Trois migrants clandestins ouest-africains arrêtés en RDCongo
Kinshasa, 17/05 - Trois migrants clandestins ouest-africains, deux Nigériens et un Malien, viennent de tomber dans le filet de la Police nationale congolaise (PNC) à Boma, dans la province du Bas-Congo, a annoncé mercredi l`Agence congolaise de presse (ACP).Selon l`agence, ces migrants clandestins, partis de Kinshasa, étaient hébergés dans des conditions irrégulières par un Congolais dont l`identité n`a pas été révélée. Ils ont été mis à la disposition de la Direction générale de migration (DGM) pour leur rapatriement dans leurs pays d`origine, via Kinshasa.Selon Mme Germaine Konzi Nzuzi, maire de la commune de Kabondo à Boma où les trois clandestins ont été appréhendés, l`arrestation de ces trois Ouest-Africains dans la province du Bas-Congo, est la 4ème du genre depuis le début de l`année 2007. Elle a précisé que les Ouest-Africains préfèrent actuellement emprunter cette voie pour atteindre l`Angola.
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RDCongo: à la prison de Kinshasa, l'ONU ausculte la souffrance des détenus
KINSHASA (AFP) - "Ici, c'est la souffrance!" crient des détenus dissimulés par un grillage crasseux donnant sur une cour de la prison centrale de Kinshasa, qui tentent d'attirer l'attention du haut commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Louise Arbour, visitant le site au pas de course.
Perdu au bout d'une route défoncée dans un quartier sud de la capitale de République démocratique du Congo, le Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) accueille près de 3.900 détenus pour une capacité prévue de 1.500. Solidement encadrée par les ministres congolais de la Justice et des Droits humains, Mme Arbour franchit la cour d'entrée, où quelques chèvres se promènent entre gardiens et policiers, pour gagner le bâtiment 8, dit d'"isolation". Dans des salles assez vastes, deux ou trois détenus se préparent à manger ou regardent la télévision. "On est en fait dans le quartier VIP, pas vraiment à l'image du reste de la prison", glisse un responsable de l'ONU, qui connaît bien les lieux. Entre les allées séparant des bâtiments bas, abîmés par les pluies tropicales et le manque d'entretien, des détenus déambulent, s'invectivent parfois violemment, sous l'oeil de gardiens fatigués, qu'on peine parfois à distinguer des pensionnaires du centre. A l'entrée du quartier des femmes, le son étouffé de coups frappés violemment sur une porte parvient aux visiteurs. "C'est la marque de la folie", lance un responsable de la prison, devant cet accès de colère d'une détenue.
Dans un immense dortoir aux lits en fer superposés recouverts d'une fine épaisseur de mousse, des dizaines de femmes et leurs enfants en bas âge s'entassent, sans aucune intimité. Mme Arbour tente, malgré la grappe de journaliste et la suite ministérielle qui l'entourent, de dialoguer avec quelques pensionnaires. Elle s'enquiert des conditions de vie, du sort des nombreux mineurs enfermés avec leurs mères, de la santé d'une jeune femme qui vient d'accoucher. Après de courts échanges, durant lesquels le responsable de la prison s'assure que la presse ne prend pas de photos, le cortège s'ébranle vers un obscur sous-sol où sont enfermés "de dangereux criminels". De part et d'autre d'un couloir d'une cinquantaine de mètres éclairé par quatre ampoules nues s'alignent des cellules. Dans une pièce sans fenêtre de moins de 3 mètres sur 2, encombrée d'un petit lit, d'un transistor et de casseroles, Bahati, un jeune militaire, déclare être emprisonné depuis cinq ans. "On m'accuse d'avoir fourni une arme à quelqu'un. C'est faux. J'attends encore mon procès", affirme-t-il. Il partage sa cellule avec deux autres prévenus. Ils dorment, à tour de rôle, "à deux sur le lit". Lundi, le ministre de la Justice, Georges Minsay, a fait libérer 252 détenus, pour tenter de désengorger la prison. Mais il explique "manquer de moyens" pour engager une réforme ambitieuse du système judiciaire. Les visiteurs ne verront pas les prisonniers politiques ni la centaine de militants de l'opposition arrêtés depuis le début de l'année selon des ONG locales, mais Louise Arbour obtient tout de même de pouvoir s'entretenir, seule, avec un journaliste emprisonné depuis plus de six mois. "Nous savons que ce que nous avons vu ici ne correspond pas à la réalité des conditions atroces et inhumaines de détention dans la plupart des prisons du pays", où une dizaine de détenus sont morts de faim en 2006, affirme un membre de la délégation de Mme Arbour, tout en soulignant l'importance "de venir sur le terrain".
Publié le: 16/05/2007 à 09:54:45 GMT
Source : AFP
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Le jeudi 17 mai 2007
Kinshasa: grand défilé militaire pour célébrer «la libération du pays»
Agence France-Presse
Kinshasa
Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a célébré jeudi «la libération du pays», dix ans après la chute du dictateur zaïrois Mobutu, à l'occasion d'un grand défilé militaire à Kinshasa, retransmis par plusieurs chaînes de télévision.
Désigné à la tête de l'État en 2001 après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, tombeur de Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997, Kabila fils s'était jusqu'à présent contenté de déclarer cette journée chômée et payée. Elu démocratiquement en octobre 2006, Joseph Kabila a choisi de marquer les dix ans de la «révolution» kabiliste par une grande cérémonie martiale, sur le boulevard Triomphal, dans le centre de la capitale. Après une revue des troupes ponctuée de 21 coups de canon, il a pris place à la tribune d'honneur, encadré de son épouse Olive Lembe et du chef d'état-major général des armées, le général Philémon Kisempia Sungilanga Lombe. Il a salué debout le début du long défilé des éléments des forces terrestres, aériennes, navales, de la garde républicaine (garde présidentielle), suivis de colonnes de chars, puis de la fanfare des Forces armées de RDC (FARDC). Le premier ministre Antoine Gizenga, plusieurs ministres, le président de l'Assemblée nationale et des ambassadeurs assistaient à la cérémonie, mais plusieurs anciens dignitaires du régime de Mobutu (1965-1997) étaient absents. L'absence la plus remarquée était celle du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, ancien premier ministre de Mobutu.
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Cour pénale internationale:De nouveaux mandats d'arrêts contre d'autres seigneurs de guerre de l'Ituri(Dom)
" Les enquêtes du bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) se poursuivent en Ituri aussi bien pour l'affaire Thomas Lubanga Dyilo que pour une autre affaire. D'ici la fin de la semaine, de nouveaux mandats d'arrêts seront lancés contre d'autres leaders du district de l'Ituri. Et avant la fin de l'année 2007, une nouvelle enquête va être entreprise par le Procureur, cette fois-ci, dans un autre territoire de la RDC qui n'est pas l'Ituri ". C'est ce qu'a annoncé Paul Madidi, coordonnateur chargé de la sensibilisation sur terrain au bureau de la CPI/RDC. C'était hier au cours d'un échange avec une poignée de journalistes de Kinshasa, au siège de cette institution à Gombe.
Se fondant sur l'article 27 du Statut de Rome de la CPI sur le défaut de pertinence de la qualité, Paul Madidi a indiqué que ce statut s'applique à tous de manière égale, sans aucune distinction fondée sur la qualité officielle. La qualité d'un agent de l'Etat ne l'exonère en aucun cas de sa responsabilité pénale, allusion faite aux dernières promotions en grade de quelques seigneurs de guerre de l'Ituri devenus soit colonels, lieutenants-colonels, majors, capitaines, etc. Pour bien l'illustrer, il a évoqué le récent mandat d'arrêt lancé contre un secrétaire d'Etat encore en fonction au Soudan sur les crimes du Darfour. Au sujet de l'impact que les nouveaux mandats d'arrêts pourraient avoir sur le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), Paul Madidi a relevé que l'initiative de la CPI en RDC date de 2004. Elle n'a rien à avoir avec le DDR. La CPI ne se mêle pas des problèmes politiques. " On ne doit pas vouloir une chose et son contraire. Il y a un grand besoin de justice dans ce pays et les victimes ont besoin de réparation ", a-t-il lâché.Revenant sur l'affaire Thomas Lubanga Dyilo, il a expliqué que ce dernier est poursuivi pour le seul chef d'enrôlement et conscription d'enfants en vue de les faire participer aux hostilités. Toutefois, le procureur peut ajouter d'autres charges lors du procès. En ce qui concerne la démission de Me Flamme, conseil de Lubanga, il a expliqué qu'il a démissionné pour des raisons de santé, comme il l'avait dit dans une lettre adressée au greffier de la CPI. Ce n'était pas pour insuffisance des moyens. En effet, Lubanga considéré comme indigent, avait sollicité le choix d'un avocat qui sera supporté financièrement par la Cour. Ce qui fut fait avec Me Flamme qui a reçu de cette juridiction une avance de 200.000 Euros. En outre, il ne travaillait pas seul. La Cour avait mis à sa disposition six personnes pour l'assister.Au sujet du motif allégué par Me Flamme de n'avoir pas effectué des voyages en RDC comme l'a fait le Procureur, Paul Madidi a indiqué qu'en 2005, il y avait plusieurs restrictions de voyage pour les membres de la Cour, à cause du climat sécuritaire très précaire.Après sa démission, Me Flamme a été remplacée par un conseil de permanence qui représente Lubanga dans les questions de procédure.Il a aussi évoqué la démission du juge Claude Jordan qui prendra effet dès août prochain. Le poids de l'âge et l'état de santé de ce juge ne lui permettent plus d'exercer normalement ses fonctions.Des précisions sur le cas Laurent Nkunda BatwareS'agissant du mandat d'arrêt international lancé contre l'ex-général dissident Laurent Nkunda Batware, Paul Madidi a précisé que ce mandat n'a pas été lancé par la CPI mais plutôt par les autorités congolaises. Puisque Laurent Nkunda continue à courir et à bénéficier de l'impunité, il s'est demandé si les prochaines enquêtes qui seront menées ailleurs qu'en Ituri ne pourraient pas le rattraper : " Nous ne savons pas si c'est lui qui sera bientôt ciblé".Le coordonnateur de la sensibilisation de la CPI a indiqué que le recrutement des enfants dans les groupes armés n'est pas un crime à banaliser, car il s'agit de l'avenir du pays qui est sacrifié. Bientôt, les enquêtes du bureau du Procureur seront menées ailleurs qu'en Ituri.
2007-05-16
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Goma : renforcement effectifs des casques bleus, les premiers éléments sont arrivés
Nord-Kivu Politique et Citoyen 17 May 2007 à 13:10:13
Le déploiement de ces troupes de la Monuc a débuté mercredi au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net
Une vingtaine de rotations d’avions de la Mission des Nations Unies au Congo était prévues au courant de la journée pour le transport des militaires et du matériel logistique. Ces casques bleus vont renforcer les éléments de la brigade indienne de la Monuc déjà présents sur place.
Par Radiookapi.net
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FARDC : une nouvelle tenue pour la garde rapprochée du chef de l'Etat
Kinshasa Politique et Citoyen 17 May 2007 à 13:25:54
Les éléments de la Garde républicaine ne porteront plus l’uniforme noir à partir de ce 17 mai 2007. Le chef d’état-major général des Forces armées de la RDC l’a fait savoir dans un communiqué rendu public le 16 mai, rapporte radiookapi.net
Ces éléments garderont le béret rouge, la tenue sera bariolée, ceinture vert-olive et les bottes noires. Le général Kisempia Sungilanga prévient dans le même communiqué que toute personne sur qui sera trouvé l’ancienne tenue noire sera considérée comme un faussaire, et par conséquent traduit devant les juridictions militaires.
Par Radiookapi.net
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Assemblée nationale, malgré l'arrêt de la CSJ, les invalidés refusent de céder L'ODR a repris sa participation hier aux travaux de la chambre basse malgré en dépit de la persistance de l'insécurité des membres de l'opposition parlementaire
Les députés dont les mandats ont été invalidés la semaine dernière par la Cour Suprême de Justice n'entendent pas lâcher la prise de sitôt.
Hier mardi 15 mai 2007, quelques uns d'entre eux ont siégé au Palais du peuple, à la plénière consacrée à la répartition des matières de la session ordinaire de mars 2007 dans différentes commissions parlementaires.
Parmi eux, les honorables Franck Diongo et Mbanza Thubi, respectivement de la circonscription de la Lukunga et de la Tshangu. Ils ont signé la liste de présence, suivi le débat et même participé aux votes à main levée.
Peut être qu'ils attendent que l'Assemblée nationale approuve la décision de la Haute Cour avant qu'ils ne quittent définitivement l'hémicycle. Cela est tout à fait logique. Toutefois, une plénière consacrée à la " validation des pouvoirs " est prévue pour cette semaine. Elle marquera officiellement le départ des invalidés et l'entrée des nouveaux.
Néanmoins, les députés invalidés ne sont pas tous prêts à se soumettre à l'arrêt de la Cour invité lundi dernier au journal télévisé d'un média privé émettant en République Démocratique du Congo, un député frappé par l'arrêt a déclaré qu'il ne quittera pas son siège à l'Assemblée nationale au profit d'un autre. Car, la Cour est accusée de s'être prononcée avec beaucoup de légèreté dans la plupart des cas. Le recomptage contradictoire des voix n'a jamais eu lieu en présence de deux parties. Certaines personnes proclammées élues se sont retrouvées avec des voix supérieures au nombre des votants. La C.S.J a rendu son arrêt largement au-delà du temps lui imparti par la loi…
Vu toutes ces irrégularités, a-t-il conclu, il ne respectera pas la décision de la Cour. Il en appelle aussi au concours de l'Assemblée nationale pour que celle-ci n'approuve pas l'arrêt qu'il qualifie de " scandale ".
Le retour de l'ODR
A travers une motion d'information, l'honorable Lisanga Bonganga, au nom de son groupe parlementaire, annoncé le retour de l'Ordre des Démocrates Républicains (ODR) au Palais du peuple pour participer aux travaux de l'Assemblée nationale, après une suspension de plus d'un mois.
Ce groupe parlementaire se félicite d'avoir pris part aux travaux de la commission d'éclaircissement de différents points consignés dans le mémorandum adressé au chef d'Etat. Cependant, il déplore la persistance de l "insécurité dont sont victimes les Congolais en général, particulièrement les opposants politiques.
Parmi plusieurs cas, l'ODR a cité l'agression dont a été victime, dans l'enceinte même du Palais du peuple, l'honorable Pitchou Bolenge, le vendredi 11 mai 2007, par des éléments des Fardc en tenue civile. Ce fait a eu lieu, selon l'honorable Lisanga Bonganga, en présence des agents de sécurité commis à l'institution parlement, pendant que se déroulait l'élection du bureau définitif du Sénat.
Néanmoins, l'ODR prend acte de quelques signaux positifs en terme de volonté politique, malgré quelques écueils, en vue de remédier à cet état de chose.
Après donc avoir suspendu sa participation aux travaux de l'Assemblée nationale le 13 avril dernier, l'ODR a pris la décision hier mardi 15 de regagner l'hémicycle afin de continuer sa " vigilante, indépendante et sclidaire " participation auxdits travaux.
Répartition des matières
Les députés ont consacré la plénière d'hier à la répartition des matières inscrites dans le calendrier de la session ordinaire de mars 2007, dans différentes commissions. Ils ont aussi traité à huis clos la question relative au budget de l'Assemblée nationale et à leurs conditions de vie.
Les fameux rapports de Kahemba et Bundu dia Kongo n'ont pas été débattus à cause du manque de document pour le premier, alors que le deuxième n'est pas prêt, selon le bureau de l'Assemblée nationale.
Le Sud-Kivu en deuil
Le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Léon Mumate, est décédé la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 mai 2007, alors qu'il revenait d'un voyage privé en Europe.
Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a accompagné la dépouille hier au Sud-Kivu où le disparu sera inhumé précisément dans sa circonscription électorale. Les députés ont gardé une pensée pieuse à la mémoire de l'illustre disparu.
Cas Gilbert Paluku
Dans une motion incidentelle, un député a soulevé le cas d'un honorable, élu dans sa circonscription, confirmé par la Cour Suprême de Justice, mais croupit dans la prison central ex-Makala. Gilbert Paluku a été incarcéré après les élections du 30 juillet 2006. Pour ses collègues, l'Assemblée nationale devra mener des démarches auprès des instances judiciaires pour obtenir dans le plus bref délai sa libération, surtout qu'il est couvert par une immunité parlementaire.
La Tempête des Tropiques
Kinshasa, 16/05/2007 (La Tempête des Tropiques, via mediacongo.net)
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Mbuji Mayi : 110 mille dollars de la province détournés, selon une enquête de l'Assemblée provinciale
Kasaï Oriental Politique et Citoyen 17 May 2007 à 15:41:10
Cette somme aurait échappé au trésor public du Kasaï-Oriental entre janvier et mars 2007. Le rapport d’une commission d’enquête de l’Assemblée provinciale l’a révélé mercredi au cours d’une plénière à huis clos, rapporte radiookapi.net
Ces détournements s’opéreraient à divers niveaux. Ils vont du ministère de l’Intérieur à Kinshasa, aux simples agents de recouvrement des services publics de l’Etat de la province, en passant par le gouvernorat et les comptables d’Etat, précise la commission d’enquête. C’est donc à la source que l’argent est soutiré, selon son rapport. Les rubriques les plus visées dans ces détournements sont notamment celles des rétrocessions dues à la province par le gouvernement central en ce qui concerne le prélèvement de 1% sur les produits de transactions du diamant artisanal et le péage. La responsabilité serait aussi bien individuelle que collective, signale encore l’audit parlementaire. François Kabala, président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Orientale a cependant indiqué que les chiffres avancés ne concernent que quelques documents et déclarations obtenus par la commission. Pour cette Assemblée nationale, les auteurs de ces détournements doivent être traduits en justice. Une recommandation a été formulée dans ce sens à l’exécutif provincial.
Par Radiookapi.net
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Walikale : crash d’un avion, 3 morts
Nord-Kivu Développement 17 May 2007 à 19:44:56
Un avion à destination de Goma s’est écrasé ce jeudi matin à Kilambo, en territoire de Walikale, à environ 300 kilomètres à l’ouest du chef-lieu du Nord-Kivu. L’appareil avait à son bord un lot de minerais. Trois personnes ont trouvé la mort, selon des témoins sur place, rapporte radiookapi.net
Le pilote Serge de nationalité russe et son convoyeur Ezechiel, originaire du Bas-Congo, sont parmi les victimes de ce crash. Par contre, on n’ a pas d’information exacte sur le nombre de passagers. Un seul selon les responsables de la compagnie Save Air Compagny, trois d’après les témoins sur place à Walikale. Des sources de la Régie des Voies Aériennes, l’avion écrasé est un bimoteur Led 410, de fabrication tchèque. Save Air Compagny est tenue à Goma par un sujet somalien. Les témoins affirment que l’un des moteurs a pris feu, trois minutes seulement après le décollage de la piste de Kilambo. C’est en réalité un bout de piste asphaltée de 700 mètres de long sur 4 de large. La piste est située à une vingtaine de kilomètres de Walikale centre. Seuls les restes de corps méconnaissables ont pu être retirés de l’épave de l’avion. Ce dernier, complètement calciné, devrait arriver à Goma au courant de la journée.
Par Radiookapi.net
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Budget 2007 : Le Gouvernement recalé par les bailleurs de fonds Le dernier rapport des experts de la Banque mondiale sur la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo soulève des vagues. Il fait même jaser à telle enseigne que l’appui budgétaire des partenaires extérieurs a été différé. Ils veulent voir clair dans les fonds préalablement versés; une évaluation de la masse salariale dans la Fonction publique ; un état des lieux du compte de la Banque centrale et des éclaircissements sur l’important déficit enregistré entre décembre 2006 et février 2007. En attendant, le gouvernement congolais devra compter sur ses propres ressources financières.
En principe, c’est le 15 mai 2007 que le gouvernement Gizenga devrait déposer le projet de la Loi Budgétaire 2007 au bureau de l’Assemblée nationale avant qu’il ne soit examiné et adopté en plénière. Un budget estimé à 2,137 milliards de dollars. Mais, rien n’est fait jusqu’à ce jour alors que le 24 mai, le gouvernement Gizenga aura totalisé trois mois exactement depuis qu’il est entré en fonction. En plus; il risque d’être frappé par l’ artcle 126 de la Constitution, alinéa 6 qui stipule; « Si dans quinze jours avant la fin de la session budgétaire, le gouvernement n’ a pas déposé son projet de budget, il est réputé démissionnaire ». Dire que cette session considérée de budgétaire se termine au mois de juin. L’examen de ce projet pourrait prendre deux mois et ce n’est qu’en juillet qu’il pourrait être disposible Et en septembre, le gouvernement devra déjà se préparer à présenter le budget 2008 au mois d’octobre.
Mais voilà que le gouvernement vient d’être recalé avec cette assistance extérieure qui est différée. En effet, à la lecture du dernier rapport des experts des institutions de Bretton Woods sur la gestion catastrophique des fonds préalablement affectés à la République démocratique du Congo, les bailleurs de fonds ont décidé de différer leur assistance avant d’être fixés sur des détournements des fonds. Pour preuve, la Banque Mondiale avait promis 180 millions de dollars à affecter à l’éducation, la santé et la réhabilitation de la voirie urbaine, lors du passage à Kinshasa du président de cette institution financière. Décision confirmée dès son retour à Washington. Malheureusement, à ce jour, aucun sou n’est tombé dans la caisse de l’Etat congolais. D’ailleurs, avec cette menace qui pèse sur Paul Wolfowitz relative à son éviction éventuelle, on craint fort que la RDC en fasse les frais. En plus, même s’ils se décidaient à apporter l’appui budgétaire tant attendu, il ne pourrait dépasser 700 millions de dollars. Il y aura un gap de 500 millions de dollars Us. Ainsi, déjà au niveau des prévisions, le Budget 2007 est largement déficitaire, hypothéquant l’exécution des travaux de grands chantiers.
DES CONDITIONS
Par ailleurs, avant de mettre la main dans la poche, les bailleurs de fonds viennent de poser des conditions. Ainsi, le FMI réclame « un audit sur les fonds préalablement versés, une évaluation de la masse salariale dans la Fonction publique, un état des lieux du compte de la Banque centrale et des éclaircissements sur l’important déficit enregistré entre décembre 2006 et févier 2007 ». Ce déficit, Le Potentiel a eu déjà le mérite de le relever, est de l’ordre de 67 milliards de Francs congolais, soit l’équivalence de 50 millions de dollars Usd.
Parmi les mesures urgentes de « cadrage » exigées, il y a cet accord visant à mettre sur place « une nouvelle agence chargée de superviser les programmes de la Banque mondiale en République démocratique du Congo ». Cette exigence ne diffère en rien de celle des pays européens quant à mettre sur pied « une structure de coordination de l’aide des partenaires extérieurs et veiller à leur bonne affectation ». Cette proposition a suscité un désaccord au sein des pays membres de l’Union européenne. Les uns, comme Louis Michel, ont affirmé qu’il n’était pas normal de « surveiller » un Etat souverain » et que l’on « devrait tolérer un minimum d’erreurs ». D’autres par contre insistaient sur le fait que plus de 700 millions de dollars ont été décaissés en 2006, mais l’affectation ne s’est pas effectuée comme il le fallait, à la suite d’une certaine complicité entre quelques responsables de la Banque mondiale, responsables des projets, et les autorités congolaises. Pour 2007, ils estiment indispensable cette coordination de l’aide extérieure.
Une proposition qui n’est pas tombée dans les oreilles des sourds. Au sein de la Banque mondiale, Herbert Bohn, le responsable de la Communication près la Banque mondiale pour l’Afrique centrale est contre l’impunité : « Nous avons enquêté sur nos employés. Des noms seront transmis à Kinshasa, avec éventuellement des poursuites judiciaires. Il y a eu beaucoup de légèreté et de laxisme dans cette affaire. Les bailleurs doivent aussi balayer devant leur porte ».
En toile de fond de tout ceci, ce sont des signaux forts qui sont attendus de la part du gouvernement Gizenga depuis qu’il est entré en fonction. Des signaux forts dans la lutte contre la corruption ; « Tout le monde est prêt à aider la RDC, mais nous demandons des signes de bonne gouvernance », a dit un diplomate. Malheureusement, sur ce point, 73 jours après son investiture, le gouvernement Gizenga n’a pas encore convaincu.
AVEU D’IMPUISSANCE
Selon les précisions du ministre du Muzito, le Budget 2007 se présente en équilibre, en recettes et en dépenses, à 2.137 milliards USD. Il est financé à 56%, soit 1,2 milliard USD sur ressources propres, et 40%, soit 850 millions Usd d’apports extérieurs. Les 4% restants sont un gap chiffré à 87 millions Usd qui doivent être apurés par le gouvernement lors du budget amenagé en septembre 2007.
Comparativement au Budget 2006, celui-ci enregistre un taux d’accroissement nominal de 15,4%. Cependant, en termes de valeur réelle, reconnaît le ministre du Budget, il est pareil à celui de l’an passé. Premier aveu d’impuissance.
En plus, le ministre craint que les engagements du gouvernement Gizenga envers les bailleurs de fonds ne soient pas tenus à la fin de l’exercice compte tenu de la note « très salée » léguée par le gouvernement de transition. Toujours selon le ministre du Budget, la dette du gouvernement envers la Banque centrale se chiffre à 177 milliards de Fc. Cette dette est issue du financement monétaire et pourrait atteindre 200 milliards de FC d’ici la fin de l’année si l’on tient compte des intérêts y relatifs. « Pour le mois de Janvier et février 2007, le gouvernement 1+4 a accusé un déficit de 33 milliards de Fc. A cela, ajouter la dette envers les tiers au titre des commandes des fournitures. Au total, la dette s’élève à 67 milliards de Fc »., précise le ministre
« Faute de ne pas avoir atteint le point d’achèvement, le gouvernement Gizenga devra rembourser une grosse part de la dette extérieure pour autant que l’ancienne équipe n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis de ses créanciers », souligne encore le ministre du Budget. Deuxième aveu d’impuissance. Il affirme toutefois que les fonds promis par les partenaires extérieurs ont été confirmés soit au titre des prêts projets, soit au titre des dons projets. Pour le budget 2007, il est prévu 671 millions Usd pour le service de la dette. Mais le ministre ne confirme pas un quelconque appui extérieur au Budget 2007 au titre des salaires des Fonctionnaires, par exemple. Certes ; le salaire est une question de souveraineté nationale. Cependant ; pour permettre à un pays en situation de post-conflit de pouvoir concentrer ses ressources à la reconstruction nationale, des partenaires extérieurs interviennent dans ce secteur, comme c’est le cas dans certains pays de la région dont nous taisons les noms. Cette observation d’un fonctionnaire européen est édifiante ; « Nous savions que la situation allait être difficile, mais la population congolaise ne perçoit pas rapidement les dividendes de la paix, la tension dans le pays risque de s’accentuer. Il faut donc que les bailleurs et le gouvernement puissent se mettre au travail, le plus vite possible ». Comment expliquer cette attitude dubitative et ambiguë des bailleurs de fonds ?
EFFORTS PROPRES
Nonobstant cet aveu d’impuissance, le gouvernement Gizenga n’a pas d’autres choix s’il ne tient pas à démissionner. Il est condamné, devant ce signal sans équivoque des partenaires extérieurs de ne pas apporter « aveuglement » leur appui budgétaire, à compter sur des efforts propres. Il est interdit de rêver au regard de toutes les promesses faites. Partant, le gouvernement est appelé à faire preuve de beaucoup d’ingéniosité dans la maîtrise des ressources financières. Notamment, celles provenant des régies financières que sont la DGRAD, la DGI, la DGM… Mais également un bon comportement des entreprises publiques comme la SNEL et la Regideso, en plus des sociétés minières. A ce sujet, l’Intersyndicale du Congo a saisi le Premier ministre et fait des propositions intéressantes pour la maîtrise des recettes. Les Syndicats ont insisté pour qu’ils soient associés à toutes les étapes de l’élaboration du Budget 2007, car selon leurs propres prévisions, il est possible de porter ce Budget de 2.137 milliards Usd à 10 milliards Usd. Les propositions des syndicats portent sur l’ élargissement des sources de recettes, à savoir le paiement de la CPM (Contribution personnelle minimum), des impôts fonciers et locatifs; la lutte contre la fraude ; la suppression des exonérations inconsidérées ; la lutte contre la minoration des recettes dans le domaine des accises qui sur plus de 150 produits éligibles (taxables), seuls 16 sont frappés ; la mobilisation des recettes dans les secteurs fiscalisés et non fiscalisés ( domaines des sports, enseignement, transports, industries d’emballages…)
Si le gouvernement accuse des insuffisances dans la maîtrise des recettes, il est certain que le pays se dirige vers une grande explosion sociale. Les « Cinq chantiers » du chef de l’Etat ne seront pas réalisés, et les partenaires extérieurs ne feront jamais confiance à un gouvernement qui fait montre des insuffisances qui se répercuteront sur la bonne gouvernance.
On ne sera donc pas sorti du tunnel.
Kinshasa, 18/05/2007 (LP/MCN, via mediacongo.net)
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Première journée porte ouverte du monde du travail en Rdc : la ministre Lukiana dénonce les abus en décrétant la fin de la récréation
Kinshasa, 16/05/2007 / Politique
Un discours musclé de la ministre du Travail marie-Ange Lukiana déballant les fléaux à la base de l’avilissement du travailleur congolais, de même des messages dans le même sens des partenaires syndicaux et des employeurs ont secoué les consciences à la première Journée porte ouverte du monde du Travail en Rdc. Le monde du travail en Rdc bouge de façon remarquable sous l’impulsion de l’autorité de tutelle du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale. C’est le moins que l’on puisse dire au regard du nouvel élan imprimé à ce ministère par son autorité titulaire en la personne de la ministre Marie-Ange Lukiana. Une nouvelle occasion particulièrement significative a été donnée, en effet, à la ministre de déployer son action dans le secteur. Il s’est agi de l’événement de l’organisation mardi dans la salle du Cinépolis de Kinshasa de la première Journée porte ouverte du monde du Travail à laquelle étaient conviés les partenaires dits de la tripartite : les syndicats, les travailleurs et les employeurs.Depuis sa nomination à la tête du ministère, la ministre Lukiana, s’est rapidement impliquée, dans le programme de restructuration de son secteur reconnu embourbé dans une scandaleuse léthargie, conformément à la volonté et à la détermination des nouvelles autorités de la Troisième République qui ont inscrit l’Emploi parmi les cinq chantiers prioritaires du développement envisagé pour sortir la Rdc de sa misère.La ministre du Travail expressément instruite par le Premier ministre Antoine Gizenga a entamé une vaste opération de mobilisation générale autour de la restructuration visée du monde du Travail. Elle a commencé, à cet effet, par sensibiliser les partenaires du système des Nations Unies pour les impliquer dans l’assainissement urgent de l’Emploi au Congo. Pour la première fois, des contacts ont été pris dans ce sens avec le principal responsable de ce système en Rdc ainsi que ses collaborateurs que la ministre a reçus dans son cabinet dans le cadre de l’action de renouveau qu’elle engageait.Quant à la sensibilisation des milieux des travailleurs congolais eux-mêmes, le ministère s’attèle ce mois de mai spécialement consacré mois du Travail, à les mobiliser à la préparation d’un premier Forum national sur l’Emploi au Congo pour débattre des problèmes qui se posent dans ce secteur et arrêter toutes les dispositions qui s’imposent pour les résoudre.C’est dans la perspective de ce forum que les partenaires de la tripartite concernée ont été conviés à une première Journée dite de porte ouverte du monde du Travail, rencontre organisée ainsi dans la salle du Cinépolis. Tous ce que l’on peut considérer comme représentants des forces vives et principaux acteurs de ce monde du Travail s’y sont donné rendez-vous. Dans la salle comble où la grande assistance visiblement intéressée communiait dans les fructueuses échanges à l’ordre du jour, on pouvait lire dans les calicots des slogans aussi pertinents que significatifs, tels que : « Le contrat de travail est un droit pour le travailleur », ou « Le contrat de travail est une obligation pour l’employeur ». Il s’agissait là de quelques indications des préoccupations auxquels sont activement recherchées les solutions.Pertinentes interventions de MM Dunia et YavLes interventions qui ont marqué la rencontre ont bien stigmatisé les enjeux. Il y a eu d’abord le discours du président de l’Intersyndicale de la Rdc, M. Symhorien Dunia qui a réitéré les recommandations autour desquelles milite son association, notamment l’appel à des solutions urgentes aux abus unanimement constatés dans le chef des employeurs vis-à-vis de leurs travailleurs réduits à la situation que tout le monde déplore depuis longtemps sans donner l’air de vouloir en extirper les maux. On se souvient, à ce propos, que lors de la célébration de la première fête du Travail de la Troisième république, le 1er mai 2007, à l’occasion du défilé des forces vives des travailleurs de la capitale Kinshasa ayant marqué l’événement, le leader de l’Intersyndicale avait remis solennellement au Premier ministre Gizenga sous le regard très attentif de la ministre Lukiana, un cahier des charges contenant les revendications des travailleurs congolais. L’intervention du président de l’Intersyndicale à la Journée porte ouverte a été une répétition des revendications de son association. Le chef du gouvernement en avait également pris acte solennellement pour signifier la volonté des nouvelles autorités du pays de tout mettre en œuvre pour améliorer la situation déplorée. Du côté des employeurs, on a noté un discours de circonstance très applaudi par l’assistance pour la pertinence des remarques qu’il contenait. Il s’agit de l’intervention de l’Administrateur délégué de l’association patronale, la Fédération des entreprises du Congo (Fec), en l’occurrence M. Henri Yav. Ce représentant des employeurs a débuté son propos par des remerciements à l’endroit de la ministre pour l’opportunité appelée de tous les veux qu’elle offrait de poser enfin sans détours le problème capital de l’emploi au Congo à l’occasion de la rencontre de la Journée Porte ouverte.Selon M. Yav, la responsabilité dans la détérioration de la situation déplorée est à partager par l’ensemble des partenaires concernés qui ont brillé dans la négligence de leurs prérogatives respectives. Tout en reconnaissant implicitement les abus auxquels se livrent beaucoup de patrons vis-à-vis de leurs travailleurs, il a dénoncé ce qui peut être considéré comme un laxisme dans le chef des autorités gouvernementales. Il citera comme exemples les cas des jours fériés et du Smig jamais fixés comme il se doit. Il exprimera à ce propos son étonnement devant la décision prise par l’autorité provinciale du Katanga d’imposer un Smig de 100 dollars sur l’étendue de son entité, alors que, selon M. Yav, il s’agissait d’une prérogative qui devait être prise par le pouvoir central.Le délégué du patronat révèlera ensuite le chômage tragique en Rdc avec son taux estimé à 96% en 1982 déjà, ce qui représente un défi majeur à relever par le gouvernement. Il s’étendra sur d’autres aspects frustrants de la sécurité sociale accusant une scandaleuse et coupable négligence des pouvoirs publics. Quant à son propre domaine patronal, M. Yav recommandera que les autorités facilitent le relevé exhaustif des employeurs pour aider à l’organisation de leur corporation pour bien faire appliquer la législation qu’il leur revient d’appliquer en matière de respect des règles de gestion des travailleurs. Il n’a pas manqué d’insister sur un autre aspect important du secteur, celui de la formation professionnelle qui est aussi bafouée en Rdc, ce qui ne favorise pas le climat de bonne application des dispositions de la loi en matière du travail. Toutes préoccupations exprimées par les représentants syndicaux et ceux du patronat ont été ramassées par le discours très attendu de la ministre Lukiana dont voici, ci-après l’intégralité des propos. La ministre a noté une heureuse convergence des préoccupations propice au dialogue de la tripartite appelé de tous les vœux.Edifiant discours responsable de la ministre Lukiana- Monsieur le Représentant du Directeur de l’OIT à Kinshasa,- Messieurs les Représentants des Organisations professionnelles des Employeurs et des Travailleurs,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents de l’INSS, de l’INPP et de l’ONEM,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents des Services spécialisés du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale,- Distingués invites,- Mesdames et Messieurs,Cette première journée Porte ouverte du monde du Travail, m’offre l’occasion de vous remercier très sincèrement et ce, au nom de Son Excellence Monsieur le Vice-ministre et au mien propre, pour le caractère participatif dont vous avez fait montre lors de la célébration de la Journée Internationale du Travail, le 1er mai 2007, à laquelle vous avez donné une dimension plus qu’événementielle.Votre message était clair : « Le monde du travail existe en puissance en R.D.C. ; il est une force avec laquelle il faut savoir compter ». Par ailleurs, leurs Excellences Monsieur le Premier Ministre, les Ministres d’Etat et l’ensemble du Gouvernement ont bel et bien lu toutes les revendications exprimées sur vos calicots lors de la marche des travailleurs. Ces messages-là aussi étaient très clairs et je les traduits en ces termes : « Le monde du travail, force motrice de la République, est très malade et exige en urgence le respect de la loi, la jouissance des droits des uns et des autres, la matérialisation des obligations des uns envers les autres, ainsi que la réhabilitation de la dignité de tout un chacun ».Je puis vous assurer ce jour que nous tiendrons compte de cet engagement et de vos attentes légitimes à chaque fois que nous aborderons de nouveaux virages. C’est le cas aujourd’hui où, à la suite des états des lieux alarmants confirmés par vos messages du 1er Mai reçus 5 sur 5, le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale a décidé de se faire violence. II s’oblige une autopsie sans complaisance de manière à ne plus caricaturer notre mission de promotion de l’emploi, de respect des conventions et des lois, ainsi que de la sécurisation des emplois.« Mosala ezali Tata, Mosala ezali Mama ! »En effet, le travail, l’emploi, la main d’œuvre, la sécurité sociale et la formation professionnelle, en somme le monde du travail, doit cesser de faire office de nouvelle forme d’esclavagisme en R.D.Congo. Nouvelle forme d’esclavagisme où, d’une part l’employeur est traqué et insécurisé, et d’autre part, le travailleur est exploité, humilié et chosifié. Le monde du travail doit se départir du vieil homme pour se revêtir de sa nouvelle mission, celle d’être le levier du changement social tant attendu pour la refondation durable de notre Nation. Pour ce faire, c’est autour de l’emploi retenu par le Chef de l’Etat, le Président Joseph Kabila, comme deuxième chantier que tout devra graviter. Tous les acteurs du monde du travail sont appelés à être au front pour la concrétisation de ce que le Premier Ministre Antoine Gizenga dit, nous citons: « Mosala ezali Tata, Mosala ezali Mama ».- Messieurs les Représentants des Organisations professionnelles des Employeurs et des Travailleurs,- Chers amis, chers camarades,Comme vous l’avez constaté, l’organisation de cette Journée porte ouverte, a offert l’opportunité à toute la tripartite du monde du Travail de s’exprimer. Le dialogue social inclusif a permis à chaque banc d’apporter des recommandations après qu’il ait librement relevé les faits qui enrhument si gravement le monde du Travail. Aussi, en cette circonstance du lancement des premières journées portes ouvertes du monde du Travail, je tiens à vous remercier pour votre précieuse disponibilité et davantage pour votre franche collaboration. Beaucoup de choses ont été dites. D’aucuns peuvent penser que la vérité blesse. Mais j’invite toutes les personnalités concernées à transcender sentiments et confort personnels pour considérer l’essentiel qui est le fait qu’en cas de crise « la vérité sauve ».Je vous ai entendus. Car il est bon de voir les partenaires, avec franchise, dénoncer pacifiquement les maux et les difficultés qu’ils rencontrent. Ce dynamisme du dialogue social nous permet de partager certains constats, en rapport avec les grandes préoccupations des partenaires sociaux. Pour le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale, ces constats permettent de réajuster la vision qu’il doit avoir dans l’accomplissement de ses missions. En effet, comme vous le savez, le Code du Travail, en son article 185, stipule que l’Administration du Travail est chargée sous l’autorité du Ministre ayant le Travail et la Prévoyance sociale dans ses attributions, d’assurer dans le domaine du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et de la prévoyance sociale, un rôle de conception et de conseil, de coordination et de contrôle.Cette disposition tire son fondement de la convention 150 de l’Organisation Internationale du Travail. C’est donc d’une manière responsable que je prends acte des préoccupations de vos bases exprimées par vous à travers cet échange fructueux et enrichissant qui traduit le dynamisme du légendaire dialogue social congolais reconnu par l’OIT. Il va de soi que ce dialogue ne peut être sauvegardé que si les différents partenaires sociaux que nous sommes respectons les lois et règlements fixes par le législateur ainsi que les normes internationales qui régissent les relations professionnelles. A ce sujet, nous condamnons le fait que le Code du Travail, fruit des efforts consensuels des bancs des employeurs et des travailleurs lors de la 29ème session du Conseil National du Travail, ne soit guère appliqué.Veiller à l’ordre et à la disciplineII est, certes, vrai que sur les 80 arrêtés portant mesures d’application urgente du Code du Travail, la plupart ne sont pas encore disponibilisées. Cependant, la majorité de plus de 300 articles du Code sont très clairs et sans équivoque quant à leur application. De même que les mesures d’application qui ont déjà été prises doivent être strictement respectées. En effet, vos différentes interventions et les informations en ma possession confirment le constat amer en ce qui concerne l’application de ces textes légaux dans notre pays, alors que tout le monde reconnaît que les travailleurs congolais sont bien protégés par les textes légaux et réglementaires. Cependant, cette protection est réduite à néant à cause de la violation systématique de la législation.Certains secteurs constituent même des zones rouges en matière d’emplois et des relations professionnelles. II s’agit particulièrement des secteurs de l’industrie, du commerce, du transport, de la presse, des entreprises publiques, des petites et moyennes entreprises. Dans ces secteurs, le Code du travail est systématiquement violé et des milliers de travailleurs sont utilisés de manière abusive, c’est-à-dire :-sans contrat de travail, art 38 ;-sans respect de l’horaire de travail, art 119 ; -sans respect des normes de fixation des salaires et du SMIG, art 99 ;-sans que leurs soins de santé soient assurés, art 86 ;-leurs contrats de travail sont résiliés sans respect de la procédure, arts 61, 62 et 63 ;-sans respect du repos hebdomadaire, ni repos compensateur, ni autres avantages compensatoires, art 121 ;-sans possibilité de se syndiquer, art 255 ;-sans versement de leurs cotisations à l’INSS, art 8 ;-des milieux de travail insalubre et sans installation hygiénique, art 167 ;-les femmes ne bénéficient pas de congé de maternité, art 129 et 130 ;-le harcèlement sexuel bat son plein, art 73 et 74 ;-de nombreux sujets expatriés sont employés sans détenir une carte de travail, et usent parfois des faux, art 208 ;-les quelques offres d’emploi s’opèrent en toute clandestinité sans passer par l’ONEM, art 47.Ce tableau démontre que les travailleurs subissent un triste sort. Heureusement qu’iI existe des domaines plutôt verts, en ce qu’ils attestent qu’en R.D.C., l’organisation du travail décent est possible. A cet effet, je tiens à féliciter les employeurs du secteur bancaire, pétrolier, brassicole, textile et du bois, qui respectent la législation sociale et dont les milieux de travail sont généralement sains. Ceux-là méritent bien les encouragements du Gouvernement.De même que j’apprécie à sa juste valeur les performances réalisées par certaines organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs. On a vu la levée noble et louable des employeurs pour apporter leur part qualitative à la reconstruction nationale. Me référant aux résolutions courageuses des états généraux des syndicats 2007 que je félicite, je rassure nos partenaires travailleurs que le Gouvernement fait siennes leurs préoccupations et encourage vivement l’union des syndicats dite du secteur prive et de l’Administration Publique.Cependant, à l’instar du secteur privé, les syndicats de l’Administration Publique devront passer par les élections pour légitimer leurs actions et se mettre au pas de la troisième République où toutes les Institutions sont élues. Je sais également que les travailleurs ne sont pas tous des saints. Nombreux sont ceux qui usent d’abus, de malhonnêteté, de paresse, de négligence et d’autres antivaleurs préjudiciables à l’outil de travail, à l’entreprise et à la Nation. C’est le lieu de rappeler qu’autant le Code du Travail prévoit les droits, autant il fixe aussi les obligations et pourvoit les sanctions afférentes aux manquements de différents degrés. Tous les employeurs et les travailleurs sont invites à s’imprégner du Code du Travail pour garantir le droit, l’ordre et la discipline sans lesquels aucune société ne peut croître durablement. Nous invitons donc nos partenaires sociaux à se mettre en règle. La non application de la loi fait beaucoup de victimes dans le monde du Travail congolais, et pour remettre de l’ordre et asseoir la discipline, il sera organisé à partir du mois de juin un contrôle systématique de l’application de la législation sociale avec toutes les conséquences y afférentes.- Messieurs les Représentants des Organisations professionnelles des Employeurs et des Travailleurs,- Chers amis, chers camarades,Comme vous l’avez si bien exprimé, il est vrai que de son côté, l’Administration du Travail est un garant qui offre un visage noir et lamentable. Autant elle participe à la java des antivaleurs, autant elle connaît de graves difficultés d’ordre structurel, humain et matériel. Quelle que soit la situation, l’Administration du travail en général et particulièrement l’Inspection du Travail, qui sont commis à veiller à l’application des lois, ne peuvent pas en abuser au point de s’offrir en scandale de corruption, de concussion, de complicité et de complaisance de toute sorte. De ce fait, tout abus porté à notre connaissance sera puni.Sur le plan structurel, nous demandons à toutes les structures concernées d’harmoniser leurs positions et de proposer l’adaptation des cadres organiques des services de l’Administration du Travail. Sur le plan humain, il est de notre devoir de nous employer ardemment à renforcer les capacités humaines et à rajeunir le personnel. Sur le plan matériel et financier, nous sommes obligés de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour doter les services de l’administration du Travail et de la Prévoyance sociale des moyens conséquents.Beaucoup d’opportunités à saisirDe son côté, l’INSS, Institut National de la Sécurité Sociale, signera incessamment un contrat de performance avec le Ministère, axé sur sa mission première qu’est le paiement décent des pensions de retraite et des rentes de survie, ainsi que la prise en charge des accidents de travail. L’INPP, Institut National de Préparation Professionnelle, fera de même pour renforcer ses performances et ses capacités dans les provinces à l’instar de ce qui se fait à Kinshasa. L’ONEM, Office National de l’Emploi, est appelé à quitter les sentiers battus, pour devenir un véritable instrument de dynamisation du marché de l’Emploi en R.D.C. Ainsi donc, Administration du Travail, Institutions et structures spécialisées, Employeurs, Travailleurs, que chacun n’attende pas que l’autre fournisse d’abord les efforts au risque de tourner en rond. Que chacun fasse d’abord ce qu’il doit faire et le reste suivra par effet d’entraînement.- Monsieur le Représentant du Directeur de l’OIT à Kinshasa,- Messieurs les Représentants des Organisations professionnelles des Employeurs et des Travailleurs,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents de l’INSS, de I’INPP et de l’ONEM,- Mesdames et Messieurs les Cadres et Agents des Services spécialisés du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale,- Distingués invites,- Mesdames et Messieurs,Vous conviendrez avec moi qu’il est dans l’intérêt durable de tous de considérer que la récréation doit se terminer dans le monde du travail. Pour ce faire, dans cette phase de reconstruction de notre pays, le monde du Travail est appelé à œuvrer principalement sur trois axes que sont : l’amélioration de l’image du monde du Travail avec comme pivot le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale, la promotion de l’Emploi décent pour tous et la réalisation des reformes essentielles pour le renforcement adéquat du milieu du Travail.Pendant la rencontre de ce jour, nous venons d’œuvrer dans le sens du premier axe : améliorer l’image en actionnant la législation et la réhabilitation. Pour réussir cet agenda, il est indispensable que le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale demeure ouvert au dialogue social. Ainsi, cette rencontre n’est pas la dernière. Je vous convie à visiter toutes nos structures durant cette période allant du 22 mai au 2 juin 2007. Beaucoup d’opportunités sont à saisir. Vous pourrez également vous documenter sur le Forum National, les Consultations Nationales, et envisager votre visibilité dans le prochain numéro de la Revue congolaise du Travail. Ces visites, que je souhaite participatives et constructives, nous permettront de consolider nos relations partenariales qui sont appelées à ouvrir une ère nouvelle pour le monde du Travail congolais. Merci encore, et que Dieu vous bénisse tous.Daniel Nzuzi/MMC
Last edited: 16/05/2007 19:36:24
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Kisangani : L. Arbour choquée par l'état sanitaire des femmes victimes de violences sexuelles 23 femmes victimes de ces violences sexuelles actuellement internées à l’hôpital général de la ville de Kisangani ont reçu la visite ce jeudi de la haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Parmi elles, une femme de 44 ans dont le bassin est affecté, après avoir subi un viol collectif de la part de 25 éléments Mai-Mai le mois dernier sur la route Lubutu, rapporte radiookapi.net
Ces victimes sont dans un pavillon aménagé par le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population). Louise Arbour s’est dit choquée par leur état de santé. La plupart d’entre elles sont des mineures en provenance des localités de l’intérieur de la Province Orientale, selon le médecin directeur de l’hôpital général de Kisangani, le Docteur Adelar Lufungula. Ce dernier a profité du passage de la haut commissaire de l’ONU pour exposer les difficultés que son institution éprouve dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles. Louise Arbour a promis de plaider la cause de ces victimes pour arracher auprès de la communauté internationale une assistance en leur faveur. Elle a fait la même promesse aux pensionnaires du Centre d’assistance médico-psycho-social « Camps » où sont encadrés une trentaine d’enfants et des filles mères victimes des mêmes violences sexuelles. Dans ce groupe, la majorité des victimes sont atteintes du VIh/Sida. Au-delà de sa compassion au malheur de toutes ces victimes, Louise Arbour a rappelé la nécessité pour le gouvernement congolais d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces crimes.
Kinshasa, 18/05/2007 (OKAPI/MCN, via mediacongo.net)
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Sécurité sociale : Mme Lukiana au secours des travailleurs en crevant un abcès purulent
Kinshasa, 16/05/2007 / Politique
Rien ne va dans le monde du travail en République démocratique du Congo : telle est la déduction qu’a faite la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale en ouvrant la « Journée porte ouverte du monde du travail » organisée mardi 15 mai 2007 qui a permis au Gouvernement, aux travailleurs et à leurs représentants de s’exprimer sur l’état des lieux alarmants dépeints par les travailleurs dans leurs calicots à l’occasion de la Journée du 1er mai dernier. Le mois de mai 2007 dédié aux travailleurs, c’est-à-dire par extension aux bras valides qui assurent la croissance économique des pays n’en est encore qu’à son quinzième jour de calendrier que Mme Marie-Ange Lukiana Mufwankol, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale a organisé mardi 15 courant une journée ouverte du monde du travail au cours de laquelle l’opportunité a été offerte à la tripartite du monde du travail, composée du Gouvernement, des syndicats et des travailleurs de s’exprimer et de passer en revue les problèmes majeurs qui se posent au monde du travail dans ses trois composantes.On peut dire sans crainte de se tromper et la ministre du Travail l’a rappelé de fort belle façon à cette occasion ; que l’idée d’organiser cette journée provient des différents messages affichés sur les calicots et autres supports portés par les groupes représentant le monde du travail à l’occasion du défilé du 1er mai dernier : tous ont été des messages de revendication dénonçant « pacifiquement » ; dixit la ministre ; la condition sociale lamentable dans laquelle végètent les travailleurs du Congo qui sont, a encore dit Mme Lukiana « exploités, humiliés et chosifiés ».C’était l’occasion, pour Symphorien Dunia, le président de l’Intersyndical du Congo de monter au créneau pour énumérer la violation systématique des droits des travailleurs congolais par leurs employeurs : l’absence des mesures d’application du Code du travail ; la non retenue à la source des cotisations syndicales, le renforcement de la protection de l’emploi et de la main-d’œuvre nationale, le recours abusif aux travailleurs journaliers, etc. Certes, la rencontre de mardi 15 mai 2007 entre la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale et les deux autres partenaires sociaux du monde du travail n’a pas été qu’une occasion donnée aux seuls travailleurs d’exhaler leurs ressentiments qui se nourrissent au jour le jour et au fil des années des comportements cavaliers et irrespectueux des employeurs vis-à-vis des dispositions légales dans le domaine du travail en République démocratique du Congo : les employeurs ont eu également l’opportunité d’égrener leurs griefs à l’endroit des pouvoirs publics. Et ils ne se sont pas privés d’utiliser cette tribune pour épingler à leur tour les maux qui font obstacle à la situation de l’emploi, consécutifs à la destruction et à la dégradation de l’outil de production qu’ils ont du mal à remplacer compte tenu de la conjoncture ; le mauvais état des infrastructures de communication ; l’insécurité du fait des guerres et des conflits ; les tracasseries administratives ; l’insécurité juridique qui effare les investisseurs et qui freine les opportunités de création des emplois ; la mauvaise gouvernance ; la corruption, etc.Haro sur les entreprises qui violent le Code du travail en Rd Congo, et des fleurs à l’endroit des patrons respectueux de la loi !L’intervention de Mme Lukiana dans ce monologue entre le représentant des travailleurs et celui du patronat en la personne de Henry Dave, administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) autour des dispositions de la loi sur les atteintes aux droits des employés a particulièrement retenu l’attention de ces derniers, dans la mesure où la responsable n° 1 du monde du travail en République démocratique du Congo a mis les points sur les i sur les attentes des uns et des autres.«Votre message du 1er mai dernier a été nettement capté par le Gouvernement » a dit en substance la ministre qui a ajouté que « le Premier ministre, les ministres d’Etat et l’ensemble du Gouvernement ont retenu les revendications exprimées sur les calicots » ; et qu’elle-même « a pris acte, avec responsabilité ; des préoccupations syndicales à travers cet échange fructueux qui traduit le dynamisme du légendaire dialogue social congolais ».Si Marie-Ange Lukiana a pris bonne note des revendications formulées par le patronat à travers l’exposé de l’Ad de la Fec Henry Yave ; elle n’a pu jeter des fleurs qu’à l’endroit des employeurs du secteur brassicole, pétrolier ; textile et du bois : ils ont reçu son satisfecit pour le respect qu’ils affichent envers les dispositions réglementaires du Code du travail, en plus de ce qu’ils offrent des milieux de travail assainis à leurs travailleurs.Par contre, la ministre en charge du Travail et de la condition sociale des travailleurs a trouvé l’occasion belle pour déculotter sans détour les secteurs qui font très peu de cas de l’application des textes légaux et réglementaires sensés protéger les travailleurs congolais. Et de citer les secteurs de leur appartenance qui sont : ceux du transport, de la presse, de l’industrie, du commerce, des entreprises publiques, des petites et moyennes entreprises ! Pour Marie-Ange Lukiana ; ces secteurs « constituent des zones rouges en matière d’emplois et des relations professionnelles ». Et elle en donne les raisons : « Dans ces secteurs, a dit sans ambages la ministre, le Code du travail est systématiquement violé et des milliers de travailleurs sont ainsi utilisés de manière abusive ; parce qu’ils sont sans contrat, sans astreint au respect de l’horaire de travail ; sans respect des normes de fixation des salaires et du Smig : parce qu’aussi leurs contrats de travail sont résiliés sans respect de la procédure : sans respect du repos hebdomadaire ni repos compensateur ni autres avantages compensatoires ; sans possibilité de se syndiquer ; sans versement de leurs cotisations à l’Inss ; des milieux de travail insalubres et sans installation hygiéniques ; les femmes ne bénéficient pas de congé de maternité ; le harcèlement sexuel bat son plein ; de nombreux sujets expatriés sont employés sans détenir une carte de travail s’ils n’usent pas de faux quelquefois ; les quelques offres d’emploi s’opèrent en catimini, sans passer par l’Office national de l’emploi (Onem) ».Avis aux récalcitrants : à partir du mois de juin 2007, contrôle systématique des entreprises qui violent le Code du travail !Au regard de « ce tableau sombre » - c’est ainsi que s’est exprimée Marie-Ange Lukiana – qui démontre que les travailleurs subissent un triste sort » , la voix autorisée du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale a dit avoir fait à cette occasion « un constat amer des différentes interventions des participants à cette journée porte ouverte du monde du travail en ce qui concerne l’application des textes légaux en matière de protection des travailleurs.Pour elle, cette occasion a été « le lieu de rappeler qu’autant le Code du travail prévoit les droits, autant il fixe aussi les obligations et pourvoit des sanctions afférentes aux manquements aux différents degrés. Tous les employeurs et les travailleurs sont invités à s’imprégner du Code de travail pour garantir le droit, l’ordre et la discipline sans lesquels aucune société ne peut croître durablement ». C’était également pour elle l’occasion d’inviter tous ses partenaires sociaux à se mettre en règle ». Comme qui dirait, ce faisant, la ministre Lukiana a fait d’une pierre plusieurs coups !Seulement voilà : se mettre en règle pourrait être compris par certains employeurs qui cultivent le sens de la récidive, comme une menace sans lendemain. Aussi Mme Lukiana a-t-elle prévenu que « pour remettre de l’ordre et asseoir la discipline, il sera organisé à partir du mois de juin un contrôle systématique de l’application de la législation sociale avec toutes les conséquences y afférentes ».Les travailleurs congolais ne peuvent que savoir gré à cette dame qui, comme don Quichotte de la Manche, a décidé d’aller en guerre contre les moulins à vents pour imposer le respect de la législation du travail en Rd Congo. On peut parier avec elle qu’elle saura mettre tous les atouts de son côté pour imposer l’ordre et la discipline au sein du monde du travail. On ne peut lui souhaiter qu’une bonne entreprise ! Parce que personne ne peut oublier que la remise du peuple congolais au travail est inscrite à la première place dans le calendrier des chantiers programmés par le Président Joseph Kabila. Qui pourrait donc voudrait délibérément regimber contre la volonté présidentielle ?Clément VIDIBIO/MMC
Last edited: 16/05/2007 18:59:07
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L’imposant défilé militaire du 10ème anniversaire de la Libération, un motif de réaffirmation de la cohésion nationale
Kinshasa, 17/05/2007 / Politique
La commémoration du 10ème anniversaire de la Libération du 17 mai a été l’occasion d’un mérité déploiement de forces dissuasives pour confondre les persifleurs de cette élogieuse étape historique de la nation et occulter la controverse autour de son jour de congé. La journée du 17 mai qui rappelle la victoire en 1997 des forces de libération conduites par le Héros national Mzee Laurent-Désiré Kabila sur la longue dictature de Mobutu a été célébrée de façon très spéciale ce jeudi. Il a, en effet, été organisé à cette occasion sur le Boulevard Triomphal à Kinshasa, un grand défilé militaire présidé par le Chef de l’Etat, Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (Farcd), le président Joseph Kabila, qui avait à ses côtés la présidente Marie-Olive Kabange.17 mai 1997–17 mai 2007. Dix ans viennent donc de s’écouler depuis la victoire de la libération. L’événement méritait la chandelle. Outre le message radiotélévisé du Chef de l’Etat à la Nation, message empreint de nette volonté de conciliation et de réconciliation nationale dans le chef de l’autorité du pays, il a été retenu pour célébrer la date anniversaire du tournant historique de la Rdc un défilé militaire démontrant la réorganisation de l’armée nationale garante de l’unité retrouvée de la Nation.Le défilé a drainé aussi bien le gotha politique du pays, corps constitués et chefs des missions diplomatiques, qu’une nombreuse foule de Kinois accourus pour ovationner frénétiquement la parade des forces armées congolaises. Tôt dans la matinée, le monde a afflué aux abords du Boulevard Triomphal où était montée une tribune qui accueillait progressivement les invités à la manifestation. Le spectacle des arrivées de ce grand monde ne cessait d’émerveiller l’assistance cherchant à reconnaître telle ou telle autre autorité qui montait prendre place dans cette tribune parée pour la fête.Grands présents et grands absentsLes officiers militaires arborant leur grande tenue se remarquaient parmi les invités d’honneur qui se succédaient : membres du Sénat, de l’Assemblée nationale, du gouvernement, diplomates, et chefs d’entreprises et de diverses associations. Le début de la manifestation s’annonçait avec l’arrivée du Premier ministre Antoine Gizenga et peu de temps après celle du Président de l’Assemble nationale, M. Vital Kamerhe, venant tout droit de l’aéroport international où il venait de débarquer au retour de Bukavu où il était parti représenter le chef de l’Etat aux funérailles du Vice-gouverneur du Sud-Kivu.A la fin de toutes les mises en place et installation des invités et autorités à la tribune d’honneur ce fut le tour de l’arrivée du couple présidentiel sur le Boulevard Triomphal. Le chef de l’Etat a été salué à son arrivée par vingt et un coups de canon pendant les honneurs militaires et sa revue des troupes qu’il a effectuée sous les ovations de la foule. C’est après son installation à la tribune qu’on remarquera à ses côtés, outre son épouse, la présidente Marie-Olive Kabange, le président de l’Assemblée nationale, M. Vital Kamerhe, le 2ème vice-président du Sénat, M. Losembe Batwanyele, le Premier ministre Antoine Gizenga, le Chef d’Etat-major général des Fardc, le Lieutenant-Général Kisempia, et le Gouverneur de Kinshasa, M. André Kimbuta.Les officiers militaires et les membres du gouvernement ont pris place à l’aile droite de la tribune par rapport à sa partie centrale occupée par le couple présidentiel et les chefs des corps ci-haut cités, tandis qu’à l’aile gauche se sont retrouvés les diplomates, les sénateurs et députés, ainsi que les chefs d’entreprises.Autant était remarquée la présence de ces invités autant était également relevée l’absence d’autres autorités tels le président du Sénat, M. Kengo wa Dondo, et le ministre d’Etat à l’Agriculture, M. Nzanga Mobutu, le fils de feu président Mobutu. D’aucuns se sont interrogés sur ces absences remarquées. S’agissant de la non assistance du Président du Sénat à la cérémonie, une indiscrétion dans l’entourage des membres du bureau de la Chambre haute du Parlement indiquera que M. Kenga n’avait pas pu se présenter au défilé, parce qu’il s’était senti « très grippé ». Occulter la controverse du congé du 17 maiIl y a eu, cependant, des voix parmi des proches du camp de la majorité, pour recommander la compréhension de l’absence des anciens dignitaires de la deuxième République qui ne pouvaient assister tout aisément à une cérémonie commémorant la victoire des forces de libération sur le régime dictatorial de Mobutu. « Il faut les comprendre ! », s’est contenté de soupirer un cadre de la majorité présidentielle ayant requis l’anonymat.Dire, pourtant, que le Chef de l’Etat, le président Joseph Kabila, a bien souligné dans son message, le caractère national de la Libération du 17 mai qui ne devait frustrer personne. Les propos du premier des Congolais sont très significatifs à cet effet. « Il y a dix ans, jour pour jour, notre pays, la République démocratique du Congo réussissait un changement politique révolutionnaire par la victoire du peuple, sous la houlette de M’Zee Laurent-Désiré Kabila ».La suite des propos du Chef de l’Etat en dit long, à savoir : « Le 17 mai 1997 n’a pas été la victoire d’un camp sur un autre. Il s’est agi plutôt de l’aboutissement d’une lutte fondée sur l’espoir de tout un peuple dans la possibilité d’un changement qui devait mettre fin à la gabegie, au népotisme et autres pratiques inacceptables qui empêchaient le décollage d’un pays au potentiel économique extraordinaire et aux ressources humaines admirables ». Voilà qui est bien dit. Pas un passage malveillant à l’endroit des anciens partisans du mobutisme qui ne devaient dès lors point se faire de la bile sur l’événement.Il y a également de quoi occulter la controverse autour de la journée chômée et payée décrétée par le ministère du travail et de la Prévoyance sociale pour permettre la commémoration d’un événement qui n’arrive pas tous les ans. Dix ans de libération représentent tout de même une étape importante à marquer en lettres d’or dans les annales de l’histoire congolaise. Les instances compétentes, en l’occurrence le Parlement, auront sans doute à débattre du calendrier des jours fériés, ainsi qu’une certaine opinion semble le recommander, mais il ne devrait pas y avoir des suspicions ou autres malaises à reconnaître l’opportunité d’un événement aussi glorieux et élogieux que la Libération du 17 mai. Dissuasion bienvenue !Nonobstant les susceptibilités et les gênes que d’aucuns pouvaient se faire de l’événement de la commémoration de cette Libération du 17 mai, le clou de la manifestation du défilé méritait son attention. Il n’y avait pas meilleure occasion de fête de la nouvelle armée nationale encore en cours de restauration, vu son rôle capital de garante de l’unité nationale qui ne doit jamais être mise en cause.Voir défiler en grande parade les différentes forces de la nouvelle et jeune armée congolaise en gestation est un motif de fierté légitime en même temps qu’une stimulation d’espoir dans la réforme de cette armée. Pendant que les questions de l’insécurité récurrente hantent les esprits de tous les Congolais de tous les horizons au regard des innombrables plaintes qu’on ne cesse d’enregistrer auprès de la population pour les actes criminels que perpètrent les hors-la-loi impénitents, le président Joseph Kabila n’a pas mieux fait d’offrir l’occasion aux Congolais de contempler les prémices de la restructuration en cours de la garante de la sécurité nationale. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une démonstration dissuasive. Qui dirait que c’est mal venu que de déployer cette démonstration ?DN/MMC
Last edited: 17/05/2007 18:45:42
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Angola: Etablir une coopération scientifique avec la RD Congo
Angola Press Agency (Luanda)
17 Mai 2007Publié sur le web le 17 Mai 2007
Luanda
L'Angola souhaite établir une coopération bilatérale avec la République Démocratique du Congo(RDC), dans les domaines scientifique, technologique et de la médecine naturelle, a annoncé jeudi, à Luanda, le directeur du Centre National Technologique, Nanizey Kindudi.
Ce responsable qui a fait cette déclaration à l'ANGOP, après sa participation au forum mondial UNESCO-G8 sur l'éducation, l'innovation et la recherche, a dit qu'il y avait une proposition de coopération avec la RDC qui veut se concrétiser, parce que ce dernier pays connaît une certaine avance dans ces domaines.
Selon lui, cette collaboration va inclure les domaines de radioprotection, radioaction et radiothérapie, parce que la RDC posséde un réacteur atomique et de pharmacie, de géophysique, de la prospection minière et de nombreux cadres.
Nanizey Kindudi a, d'autre part, souligné que la RDC avait réalisé plusieurs études sur les plantes médecinales, quelques universités produisent des médicaments pour la consommation locale et qui sont également commercialisés dans certains pays africains, tels que l'Angola.
En marge de la réunion qui s'est tenue en Italie du 11 au 12 mai derniers, la délégation angolaise s'est aussi entretenue avec les représentants du gouvernement italien, de l'academie de science du Tiers-monde et du Centre International de physique théorique, avec lesquels il a examiné la question liée à la coopération bilatérale.
L'Italie est l'une des principales partenaires du Ministère angolais des Sciences et Technoligie. Elle soutient la Faculté de Science et d'Ingénierie et le Centre national de recherche scientifique, notamment dans la fourniture des bibliographie et formation des cadres.
Le Forum mondial G8-UNESCO a aussi analysé les interconnexions entre les trois composantes du triangle: connaisances-enseignement, recherche scientique et innovation technologique, à partir de la perspective du développement définitif.
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Congo-Kinshasa: Des partenaires Américains s'informent sur les réalités du barrage d'Inga
La Prospérité (Kinshasa)
18 Mai 2007Publié sur le web le 17 Mai 2007
Kinshasa
Dans le cadre d'information et d'indentification du secteur électrique en RDC, une mission américaine comprenant des représentants du gouvernement, de l'USAID et des partenaires du secteur énergétique s'est rendue à Inga, le samedi 12 mai dernier.
Conduite par l'Administrateur Délégué Général a.i. de la SNEL, Daniel Yengo Massampu, la mission avait pour but de s'informer sur les problèmes que rencontre la Société Nationale d'Electricité dans le cadre de la reconstruction nationale et les opportunités que cette entreprise d'Etat peut offrir aux partenaires extérieurs dans le domaine de la coopération multilatérale.
Le secrétariat permanent du Pool Energétique de l'Afrique Centrale « PEAC » en sigle, par son secrétaire permanent, M. Bruno Kapandji Kalala, à qui l'USAID apporte une assistance technique depuis 2005, avait été associé à ladite mission.
Ceci, dans la perspective de la prise en compte de la dimension régionale du partenariat en Afrique Centrale.
Pour la petite histoire, le PEAC, par son expertise, est la réponse appropriée à la sous électrification et aux déficits chroniques d'énergie électrique en Afrique Centrale. En effet, alors qu'elle est dotée du plus grand potentiel hydroélectrique africain, 650 Milles GWH/an soit 52%, l'Afrique centrale demeure la moins électrifiée de toutes les sous régions d'Afrique.
Au travers des études communes des ressources énergétiques, par une démarche coordonnée et concertée auprès des partenaires et des bailleurs de fonds, tout en définissant les règles techniques et commerciales d'échanges d'énergie électrique, le PEAC prend en charge l'exploitation en commun, par des structures multilatérales appropriées, des ouvrages et des lignes d'interconnexion impliquant plusieurs pays.
Parmi les projets régionaux d'échange d'énergie pour sécuriser l'Afrique centrale, a dit Bruno Kapandji, on peut citer le projet d'interconnexion Inga-Kabinda-Pointe-Noire dont les financements sont déjà disponibles.
L'Administrateur Délégué Général ai de la SNEL, Daniel Yengo Massampu a, au cours du déplacement évoqué, procédé au lancement des travaux du placement de nouveaux disjoncteurs H.T., les anciens hors normes étant l'une des causes du black-out.
Les nouveaux disjoncteurs faciliteront ainsi le trafic de l'énergie électrique au départ du site d'Inga jusqu'au poste de Kwilu en répondant favorablement aux éventuelles décharges électriques.
Le tronçon Kwilu-Kimwenza fera la prochaine étape.
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Congo-Kinshasa: Après le séminaire animé par NDI - Azarias Ruberwa prêt pour la restructuration du RCD
La Prospérité (Kinshasa)
18 Mai 2007Publié sur le web le 18 Mai 2007
Kinshasa
Après avoir suivi une formation sur la structure interne de Partis politiques, Azarias Ruberwa est en chantier pour restructurer le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD, afin d'affronter positivement les élections dans quatre ans et quelques mois à venir.
Le mercredi 16 mai dernier, au siège du parti situé sur l'avenue de la Justice, les cadres du Rassemblement Congolais pour la Démocratie ont été soumis à suivre, pour l'avenir de leur parti politique, un séminaire de formation sur la structure interne de partis politiques. Ce séminaire de formation organisé par National Democratic Institute, NDI en sigle, a un intérêt pour le RCD, celui de renforcer les structures de bases et le système de fonctionnement afin de devenir un grand parti politique bien structuré comme Chama Cha Mapinduzi (CCM) de Tanzanie, African National Congress (ANC) d'Afrique du Sud, Front Patriotique Ivoirien (FPI) de Côte d'Ivoire et le Parti Conservateur du Canada (PCC). Ce séminaire a été animé par Me Zouzou Buzume, Vogt Voka et Richard Ferlant.
En effet, dans l'analyse comparative de quatre types de Partis Politiques, triés du bout des doigts comme modèle, Richard Ferland, formateur de NDI a démontré comment ces partis sont organisés. Le formateur a expliqué aux cadres du Parti cher à Azarias Ruberwa que le développement des structures internes efficaces est une tâche nécessitant une réflexion préalable pour les dirigeants et membres fondateurs d'un parti politique. Ces structures internes, enseigne-t-il aux cadres de la RCD, déterminent le leadership du parti et à quel niveau ceux-ci s'exercent aux différents échelons de l'organisation. Le formateur a expliqué de quelle manière est disposé le degré de décentralisation du parti et les mécanismes décisionnels intrinsèquement liés à l'autonomie de chaque échelon. Les cadres ont appris que c'est dans cette même structure interne, que le parti identifie l'ossature de son système de suivi administratif et financier qui permet à l'organisation de réaliser son programme d'activités et son développement sur l'ensemble d'un territoire national.
Ce séminaire a offert au RCD une perspective sur les modèles développés et les spécificités de quatre partis politiques auxquels s'est portée une analyse comparative de leurs structures internes.
A cet effet, Richard Ferland a fait une démonstration sur trois aspects notamment le leadership, la décentralisation et le mobilisation et gestion des ressources financières de ces partis politiques. La matière que le RCD à assimiler pendant ce séminaire de formation présage une ambition déterminante et rassurante pour une organisation politique sérieuse. Très satisfait des enseignements qu'il venait de suivre personnellement, Azarias Ruberwa Manyiwa s'est vu obliger de restructurer les organes du parti RCD par rapport aux besoins et par rapport au contexte de la République démocratique du Congo.
Pour expliciter sa pensée, l'ex sociétaire de l'espace présidentiel de la transition a déclaré : Nous avons des éléments, un équipement qui va nous permettre d'améliorer notre organisation. Au demeurant, nous sommes un Parti le mieux organisé avec une vision moderne et près à se métamorphoser.
Déterminé à communiquer avec la base, le Président du RCD a annoncé qu'une retraite du parti est prévue pour deux semaines. Elle sera consacrée à la réflexion sur l'avenir du parti parce que, dit-il, c'est maintenant que nous commençons à préparer les élections. NDI a fait oeuvre utile en donnant de la matière à ce parti politique pour qu'il puisse s'organiser à devenir un grand parti politique qui doit communiquer du sommet à la base et de la base au sommet et aussi avec la population qui est un électeur potentiel. Enfin, avec ce droit comparé d'organisation de partis politiques, le RCD a pu relever leur force et leur faiblesse afin d'améliorer son système de travail.
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Congo-Kinshasa: Evaluation de système de la santé en RDC
La Prospérité (Kinshasa)
18 Mai 2007Publié sur le web le 18 Mai 2007
Nelly BibombaKinshasa
C'était dans la salle de conférence du Centre nationale de transfusion sanguine de la commune de Bandalungua, le vendredi 11mai 2007, dans la matinée où le Ministre de la Santé publique, M. Victor Makwenge Kaput, a réuni tous les cadres des services centraux du ministère de la Santé publique et des membres des comités de gestion des hôpitaux publics.
Au point de mire, l'évaluation des capacités de fonctionnement des services de santé dans notre pays. En effet, c'est depuis le 12 mars dernier, à l'occasion de sa présentation officielle à l'ensemble du personnel du ministère de la Santé publique, le Ministre de la Santé avait fait observer, sans aucune ambiguïté, que 5 problèmes majeurs sont à la base de grosses faiblesses qui caractérisent actuellement le système de santé de la République Démocratique du Congo, à savoir : 1. Le dysfonctionnement dans les services de l'administration centrale et dans les formations ;
2. l'absence ou l'insuffisance du système de gestion rationnelle des ressources financières, matérielles et humaines ;
3. l'absence ou l'insuffisance des équipements et matériels adéquats capables de relever le niveau des plateaux techniques des hôpitaux Publics ;
4. la non systématisation de la formation continue et du recyclage ;
5. la difficulté d'accessibilité, surtout financière, du plus grand nombre aux soins de qualité.
Il va de soi que tous ces problèmes ont une répercussion négative sur des capacités de leurs services de santé et la qualité des soins offerts par ces derniers, a-t-il ajouté. Par rapport au programme de la refondation de la République, le ministre a tenu à réaffirmer sa vision et sa volonté de réorganiser les services et de veiller à la bonne gouvernance telle que préconisée autrefois.
En effet, se situant dans la droite ligne des recommandations de la revue annuelle 2006 du ministère de la Santé publique, Victor Makwenge entend soutenir le développement des zones de santé en assurant d'abord le renforcement des capacités tant des services centraux que des hôpitaux et centres de santé de l'Etat. Mais pour y parvenir, il a voulu faire savoir, au préalable, les contours de la situation actuelle. D'abord sur le plan du fonctionnement et de la gestion des ressources.
Dans cet exercice de photographie des difficultés énormes auxquelles sont confrontés les services de santé, une seule préoccupation tient à coeur le ministre : c'est la nécessité de satisfaire les intérêts du malade par l'amélioration de l'offre de soins et par l'accroissement de l'accessibilité du grand nombre des patients aux soins de qualité. Ce qui a poussé le Ministre à dire qu'il doit mieux s'organiser pour bien affronter les défis liés à la consolidation de la stratégie de soins de santé primaires et à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie de renforcement des systèmes. Par la suite, il a estimé utile de sortir le corps des inspecteurs des services de santé de la torpeur dans laquelle il a été plongé, d'abord à Kinshasa et ensuite, dans toutes les provinces de la RDC.
Il s'agit d'un inventaire de problèmes clés en vue d'y apporter progressivement des solutions appropriées par rapport aux besoins de la population et au mandat dévolu au Ministère de la Santé publique, lequel se doit de vaincre la maladie et de convaincre le peuple de notre engagement à améliorer ou à soulager ses conditions d'existence.
Le Ministre Victor a demandé aux différents inspecteurs commis à la tâche d'agir avec rigueur mais sans allure policière. Ceci éviterait d'altérer le caractère constructif du dialogue qui doit se développer tout au long de la mission entre eux d'une part et les cadres et agents des services centraux et ceux des hôpitaux publics d'autre part, pour qu'enfin de compte, nous puissions espérer à terme redynamiser l'hôpital public, a-t-il conclu.
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Congo-Kinshasa: Le Comité interministériel de suivi veut juger l'UCOP aux résultats
La Prospérité (Kinshasa)
18 Mai 2007Publié sur le web le 18 Mai 2007
Marie-Jeanne NGEMAKinshasa
Le gouvernement Gizenga est finalement décidé de donner de l'urgence à tout ce qu'il fait et doit faire.
C'est le moins que l'on puisse dire à la lumière de l'ardeur au travail que le premier exécutif de la Troisième République est appelé à abattre. Et pour preuve, le démarrage des travaux du comité interministériel de suivi général de la mise en oeuvre du PUSPRES et du PUAACV.
Tout est urgent quand on se réfère même à la dénomination de ces projets. Le premier est le Projet d'urgence de soutien au processus de réunification économique et social (PUSPRES), tandis que le second est le Projet d'urgence d'appui à l'amélioration des conditions de vie (PUAACV).
En effet, le mardi 15 mai dernier, le ministère du Plan a abrité la première réunion du comité interministériel de suivi (CIC), réunion à laquelle ont pris part tous les membres du gouvernement concernés par le problème posé par ces projets. Notamment ceux de l'Intérieur, des Finances, du Développement rural, de l'Economie etc.
Sous la direction de Monsieur Olivier Kamitatu, ministre du Plan, cette réunion a permis aux participants d'examiner avec l'agence d'exécution de ces deux projets les voies et moyens d'une collaboration harmonieuse entre les parties prenantes. L'UCOP, parce que c'est d'elle qu'il s'agit, a présenté un mémo ainsi que le rapport d' activités portant sur l'état d'avancement des travaux, les prévisions des décaissements et les difficultés rencontrées par cette agence dans l'exécution de ses travaux.
Financés par la Banque mondiale, ces deux projets et un troisième qui sera examiné dans une prochaine réunion, reposeront sur une enveloppe de plus de 500 millions de dollars US. Cette enveloppe sera répartie de la manière suivante : 214 millions pour le PUSPRES, 82 millions pour le PUAACV.
Le reste de cette enveloppe sera engagée dans la réalisation du troisième projet en préparation en l'occurrence, le projet d'urgence pour la réhabilitation urbaine et sociale (PURUS)
A l'issue de la réunion de mardi dernier, les membres du gouvernement présents se sont déclarés satisfaits des explications du coordonnateur de l'UCOP, M. Patrice Dibobol. Selon le Ministre du Plan, M.Olivier Kamitatu, la gestion de ces projets doit être désormais axée sur la recherche des résultats et des impactes visibles.
Pour ce qui est de la visibilité de ces projets dans la population, il est important de signaler entre autres ; les chantiers ouverts sur les tronçons Kisangani-Beni, Bukavu-Mbuji-Mayi
Pour Olivier Kamitatu, les travaux déjà engagés doivent être accélérés en améliorant la capacité d'absorption des crédits, car les populations attendent des résultats et non des discours. « C'est au gouvernement de stimuler les partenaires extérieurs », a conclu le ministre du Plan.
Quant au Projet d'urgence de réhabilitation urbaine et sociale (PURUS), il concerne la seule ville de Kinshasa et ne sera opérationnel qu'en septembre prochain. Dans ce contexte, la capitale congolaise va se transformer d'ici la fin de l'année en un vaste chantier avec le lancement de plusieurs sites de réfection, de reconstruction et de construction.
Il faut noter enfin que les trois projets sont de nature géographique : le PUSPRES pour l'est, le PUAACV pour l'ouest.
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Paul Wolfowitz accepte finalement de démissionner de la présidence de la Banque mondiale
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP 18.05.07 06h04 • Mis à jour le 18.05.07 07h00
aul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, accusé d'avoir favorisé l'avancement de sa compagne, a accepté, jeudi 17 mai, de renoncer à ses fonctions, qu'il quittera le 30 juin, au terme d'une longue crise. "Les gens les plus pauvres au monde (...) méritent ce que nous pouvons faire de mieux. Il est maintenant nécessaire de trouver un moyen d'aller de l'avant", déclare-t-il dans un communiqué diffusé par le conseil d'administration de l'institution. Et d'ajouter : "J'annonce aujourd'hui que je démissionne de la présidence du groupe Banque mondiale à compter de la fin de l'année fiscale", soit le 30 juin.
"Les administrateurs prennent acte de la décision de M. Wolfowitz", a, pour sa part, indiqué le Conseil d'administration dans un texte dont la publication est intervenue après trois jours de délibération. Les 24 représentants du Conseil d'administration, qui représente les 185 Etats membres, ont précisé qu'ils avaient "accepté" l'assurance fournie par M. Wolfowitz, 63 ans, qu'il avait agi "avec éthique et de bonne foi" en ordonnant personnellement l'avancement de sa compagne, Shaha Riza, également employée de l'institution.
"Je suis satisfait qu'après avoir examiné les preuves, les administrateurs aient accepté l'assurance [que je leur ai fournie] que j'avais agi avec éthique et de bonne foi dans ce que je pensais être les meilleurs intérêts de l'institution", a répété M. Wolfowitz, dans son communiqué, qui illustre le compromis intervenu entre les deux parties.
"LES DISPOSITIFS DE LA BANQUE NE SE SONT PAS AVÉRÉS SUFFISAMMENT RIGOUREUX"
Les administrateurs ont ajouté qu'il était "clair au vu des éléments qu'un certain nombre d'erreurs ont été commises par plusieurs individus dans la gestion de cette affaire et que les dispositifs de la Banque ne se sont pas avérés suffisamment rigoureux pour faire face aux contraintes auxquelles elles ont été soumises".
En reconnaissant implicitement l'ambiguïté des procédures de la Banque en matière de conflits d'intérêts, et la faiblesse des règles existantes - qu'ils se sont engagés à perfectionner - les administrateurs permettent à M. Wolfowitz de sauver la face, sans avoir à le disculper tout à fait.
De son côté, il ne part ni sur une faute, ni sous le coup d'accusations humiliantes, ce qui était, de son point de vue, inacceptable. M. Wolfowitz, qui présidait la Banque mondiale depuis juin 2005, "ne démissionnera pas sous le feu", avait averti, mercredi, son avocat, Robert Bennett."Le contrat de M. Wolfowitz, exigeant qu'il adhère au code de conduite pour les membres du conseil et qu'il évite tout conflit d'intérêt, réel ou apparent, a été violé", avait, de son côté, conclu une commission d'enquête interne dont le rapport avait été remis lundi. Les appels à la démission se sont faits de plus en plus insistants après la publication de ce rapport, notamment de la part de l'Allemagne où M. Wolfowitz devait assister ce week-end à un conseil des ministres des finances du G8, dont les Etats membres sont les premiers contributeurs de la Banque mondiale.
IL A "COMPLÈTEMENT SAPÉ LES PRINCIPES DE BONNE GOUVERNANCE"
Le président américain, George Bush, qui souhaitait le voir rester à son poste, a accepté sa démission à contrecoeur, a fait savoir Tony Fratto, porte-parole de la Maison blanche, selon lequel un nouveau candidat sera désigné prochainement. La présidence de la Banque mondiale est traditionnellement dévolue à une personnalité américaine et M. Bush entend bien perpétuer cette tradition, a souligné un membre de l'équipe présidentielle ayant requis l'anonymat.
La liste des éventuels successeurs de M. Wolfowitz s'allonge chaque jour depuis le début du scandale. Outre l'ancien représentant américain au commerce Robert Zoellick toujours favori, sont désormais cités : l'actuel numéro deux du Trésor, Robert Kimmitt, ou Paul Volcker, ancien président de la FED, qui pourrait assurer une période d'intérim.
Le personnel de la banque s'est, quant à lui, réjouit de cette issue. "Tout le monde courait dans les allées, applaudissait et s'embrassait", raconte un employé. L'affaire a soulevé une vague d'indignation parmi les 10 000 salariés de l'institution, dont les représentants sont allés jusqu'à écrire au Conseil d'administration pour se plaindre des conséquences sur leur travail, notamment dans la lutte contre la corruption. L'association du personnel, à l'origine de l'enquête sur la promotion de Shaha Riza, juge la date du 30 juin inacceptable et exige la mise en disponibilité immédiate de Wolfowitz, qui a, selon elle, "complètement sapé les principes de bonne gouvernance" qu'elle s'efforce de maintenir.
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vendredi 18 mai 2007
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