La RDC sous le choc après le meurtre d'un journaliste, 15 personnes arrêtées
KINSHASA (AFP) - La police congolaise a arrêté jeudi 15 personnes dont deux militaires soupçonnés d'être directement impliqués dans le meurtre la veille d'un journaliste de la radio Okapi, parrainée par l'ONU, à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces arrestations ont toutes été effectuées dans le quartier d'Ibanda, près du centre-ville de la capitale du Sud-Kivu, où Serge Maheshe, 31 ans, a été abattu mercredi soir par deux inconnus, a indiqué à l'AFP un officier de la police provinciale du Sud-Kivu.
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Selon des déclarations à la radio Okapi de l'inspecteur général de la police provinciale, le général Gaston Luzembo, figurent parmi les personnes arrêtées deux militaires soupçonnés d'être les meurtriers, interpellés dans la matinée à 40 mètres des lieux du crime et en possession d'armes qui "dégageait encore une odeur" de poudre.
A Bukavu comme à Kinshasa, la nouvelle de la mort de Serge Maheshe, qui dirigeait la rédaction de la station de Bukavu de Radio Okapi, a semé la consternation parmi les professionnels des médias, au sein du gouvernement congolais et des chancelleries, qui ont tous dénoncé un "assassinat" dont les mobiles restent pour le moment un mystère.
Selon des témoignages recueillis par l'AFP, le journaliste a été abattu alors qu'il se trouvait avec deux amis dans la rue et s'apprêtait à remonter dans son véhicule de service, marqué du sigle des Nations unies.
Deux inconnus en civil, armés de kalachnikov, se sont alors approchés des trois jeunes gens et les ont forcés à s'agenouiller devant le véhicule. L'un des agresseurs a tiré deux balles dans les jambes de Serge Maheshe, avant de l'achever de trois balles dans la poitrine.
Les deux assaillants n'ont rien volé, rien demandé et n'ont pas tenté de tirer sur les deux amis du journaliste.
Toute la journée de jeudi, les messages de condoléances et de solidarité ont afflué dans les rédactions de Radio Okapi, qui a ouvert tous ses journaux par cette signature: "+Bukavu, Serge Maheshe, Radio Okapi+: cette voix, vous ne l'entendrez plus sur nos antennes, c'est celle de notre confrère Serge Maheshe, abattu par des inconnus armés à Bukavu".
Journaliste unanimement reconnu pour son intégrité et son talent, marié et père de deux enfants, Serge Maheshe travaillait pour Okapi pratiquement depuis son lancement en 2002, alors que la RDC était encore plongée dans une guerre régionale (1998-2003).
A Bukavu, des dizaines de proches et de collègues se sont rendus à son domicile pour lui rendre un dernier hommage, avant l'enterrement prévu vendredi après-midi.
Syndicats de la presse, ONG nationales et internationales ont exigé l'ouverture d'une enquête "indépendante" et des "garanties de sécurité" pour les journalistes en RDC.
"Cet assassinat (est) le quatrième qui frappe des professionnels des médias (3 journalistes et un technicien) en RDCongo en moins de deux années", a rappelé l'ONG locale Journaliste en danger (JED), estimant que le "modus operandi de ce crime" montre "que les tueurs non seulement connaissaient la victime mais aussi qu'ils étaient venus pour le tuer".
Selon ses collègues, il avait reçu, à plusieurs reprises, des menaces dans le cadre de son travail, émanant aussi bien de militaires congolais que de groupes rebelles.
La Mission de l'ONU en RDC (Monuc) et la Fondation Hirondelle, une ONG suisse, qui ont créé ensemble la radio Okapi, ont fait part de leur consternation, indiquant que la disparition de Serge Maheshe "nous rappelle que l'engagement pour la paix demeure un défi quotidien" en RDC.
Les ambassadeurs de l'Union européenne à Kinshasa ont pour leur part exprimé leur "vive émotion", tandis que depuis Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a exprimé son "horreur", dénonçant ce qui semble être "une action ciblée contre le journaliste".
De son côté, Radio Okapi restait très prudente, indiquant ignorer si ce crime était lié ou non à la profession de Serge Maheshe.
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Mort de Serge Maheshe : réaction de la primature
Kinshasa Politique et Citoyen 14 Juin 2007 à 20:23:21
Cette institution demande à la Monuc et aux instances judiciaires de toutentreprendre pour retrouver rapidement les traces de ces assassins,rapporte radiokapi.net
Godefroid Mayobo, ministre près le premier ministre, affirme que le premierministre se dit très choqué par cette nouvelle. « Au nom dugouvernement, le premier ministre, qui est très choqué, a d’abord chargéson porte-parole, que je suis, d’exprimer ses profondes condoléances àl’endroit de la famille du défunt. Et, les condoléances les plus attristéesà radio okapi. Il tient à souligner qu’au moment où tout le pays aspire àla paix, à la sécurité pour tous, au moment où le gouvernement met tout enœuvre pour attirer les investisseurs, et pour leur assurer la sécurité pourqu’ils viennent travailler, cet assassinat ne peut qu’être condamné avec laplus grande énergie. Pour dire que ça ne peut pas être impuni, ça doitabsolument être réprimé. Il demande à La Monuc et au service judiciairecongolais, ensemble, de tout entreprendre pour retrouver rapidement lesauteurs de cet acte ignoble ».
Par Redacteur Web
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Où ira Sarkozy ?
FRANCE - 10 juin 2007
Le nouveau président français, qui avait déjà fait en sorte, à titre symbolique, qu’une femme (la Libérienne Ellen Johnson-Sirleaf) soit le premier chef de l’État reçu par lui à l’Élysée - devançant de peu Omar Bongo Ondimba -, étudie avec soin les étapes de son prochain voyage sur le continent, prévu pour la seconde quinzaine de juillet. Si l’Afrique du Sud est considérée comme acquise, reste à déterminer la capitale francophone qui accueillera Nicolas Sarkozy.
Deux « options privilégiées » sont à l’étude : Dakar tout d’abord (le président Abdoulaye Wade était attendu à l’Élysée le 11 juin, occasion de valider ou non cette première hypothèse) et Kinshasa.
Cette dernière option présente deux avantages : la RD Congo est un très grand pays francophone au sein duquel la communauté internationale s’est lourdement investie et dont le président a été « démocratiquement élu ». Et il est toujours possible de faire coup double en traversant le fleuve pour aller serrer la main du Congolais Denis Sassou Nguesso, pilier de l’ex-« Françafrique ».
Un moment avancée à titre de « coup » médiatique et de rupture avec les années Chirac, une escale à Abidjan semble très peu probable. « Prématuré », dit-on à l’Élysée, où l’on relève que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a, pour la même raison, renoncé pour l’instant à se rendre en Côte d’Ivoire. Reste qu’avec un Sarkozy déterminé à surprendre, rien n’est jamais tout à fait à exclure. D’autant que, de Bongo Ondimba au roi Mohammed VI, ils sont quelques-uns à estimer que le successeur de Jacques Chirac leur doit sa première visite africaine…
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Kabila en Afrique du Sud, Gizenga s’envole ce soir pour Bruxelles Le Président de la RD. Congo a quitté Kinshasa hier au moment où la petite chambre du Parlement statuait sur la délicate question liée au statut de l’opposition politique. Il s’est rendu en Afrique du Sud pour des entretiens en tête-à-tête avec son homologue Sud-Africain Thabo Mbeki. Ce vendredi 15 juin, Joseph Kabila Kabange retrouvera Cape Town, capitale touristique et parlementaire sud-africaine. A plus ou moins deux mille kilomètres au sud de Johannesburg, le Président congolais est attendu pour y tenir en haleine les participants à une conférence axée sur le Commerce. L’occasion lui sera donnée, indiquent des sources officieuses de La Prospérité basées à Cape Town, de présenter des opportunités congolaises aux investisseurs sud-africains désireux de se ruer le marché. Différents secteurs sont visés par l’aréopage des produits marchands. Les mines, les hydrocarbures, l’agriculture, les télécommunications, les forêts, les eaux du fleuve Congo, le courant d’Inga… sont au nombre d’atouts dont dispose son pays pour attirer tant soit peu les milliardaires en dollars américains. Telles, les abeilles autour du miel, il faut avouer qu’une fois convaincus, les investisseurs sud-africains sont à même de transformer ce pays dans l’espace de quelques temps. A voir seulement ce qu’ils ont fait chez eux, dans un pays resté longtemps sous la domination britannique, avec les blancs qui ne juraient que sur la suprématie de loi de la ségrégation raciale, il y a moyen d’espérer si jamais Kabila arrivait à les drainer au Congo. Tout dépend de retombées de son discours et de la capacité à articuler ses propos sur une offre aux conditions avantageuses. Le pouvoir de séduction se devrait ainsi d’agir sur le vouloir des magnats qui n’ont que faire de leur argent sinon de le dépenser de vendredi à dimanche comme ce fut le constat fait par La Prospérité lors d’un récent séjour de formation effectué à Cape Town, en marge du 60ème congrès de l’association mondiale des journaux et du 14ème Forum mondial des Editeurs.Normalement, Kabila quittera le même vendredi, en fin de la soirée, la ville historique où est niché le fameux cap de bonne espérance, l’une des plus belles découvertes qu’ait réalisée l’un des explorateurs venus de l’Occident, vers des siècles anciens. A l’ère des chantiers, Kabila serait en droit d’en mesurer les écarts au regard de ce qu’il aura vu au Cape Town, une terre des noirs comme au Congo, mais où le miracle s’est produit. Les réalités de l’Afrique du Sud se recoupant avec celles du Grand Congo, il n’y a pas de honte à se lancer au pastiche. Mais pourquoi pas ? L’idée de la construction des autoroutes, des aéroports internationaux dignes et même, celle évoquée mardi dernier avec François Soudan de Jeune Afrique sur l’épineuse question d’eau et d’électricité stables n’aurait plus de sens si Kabila requinqué d’un esprit nouveau oubliait les considérations oiseuses du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale pour embrasser la scène bien riche des capitaux financiers errants sur la place boursière. Question de prendre les taureaux par les cornes et de refuser de mourir –politiquement- alors qu’on n’en a pas envie si tôt. Que dire encore si ce n’est de demander à Mbeki, 62 ans, d’aider Kabila à avancer vers des horizons autrement pensés que ceux exploités jusqu’ici à Kinshasa. La misère noire, l’opprobre jetée sur les fonctionnaires et l’homme en uniforme et la course effrénée au pouvoir politique, aux postes dans les entreprises publiques, régies financières et entreprises à capitaux mixtes ne sont que l’expression la plus variée d’une décadence d’un peuple fatigué, après de longues années de colonialisme et néo-colonialisme. Pour s’en sortir, des pistes existent. Mbeki le sait. Il peut les communiquer à Joseph Kabila, 36 ans. Gizenga s’envole ce soir pour Bruxelles C’est un voyage privé, soutient-on dans les milieux de Yandi ve. Dans tous les cas, le Premier Ministre profitera de ce petit temps pour se faire faire un check-up. L’opinion se souviendra que peu avant d’être investi, le Patriarche avait été à Bruxelles pour des soins médicaux. Mais de quoi souffre-t-il ? Dieu seul sait. Pour l’instant, il faudrait simplement noter qu’en son absence, c’est Nzanga Mobutu, le Ministre d’Etat à l’Agriculture, qui va assurer son intérim. Godefroid Mayobo ainsi que quelques membres du cabinet seront à ses côtés pour lui prêter une main forte tout au long de ce séjour bruxellois. Au pays, Gizenga laisse derrière lui, l’affaire du Budget avec comme point d’achoppement, la modicité des moyens alignés pour faire face aux « cinq chantiers ». Il laisse également derrière lui, des nominations en cascades dans l’armée, la police et les services de sécurité. Tout comme il laisse, enfin, le recrutement en cours des mandataires dans 26 entreprises publiques. Ce sont des dossiers pendants auxquels il devra réfléchir pendant qu’il sera en train de se refaire la santé, en Belgique. En septembre, si l’on en croit les propos de Joseph Kabila relayés mardi soir sur les antennes de la Rtnc par Kudura, l’heure sera à l’évaluation de l’action de son gouvernement. Et qu’adviendra-t-il si le bilan est négatif ? L’histoire nous fixera. Les 40% de retenue exigés par les Assemblées Provinciales, c’est aussi en septembre que cela a été repoussé. Bien d’autres questions comme ceux du barème de Mbudi ont été renvoyés vers la même échéanceKinshasa, 14/06/2007 (La Prospérité, via mediacongo.net)
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Remplacement à l’Assemblée nationale de 27 députés nationaux passés dans d’autres institutions de la République
Kinshasa, 14/06/2007 / Politique
L’Assemblée nationale a validé mercredi les mandats de 27 nouveaux députés appelés à remplacer ceux qui sont passés dans les autres institutions. Le sort des élus validés récemment par la Cour suprême de Justice est laissé à l’appréciation de la commission ad hoc dit de Matadi Nenga. Vingt-sept députés frappés d’incompatibilité, soit pour avoir été désignés membres du gouvernement, soit élus gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces ont été remplacés par leurs suppléants au cours de la plénière d’hier. La plénière a donc validé les pouvoirs de 27 députés qui siègent désormais aux côtés de leurs collègues. Selon la commission PAJ, leurs dossiers étaient conformes aux dispositions de la Constitution, de la loi électorale et du règlement intérieur de cette chambre basse du Parlement.Par contre, la plénière n’a pas fait allusion aux cas de 18 députés invalidés par la Cour suprême de justice. C’est dans ce cadre qu’un député a soulevé cette question à travers une motion. Concernant les 18 députés, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il a tout simplement dit: « la commission Matadi Nenga rendra public son rapport ».1. Monsieur MA THE NZINZIHULA Gaston; 2. Monsieur KWUNGW ASA NAKAHUGA Gérard;3. Madame WISSO EYENGA Mélanie; 4. Monsieur CHUM MURISH Lovy;5. Monsieur KASHINDI ASSUMANI III Alain Jean Pierre;6. Monsieur KISALA W ABONGYA Simon;7. Monsieur ZULU KILO ABI Fabien Emery;8. Madame KIKA ZAMUDA Marie Jeanne;9. Monsieur KIDIDI KIKI KILOLO Gauthier;10. Monsieur BUKAMBA LUFUNGULA Gandhi;11. Monsieur NSIALA WA BANSIALA Jean-Pierre;12. Monsieur BUKASA NGO ENIN Florien;13. Monsieur DIUMASUMBU André;14. Monsieur NDOMBELE LOCKO Albert;15. Monsieur MASHAURI BAGANDA Augustin;16. Madame MULAYA MAPATANO Octavie;17. Mr MODUAMOLENGOMO Joseph Nicolas;18. Monsieur NSOLE MOKURUBORA Michel;19. Monsieur BONSOMI MOKP AMI Jean Bosco;20. Monsieur MAKHANA MANZENZA Alain;21. Monsieur KALAU NGUNGU Godé;22. Monsieur EHOLO EONI Norbert;23. Madame A VONGI SANDRION YELE Marie;24. Monsieur BUHERWA LUPINI Désiré;25. Monsieur MULAMBAKA TOKA Donatien.26. Monsieur WATUNAKANZA BANAJ/1WEZI Bernard;27. Monsieur. MUNONGO BAN’GHY.Forum des As
Last edited: 14/06/2007 16:52:14
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Kananga : Trésor Kapuku contre l’Assemblée provinciale, le procès a démarré ce jeudi
Kasaï Occidental Politique et Citoyen 14 Juin 2007 à 16:28:39
Le plaignant, gouverneur de province, réclame l’annulation de la motion de défiance adoptée contre lui la semaine dernière par les députés provinciaux, rapporte radiookapi.net
L’audience publique s’est ouverte jeudi aux environs de 10h, heure locale. La salle était archicomble. L’audition des parties en présence s’est poursuivie jusque cet après-midi. La partie requérante a relevé des actes qu’elle juge irréguliers et qui, d’après elle, ont émaillé la plénière lors de l’adoption de la motion de défiance contre le gouverneur Trésor Kapuku. Ces actes violent la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Occidental, a indiqué l’avocat de la partie requérante, Me Jean-Claude Musuamba.Du côté de la partie défenderesse, les avocats ont soutenu l’application de la motion, et par voie de conséquence, le départ de Trésor Kapuku de la tête de l’exécutif provincial. Pour Me François Ntumba du collectif de la défense, la Cour d’appel de Kananga est incompétente pour régler la requête du gouverneur.Toute la population de Kananga a le regard tourné vers cette juridiction et attend donc d’être fixée sur le sort de Trésor Kapuku.
Par Okapi
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Mbuji-Mayi : la DGI procède au recouvrement forcé
Kasaï Oriental Développement 14 Juin 2007 à 16:55:41
120 magasins du chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental sont visés parcette opération. La Direction générale des impôts doit récupérer auprèsd’eux environ 354 000 dollars américains, rapporte radiookapi.net
Ce recouvrement forcé s’effectue actuellement dans la commune de Diulu. Desmaisons de communication et des pharmacies sont aussi concernées. Selon lechef de centre de la DGI Diulu, 116 contribuables sur les 250 que comptecette commune sont redevables. L’opération s’étendra à toute la ville deMbuji-Mayi. Selon les statistiques disponibles, la DGI de cette villedevrait recouvrer plus de 22 millions de francs congolais.Du côté des contribuables visés, la plupart affirment être en règle etaccusent la DGI de s’arranger pour ne pas leur livrer les preuves depaiement. Entre temps, mécontents, certains de ces contribuables créentdéjà la rareté de leurs produits sur le marché.
Par Okapi
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La Banque mondiale injecte près de 300 millions $ Usd pour la mise à niveau du site d’Inga
Kinshasa, 14/06/2007 / Politique
La République démocratique du Congo est une fois de plus au centre d’un grand projet énergétique que la Banque mondiale voudrait mettre en œuvre en Afrique pour connecter les parties centrale et australe du continent noir au potentiel du site d’Inga. Pour ce faire, le Conseil d’administration vient d’adopter un don de 296,7 millions de dollars américains pour financer ce projet.Les administrateurs de la Banque mondiale viennent d’approuver à Washington un don de 296,7 millions de dollars pour accroître la disponibilité et la fiabilité d’énergie électrique à faible coût, produite d’une manière respectueuse de l’environnement, en République démocratique du Congo (RDC) et dans d’autres régions d’Afrique australe et centrale grâce à la remise à niveau des centrales Inga 1 et Inga 2 en RDC, à la construction d’une deuxième ligne de transport d’Inga à Kinshasa, la capitale, et à la remise en état et à l’extension du réseau d’alimentation en électricité à Kinshasa.La République démocratique du Congo a un énorme potentiel hydroélectrique qui, selon les estimations, serait de l’ordre de 100.000 MW, soit 13 % du potentiel hydroélectrique mondial. Ce potentiel existe surtout à Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km en aval de Kinshasa qui pourrait générer environ 45.000 MW.Actuellement, l’électricité produite à Inga est transportée d’une part, vers le Sud, notamment pour alimenter les services d’utilité collective participant au Southern African Power Pool (SAAP) et, d’autre part, vers le nord pour alimenter les entités du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Malgré ce potentiel, seulement 6,5 % des ménages en RDC ont l’électricité, contre en moyenne 20 % des ménages à l’échelle de l’Afrique subsaharienne.Les équipements de production d’électricité et autres n’ont pas été systématiquement entretenus, rénovés ou modernisés en RDC, de sorte que les installations d’Inga 1 et 2 n’opèrent qu’à 40 % de leur puissance installée.Par contre, la demande d’électricité, nationale et régionale, a augmenté.Le projet approuvé mardi par les administrateurs de la Banque mondiale contribuera à améliorer l’efficacité des opérations dans le secteur de l’électricité en RDC et à accroître les capacités de production, de transport et de distribution d’électricité. Il permettra de mieux satisfaire la demande intérieure d’électricité ainsi que la demande d’exportation.Ce projet augmentera la capacité dont dispose la RDC pour faire face à la demande intérieure et exporter de l’électricité au profit des compagnies d’électricités de 12 pays d’Afrique australe regroupés dans le SAAP et des compagnies d’électricités de 10 pays regroupés dans le PEAC.Il permettra d’accroître considérablement le nombre des consommateurs ayant accès à une électricité meilleur marché et un service plus fiable, notamment les 3 50.000 personnes supplémentaires qui bénéficieront de nouveaux branchements effectués sur le réseau à Kinshasa, tout en améliorant les services offerts aux 1,5 million d’habitants de la ville qui ont déjà l’électricité. Les plans d’investissement à moyen et long terme pour le site d’Inga, qui ne sont pas financés dans le cadre de la présente opération, prévoient le développement d’une nouvelle centrale hydroélectrique dotée d’une puissance installée qui, Selon les estimations, irait de 3.500 à bien plus de 20.000 MW.Les composantes du projetLa première composante du projet approuvé par les administrateurs de la Banque mondiale, qui concerne la production d’électricité, nécessite un financement total de 226,7 millions de dollars américains (qui n’est pas assuré en totalité par la Banque) aux fins de la remise en état des installations hydroélectriques d’Inga. Cette opération couvrira des travaux de génie civil sur le canal d’amenée pour améliorer la circulation de l’eau à l’intérieur de la centrale et remettre en état des turbines et autres équipements, et aura pour effet de porter d’environ 700 MW actuellement à près de 1.300MW la production fiable des centrales (1 et 2) d’Inga.La deuxième composante concerne le transport d’électricité et devrait coûter au total 93,8 millions de dollars américains (qui proviendront de cofinancements) ; elle donnera lieu à la construction d’une ligne de transport de 400 kV entre Inga et Kinshasa qui viendra s’ajouter à la ligne de transport existante de 220 kV.Il sera nécessaire de lever des fonds la hauteur de 88,5 millions de dollars américains (ce montant devrait en principe faire l’objet d’un cofinancement de la Banque africaine de développement) pour exécuter la troisième composante du projet qui couvre l’agrandissement et le renforcement du réseau de distribution à Kinshasa, notamment l’acquisition de transformateurs et des câbles basse tension, ainsi que la prolongation du réseau jusque dans les quartiers actuellement non électrifiés de Kinshasa et le raccordement de 50.000 nouveaux abonnés dans ces quartiers.Les quatrième et cinquième composante du projet, qui nécessitent au total 90 millions de dollars américains, concernent la fourniture d’un appui à l’exécution du projet ; le renforcement des capacités de SNEL (la Société) domaines de la facturation collecte des paiements, de la planification et de l’entretien ; et le renforcement des capacités du ministère de l’énergie dans les domaines de la régulation et de la supervision du bon fonctionnement du secteur. Outre les activités de facturation collecte des montants dus, Snel et le gouvernement de la RDC prendront, dans le cadre du projet, diverses mesures pour améliorer la gouvernance dans le secteur de l’électricité, notamment en rendant publics les rapports d’audit et les marches.Le Projet de développement du marché intérieur et du marché régional de l’électricité, qui appuie le programme pour le marché de l’électricité en Afrique australe, est la concrétisation de la réflexion judicieuse des chefs africains du NEPAD qui estiment que, pour exploiter efficacement les ressources énergétiques produites par des systèmes de génération d’électricité de grande envergure, comme les installations d’Inga, le mieux est de considérer les besoins à l’échelle de marché plurinationaux.Pour rappel, la position stratégique de la RDC la fait participer aux deux pools énergétiques créés notamment en Afrique centrale et en Afrique australe.Les pays membres du SAAP sont donc : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, RDC, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Le PEAC regroupe l’Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, RDC, Sao Tomé-et-Principe et Tchad.Faustin/Le Potentiel
Last edited: 14/06/2007 17:39:17
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Joseph Kabila et Abdoulaye Wade accueillis par des chefs d’entreprises africains au Forum économique Mondial au Cap
Kinshasa, 14/06/2007 / Politique
Deux Chefs d’Etat d’Afrique francophone, le Congolais Joseph Kabila et le Sénégalais Abdoulaye Wade sont présents au Forum économique Mondial sur l’Afrique qui s’est ouvert depuis mercredi 15 juin 2007 au Cap Town en Afrique du Sud. Outre ces deux dirigeants, l’on signale aussi la présence des présidents sud-africain, Thabo Mbeki Zambien Levy Muanawassa, Botswanais Festu Moggae... L’on signale également la présence de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Sans oublier l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.La présence de ces chefs d’Etat à ce forum s’inscrit dans le cadre de la volonté des dirigeants africains à encourager les initiatives privées et le partenariat économique entre Etats africains. Le Forum économique mondial sur l’Afrique est organisé pour discuter notamment des contraintes de capacité et des écarts techniques entravant la croissance sur le continent africain.Plus de 700 représentants de 42 pays, dont cinq chefs d’Etat et plusieurs chefs d’entreprises, participent au Forum économique mondial 2007. Selon le responsable officiel pour l’Afrique du Forum économique mondial, Haiko Alfeld, le forum, il y a quelques années, tournait son attention sur les questions politiques, à gouvernance et les confits.« Mais aujourd’hui, cette rencontre sert de cadre à des discussions sur la croissance et la compétitivité. Et je tiens à vous dire que le forum de cette année va se concentrer sur les actions à entreprendre pour promouvoir la croissance en Afrique », a assuré M. Haiko Alfeld. Il a également salué la présence des chefs d’Etat africains à ces assises. « Une présence qui traduit, l’expression d’une Afrique qui entend prendre en mains son destin et qui est en train de poser les jalons de son développement intégral », a-t-il ajouté.Les participants au forum doivent également discuter des obstacles entravant la croissance sur le continent, notamment l’urbanisation rapide, le chômage des jeunes, la fuite des cerveaux vers l’Occident, la migration, les calamités naturelles (sécheresse, inondations, déforestation, et le terrorisme).Selon des sources en provenance du Cap, le troisième rapport sur la compétitivité de l’Afrique sera rendu public à l’occasion du forum qui mettra aussi l’accent sur l’énergie, en particulier l’énergie propre et alternative.
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Congo-Kinshasa: La prison de Tshikapa, une maison mortuaire
Publié sur le web le 14 Juin 2007
Veronika Hilber / Monuc
Lors d'une mission de la MONUC Kananga du 23 au 26 mai 2007 à Tshikapa, les représentants de la mission onusienne ont été témoins des conditions désastreuses et inhumaines à la prison de Tshikapa. Les détenus, qu'ils soient des condamnés ou des prévenus, sont condamnés à mort. Ils meurent de faim.
Selon l'article 17 de la constitution de la RDC, un prévenu doit être considéré innocent jusqu'à sa condamnation. A Tshikapa, deux tiers de la population carcérale sont des prévenus, mais sans être jugés, ils sont condamnés à mort.
En effet, l'Etat congolais n'a jusque-là pas prévu un budget pour nourrir ses prisonniers, à l'exception de la prison de Makala à Kinshasa. Pour cela, les prisonniers partout en RDC dépendent des personnes de bonne volonté pour manger.
A Tshikapa, on peut finir par croire qu'il n'y a pas des citoyens généreux. Dans cette ville diamantifère mouvementée, les responsables de la prison, de la mairie ainsi que la Société civile y compris les églises persistent dans une sorte de paralysie vis-à-vis de ce problème.
Une seule ONG locale, ACAS, apporte de la nourriture deux fois par mois aux prisonniers. Hors, manger deux fois par mois est égale à ne pas manger du tout. Par conséquence, la plupart des prisonniers de Tshikapa ressemblent à des squelettes vivants. Il y a de ceux qui n'arrivent même plus à marcher, ils doivent être portés. Les prisonniers passent la journée dans une salle trop petite pour leur grand nombre et ne peuvent pas se promener dans la cour de la prison car un mur en mauvais état fait craindre des évasions.
Dans la cour, la fosse septique n'est pas couverte et dégage des odeurs désagréables. Pour les détenus, actuellement au nombre de 159, il n'y a que trois toilettes. Aussi, la prison n'a pas de citerne, les détenus sont obligés de boire et de se laver avec l'eau jaune de la rivière Kasaï. La plupart des prisonniers reste torse nu après avoir vendu leurs chemises afin d'acheter à manger.
Dans la nuit du 25 mai 2007, encore un prévenu est mort. Il n'avait fait qu'un mois à la prison. La cause de sa mort, soigneusement marquée dans une colonne du registre de la prison: malnutrition.
Le gardien est allé alors encore une fois à la mairie chercher un drap pour l'enterrement. A Tshikapa, cela devient sa routine.
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vendredi 15 juin 2007
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