre, leur indignation, fulminant de colère. Pour eux, la décision de justice n'a pas été correcte.
Quant aux membres de quatre familles logées dans la partie résidentielle de la concession, ils ont aussi assisté impuissants à leur déguerpissement. Leurs biens se retrouvent également de l'autre côté de l'avenue des Poids lourds et leurs maisons ont été scellées.
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Congo-Kinshasa: Gizenga dans la tourmente
Le Phare (Kinshasa)
14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Kimpozo Mayala
Les Congolais en général et les Kinois en particulier croient rêver en apprenant, le jour même de l'élection de Léon Kengo wa Dondo à la présidence du Sénat, la hausse des prix du carburant.
En portant le litre d'essence de 510 FC à 580 FC, le gouvernement Gizenga rappelle à nos compatriotes le paradoxe des années '80, où la rigueur avait fait de l'ex-Zaïre l'élève modèle du FMI, sans retombées positives pour l'assiette du plus démuni des Zaïrois de l'époque. A telle enseigne que Mobutu fut contraint, au terme d'une mémorable session du Comité Central de l'ancien parti unique en 1986, d'avouer publiquement " qu'on ne mange pas la rigueur ", désavouant ainsi pour une fois les politiques anti-sociales du FMI et de la Banque Mondiale.
Les Congolais commencent à se demander, trois mois après son investiture, si le Premier ministre n'est pas en train de les entraîner dans un feuilleton du même genre c'est-à-dire la rigueur pour les plus démunis et l'opulence pour la classe au pouvoir. Le dernier réajustement des prix de vente des produits pétroliers est perçu comme un signal fort négatif sur le social des millions de compatriotes toujours dans l'attente du démarrage des chantiers du Chef de l'Etat comme de ceux du chef du premier gouvernement de la 3me République.
Connaissant le sens que les décideurs congolais donnent aux mesures " d'encadrement " de chaque épisode marquant la révision à la hausse des prix de commercialisation du carburant au détail, les consommateurs congolais ne se doutent pas des lendemains difficiles qui se profilent à l'horizon.
La logique de l'anticipation
En termes chiffrés, le litre d'essence a subi une augmentation d'environ 16 %. Selon des experts des ministères de l'Economie et des Hydrocarbures, qui semblaient banaliser la hausse, cela ne devrait pas avoir un impact trop négatif sur les bourses de nos compatriotes. Or, les moeurs bien de chez nous veulent qu'à chaque vérité des prix du carburant corresponde la vérité des prix des biens et services, à commencer par le secteur du transport en commun.
Sur ce terrain en effet, l'emballement des tarifs à Kinshasa varie de 150 FC à 200 Fc la course en taxi ou taxi-bus entre la Gombe et Matonge/Victoire. Des parcours plus longs vont coûter davantage cher dans la capitale comme en provinces, surtout dans les liaisons terrestres, aériennes, fluviales, ferroviaires et lacustres sur l'ensemble du territoire national.
Naturellement, les coûts d'exploitation pour les opérateurs économiques spécialisés dans la production locale ou l'approvisionnement du pays en biens et denrées de première nécessité vont flamber. Quoique disent les experts proches du gouvernement, le Congolais va inévitablement acheter plus cher non seulement son billet d'avion, de train, de bateau et de bus, mais aussi sa chikwangue, son bol de farine de manioc, son pain, sa botte de légumes et de feuilles de manioc, sa bière, sa cigarette, son eau, son électricité, son ciment, son sucre, son clou, son cachet d'aspirine, etc.
C'est là le tableau généralement projeté devant les Congolais chaque fois que le prix de vente du carburant prend l'ascenseur.
Le social du Congolais au plus bas
Les Congolais ont entendu leur Premier ministre prendre, entre autres engagements, le jour de son investiture, celui de lutter contre la pauvreté. Jusqu'ici, les signes du changement des conditions de vie du Congolais moyen se font attendre. Au contraire, c'est un signal négatif qui annonce le bouclage du projet de budget 2007 que le gouvernement s'apprête à déposer au Parlement.
D'où d'aucuns s'interrogent sur la suite des événements dans un Etat qui donne l'impression de s'inscrire dans les discours de ses partenaires occidentaux sur la bonne gouvernance et la lutte contre la pauvreté sans pour autant traduire les effets d'annonce par des actes concrets. Ce n'est pas en tout cas à travers des réajustements à la hausse des prix de vente du carburant que la misère du commun des Congolais pourrait se muer en " chantier de prospérité ", selon l'expression chère à un membre du gouvernement Gizenga.
Chaque jour qui passe, l'avenir des Congolais semble davantage s'assombrir au plan social. Manger, se déplacer, se loger, se faire soigner, s'instruire, trouver un emploi, vivre en sécurité, s'aménager une tombe, se divertir relève désormais d'une gymnastique compliquée. Alors qu'il avait suscité beaucoup d'espoirs lors de sa désignation comme Premier ministre, Antoine Gizenga fait de plus en plus douter des millions de Congolais sur sa capacité à leur faire oublier les affres de l'enfer social. Crédité d'un pouvoir d'achat inférieur à un dollar américain, le Congolais reste logé à une enseigne peu enviable.
Des interrogations sur la structure des prix
Des interrogations traversent de nombreux esprits au sujet de la " structure des prix des produits pétroliers ". Depuis qu'elle existe, cette innovation apporte peut-être des résultats au niveau du trésor public mais les masses ont du mal à les percevoir. Pour ne prendre que le cas des routes, leur état globalement désastreux sur l'ensemble du pays peut pousser certains à croire au détournement des recettes provenant de la taxe routière incluse dans le prix de vente du litre de carburant à la pompe.
Quant aux autres éléments de la structure des prix des produits pétroliers inconnus du grand public et tout aussi sans impact visible sur le vécu quotidien du Congolais, il serait temps qu'ils soient rediscutés ou carrément évacués, de manière à faire jouer la vraie vérité des prix dans le secteur de la commercialisation des produits pétroliers. L'on sait que dans les milieux aéronautiques par exemple, le kérosène congolais est réputé le plus cher de la planète. Et pour cause ? Nul ne le sait avec certitude, en dehors du cercle des initiés. Conséquence : les compagnies internationales desservant Ndjili préfèrent s'approvisionner dans les aéroports des pays de la périphérie où le carburant est moins cher.
Le flou qui entoure le concept de la " structure des prix des produits pétroliers " fait penser à un mal qui ne dit pas son nom mais dont les Congolais continuent de souffrir inutilement depuis des années.
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Congo-Kinshasa: Province Orientale, des milliers de déplacés fuient la présence de rebelles ougandais à Dungu
Le Potentiel (Kinshasa)
14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
SYLVAIN KAPUYAKinshasa
Des milliers de civils ont fui ces derniers mois leurs villages, situés à l'extrême Nord-Est de la République démocratique du Congo. Et pour cause. Ces civils sont inquiétés par la présence des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), ont rapporté de source locale de Dura.
D'après l'administrateur du territoire de Duru, M. Stanley Lokangu, les rebelles de la LRA sont toujours dans le parc national de la Garamba, situé à la frontière avec le Soudan.
« Il y a des milliers d'habitants qui ont fui à cause de la présence de ces hommes en arme et qui refusent de repartir chez eux ».
Ces hommes armés « ne s'attaquent pas à la population, mais viennent régulièrement demander des machettes, des houes, des bêches, pour travailler. Le problème est qu'ils sont armés, que ce sont des étrangers et qu'ils font peur à la population », a-t-il poursuivi.
Selon des élus locaux cités par la radio Okapi, plus de 5.000 personnes se seraient déplacées ces derniers mois et plusieurs villages seraient actuellement occupés par la LRA.
« Nous attendons toujours que les négociations aboutissent, que ce groupe armé quitte notre territoire », a ajouté M. Lokangu. L'armée ougandaise et la LRA ont signé le 3 mai un accord définissant les objectifs des discussions de paix en cours.
Ces négociations, maintes fois interrompues, ont repris en avril à Juba, dans le Sud-Soudan, et visent à mettre un terme à un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes en Ouganda depuis 1998.
A en croire la même source, le chef de la LRA, Joseph Kony et quatre de ses adjoints sont poursuivis pour crime contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
De nombreux rebelles de la LRA - dont beaucoup d'enfants soldats - sont retranchés dans des endroits très reculés dans la brousse entre le Nord de l'Ouganda, le Sud du Soudan et l'Est de la RDC, des régions frontalières qui servent de base et/ou de zone de repli à la LRA.
Selon les observateurs, le gouvernement doit s'impliquer en négociant avec l'Ouganda et le Soudan afin de trouver une solution visant la sécurisation des populations de la contrée. On se rappelle qu'en dehors de la LRA, la province Orientale est envahie depuis l'année dernière par des « Mbororo ». Ceux-ci sont des ressortissants du Soudan, du Tchad et autres pays qui seraient à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux. Ce qui est curieux d'après les habitants locaux, c'est de constater que ces pasteurs sont lourdement armés. Puisque le gouvernement est au courant de la présence de ces envahisseurs sur le territoire national, on s'attend à ce qu'une solution vienne de l'Exécutif en vue de sécuriser les populations de ce recoin.
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Congo-Kinshasa: La terre a tremblé à l'AMP - les leçons du triomphe de Kengo
Le Phare (Kinshasa)
ANALYSE14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Kenge Mukengeshayi
Principale question du week-end : que s'est-il donc passé pour que Kengo wa Dondo puisse rafler la présidence du Sénat dans une assemblée dominée par la famille politique présidentielle ?
Certes, Le Phare, fidèle à sa tradition d'analyse et d'anticipation, pouvait prédire, en termes d'équation personnelle et loin de tout sentimentalisme, que Kengo wa Dondo était sur une courbe ascendante, et que les hésitations au sein de la coalition présidentielle révélaient un malaise dont l'ancien Premier Ministre serait le principal bénéficiaire (Le Phare N0 3075 du jeudi 10 mai 2007 ).
Certes aussi, les divisions au sein de l'AMP - la colère des candidats kasaïens, la mauvaise humeur des partisans de Yerodia ou ceux de Marini Bodho - n'expliquent pas tout. Depuis le célèbre HCR-PT de la Transition mobutienne, Kengo wa Dondo est un habitué de ce genre de chevauchée solitaire, tel un mousquetaire, étalant avec une impitoyable sérénité son talent et son savoir-faire, son expérience, sa profonde connaissance des hommes, son riche carnet d'adresses, son tentaculaire réseau et son incroyable puissance.
Certes enfin, très discrètement, des partenaires parmi ceux qui comptent avaient fait passer le message, après les événements de mars qui ont pu faire craindre un retour à la pensée unique, qu'ils souhaiteraient voir un opposant occuper le perchoir du Sénat. L'AMP ne semble pas avoir vu le vent tourner.
Mais Léon Kengo a surtout su jouer, en maestro. Indépendant, il prenait ostensiblement, en posant sa candidature, ses distances avec la plate-forme Union pour la Nation, soldait subtilement les comptes du deuxième tour de la présidentielle qui a laissé tant de blessures après avoir obligé chaque acteur à faire son choix.
Homme d'Etat connu pour sa rigueur, il avouait par son entourage interposé le culte à l'impartialité, ne retenant en fin des comptes que le bénéfice de sa capacité à parler Etat et service de la nation, à jeter des passerelles entre les deux grandes familles politiques issues de la dernière présidentielle. N'empêche que pour l'histoire la question demeure : comment l'AMP a-t-elle pu perdre ce poste parmi les plus prestigieux et les plus convoités ? Question d'autant plus pertinente que sur d'autres postes à pourvoir, on a vu la même coalition faire preuve de pugnacité, occupant à la fin quatre sièges sur sept au sein du Bureau définitif de la Chambre haute.
Capacité de nuisance ou crédibilité ?
Tout au long de la semaine écoulée, dans des rencontres provinciales dirigées par des « doyens » de circonstance ou lors des réunions « discrètes » dans des restaurants tels que Château Margaux, la mobilisation semblait pourtant totale au sein de l'AMP, quand bien même tout le monde n'avait pas toujours le même traitement par rapport aux « avantages » de la campagne, avec les blessures que cela implique. Officiellement, le mot d'ordre relayé par les leaders de la coalition consistait à mettre en échec « la capacité de nuisance » de l'ancien Premier Ministre.
Mais toute cette campagne n'a pas suffi face à la capacité d'organisation de Kengo wa Dondo, son travail de persuasion sur le terrain, les divisions au sein de l'AMP et - ce qu'on ne souligne pas assez - ses puissants soutiens à l'extérieur du pays, parmi les partenaires traditionnels de la RDC qui avaient déjà dit tout le mal qu'ils pensaient de la gestion des événements du moins de mars dernier, au point de réclamer des gages que le processus ne déraperait plus et que l'Opposition aurait toujours son mot à dire au sein des institutions.
Kengo wa Dondo président du Sénat, semble donc, en définitive, être le fruit d'un concours de circonstances particulièrement favorable. Mais aussi celui d'une remarquable organisation et d'une incontestable réputation de travailleur acharné, d'homme d'Etat rigoureux doté d'une expérience solide, jouissant de beaucoup d'entrées chez nos partenaires traditionnels et dans les institutions financières internationales. Où l'avènement de Kengo a généralement été perçu comme le gage de la crédibilisation à la fois de l'institution sénatoriale et du processus politique mis à mal par les événements de mars dernier, à pousser les bailleurs des fonds de plus en plus réticents, face à ce qu'ils ont perçu comme des velléités de retour à la dictature, à délier les cordons de la bourse.
Deuxième personnage de l'Etat
Autant d'exigences, d'obligations et de responsabilités que de motifs de vaine jouissance ou de triomphalisme. Tout le monde en a pris conscience dans son entourage, avoue l'un des plus proches collaborateurs du tout nouveau président du Sénat. Kengo wa Dondo devra donc, très rapidement, explique encore ce dernier, apporter la preuve que sa réputation n'est pas usurpée. Que son carnet d'adresses et ses relations avec nos partenaires traditionnels ne sont pas une invention. Qu'il est en mesure d'infuser et de diffuser une autre culture de l'Etat, tournée vers le travail et l'efficacité. Qu'il est capable de promouvoir le dialogue ainsi que des rapports apaisés entre acteurs politiques.
C'est donc avec beaucoup de modestie que Kengo wa Dondo a accueilli sa victoire, ajoute la même source, indiquant au passage que le nouveau président du Sénat a tout de même pris acte du fait que les Kinois ont salué sa détermination à revenir, progressivement, aux devants de la scène politique. Au-delà, précise-t-il, pour l'ancien Premier Ministre, le Sénat reste et demeure avant tout un espace d'expression démocratique.
Kengo wa Dondo se voit donc, poursuit-il, dans le costume d'un médiateur, d'un arbitre entre deux équipes dont il n'entend pas porter les couleurs, mais qu'il se doit d'aider à jouer loyalement le jeu, dans le respect des règles. En d'autres termes, Kengo récuse l'image de la victoire d'un camp sur l'autre, ou d'une cohabitation, synonyme de conflictualité. « Le chef de l'Etat a été élu sur un programme précis. Il revient à toutes les institutions et à leurs animateurs d'y apporter leur contribution dans l'intérêt de tous les Congolais », conclut-il.
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Congo-Kinshasa: William Swing estime que « personne ne peut être satisfait de la situation sécuritaire et humanitaire au Nord-Kivu »
United Nations (New York)
14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
Indicateurs militaire, sécuritaire et humanitaire au rouge et tensions intercommunautaires en hausse : les changements tant attendus par les populations du Nord Kivu, si éprouvées par plus d'une décennie de conflit, au lendemain des élections, se font attendre et les frustrations sont immenses, a souligné le chef de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) William Lacy Swing après une visite dans la province ce samedi 12 mai 2007.
«Tout le monde est avec vous. Tout le monde connaît la situation dans laquelle vous vous trouvez. Ne perdez pas espoir», a-t-il déclaré devant une délégation de représentants des quelque 5.000 déplacés des camps de déplacés de Kiwanja, selon un communiqué publié aujourd'hui par la MONUC.
«Le commandant des Forces de la MONUC, dans les limites de ses capacités, examine les possibilités de renforcer notre présence ici, en consultation étroite avec votre gouvernement», a-t-il ajouté.
William Swing a déclaré que personne ne pouvait être satisfait de la situation sécuritaire et humanitaire qui prévalait au Nord-Kivu, en particulier dans le Rutshuru.
Tant la MONUC que les agences humanitaires onusiennes vont renforcer leur assistance aux populations civiles de la province, ainsi que se faire leur porte voix auprès du gouvernement central de Kinshasa.
«Ma visite au Nord Kivu, ainsi que celles du commandant de la Force de la MONUC et de la responsable du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont pour but d'évaluer la situation et de prendre rapidement les mesures appropriées qui s'imposent», a-t-il affirmé.
Les forces de la MONUC sont déployées à des emplacements clés, s'efforçant de protéger les civils et de permettre l'accès de l'assistance humanitaire à ceux qui en ont besoin, a t-il rappelé.
Le chef de la Mission a indiqué qu'elle allait continuer de soutenir la consolidation de la paix à l'Est, où 85 % de ses forces sont concentrées.
Depuis le début de l'année 2007 et le début du processus de «mixage» des troupes FARDC (l'armée régulière congolaise) avec celles de l'ex-général dissident Laurent Nkunda, la province compte 144.408 déplacés supplémentaires.
Parmi eux, quelque 30.000 habitants du Petit Nord (principalement du territoire de Rutshuru) qui ont fui les exactions des hommes en armes, et les combats entre FARDC des Brigades mixées et FDLR ou entre factions Mai Mai.
Accompagné du commandant de la Force de la MONUC, le général Babacar Gaye, de la Représentante d'OCHA en RDC, Gloria Fernandez, ainsi que du gouverneur du Nord Kivu et du chef de Bureau de la MONUC Goma, William Swing s'est rendu, dans la matinée, dans le camp de déplacés de Kiwanja, en territoire de Rutshuru, où il tenait a marquer sa solidarité aux populations sinistrées.
Au cours de sa visite au Nord Kivu, le Représentant Spécial s'est également entretenu avec les autorités civiles et militaires de la province, en particulier avec le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku et le Commandant de la 8ème Région militaire, le général Louis Ngizo, avec qui il a discuté des problèmes sécuritaires et inter communautaires dans la province ainsi que les impacts négatifs du mixage et des opérations militaires en cours en terme de protection des populations.
A ce sujet, il a en particulier évoqué les violations inacceptables des droits de l'homme et tracasseries perpétrées par les éléments des Brigades mixées, en particulier par des ex-éléments dissidents faisant aujourd'hui partie de la Brigade Bravo, déployée dans le territoire de Rutshuru.
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Afrique de l'Est: La lutte contre l'impunité au centre de la visite de Louise Arbour dans la région des Grands Lacs
United Nations (New York)
14 Mai 2007Publié sur le web le 14 Mai 2007
La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, a débuté aujourd'hui par la République démocratique du Congo sa mission de 12 jours dans la région des Grands Lacs, où elle fera passer le message de la lutte contre l'impunité des auteurs de graves violations des droits de l'homme.
Louise Arbour a rencontré aujourd'hui à Kinshasa des sénateurs et des députés de l'Assemblée Nationale avant de s'entretenir avec le Premier ministre Antoine Gizenga et d'être reçue par le Président Joseph Kabila, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) publié aujourd'hui dans la capitale de la RDC. La Haut Commissaire a aussi rencontré le ministre de la Défense Chikez Diemu ainsi que des représentants de groupes congolais des droits de l'homme. Louise Arbour devrait rencontrer demain les ministres des Affaires étrangères, de la Justice et des Droits de l'homme.
La Haut Commissaire poursuivra son voyage en RDC en se rendant à Kisangani le mercredi 16 mai, avant de poursuivre sa visite au Burundi et au Rwanda jusqu'au 25 mai.
Elle abordera notamment la nécessité de lutter contre l'impunité encore très répandue en RDC, les violences sexuelles contre les femmes et les filles et l'utilisation d'enfant-soldats
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mardi 15 mai 2007
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